Citations sur Incontrôlable (20)
Dans la vie, il y a des choses qu’on est obligé de faire. Dixit mon cher père tout en nouant ma cravate, le matin de l’enterrement de maman. J’ai toujours trouvé cette phrase ridicule mais, aujourd’hui, je pense comprendre ce qu’il voulait dire.
J’ai couché quatre-vingt-dix-neuf fois en tout avec huit femmes. Ma plus courte session, des préliminaires à l’orgasme, a duré trois minutes et à peu près quatorze secondes. Je dis « à peu près » car, parfois, c’est un peu gênant de se ruer sur sa montre juste après ; il faut se contenter d’une estimation. Cinq secondes pour se retirer, puis entre cinq et dix secondes pour complimenter sa partenaire avant de jeter un coup d’œil discret à sa montre.
Varier les plaisirs, il n’y a que ça de vrai. Mais celui-ci nécessite une installation plus compliquée : je mets mes lunettes de vision nocturne. Comme le tueur en série du Silence des agneaux, sauf que je n’ai jamais tué ni écorché vif personne.
Diana était mon amie. Et elle aurait pu être beaucoup plus. Elle aurait été beaucoup plus.
Je peux y arriver. J’ai juste besoin de prendre mes médicaments. Juste besoin de rentrer chez moi.
Le feu passe au vert. Je redresse ma moto et avance.
Diana Marie Hotchkiss, Marie était le prénom de sa tante, Diana est celui de sa grand-mère. Née le 11 janvier 1978 à Madison, Wisconsin, joueuse de volleyball et de softball, récompensée du prix de la meilleure étudiante en espagnol à l’Edgewood High School of the Sacred Heart, dont elle est sortie diplômée en 1995…
On klaxonne, quelqu’un klaxonne encore, j’ai fait quelque chose, qu’est-ce que j’ai fait ?
Je crie :
– La ferme ! Foutez-moi la paix !
Sans m’attendre à une réponse de la voiture derrière moi, ni même supposer qu’ils m’entendent.
J’ai un certain talent pour ça, avoir des amis : bavardage, resto ou bar, plaisanteries, faux compliments pour les pousser aux confidences et toujours partir sur une bonne impression afin qu’ils soient réceptifs la prochaine fois que j’ai besoin d’eux. J’ai même une base de données de mes relations.
J’adore ce terme politiquement correct, « élu de leur cœur ». Il englobe l’idée que l’on est spécial – « l’élu » ! – et que soit on ne peut pas se marier parce qu’on est gay – ce qui, de nos jours, est encore le cas dans certains États –, soit on n’est pas marié mais qu’on refuse d’être le/la petit/e ami/e.
! Il y a tant de rôles que ça pour des hommes souffrant de dépigmentation ? Sans doute pense-t-il occuper une niche. Et payer les factures en acceptant des figurations avant de tomber sur le grand rôle, le film qui va lancer sa carrière. La Couleur de rien, l’histoire d’un gosse albinos natif de Detroit auquel personne ne prédit un grand avenir, qui enchaîne les petits boulots dans les foires et les salons de bronzage jusqu’à connaître la gloire sous les traits d’Alfie le Clown, vedette d’un film qui…
La plupart des inspecteurs et des agents accepteront de vous donner les informations de base avant même le communiqué officiel du porte-parole de la police, surtout si vous leur promettez d’orthographier correctement leur nom dans l’article. J’en conclus que cette affaire-ci a droit à un traitement particulier.
La plupart des inspecteurs et des agents accepteront de vous donner les informations de base avant même le communiqué officiel du porte-parole de la police, surtout si vous leur promettez d’orthographier correctement leur nom dans l’article. J’en conclus que cette affaire-ci a droit à un traitement particulier.
J’ai appris à me fondre dans le décor. On m’a souvent dit que je ressemblais à mon père, une comparaison censée être flatteuse mais que je recevais comme un vaccin contre le tétanos. Diana me trouvait un faux air de Johnny Depp. Peut-être devrais-je me déguiser en pirate. Ou en John Dillinger. Ou en Willie Wonka.