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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après des ouvrages consacrés à l'ours, au cochon et bien d'autres figures du bestiaire médiéval, Michel Pastoureau retrace l'histoire de la représentation du loup dans l'imaginaire européen. Pour y parvenir, il s'appuie autant sur des textes antiques ou médiévaux que sur une iconographie moderne et contemporaine. Ainsi sont passés en revue le mythe de la louve romaine, la place des loups dans les fables et les contes, mais aussi dans les croyances et les superstitions actuelles, sans oublier l'effrayante Bête du Gévaudan.
Le propos est, comme souvent chez Michel Pastoureau, passionnant grâce à un discours brillant mais très pédagogique, le tout richement illustré par des plusieurs planches en pleine page. Cependant et contrairement à ses ouvrages précédents, j'ai eu le sentiment d'un essai produit pour répondre à une commande commerciale. Une sorte de compilation de luxe d'articles universitaires très rapidement revus et corrigés pour une livraison d'avant Noël.
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J'aime beaucoup les ouvrages de Michel Pastoureau, spécialiste de l'histoire médiévale, de la signification des couleurs et des symboles en héraldique, qui nous parle si bien du bestiaire traditionnel occidental.
Il nous présente ici le portrait d'un animal qui réunit le pire et le meilleur et dont la réputation a varié au cours des siècles. Depuis la louve nourricière de Romulus et Rémus ou de Mowgly de Rudyard Kipling au loup lubrique de Tex Avery, en passant par le loup dompté par Saint François d'Assise, l'animal a toujours représenté une fascination/répulsion parmi les hommes.
Nous savons que sa réintroduction dans nos montagnes suscite de vives polémiques entre écologistes et éleveurs de brebis … et à entretenir la peur ancestrale du loup mangeur d'hommes. Mais ne fantasmons pas outre mesure. Michel Pastoureau nous invite à ne pas nous laisser manipuler par des éthologues en mal de copie.
Le loup d'aujourd'hui a peur de l'homme et ne s'attaque qu'au bétail. Néanmoins, dans les temps reculés, au cours de périodes de famine ou de petites glaciations (au temps de Louis XIV par exemple) et de mauvaises récoltes, des loups enragés se sont rapprochés des villages et attaqués à des humains. Nous oublions ce que furent par le passé les maladies incurables comme la rage, qui fondaient sur des populations affaiblies.
Le chapitre sur la bête du Gévaudan – dont le bilan fait état entre 1765 et 1767 d'environ 250 attaques sur une aire de 64 paroisses, tuant entre 100 et 130 personnes et en blessant grièvement 70 autres, en particulier des femmes, ne livre pas la solution de ce que fut cette bête : un loup d'une force et d'une taille hors du commun, un monstre fauve hirsute, violent et sanguinaire, plusieurs animaux dressés par un homme … le mystère reste entier.
C'est un livre court, superbement illustré d'enluminures très parlantes sous une couverture particulièrement sobre. le décryptage de la symbolique du loup dans les civilisations celtes, romaines, la Légende dorée des saints, l'imaginaire européen jusqu'à nos jours : c'est à la fois dense et passionnant.
Tour à tour stupide – Ysengrin – retors, froussard, veule, vicieux – le mot lupanar vient de Lupa, la louve – cruel, puissant, sans pitié, créature diabolique … mais toujours avec un regard fulgurant, le loup n'a pas fini de nous donner des cauchemars …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'ouvrage se présente comme un état des lieux de la perception du loup ou plutôt comme une évocation historique de l'animal de l'antiquité à nos jours. Sans doute, l'ouvrage donne-t-il l'envie d'en savoir plus sur la bête, qui, même si elle est réhabilitée aujourd'hui aux yeux du grand public, reste un animal qui concrétise des peurs ancestrales. J'ai bien aimé ce panorama mais je reste un peu sur ma faim.
Michel Pastoureau passe donc en revue la vision de l'animal de la louve romaine à Tex Avery. le loup a souvent été un symbole de voracité et de cruauté, puis un objet de raillerie au travers du Roman de Renart au Moyen-Age mais aussi l'incarnation pure du mal avec par exemple la bête du Gévaudan pour finir par devenir une sorte d'icône pour les écologistes.
L'ouvrage est élégant, accompagné d'une belle iconographie, dont les légendes sont reprises dans le texte, ce qui m'a laissée insatisfaite car dès lors le propos n'est pas approfondi, on pourrait aussi dire que ce livre nous appâte et nous donne envie d'en savoir plus.
J'ai bien aimé la réflexion qui innerve tout l'ouvrage et qui le place sus le seau du bon sens :"Évitons d'étudier- et plus encore de juger- le passé à l'aune des connaissances, des sensibilités, des morales et des systèmes de valeurs du présent : ce serait montrer que nous n'avons rien compris à ce qu'était l'histoire."
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Tous les livres de Michel Pastoureau, en particulier ceux qu'il a écrits sur les couleurs, sont passionnants et richement illustrés.

Celui-ci est sur le même schéma. On y rencontre la louve de Rome, la bête du Gévaudan, le loup de Tex Avery, et tous les personnages de fables, contes et superstitions, d'hier et d'aujourd'hui. de belles illustrations complètent l'ensemble.

Mais, je ne sais pas pourquoi, j'ai été un peu déçue. le discours est un peu plat, on a une enfilade d'histoires sans sauce pour lier le tout. Dommage, mais tout le monde peut avoir une baisse de régime !
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J'ai découvert Michel Pastoureau avec son essai L'ours, histoire d'un roi déchu. L'ouvrage m'avait passionnée et d'autres textes de l'auteur m'ont également intéressée. C'est donc avec confiance que j'ai entamé cette lecture. Et j'en sors bien moins enthousiasme que j'aurais pensé l'être...

Ce livre a un point fort indéniable : la richesse de son iconographie. Tableaux, statues, gravures, bas-reliefs, artéfacts religieux, illustrations de contes, etc., j'en ai pris plein les yeux ! Certaines doubles pages sont des trésors et me rappellent d'autant plus à quel point je suis frustrée de ne pas pouvoir visiter de musées en ce moment.

Mais l'ouvrage a cependant un point faible évident : il ne théorise pratiquement rien. C'est une compilation érudite et plutôt exhaustive de sources et de connaissances, mais sans réflexion réellement poussée derrière. En outre, le propos souffre de nombreuses répétitions, parfois au mot près, entre le texte et les légendes d'image. L'ensemble n'est pas inintéressant et il est présenté clairement, mais je vois ce texte comme une première approche du sujet, un balayage assez large pour débroussailler une réflexion restant à mener.

C'est tout de même un peu dommage et le loup mérite un peu mieux. « Entre le IVe et le Xe siècle est née l'image du grand, du très grand méchant loup, vorace, rapace, effroyable et redoutable. » (p. 39)
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