Douzième tome de la série Nicolas le Floch et je suis toujours aussi ravie de replonger dans les écrits de
Jean-François Parot.
L'intrigue, d'apparence simple, va vite se révéler complexe. Une femme est retrouvée morte dans une pyramide de glace qui a été sculptée durant la période de grand gel à Paris. Sauf que voilà, le cadavre ressemble à s'y méprendre à
Marie-Antoinette ! Ce début d'intrigue constitue le premier noeud d'un problème bien plus large.
J'ai adoré suivre cette enquête parce qu'on y croise un nombre incalculable de gens différents dans la bourgeoisie mais surtout dans les personnes du peuple. C'est en ça que les récits de Parot sont forts : il dépeint avec minutie cette époque dont on n'a trop tendance à ne se souvenir que des grandes lignes. Ici on y découvre des pratiques, des métiers, des habitudes fidèles à ce siècle.
Déjà à cette époque lorsqu'un bourgeois était interrogé, il pouvait faire une esclandre en faisant "jouer ses relations". Si l'on y découvre des choses, on est aussi parfois outré.e de voir à quel point certaines pratiques n'ont pas changé !
La vie personnelle de notre héros, très mise à partie dans le tome précédent, est plutôt une toile de fond tranquille dans le roman.
En revanche, Nicolas est toujours aussi sollicité par la royauté et c'est avec un plaisir certain qu'on découvre l'adresse verbale avec laquelle Nicolas arrive à soutirer des informations essentielles l'air de rien.
Ce tome-ci est également un peu plus "engagé" puisque Bourdeau, révolté par des événements personnels, est plus tranchant qu'à son habitude sur ses propos qui dénoncent les différences de classes.
Un roman passionnant et intrigant à souhait qui me donne envie de me plonger dans le suivant sans trop attendre.
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