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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Apres un été 1783 pourri dû à l'éruption d'un volcan islandais, l'hiver 1784 est particulièrement terrible en Europe et en France. Alors que tout le monde attend le dégel avec impatience (nous sommes fin février), le cadavre dénudé d'une femme est découvert sous une pyramide de glace. Mandaté par son supérieur monsieur le Noir pour enquêter sur cette mort mystérieuse, Nicolas le Floch, commissaire au Chatelet, va être stupéfait devant la découverte qui l'attend : en effet, non seulement la jeune inconnue a été assassinée ( ce qui n'est pas une véritable surprise ), mais en plus, elle ressemble trait pour trait à la reine Marie-Antoinette.
Il va se lancer dans une enquête qui va se révéler bien plus nébuleuse que prévue. Nicolas va d'ailleurs aussi devoir prendre des gants car très vite des indices vont le faire cheminer vers l'entourage du duc d'Orléans (le futur Philippe Egalité).
Une enquête glaciale sur fond de grogne car on sent les prémisses de la Révolution. le peuple souffre, grogne et on ne voit pas trop comment Louis XVI va réussir à changer la vapeur (d'ailleurs, on sait bien ce qui va se passer dans 5 ans)
Comme d'habitude, j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir l'entourage de Nicolas le Floch. Que ce soit Secmagus, monsieur de Noblecourt ou la cuisinière alsacienne Catherine, on ne peut que s'y attacher.
Jean-François Parot nous restitue avec beaucoup de talent le Paris de 1784, ses descriptions ne peuvent que nous ravir et nous plonger dans la passé.




Challenge A travers l'Histoire 2019
Challenge Séries 2019
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Une enquête qui m'a beaucoup plu!

Après un hiver particulièrement rude, Nicolas et son équipe sont confrontés à un meurtre troublant : une jeune femme, sosie de la reine, est retrouvée morte, un tesson de porcelaine dans la nuque et des marques vampiriques dans le cou, au sein d'une pyramide de glace qui commence tout juste à se déconstituer avec le dégel.

L'enquête est intéressante et ne se perd dans des dédales incompréhensibles, comme ce peut être le cas dans certaines enquêtes. La même faiblesse perdure : celle selon laquelle l'enquêteur parvient à trouver des liens très ténus qui s'avèrent justes sans pour autant rendre ces déductions crédibles, ou du moins le cheminement.
Hormis cela, l'enquête est plaisante à lire. Comme de coutume, l'intrigue n'est pas aussi "simple" qu'il n'y paraît et mêle la Raison d'Etat, l'occasion ainsi d'aborder le couple royal quelques années avant la Révolution française...

Lire Nicolas le Floch revient à lire la vie de Nicolas et celle de ses amis auxquels on finit par s'attacher au bout d'autant de tomes. C'est aussi se préparer à saliver avec de fréquents épisodes de repas longuement décrits. Enfin, c'est s'immerger totalement avec cette narration particulière où l'on emploie en permanence un registre soutenu propre au XVIIIe s ou tout du moins approchant.

