Matin brun

Une toute petite nouvelle, qui aurait pu passer inaperçue, mais qui a eu un succès mérité. Alors que la France était plongée dans la peur: de l'étranger, de l'Europe, des politiques, des chiens bruns et quelle propulsait Jean-Marie le Pen au second tour des élections présidentielles, Franck Pavloff a réagi en écrivant un texte fort sur notre tendance au laisser-faire et les irrémédiables catastrophes qu'il pourrait produire (ce que l'on appelle en Europe le syndrome de Munich). Il est parfois bon d'arrêter de regarder son petit quotidien et de jeter un oeil sur les politiques qui décident pour nous de notre façon de vivre ensemble.

Besoin de lire un texte court. Envie de me repencher sur cette nouvelle propice à la réflexion en ces temps où les extrémismes s'expriment grandement.


Deux jeunes amis subissent et se plient à l'arbitraire d'un mouvement fasciste, au travers de la limitation de leurs libertés. Nous suivons plus particulièrement l'un d'entre eux, Charlie, qui d'abord ne se pose pas vraiment de questions puis pressent et réalise enfin le danger, lorsqu'il est trop tard malheureusement pour un retour en arrière.


Au final, j'ai trouvé que tout cela manquait de subtilité. Ou alors, c'est le contraire, trop subtil peut-être.
Les extrêmes se rejoignent dit-on…

La brièveté ici empêche la mise en place d'un contexte, empêche aussi d'entrer dans la psychologie des personnages. Cela est sûrement censé servir le propos afin de permettre au maximum de personnes de s'identifier.
Mais je me demande à qui s'adresse ce texte.

Quelqu'un déjà convaincu n'y trouvera pas beaucoup d'intérêt je crois, s'il est comme moi du moins.
Quelqu'un qui n'est pas sensible au propos ne se sentira pas du tout concerné je le crains car il risque d'y voir de l'exagération. Tout va un peu trop vite il me semble.
Même pour des jeunes, adolescents par exemple, ils risquent de trouver cela « trop » (trop gros, trop loin d'eux, trop pas réaliste, trop court… il font rarement dans la nuance).


Et pourtant c'est un sujet plus que jamais intéressant.
Tout de même gardez le sourire :)

Je classerais indubitablement ce court ouvrage dans la catégorie ‘'littérature jeunesse'' ; le sous-titre pourrait être, selon moi, ‘'La marche vers la dictature à la portée des jeunes''.
Ce n'est nullement péjoratif car je recommanderais volontiers ce petit opuscule à des ados. Mais, comme j'ai largement dépassé cette tranche d'âge, ce livre ne m'a rien apporté. L'allégorie est sûrement très parlante pour un jeune lecteur peu au fait de ces évènements, mais j'ai trouvé cela passablement primaire pour un adulte…
Dans le genre, lisez plutôt ‘'Inconnu à cette adresse'' de Kathrine Kressmann Taylor, ouvrage incontournable.

Ce livre parle du racisme, Il parle de Charlie et de ses amis qui ont intégré un nouveau régime politique : l'Etat brun. Il montre aussi que d'autres animaux qui ne sont pas bruns sont interdits. Ils sont tués, alors son ami et Charlie doivent se séparer de leurs favoris pour respecter le règlement. Bien que Charlie et son amis soient un peu déçus, ils doivent se plier aux règles, mais le nouveau régime ne s'arrête pas là.

J'ai bien aimé le lire car Franck Pavloff y montre un régime totalitaire, il montre le racisme. Il prend l'exemple des animaux pour montrer que dans cette société, les couleurs différentes ne sont pas les bienvenues, il montre aussi un régime stricte le mot brun doit être employé dans chaque phrase.

Trop court. Ce livre est en fait une histoire de science-fiction, dans un monde complètement imaginaire. Cela fait penser à Farenheit 451, ou dans le monde cinématographique: Soleil Vert, Equilibrium... C'est basé sur des mondes bizarres gérés par des rêgles complètements abracadabrantes.
En tout cas, c'est le plus court livre que je connaisse. C'est trop court pour avoir le temps de se plonger dedans. Dommage.

Une superbe dénonciation de la mise en place des dictatures et de la non rébellion des des gens. Il est vraiment à lire et en plus il est cout pour ceux qui n'aiment pas lire. En cinq minutes il est lu.

Petit livre rapide à lire, facile d'accès pour les plus jeunes, il dénonce plutôt bien la montée et l'occupation du fascisme. L'appréciation de l'histoire vient peut-être du fait qu'elle m'a été lu par ma copine qui venait de retrouver ce livre de son enfance.

Belle écriture même si le sujet est parfois mieux utilisé chez certains auteurs...

Charlie et son ami font face à la montée d'un nouveau régime politique : l'Etat brun. Il interdit la possession d'animaux d'une autre couleur de pelage que le brun. Charlie et son ami mettent en des règles : ils se séparent de leurs animaux pour en prendre des bruns. Mais le nouveau régime continu encore plus loin.

Le Thème :

"Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d'un régime politique extrême : l'Etat Brun. Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni de purs salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux. Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?"

Superbe.

Un seul reproche : le choix de la "brunitude." Cela évoque trop les Chemises Noires de Mussolini et les Nazis et pas assez les régimes totalitaires gauchistes. Ceci dit, vous me direz que les ayatollahs et les Islamistes, eux aussi, ont un faible pour le noir ...

Un beau texte en tous cas qui montre bien à quels excès de soumission et d'avilissement la peur de prendre parti et de dire "Non !" peut amener un peuple. ;o)