Parce qu'il fallait t'oublier un peu

Je remercie Kennes Editions pour l'envoi, via net galley, du roman Parce qu'il fallait t'oublier un peu de Eza Paventi.
La vie de Fleur Fontaine s'effondre le jour où Grégory, l'homme de sa vie, la quitte. En plein désarroi, elle ne voit d'autre issue que de fuir ce passé qui l'obsède.
Son choix se fixe rapidement: ce sera l'Afrique du Sud, le journalisme et l'humanitaire.
Partie pour oublier, elle va se trouver face à une réalité qui va l'obliger à affronter ses propres fantômes.
Parce qu'il fallait t'oublier un peu est un roman lu il y a quelques temps, et que j'avais oublié de chroniquer.
J'aime voyager au travers de mes lectures et j'ai pris énormément de plaisir à partir avec Fleur en Amérique du Sud. A Johannesburg tout n'est pas rose, loin de là ! Fleur va découvrir la pauvreté, la saleté, la violence... Et elle va comprendre que ses petits problèmes ne sont que de petits problèmes face à tout ça ! Elle va aussi découvrir la joie de vivre et l'accueil chaleureux des africains.
Même si la vie dans ce pays n'a pas l'air de tout repos, je dois avouer que l'auteure donne envie de découvrir l'Afrique du Sud. Elle montre bien les différentes facette de ce pays, les problèmes rencontrés et elle nous fait nous poser des questions concernant notamment le comportement des touristes.
J'ai apprécié l'ambiance de ce roman toutefois je me suis parfois un peu perdue car il y a des changements d'époque et de lieux. du coup parfois je me demandais où j'étais !
Malgré ça j'ai beaucoup aimé ce roman, qui mérite quatre étoiles :)

Un voyage introspectif au coeur de l'Afrique // S'enfuir, se cacher, partir à l'autre bout du monde pour ne plus le voir. Lui qui l'a trahie, qui lui a fait du mal. Elle ne peut plus le voir, ne veut plus l'entendre. Il l'a fait souffrir comme personne. Un stage en Afrique du Sud. Elle ne veut pas partir si loin mais personne ne la retient.

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Arrivée à Johannesburg, Fleur Fontaine découvre la misère, la pauvreté, la saleté, la violence et la tristesse qui règnent en Afrique. Ses problèmes personnels semblent bien pitoyables et minuscules à côté de ces habitants qui n'ont pas eu la chance de naitre du bon côté de l'équateur. Mais la vie peut parfois vous surprendre. Dès le départ, Fleur découvre la joie de vivre des africains et leur chaleureux accueil lorsque Bongiwe n'hésite pas à l'appeler « Sister ».

En suivant les pas de l'homme le plus respecté d'Afrique du Sud, Mandiba comme on le surnomme là-bas, Fleur va essayer de se retrouver, de se pardonner, de pardonner à Gregory, cet homme qu'elle a fui. Son stage de journaliste radiophonique la conduira dans des endroits qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. Mais surtout, ce seront les rencontres qu'elle ferra au cours de son séjour qui l'aideront à remonter la pente : Thebo, Althea, Andrea, Soyiso, Aunti Evie… En écoutant leurs histoires, en tissant des liens plus fort et plus vrais que jamais, Fleur va tomber amoureuse. Non pas d'un homme mais d'un pays, d'une nation, d'une communauté. de l'Afrique.

Mon Afrique, c'est cette mosaïque humaine qui se dessine chaque jour par la juxtaposition des histoires de Bongiwe, Althea, Ana, Xolilé, Aunti Evi, Thebo, Soyiso, Walton… Et dans ce tableau formé de visages de différentes couleurs, j'entrevois dorénavant mon propre visage (p. 270).

Ce livre est un de ceux qu'on lit et qu'on oublie difficilement. Mais de toutes façons, on ne veut pas oublier. Initiatique, introspectif, triste et magique, ce voyage vous emmène de l'autre côté du globe et vous fait découvrir une culture et une façon de vivre qui ne vous laisseront pas de glace.

L'Afrique, ce n'était ni une odyssée ni une expédition, mais un long voyage intérieur (p. 296).

Basé sur des vrais événements et de vraies rencontres, ce roman est une perle et un énorme coup de coeur. Ayant moi-même eu la chance de me rendre en Afrique du Sud pour y visiter mon grand-père, ce fut un bonheur de redécouvrir certains endroits sous un oeil nouveau, en passant même « de l'autre côté du miroir ». Car tout n'est pas moderne et fabuleux comme à Cape Town. L'Afrique du Sud, de manière globale, est un pays qui regorge encore aujourd'hui de Townships, de séparatisme, de personnes luttant contre le SIDA et la pauvreté. Dans les pas de Fleur, Eza Paventi aborde ces questions culturelles et sociales et réussit un challenge qui n'était pas gagné d'avance : dépeindre une Afrique sans édulcorant ni sucre ajouté, une Afrique telle qu'elle est. Et sans difficultés, elle parvient à vous faire fondre devant sa beauté et sa magnificence.

