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Jeremy Haun (Illustrateur)
EAN : 9781534305014
128 pages
Image Comics (27/03/2018)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Fifteen years ago, our world was overrun by creatures of myth; orcs, dragons, and other nameless horrors threw the entire planet into total chaos. Today, the shattered remnants of civilization must fight just to survive in a deadly new era of violence and mayhem. While a powerful sorcerer marshals his forces, a group of warriors embark on a journey to reclaim our world from the growing darkness.
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il regroupe les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2017, écrits par Seth M. Peck, dessinés et encrés par Jeremy Haun, avec une mise en couleurs réalisées par Nick Filardi.

Dans un futur post apocalyptique (ou sur une autre Terre), Will Nolan travaille pour Marcus en accomplissant des missions rémunérées. Cette fois-ci, il devait aller récupérer une jeune femme appelée Sasha pour la ramener à un individu se faisant appeler King, et exerçant son autorité sur une petite communauté. Ils approchent du but quand Will Nolan perçoit du bruit au-dessus de sa tête. Il enjoint à Sasha de se mettre à l'abri, et ils voient passer l'ombre d'un énorme volatile émettant un cri perçant. Ils arrivent dans les ruines de la ville Holland, et Will Nolan remet Sasha à King, en demandant de percevoir la rémunération promise, avec un bonus car les informations fournies au départ étaient erronées. King ne l'entend pas de cette oreille et intime à ses hommes de main de neutraliser Will Nolan. Au final, Nolan neutralise violemment ses agresseurs, et Sasha assassine King et prend sa place à la tête de la communauté.

Après la fin de cette mission, Will Nolan retourne dans les ruines de ce qui fut Chicago et rend compte à Marcus. Ce dernier l'accueille avec plaisir, tout en lui demandant la raison pour laquelle il a un jour de retard. Il lui indique qu'il a une nouvelle mission à lui confier. Il s'agit d'escorter un groupe jusqu'à Kansas City. le groupe se compose de Molly (guerrière armée d'un arc), Laszlo (armé d'un fusil), de David (un jeune scientifique) et du docteur Burke (scientifique d'une cinquantaine d'années). Dans un premier temps, Will Nolan accorde un rendez-vous de 5 minutes à Molly et Laszlo pour qu'ils se présentent. Ayant été favorablement impressionné par ce contact, il accepte la mission. Dans le même temps, Eldritch (un sorcier humain) a pactisé avec des déités ténébreuses. Il se voit confier quelques pouvoirs. Il s'en sert pour aider une armée composée d'orcs et de gobelins dans leurs conquêtes.

En regardant la couverture, le lecteur se dit qu'il s'agit encore d'une série post apocalyptique de plus, avec un dur à cuire maniant aussi bien l'arme à feu que l'épée, et de vagues trucs magiques en arrière-plan, sans oublier des dragons bien sûr. Il peut éventuellement reconnaître le nom de Jeremy Haun qui a co-créé la série The Beauty avec Jason A. Hurley. Mais la politique de prix réduit pour les premiers tomes publiés par Image Comics peut le pousser à l'achat. Il découvre des dessins réalistes, avec des traits de contour propres sur eux, manquant parfois un peu de souplesse et de déliés. Il constate que Jeremy Haun s'est fortement investi pour donner de la consistance à ce monde post apocalyptique. Il est possible qu'il utilise un logiciel de modélisation 3D orienté vers l'architecture, pour représenter les façades des différents bâtiments, en particulier ceux de Chicago du fait d'un traçage parfait. Au fil des séquences, cette approche donne une bonne consistance aux environnements urbains, qu'il s'agisse des prises de vue en extérieur, au milieu de bâtiments à moitié détruits, ou en intérieur avec des aménagements de pièces spécifiques en fonction de leur utilisation, même si ces derniers sont parfois un peu trop tirés au cordeau. le lecteur s'en rend bien compte quand il compare ces décors, avec ceux en milieu naturel à l'extérieur des villes, beaucoup plus dénudés, et sans réelle consistance en ce qui concerne la végétation. Lorsqu'une séquence se concentre sur un affrontement physique, les arrière-plans peuvent se contenter de camaïeux de couleurs, comme par exemple lors de la grande bataille du dernier épisode. Nick Filardi utilise alors des couleurs assez soutenues qui installent une ambiance particulière (des cieux rouge sang par cette bataille) de nature expressionniste.

Alors que le scénario prend son temps pour installer la dynamique du récit, l'attention du lecteur se focalise sur les informations visuelles des dessins. Il commence par découvrir 2 personnages, et constate que Will Nolan ne s'est pas embarrassé avec l'épée trop longue qu'il tient dans la main sur la couverture. Au lieu de cela, il dispose d'un fusil qu'il porte devant lui, prêt à l'utiliser. Il est vêtu d'un manteau assez long, avec un sac à dos, de solides bottes de marche, un holster, et des pochettes. À l'opposé d'un costume de superhéros pour impressionner, il s'agit de choix très pragmatiques pour avoir le maximum de choses à portée de main, et pour porter un poids raisonnable de manière efficace. Les vêtements de Sasha sont masqués par la longue cape de voyage qu'elle a jetée sur ses épaules. King a choisi une tenue plus d'apparat, mais avec des vêtements fatigués. La tenue de Marcus évoque plus celle d'un civil, alors que celles de Molly Laszlo, David et Burke ont été choisies pour de longues journées de marche.

