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Paris 1938, le Front populaire est sur le déclin, la guerre d'Espagne a 2 ans, Staline continue ses purges et Hitler assoit son pouvoir.
Un détective privé est chargé de retrouver une jeune fille partie avec son "amoureux"; mais le chemin est semé d'embûches et de cadavres.

Beaucoup d'argot de parigot qui nous met dans l'ambiance du lieu et de ces années là; peut-être dommage qu'il n'y ai pas un petit lexique d'explication pour les non initiés.

Peinture sociale et sociétale de l'époque qui se prolonge encore de nos jours, l'Est populaire tandis que l'Ouest plus nanti.

P.Pécherot revient sur une affaire qui défrayait la chronique de ces années d'avant guerre avec le procès d'Eugène Weidmann, surnommé le « tueur au regard de velours ».
Pour ceux qui seraient intéressés par cette affaire, le livre
"beaux ténèbres" la pulsion du mal d'Eugène Weidmann de Michel Ferracci- Porri.
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Suite au tome 1, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Pipette et le Paris d'entre deux guerres. Si le premier volet se situait après la grande guerre et avant 36, ici c'est la guerre civile d'Espagne et Staline qui forment le décor de fond.

Pipette, qui a changé de nom, suite à ses exploits de jeunesse, est embauché par l'agence Bohman comme détective. Il est contacté par le père d'une jeune femme de bonne famille qui est partie vivre avec un ouvrier . Cet ouvrier n'est pas n'importe qui, il est de ses jeunes qui se sont engagés dans la guerre d'Espagne pour défendre leurs idéaux. La disparition de celui-ci va amener Pipette sur les traces d'un vaste combat politique qui prend corps en Espagne pour se prolonger à Paris en passant par Moscou. Les cadavres et les disparus jonchent l'enquête et éclairent les enjeux d'une guerre qui laissé l'Espagne sous la dictature sanglante de Franco .

L'autre personnage de ce roman c'est Paris , un Paris d'ouvriers, de petites gens , d'émigrés, croisés par quelques artistes de cinéma ou de la chanson, de poètes et bien sûr par Breton.

Un vrai plaisir de lecture.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Où l'on retrouve Pipette 10 ans plus tard ayant intégré une agence de détectives privés , l'agence Bohman , qui maintenant officie sous son vrai prénom ( même si ses papiers sont toujours faux ) : Nestor . Deuxième épisode de cette trilogie , ces nouvelles aventures se déroulent en 1938 , avec les prémices d'une guerre qui se rapproche à nos frontières . En parlant de guerre c'est celle d'Espagne qui sert de toile de fond et de liant aux différents meurtres de sympathisants à la cause espagnole et contre le fascisme de Franco . Nestor va avoir fort à faire pour démêler le vrai du faux dans les jeux troubles que mène une puissance communiste en pleine purge à l'extérieur de ses frontières . le contexte n'est peut être pas très gai mais Patrick Pécherot nous ravie pourtant encore une fois avec ses expressions d'époque , la verve et la truculence de ses personnages plein de vie . On n'a pas l'image mais on n'a aucun mal à s'immerger dans cette histoire que l'on suit sans temps mort jusqu'à la fin et que l'on lâche avec regret tellement on s'est régalé .
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Nous sommes en 1938. Notre héros Nestor est appelé pour retrouver une fille de famille qui est partie avec son amoureux. Mais cette enquête entrainera Nestor bien plus loin qu'à Paris, jusqu'à la guerre d'Espagne et ses ravitaillements en armes. En France le Front Populaire vit ses derniers jours. A Belleville se côtoient anars et admirateurs d'Hitler et de Staline... Comme d'habitude Nestor se retrouve dans des situations difficiles , mais heureusement il y met un peu de poésie, et André Breton aussi !

