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Après son petit footing, Jean-Paul rentre fatigué et essaie, malgré tout, de se remettre au travail. Mais, il a la tête ailleurs et le regard fixé vers la fenêtre. Il est d'autant plus surpris lorsqu'à la machine à café, il entend sa maman arriver derrière lui. Enthousiaste comme d'habitude, gentille mais surtout envahissante. D'abord, le petit reproche sur le nombre de sucres que son fils met dans son café mais, là n'est pas la question puisqu'elle est venue surtout pour savoir s'il a bien préparé son prochain entretien. En effet, Jean-Paul travaille dans l'entreprise Jouébois de feu son papa qui fabrique des jouets et miniatures en bois. Elle est venue également lui parler des 40 ans de l'entreprise qui sera bientôt fêté. Un apéro est prévu, ainsi qu'un match de foot amical et un discours de ce dernier. Mais, de tout ça, le fiston n'en a cure. Son métier ne le passionne pas plus que ça, sa maman est trop envahissante et il ne supporte plus son célibat. Il en vient même à fantasmer sur une jeune femme blonde qu'il croise lors de ses footings. Il songe plus que tout à changer tout ça...

Jean-Paul est à un coeur à prendre qui cherche sa moitié et rien de tel qu'une petite croisière, la bien nommée "Les coeurs solitaires" pour remédier à tout ça. Cyril Pedrosa traite ici du mal-être sans être mièvre et en abordant le sujet d'une façon plutôt délicate et amusante. Mal dans sa peau, timide, grand, maigre, des lunettes sur le nez, Jean-Paul est touchant comme tout et on ne peut que s'émouvoir devant ce jeune homme qui a décidé de prendre la vie à bras le corps. Tantôt drôle tantôt émotif, cet album intimiste dresse toute une galerie de portraits, du prof de gym superficiel à la femme fatale qui ne fait qu'aguicher les hommes. C'est à la fois touchant, piquant et assez juste. Comme ce sont les tout premiers pas de Cyril Pedrosa en solo, on ne lui reprochera pas un léger manquement dans le scénario. le dessin, quant à lui, est remarquable de justesse. Les couleurs fusent de toutes parts, passant d'un ton très chaud à un ton plus sombre lors des périodes de rêves. le trait est suffisamment expressif pour laisser muettes certaines vignettes.

Les coeurs solitaires... il reste des places...
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Difficile, pour certaines mamans, de couper le cordon ombilical. La mère de Jean-Paul est envahissante, castratrice. Elle le harcèle pour qu'il prépare un discours, un anniversaire, il est également question de footing et d'un match de foot. J'avoue que ceci m'a semblé bien confus à la lecture. Bon, toujours est-il que le jeune homme envoie bouler tout cela sans prévenir... pour se retrouver dans un univers tout aussi étouffant et déprimant que sa vie d'avant, et totalement superficiel de surcroît.

C'est la couverture 'bubble-gum' qui m'a attirée. Hélas, la lecture s'est avérée très décevante. le récit m'a semblé bordélique, et cette impression a été renforcée par le graphisme : je peinais à distinguer les hommes des femmes, les jeunes des vieux, et à reconnaître les personnages d'une fois à l'autre. Lorsque je lis un roman graphique, je suis particulièrement sensible à l'harmonie et aux expressions des visages. Ici les traits sont anguleux, désagréables, rendant tout le monde antipathique... Seules quelques femmes ont un physique plus doux, des courbes généreuses - enfin un peu de rondeur dans ce monde pointu !

Bref, un échec pour moi, même si j'ai apprécié l'idée de faire témoigner ceux qui ont côtoyé cet homme "porté disparu". Cela m'a rappelé 'L'enfant Océan' (J-C. Mourlevat) et 'Une femme normale' (Emilie Freche).

Au vu de vos avis enthousiastes un peu partout, j'avais repéré l'album 'Portugal' de cet auteur. J'attendrai.
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L'histoire est assez classique, c'est une histoire d'émancipation d'un fils vis à vis de sa mère envahissante, c'est bien mené, plaisant, assez drôle et rocambolesque. Jean-Paul travaille dans l'entreprise familiale, dirigée par sa mère depuis la mort de son père. Une mère bien trop présente, Jean-Paul n'a pas l'impression de diriger sa propre vie, un jour il s'enfuit et s'embarque pour une croisière pour coeurs solitaires. C'est une belle fable sur la prise en main de sa vie, Jean-Paul est perdu dans ce monde, il va tenter de se la réapproprier. Pas sûr que la croisière pour coeurs solitaires soit la meilleure idée, et pourtant…
Cyrille Pedrosa n'atteint pas encore le niveau de Portugal, Equinoxe ou L'âge d'Or, le style est encore très académique, mais j'ai particulièrement apprécié les audaces stylistiques qui se libèrent totalement lorsque Jean-Paul consomme de la drogue. L'histoire, quant à elle, est rafraîchissante, pétillante, bien menée, même si le sujet reste assez anecdotique, on passe un bon moment de lecture.
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Ce n'est pas la journée des bonnes lectures.
Je me suis encore une fois perdue dans une histoire : j'ai trop l'impression d'un prologue, d'un début de quelque chose et évidemment je fini ma lecture frustrée.
Je crois qu'il faut prendre cela juste pour une tranche de vie.
Je ne pense pas que je m'en souviendrai.
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Ce coeur solitaire ne casse pas vraiment des briques. Il s'agit de l'histoire d'un gentil fils à maman envahissante, au physique plutôt ingrat, qui cherche à être un grand garçon et de connaître enfin l'âme soeur.

