Avis aux amateurs de thrillers psychologiques à lire d'une traite : le nouveau livre de B.A Paris,
le Cercle de Finsbury devrait vous ravir.
Je ne connaissais pas encore cette auteure dont les quatre premiers ouvrages ont déjà connu un grand succès, mais la quatrième de couverture de son dernier livre a su me convaincre.
L'intrigue se situe à Londres, dans une résidence haut de gamme de 12 propriétés très prisées. Un nouveau chapitre s'ouvre pour Alice : elle pense avoir trouvé non seulement le bon compagnon en la personne de Léo, mais aussi la maison idéale dans laquelle s'installer avec lui, au coeur de ce paisible cocon londonien. Malheureusement, à peine arrivés, elle apprend que Nina, l'ancienne propriétaire, y a été sauvagement assassinée. Pire encore, elle découvre que Léo, qui a négocié seul l'acquisition de la maison, lui a délibérément caché ce « détail », se doutant qu'il serait rédhibitoire pour elle. Désenchantée, elle se rend alors compte qu'elle ne connait pas vraiment grand-chose de Léo, n'ayant jamais encore vécu avec lui à plein temps.
De prime abord, les voisins semblent accueillants, mais lorsqu'Alice commence à poser des questions sur les circonstances du drame, les réactions se font plus méfiantes voire hostiles. Ceux-ci semblent passer le plus clair de leur temps à s'observer. Les épouses, plutôt bon chic bon genre, se retrouvent et tiennent des conciliabules entre deux séances de yoga. Très vite, Alice en est persuadée, ses questions et sa récente installation semblent avoir perturbé leur tranquillité.
Encore marquée par le décès accidentel de ses parents et de sa soeur, Alice, une trentenaire professionnelle qui a grandi dans une petite ville du Sussex semble bien trop naïve dans ce milieu londonien. Ce trait de caractère m'a d'ailleurs, je dois le dire, un peu dérangée, car il est difficile de ressentir de la sympathie pour elle tandis qu'elle se débat seule pour tenter de comprendre comment Nina est morte et surtout qui l'a tuée. Pour la police, l'affaire a été vite classée, le seul coupable ne pouvait être qu'Oliver, le mari de Nina. Celui-ci s'est suicidé peu de temps après le meurtre, une preuve s'il en est de sa culpabilité pour tout ceux qu'elle interroge autour d'elle.
À mesure qu'Alice tente d'avancer dans ses investigations, aidée par un détective privé qui semble lui aussi intéressé par ce drame, l'atmosphère devient de plus en plus pesante et anxiogène. Lorsqu'une présence étrange semble hanter la maison, la psychose s'installe pour de bon et Alice en arrive à se demander si elle est encore capable de discernement.
B.A . Paris a su parfaitement mettre en place le scénario, jouant avec nos émotions jusqu'à la conclusion magistrale que personnellement, je n'avais pas vu venir. Comme Alice, le lecteur en arrive à se méfier de tous ceux qui l'entourent, y compris les personnes les plus proches ou à priori irréprochables et à chaque fois il se fourvoie. Quelques indices sont bien là, mais difficile d'y voir clair quand on se retrouve totalement happé par l'intrigue au point de devoir absolument aller jusqu'au bout du livre pour mettre fin à ce suspense insoutenable et pouvoir enfin reprendre sa respiration.
Ce livre m'a donné envie de découvrir les autres ouvrages de
B. A. Paris et, à en juger par les critiques, je pense que je ne serai pas déçue. Merci à Babelio et aux Éditions Hugo Thriller pour ce bon moment de lecture.