En somme, la recette habituelle qui fonctionne à merveille!
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C'est toujours un plaisir pour moi de retrouver Nicolas le Floch et les siens pour une nouvelle enquête. Peu de temps s'est écoulé depuis L'année du volcan. Nous sommes plongés dès les premières pages dans un environnement extrêmement familier, pour ne pas dire familial. Il est très entouré par monsieur de Noblecourt, vieilli certes, mais plus que jamais heureux de profiter de chaque journée, par Bourdeau, son ami, par Aimée, son amante, par Secmagus. Et je n'ai garde d'oublier Pluton, le chien, et Mouchette, féline impériale.
Paris a à peine eu le temps de se remettre d'une année difficile que le froid est là, puis le dégel - et un cadavre. Dire que l'enquête s'annonce ardue est une évidence. Identifier la jeune morte, sosie de la reine ? Difficile. Trouver des témoins ? Délicat. Déterminer la cause de la mort ? Elle est imprécise.
Ce qui est sûr, en revanche, est l'hostilité grandissante envers la Cour, et plus particulièrement la reine. Les aristocrates qui attisaient la haine du peuple envers le roi n'avaient-ils pas conscience de se placer dans une fâcheuse position ? Non, tant ils paraissent certains de leur bon droit et de leur prérogative.
Bien que Nicolas le Floch soit dévoué à son roi, son attachement à la vieille cour est palpable - et ses regrets devant les dissimulations de la souveraine. Il a de plus en plus de mal à accepter que "la raison d'Etat" se substitue à la justice. Bourdeau, lui, gagné au théorie de Rousseau, est à la fois amer et combattif. Il est cependant toujours prêt à secourir son ami - et la "raison d'Etat" place trop souvent Nicolas dans des situations périlleuses.
La pyramide de glace est encore un volume réussi. Et l'affaire du collier approche dangereusement.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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L'hiver 1784 est glacial, l'hiver du siècle dit-on ! Les souverains font distribuer bois et vivres aux parisiens qui manquent de tout. En reconnaissance, le peuple érige des pyramides de glace avec des petites phrases de remerciement. le dégel fait fondre l'une d'elle et révèle le cadavre d'une femme nue... sosie de la Reine ! L'enquête de Nicolas croise plusieurs fois le Duc de Chartres, le futur d'Orléans qui s'active à la disgrâce de la famille royale (et qui aidera d'ailleurs à la chute et la mort de son royal cousin Louis XVI).
Comme toujours, Jean-François PAROT nous conte autant l'Histoire de France que les bonnes recettes, sous le prétexte de quelques enquêtes de notre Commissaire au Chatelet. Je suis grande fan de Nicolas le Floch mais depuis quelques tomes, je sature un peu, souvent les mêmes ingrédients, les mêmes acteurs... et peut-être que l'auteur fatigue aussi un peu... Il reste deux tomes...
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Déjà douze épisodes, celui-ci n'est pas à mon avis le meilleur de la série, l'intrigue était des plus prometteuses certes elle démarre sur les chapeaux de roue mais bien vite elle s'enlise, traîne en longueur quand au dénouement disons simplement que le complot n' est ni le plus redoutable ni le plus spectaculaire ni au final le mieux conçus auquel nos amis auront eu à mettre fin.
On a presque l'impression que ce volume sert à l'auteur de mise en bouche avant une « Affaire du collier » à venir, des sosies de la Reine en pagaille, une certaine Comtesse de la Motte qui intrigue pour approcher la Reine, le Cardinal de Rohan, les futurs protagonistes sont presque tous présent.
Affaire à suivre donc.
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Douzième tome de la série Nicolas le Floch et je suis toujours aussi ravie de replonger dans les écrits de Jean-François Parot.

L'intrigue, d'apparence simple, va vite se révéler complexe. Une femme est retrouvée morte dans une pyramide de glace qui a été sculptée durant la période de grand gel à Paris. Sauf que voilà, le cadavre ressemble à s'y méprendre à Marie-Antoinette ! Ce début d'intrigue constitue le premier noeud d'un problème bien plus large.
J'ai adoré suivre cette enquête parce qu'on y croise un nombre incalculable de gens différents dans la bourgeoisie mais surtout dans les personnes du peuple. C'est en ça que les récits de Parot sont forts : il dépeint avec minutie cette époque dont on n'a trop tendance à ne se souvenir que des grandes lignes. Ici on y découvre des pratiques, des métiers, des habitudes fidèles à ce siècle.
Déjà à cette époque lorsqu'un bourgeois était interrogé, il pouvait faire une esclandre en faisant "jouer ses relations". Si l'on y découvre des choses, on est aussi parfois outré.e de voir à quel point certaines pratiques n'ont pas changé !
La vie personnelle de notre héros, très mise à partie dans le tome précédent, est plutôt une toile de fond tranquille dans le roman.
En revanche, Nicolas est toujours aussi sollicité par la royauté et c'est avec un plaisir certain qu'on découvre l'adresse verbale avec laquelle Nicolas arrive à soutirer des informations essentielles l'air de rien.

Ce tome-ci est également un peu plus "engagé" puisque Bourdeau, révolté par des événements personnels, est plus tranchant qu'à son habitude sur ses propos qui dénoncent les différences de classes.