Suite des Brouillards de la Butte. Pécherot poursuit son hommage à Léo Malet et aux débuts de celui qui sera Nestor Burma. L'évocation du Paris d'alors est magnifique, la langue réjouissante, c'est un petit bonheur de lecture que cette trilogie. A lire pour le plaisir de la langue, de l'humour et des rues de Paris !
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Une douzaine d'années ont passé depuis l'affaire... embrouillée que raconte Patrick Pécherot dans "Les brouillards de la Butte" et les débuts de Pipette comme détective amateur. Nanti d'une nouvelle identité (Nestor Burma mais le patronyme n'est jamais prononcé), il est revenu de Belgique où il s'était mis au vert et pratique désormais le métier d'enquêteur privé au sein d'une agence avec pignon sur rue et secrétaire. Celle-ci va d'ailleurs se métamorphoser complètement au cours du roman : Nestor, persévérant, va réussir à transformer une dactylo revêche en collaboratrice efficace usant de ses charmes, à l'occasion, sur le terrain et lui réservant les plus secrets des ses appas.
L'arrière-plan politico-historique est constamment présent dans cette trilogie parisienne. L'action du premier volet se déroulait au moment du procès des anarchistes Sacco et Vanzetti ; c'est la guerre civile espagnole qui sert de toile de fond aux péripéties narrées dans le tome 2. Plus précisément, c'est cette période où la Russie de Staline, qui soutenait les républicains contre Franco par des envois d'armes, décide de mettre un terme à l'influence croissante de l'extrême gauche au sein de la coalition anti-franquiste, y compris en commanditant l'assassinat de certains de ses chefs militaires ou théoriciens.
Géographiquement parlant, Barcelone n'est qu'évoqué ; on reste à Paris, dans des quartiers populaires, mais plutôt à l'est qu'au nord, à Belleville plutôt qu'à Montmartre. Comme dans le tome 1, la description du milieu est remarquable et, alliée à la façon dont Nestor relate ses aventures, restitue à la perfection une atmosphère on ne peut plus "malétienne".
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Toujours impatient de découvrir une nouveauté, je néglige et parfois j'oublie des séries dont j'ai entamé la lecture et promis de poursuivre leur découverte tellement elles me plaisaient. C'est le cas avec la saga des brouillards ou trilogie parisienne de Patrick Pécherot. J'en étais resté au tome 1.

Onze années ont passé depuis « Les brouillards de la Butte ». Pipette veut qu'on l'appelle Nestor et il est devenu détective privé au sein de l'agence Bohman à Belleville, c'est ce qui se fait de mieux en matière d'enquêtes, de recherches et de surveillance. le travail ne manque pas en ce printemps 1938 comme retrouver Aude Beaupréau, héritière d'une riche famille industrielle, qui a fuguée avec son amoureux, Pietro Lema un modeste ouvrier. Patrick Pécherot n'a pas son pareil pour recréer des ambiances. Les quartiers modestes voire miséreux jusqu'aux riches rues parisiennes, rien n'échappe au regard lucide et plein d'humour de l'auteur qui fait aussi largement appel à l'argot parisien de l'époque. La reconstitution fait encore plus vraie.

Rien ne se passe comme prévu et Nestor qui pensait retrouver la belle fugueuse en deux jours tout au plus va de mauvaises surprises en mauvaises surprises. Son client se révèle un imposteur, l'amant de la riche héritière est introuvable et sans doute impliqué dans un trafic d'armes au profit des Républicains espagnols en guerre contre les franquistes. Ultime désenchantement, il est accusé du meurtre d'un inconnu dont le cadavre est retrouvé décapité : il n'y a pas de bon polar sans un privé en conflit avec la police ! Et que serait un privé sans l'aide d'une belle femme ? C'est encore mieux lorsqu'il s'agit d'Yvette la secrétaire du patron de l'agence Bohman.

Patrick Pécherot utilise habilement le contexte politique complexe et tourmenté de l'époque. le Front populaire est devenu hésitant, l'extrême droite en profite. L'aide aux Républicains espagnols divise en France autant que sont nombreux les courants de la gauche espagnole. L'URSS a choisi son camp et aide militairement les communistes espagnols mais pas les trotskistes, ni les anarchistes et encore moins le Poum... C'est l'époque des grandes purges staliniennes. Pendant ce temps l'ogre nazi prépare ses armes. Ce contexte se prête bien aux complots, à l'espionnage et aux coups bas du NKVD auxquels l'auteur fait largement appel dans la construction de son intrigue qui se révèle pleine de suspense et de rebondissements mais toujours très crédible car le socle du récit repose à n'en pas douter sur une riche documentation historique. Les héros de Patrick Pécherot sont des gens ordinaires qui font autant l'Histoire que les personnages célèbres que le lecteur prend plaisir à croiser au détour d'une page. « Belleville-Barcelone » est un roman érudit où tout s'assemble harmonieusement : un véritable travail d'orfèvre.

