Je tiens à remercier Babelio et La mouche-krocodile pour l'envoi de cette BD dans le cadre d'une masse critique.
Pas spécialement fan de ce format mais amateur de polar, je me suis laissé tenter par cette oeuvre au titre accrocheur.
En ce qui concerne le graphisme : j'ai apprécié la relative simplicité des dessins qui rend la progression facile et agréable. Les couleurs sont plutôt sombres, avec une nette dominance de marron et vert, certainement pour instaurer une ambiance dans l'esprit série noire.
Le récit débute lorsque Raoul, chef de groupe au commissariat de la rue des Tartelettes en Deuil, apprend que deux coupables ont avoué pour le meurtre de Julienne Portal. le mari, Léonce Portal, boucher de son état, a été retrouvé à côté du corps de son épouse, un hachoir ensanglanté près de lui, et Pierre Monclar, l'apprenti, a reconnu lui avoir tiré dessus avec une arme à feu.
Comme le précise un membre des Dentus - l'équipe commandée par Raoul comprenant Saturne, Mercure et Jupiter -, deux meurtriers pour un cadavre ça pose problème, surtout lorsqu'à l'école de police on a apprit qu'en principe ça s'arrête à un. Devant ce cruel dilemme, les possibilités sont minutieusement étudiées par ces flics de choc : choisir à pile ou face, relâcher le plus gentil, celui qui a avoué le plus vite, ou, terrible extrémité, approfondir l'enquête.
La dernière solution ayant finalement été retenue, c'est en se véhiculant en toute discrétion dans un improbable combi VW jaune estampillé POLICE que le groupe décide de s'intéresser au voisinage du couple de bouchers, une galerie de personnages bien déjantés, peu enclins à collaborer, cherchant même à franchement faire de l'obstruction. Mais ils ne connaissent pas Raoul - désolé je n'ai pas pu m'en empêcher -, et sa faculté d'analyse qui lui permet de formuler de subtiles théories dans le genre : « un assassin court en liberté tranquillement chez lui pendant que nous tournons en rond dans l'immobilisme ».
Après quelques pertes de suspects, dont un évaporé de «l'Hosto Larry-Boisière », et plusieurs rebondissement pas toujours dus à l'efficacité de nos vaillants enquêteurs, la vérité éclate dans un final renversant.
J'ai apprécié ce premier opus des enquêtes des Dentus, de vrais gueules que j'aurai plaisir à retrouver pour la suite de leurs aventures policières teintées d'un humour noir très sympa.
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Habile dans le rendu et dans le ton, ce premier album d’Anthony Pascal, au sein de la nouvelle maison d’édition Mouche-Krocodile, est une enquête en forme de promenade absurde dans les couloirs d’une police alternative
Lire la critique sur le site : Bedeo
Fabrication d'une planche des Dentus