Un roman passionnant et intrigant à souhait qui me donne envie de me plonger dans le suivant sans trop attendre.
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Le récit est bien mené dans le sens que jusqu’au bout on a envie d’avoir la clef du mystère malgré les nombreuses digressions. Mais je suppose que c’est le propre de tous les bons romans policiers que je ne pratique pas ordinairement.
On plonge, en même temps, au cœur du XIIIe. L’auteur nous restitue une époque en commençant par les habitudes culinaires des puissants sans lésiner sur les détails (lassants parfois) en passant par les mœurs dissolues qu’autorise la licence du siècle et que favorise l’indulgence pour les nantis qui débouchent sur la corruption, sans oublier la misère qui opprime le peuple dont la colère gronde et va fomenter la révolution.
Nicolas le Floch y apparait comme la figure mitigée d’un honnête homme attaché à ses privilèges (il est marquis), mais pas assez fou pour les remettre en cause ; toujours à la recherche d’un compromis avec lui-même. Il voit tout, mais ne cesse jamais de se mentir en évitant soigneusement d’aller au bout de ses raisonnements un peu tortueux.
On peut se dire que le même processus opère au XXIe siècle, pourtant la misère est moins visible dans ce sens où l’hygiène règne et que la puanteur, la saleté et les rats sont souvent bien loin de nos cités.

Quant à Louis XVI, ce n’est apparemment pas le pire des rois, mais par sa faiblesse qui puise ses sources dans une certaine forme de bonté et une relative volonté de justice contrairement à ses prédécesseurs, il ouvre le champ à une révolte qui s’avère par ailleurs pleinement justifiée. In fine, il a payé pour les autres.

J’ai apprécié le réalisme et le soin donné à cette restitution d’une époque cruciale, mais le style lourd m’a un peu rebuté par l’abus de mots savants pas toujours appropriés, des tournures répétitives et alambiquées qui même si elles correspondent parfois aux usages du siècle auraient souvent mérité d’être simplifiées : le récit aurait ainsi gagné en clarté.
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N°892– Avril 2015

LA PYRAMIDE DE GLACEJean-François Parot – JC Lattès.

Nous sommes en février 1784 et il fait froid, un froid qui fait augmenter le prix des denrées de première nécessité et active la colère populaire même s'il y a, dans les villes, un élan sporadique de solidarité des plus riches vers les plus humbles. Dans les campagnes, les loups sortent des forêts, terrorisent le peuple et on cherche vainement des raisons à ce changement climatique exceptionnel. A Paris, le bon peuple qui, quelques années plus tard s'élèvera contre l'autorité royale et la personne du roi (et celle de la reine) témoigne son attachement à Louis XVI en érigeant dans les rues des pyramides de glace et de neige en son honneur. le dégel qui rend les rues de la capitale encore plus repoussantes et malodorantes, révèle, dans une de ces élévations éphémères, le cadavre nu d'une femme préalablement assassinée dans des conditions mystérieuses. Pourtant, le fait que cette jeune femme ressemble à s'y méprendre à la reine Marie-Antoinette est-il un signe des bouleversements à venir? Qu'elle ait été trouvée à proximité de la maison du président du Parlement de Paris est-il révélateur, tout comme cette mise en scène macabre ? le libelle obscur qui accompagne cette découverte plonge les enquêteurs dans un abîme de réflexions. Voilà donc pour Nicolas le Floch, commissaire aux affaires extraordinaires du royaume, et pour ses habituels et parfois inattendus collaborateurs, une enquête qui promet d'être pleine de surprises. Comme d'habitude, ses investigations mettent à jour les vices et travers libertins de l'élite aristocratique de la société et cette enquête ne fera pas exception. Elle se déroule sur fond de mépris de la noblesse pour le peuple qu'anime un profond désir de changement, lui permet d'en rencontrer encore une fois les bas-fonds mais aussi des nobles dépravés qui ne reculent devant rien pour satisfaire leurs vices. Pour cela il croisera nombre de personnages qui apporteront leur pierre à la manifestation de la vérité mais aussi le mystificateur Cagliostro et Rétif de la Bretonne toujours aussi énigmatique mais qui a une connaissance très précise des moeurs et des gens de la haute société.