Patrick PÉCHEROT - Belleville-Barcelone. Parution en novembre 2003, Éditions Gallimard, collection Série Noire. ISBN 9782070428946 . Réédition en 2007, Folio policier n° 489. ISBN 9782070347575 .
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Dans la lignée des Nestor Burma (ici le détective porte d'ailleurs le même prénom), on navigue dans le Paris d'un Front populaire qui se délite, où un fait divers va prendre des proportions très politiques. L'enquête est prétexte à rappeler, lors de la Guerre d'Espagne, la « mise au pas » par les staliniens de tout ceux qui ne sont pas dans la ligne officielle de l'URSS, et on se trucide entre rouges alors que les franquistes conquièrent le pays. Une lutte qui se poursuit dans les quartiers de Paris où l'on croise de nouveau André Breton (qui apparaissait dans le livre précédent, « Les brouillards de la butte »), Fréhel, Gabin, Michel Simon, Joe Privat. L'argot du privé et de ses potes, le Paris populaire et la langue de Pécherot en font un cours d'histoire agréable à suivre, toujours bon à lire, même 20 ans après sa parution.
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Dans ce livre, Patrick Pécherot nous entraîne dans le Paris post Front populaire, juste avant la guerre et pendant la guerre d'Espagne.
Nes, détective privé, enquête sur une mystérieuse disparition.
Le récit et la plume sont un délice, du pur argot de titi parisien. On se croirait face à un film avec Jean Gabin.
Quant à l'histoire, elle est remarquablement documentée. Je recommande absolument.
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On y retrouve André Breton (si, si…!) et quelques autres vus dans le précédent volume… Ça se lit sans déplaisir aucun et cette montée de l'intolérance, de la chasse aux étrangers à la veille de la guerre, les intérêts opposés des nations dans les conflits encours, la montée du fascisme, la lucidité de certains face aux exactions de Staline, toutes ces évocations croisées donnent à cette histoire politico-policière une dimension, une atmosphère bien particulière…
Suite sur urbanbike :
http://www.urbanbike.com/index.php/site/belleville-barcelone-patrick-pecherot/
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On prend le même et on recommence avec ce second opus de la « Trilogie Parisienne » de Patrick Pécherot.

Effectivement, l'auteur poursuit l'histoire de la jeunesse de Nestor Burma à travers l'Histoire de son époque.

Après les années 20 et les séquestres des usines allemandes suite à la Première Guerre mondiale, l'auteur envoie son personnage revisiter l'avant seconde-guerre mondiale, la guerre d'Espagne, les luttes intestines en URSS... bref, tout le contexte explosif qui va mener au conflit mondial qui vît la plus grande horreur que l'univers ait connue (Hiroshima).

L'auteur prend donc les mêmes et il recommence. Même personnage de Pipette, devenu détective dans l'agence Bohman sous un nom que l'auteur évite de citer, toujours André Breton, les célébrités, les lieux emblématiques, le contexte historique... l'argot.

Du premier roman, il ne subsiste que son héros et André Breton. Les autres sont soit partis, soit morts. le duo se déplace toujours dans un monde peuplé de célébrités médiatiques et historiques, ce qui multiplie encore les personnages... toujours un peu trop.

Car Pécherot cherche encore une fois à ancrer son récit dans la double histoire, celle médiatique des artistes et celle Historique avec un grand « H ». de par cette double volonté naît une multitude de personnages dont il est difficile de se souvenir. Certes, il est assez aisé de ne pas oublier Jean Gabin, Fernandel ou Michel Simon, mais plus ardu de saisir dès la première évocation les personnages historiques plus obscurs que les Franco ou Trotsky.

Mettre en place la jeunesse au sortir de l'adolescence de Nestor Burma tout en dénonçant ou énonçant certains faits historiques sans oublier de parsemer l'histoire de célébrités n'aide pas à se concentrer sur un point précis.

Là encore, tout comme le précédent opus, le récit est narré d'une plume argotique qui n'avait pas encore cours dans la littérature policière de l'époque dans laquelle l'histoire s'inscrit (il faudra attendre encore quelques années), mais ce dernier détail ne doit déranger que moi.

Mis à part ça, le roman est dans la même veine que le précédent opus. Respectueux du personnage de Nestor Burma et de sa verve, le récit pêche par les multiples directions que l'auteur cherche à lui donner. À trop vouloir en faire ou en dire, on perd un peu son lecteur.

Du coup, difficile de suivre exactement le chemin tracé par l'auteur, chemin qui devait pourtant être évident dans son esprit, et donc à s'attacher pleinement aux personnages et à l'histoire.

Ce roman ayant les mêmes qualités et les mêmes défauts que le précédent, il est donc plutôt à conseiller à ceux qui ont aimé « Les brouillards de la butte », même si « Belleville-Barcelone » n'offre malheureusement pas une similaire scène liminaire qui avait le don, dans le premier opus, de titiller notre curiosité et donc, de passer sur certains défauts pour connaître les tenants et les aboutissants de cette intrigue.

Au final, pas un mauvais livre, en tout cas, pas plus mauvais que le précédent, mais pas meilleur non plus, et c'est peut-être ça le problème, car on aurait pu espérer que l'auteur gommerait certains travers de son premier opus pour améliorer le second.
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