Le lecteur remarque que Jeremy Haun a également investi du temps pour représenter les orcs, les gobelins et les dragons. Il se conforme aux caractéristiques physiques génériques de ces races surnaturelles, tout en soignant les détails comme la texture de la peau, les excroissances au niveau des mâchoires pour les gobelins, la musculature au niveau du cou pour les orcs, la peau écailleuse du dragon, le masque très étrange de la femme qui accompagne le gobelin Redclaw. Effectivement, l'artiste intègre de nombreux détails dans ses planches, et le lecteur se rend compte qu'il concentre son attention sur ce que les dessins lui apprennent de ce monde. Il constate également à plusieurs reprises que la narration se passe de dialogues et devient silencieuse assez régulièrement, le temps de 2 ou 3 pages, voire jusqu'à 6 pages pour la bataille dans la place forte. La première fois qu'il en prend conscience, c'est avec les 2 pages montrant les façades et les supports métalliques du métro à Chicago, sans raison apparente pour insister ainsi sur ces éléments urbains. Par la suite, il voit que Jeremy Haun conçoit des plans de prise de vue bien construits qui lui permettent de raconter l'histoire de manière claire et facile à lire, même lors de l'affrontement de grande ampleur avec de nombreux personnages.

Sur le plan de l'intrigue, Seth M. Peck prend effectivement son temps. le lecteur assiste à la fin d'une mission de Will Nolan ce qui permet de comprendre qu'il est très efficace au combat, mais rien d'autre. Puis il y a l'entretien qui établit pour qui Nolan effectue des missions, mais sans beaucoup de contexte. le récit passe alors à Molly et son petit groupe, juste pour indiquer qu'ils existent, et que les créatures comme les gobelins et les orcs existent bien sur Terre. Puis le lecteur découvre un personnage en train de quémander des pouvoirs surnaturels en prêtant allégeance à des déités anthropomorphes dont les objectifs sont indiscernables. Puis il y a la première rencontre entre Will Nolan et Molly accompagnée de Laszlo, ce qui permet d'introduire le personnage qui sert d'ange gardien à Nolan. Puis le récit passe encore à un autre personnage, un grand guerrier costaud qui porte un masque avec des cornes arrondis et qui exécute un gobelin avec une facilité déconcertante. le lecteur passe ainsi d'une scène à l'autre, sans récolter beaucoup d'informations, en se demandant bien qu'elle va être la direction de l'intrigue.

Il faut attendre qu'il se produise un effet cumulatif pour que les scènes donnent assez de consistance à l'intrigue. Prise une par une, elle ne raconte pas beaucoup de choses, et elle reste dans des rails narratifs très classique. le lecteur a du mal à se passionner pour un individu aguerri servant de garde du corps à une troupe très réduite (4 personnes) comprenant déjà 2 individus assurant leur défense. Il finit par remarquer que les séquences annexes servent à établir l'existence d'autres individus qui vont se joindre à la troupe un par un. Les autres scènes servent à présenter les ennemis, sans autre motivation que de détruire les humains parce qu'ils ne sont pas de leur race. Malgré tout de temps à autre, le scénariste introduit un élément inattendu (l'état du bras gauche de Will Nolan), mais sans plus le développer dès que la scène en question est passée. le lecteur se laisse alors porter par les dessins plus fournis en renseignements. Il voit la petite troupe se renforcer au fur et à mesure, et il se retrouve impliqué dans le combat de grande ampleur du dernier épisode de ce premier tome, avec une intensité qu'il ne pensait pas possible. Petit à petit, Seth M. Peck a ajouté des éléments à sa trame toute simple pour instaurer un climat d'entraide entre les membres de la troupe qui joue à plein lors de l'attaque de la place fortifiée. Presque tout d'un coup, le lecteur se rend compte qu'il est intrigué et qu'il a très envie de connaître la suite car tout reste à découvrir, et il éprouve l'envie de faire encore un bout de chemin avec ces individus plein de ressources.

Encore une nouvelle série publiée par Image Comics en cette deuxième moitié des années 2010, qui attire l'attention du lecteur sans que celui-ci puisse présumer si elle en vaut le coût et le temps de lecture. S'il se lance dans l'aventure, il découvre des planches avec de solides dessins donnant une consistance impressionnante à un monde post apocalyptique où rôdent des créatures comme des gobelins, des orcs et des dragons. Il se laisse entraîner dans cet environnement et ne se rend compte que vers la fin, que le scénariste a réussi à l'intéresser par le biais de courtes scènes étendant progressivement le périmètre du récit. Il a très envie de connaître la suite, même si les auteurs ne lui ont finalement pas livré tant d'informations que ça dans ce premier tome.
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critiques presse (1)
Bedeo
20 mai 2019
S’il n’est en aucun réaliste, The Realm a bien d’autres atouts, notamment celui de conjuguer avec brio une vision d’anticipation fantastique et décharnée avec les hordes épiques des races de la fantasy, qui pourraient s’étoffer encore avec les prochains tomes.
Lire la critique sur le site : Bedeo

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