A la cour, le roi se préoccupe davantage d'un vol de porcelaine de Sèvres prisée par la reine autour de qui les intrigues et critiques vont bon train. Louis XVI, malgré sa volonté d'améliorer le sort des plus pauvres, se caractérise par son incapacité à gouverner, sa naïveté naturelle, ce qui, malgré lui le coupe des masses populaires. Face à la montée de la contestation que les philosophes des Lumières ont largement inspirée, Nicolas est quelque peu tiraillé entre sa fidélité aux souverains, ses origines nobles et son aspiration naturelle qui le pousse vers le peuple dont son fidèle Bourdeau incarne bien cette volonté d'émancipation. Sartine, ancien lieutenant général de police et ami de Nicolas, même s'il a été remplacé par le Noir, s'ennuie dans sa toute nouvelle retraite, mais continue à garder un oeil sur les affaires du royaume et s'intéresse toujours de très près aux enquêtes du commissaire le Floch. Il se pourrait donc bien qu'il ait sur cette affaire où la sorcellerie, la politique étrangère, le déficit grandissant du Trésor et peut-être ce fameux vol de porcelaine dont l'ombre plane de plus en plus sur cette enquête, des informations particulières, d'autant que les cadavres se multiplient et qu'un prince du sang pourrait bien y être compromis. Tout cela n'a évidemment pas échappé à ce grand serviteur du royaume.

Cette enquête labyrinthique où se mêle crimes passionnels, intrigues politiques, affaire d'État, jusque dans l'entourage immédiat de Louis XVI entraîne comme toujours le lecteur dans un Paris fascinant et inquiétant. Les recettes de cuisine, le style à la fois agréable à lire, délicieusement suranné et plein de suspense de l'auteur contribue comme toujours à un dépaysement agréable et bienvenu.
©Hervé GAUTIER – Mars 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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L'hiver 1784 est des plus rigoureux, les cultures sont gelées, le peuple crie famine, peu de vivres parviennent à Paris. A la sortie de Paris, le dégel fait apparaître dans une pyramide de glace le corps dénudée d'une femme parfait sosie de la Reine Marie-Antoinette. L'événement provoque un attroupement qui aurait pu tourner à l'émeute sans l'intervention de Nicolas le Floch, commissaire de police au Châtelet, envoyé sur les lieux par le lieutenant général de police le Noir.
L'ouverture du corps par le chirurgien de marine Semacgus, grand ami de Nicolas le Floch, confirmera que cette femme a été tuée. Peu de voisinage dans cette rue, sauf une maison de plaisance appartenant à un président à mortier au Parlement de Paris, lieu de plaisirs, où une servante - maîtresse du magistrat semble en savoir bien plus qu'elle ne veut bien en dire. L'enquête est délicate car ledit magistrat est un ami du duc de Chartres, de la maison d'Orléans, qui se montre ostensiblement opposé au roi. Nicolas le Floch va alors constamment se heurter aux obligés de ce puissant personnage, prince de sang, ce qui va d'ailleurs l'amener à rencontrer le très jeune fils de ce dernier, un certain Louis Philippe.
Un nouvel opus des aventures de Nicolas le Floch, des plus classiques dans la forme, avec une excellente reconstitution du XVIII éme siècle et abondance de repas gastronomiques, porté par une intrigue plus linéaire que dans des tomes précédents, plus agréable à suivre du coup, quoique de finissant comme souvent par une résolution d'enquête bien tirée par les cheveux (ou plutôt les perruques s'agissant de l'époque).
Un bon plaisir de lecture, plus lié au déroulé historique et à l'atmosphère d'amitié qui entoure le personnage, qu'à la recherche du ou des coupables, comme souvent dans le roman policier classique.
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Nicolas le Floch, commissaire aux affaires extraordinaires du roi Louis XVI est amené à élucider une ténébreuse intrigue. En cet hiver 1784 particulièrement rigoureux, les Parisiens érigent des pyramides de glace pour remercier la famille royale de leur charité. Cependant, un matin, une jeune femme morte est retrouvée emprisonnée dans l'une de ces pyramides. L'affaire ne serait pas si grave si la femme ne ressemblait pas autant à la reine Marie-Antoinette. A cette époque, de nombreux libelles mortifères dirigés contre la reine agitaient déjà les esprits. Nicolas le Floch sera à nouveau écartelé entre sa volonté de justice et la raison d'état.
Malgré quelques longueurs, l'intrigue m'a beaucoup plu et je retrouve chacun des livres de Jean-François Parot avec plaisir.
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