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Chronique d'Audrey :

J'avais envie de changer un peu de la romance, ce livre m'est apparu comme une évidence à la lecture du résumé. L'Afrique du Sud est un de ces pays qui vous touche, vous bouleverse, vous secoue. Les townships côtoient les lotissements ultra-sécurisés. L'apartheid n'est plus … mais il est toujours présent dans tous les esprits, à chaque coin de rue. Et l'auteure a réussi à retranscrire parfaitement ces sentiments qui se mêlent lorsque nous débarquons, avec notre peau blanche et nos habitudes d'occidentaux, dans ce pays déchiré.

Fleur a décidé de quitter son Canada natal suite à une rupture douloureuse. Son amour, un acteur prometteur, a tout simplement décidé de changer de petite amie. Elle le pleure de toutes les larmes de son corps, elle a besoin de partir loin de tout et surtout loin de lui : le stage de journalisme en Afrique du Sud tombe bien. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'elle allait tomber dans un pays qui la secouerait autant ! Eza Paventi trouve les mots justes pour nous toucher, pour nous permettre de nous mettre à la place de Fleur face à tout ce qu'elle voit et ce que les habitants lui confient.

Le pays est décrit d'une façon criante de réalisme, de vérité. La détresse des gens, ce qui les pousse à tant de violence, de haine, et leur capacité incroyable à pardonner, poussés par le grand homme qu'était Nelson Mandela. Fleur est perdue : depuis sa rupture, elle ne sait plus qui elle est, où est sa place sur cette terre. Alors qu'elle devrait se sentir privilégiée d'être née au Canada, elle se retrouve dans la situation de certains sud-africains : avec une immense sensation de vide, à l'intérieur comme autour d'elle. Elle va devoir se reconstruire et ces chaque habitant qui va le lui permettre.

Petit bémol : la rédaction du récit peut parfois perdre, nous alternons au niveau des époques et des lieux sans trop d'indications, il faut parfois bien relire le paragraphe pour se situer. Milieu médical oblige, j'ai aussi butée sur le passage sur la malaria – ou paludisme, j'imagine la position des habitants du pays sur l'arrivée des touristes avec leurs trousses de médicaments, il n'empêche que le palu est présent et que ce n'est pas anodin.

Un livre qui remettra en question notre comportement, nos convictions. Qu'est-ce que peuvent ressentir les sud-africains des townships lorsque débarquent des bus de touristes, comme dans un zoo, par exemple ? L'auteure a bien retranscrit les problématiques de ce pays, elle a écrit avec justesse, j'ai beaucoup aimé. Fleur va oublier un chagrin d'amour en se découvrant grâce à l'Afrique, grâce à des gens qui – à nos yeux – n'ont rien mais ont tout compris à la vie …
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Nous voilà en train de voyager en compagnie de Fleur Fontaine, une jeune femme accablée par une rupture amoureuse difficile, qui va quitter pour un temps sa vie occidentale pour un stage de journaliste en Afrique du sud. Quelque peu réticente au départ, elle comprend que rien ne la retient chez elle et que ce périple serait la solution à sa tristesse grandissante afin de s'éloigner définitivement de Grégory.

Mais arrivée à Johannesburg, elle se rend compte de la fausse image qu'elle possédait de ce pays. Car malgré la pauvreté et les conditions de vie africaines bien différentes de son pays natale, Fleur découvre toute la beauté, les aspérités et la diversité de cette nation. Grâce à ce séjour introspectif, elle va se confronter à la misère des habitants et à leur vision du monde et de leur propre vie ce qui va l'amener à voir d'un nouvel oeil ses propres problèmes bien dérisoires face à ce qu'elle voit à Johannesburg.

Guidée par Mandiba, elle va tenter d'oublier ses tracas et de pardonner à Gregory. Grâce aux paysages et décors exotiques et vivifiants, bien loin de son confort au Canada, et des personnes qu'elle va rencontre, Fleur va prendre un nouveau départ et tenter de se pardonner à elle-même.

Eza Paventi donne envie de découvrir ce pays rempli de beautés et de populations diverses dont le mode de vie est captivant à découvrir. N'étant pas le genre de lecture que je préfère, je ne suis pas entrée aussi facilement dans l'histoire que d'autres mais ce roman vaut le coup pour ses messages guidés par la découverte de l'autre, le pardon et l'espoir d'une vie meilleure.
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Il y a des romans dont on a du mal à parler car ils ont le don de nous émouvoir et de nous donner une vraie claque, celui-ci en fait partie.
A travers l'histoire de Fleur l'auteure nous raconte ce qu'elle a vécu en partant en stage en Afrique. Elle nous fait découvrir toute la beauté et toute l'horreur de ce pays.
J'ai adoré suivre Fleur et la voir grandir à travers ce qu'elle vivait, j'ai eu l'impression de grandir avec elle.