Quoi de mieux que de planter son monde au dernier moment quand on a prit un sérieux engagement et de s'aventurer pour une croisière s'amuse digne du 3ème âge ! Nous voilà embarqué dans l'aventure avec un grain de légèreté.

Il y a certes un côté sympathique et humoristique mais cela m'a un peu lassé. En réalité, on ne ressent pas grand chose, c'est bien là tout le problème ...

Vous aurez compris que c'est le thème de la solitude qui est abordé par l'auteur sans hypocrisie. le dessin est plutôt très agréable. Mais à force de tirer sur le côté humoristique de ses personnages, l'émotion sans doute voulu ne passe pas. Pour moi, c'est un essai raté.
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Deuxième lecture d'une bande dessinée de Cyril Pedrosa (après Trois Ombres et en attendant de lire Portugal et Les équinoxes notamment), je ne suis pas parvenu à pénétrer dans l'univers de cette BD.
Par conséquent, l'intrigue, la narration et les personnages ne m'ont pas emmené avec eux, et je suis resté sceptique au terme de cette lecture.

Peut-être une relecture m'amènerait à revoir ma position...
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La vie de Jean-Paul s'égrène mollement entre un jogging quotidien, de longues rêvasseries, des canons partagés avec des potes au café du coin et les visites de sa patronne de mère. L'approche du jour anniversaire de la mort de son père et la pression maternelle déclenchent d'énormes crises d'angoisse. Partir, larguer les amarres devient au propre comme au figuré la seule solution possible.
Avec son style unique, Cyril Pedrosa s'attache à traduire les tremblements d'un personnage fragile, tiraillé entre milles et unes aspirations. Un peu dépressif, porté par des pulsions sexuelles ou des envies de fuite, Jean-Paul trouvera-t-il son point d'équilibre ? Cyril Pedrosa utilise pleinement une vaste palette de couleurs pour exprimer les états d'âme de son héros.
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Ma note oscille entre le Pas mal et le franchement bien. C'est une BD qui m'a franchement cueilli bien vite, alors que je voulais juste prendre le ton des premières pages, et je me suis vite fait embarquer dans ce récit qui arrive à rester dans un tempo plus lent tout en n'étant jamais ennuyeux. Pedrosa fait un roman graphique pur jus, c'est à dire une tranche de vie, exploration des sentiments et d'un personnage dans son intimité.

Et franchement, je trouve que c'est une très jolie histoire. Sans vraiment savoir pourquoi, ce Jean-Paul qui se laisse marcher dessus par la vie, incapable de s'opposer à sa maman et solitaire va se décider à se réveiller. J'aurais attendu, vu le début, que cette fuite soit plus une sorte de fin du récit, mais non. La mise en place est longue, mais nécessaire. Elle sera intéressante dans la seconde partie, où un privé enquêtera sur le personnage et l'on aura la façon dont chacun l'a perçu dans sa vie. Une excellente idée qui développe son personnage principal sans jamais faire de véritable exposition.

Le récit est sensible, ne faisant jamais dans le pathos ni dans la retenue. On a plusieurs situations qui font incroyablement mouche en très peu de cases, et même si l'idée d'une croisière de célibataire pour faire des belles rencontres m'insupporte complètement, Pedrosa n'en fait jamais un descriptif horripilant ni blâmant.
La BD est surtout sur l'impossibilité de sortir de cette solitude par des moyens simples, des artifices évidents : pas de croisière dans laquelle on a un coup de foudre, pas de rencontre incroyable, pas de miracles. Juste une vérité difficile à accepter : on doit évoluer. La fin, qui m'est arrivé directement dans la gueule (je n'avais pas remarqué qu'on s'en approchait) m'a d'abord paru facile, mais finalement surtout juste. Ce qu'il est fait est ce qu'il fallait faire. le reste est ouvert à notre imagination parce que ce n'est pas un amour qui le fera aller mieux. Son malaise et son mal-être sont tout deux dû à autre chose, qu'il décide enfin de régler au final. Et j'aime ce message qui est très juste : l'amour n'est pas une solution. C'est un assaisonnement, un condiment, l'épice qui relève le gout de notre vie. Mais ce n'est pas ce qui rendra notre vie meilleure. Elle embellit juste ce qui est déjà beau.

Pedrosa joue aussi avec les couleurs de son dessin, au trait instantanément reconnaissable. J'ai beaucoup aimé la douceur et la lumière qui s'en dégage, tandis que son récit se développe lentement. C'est une très belle mise en image, les passages hallucinés sont parfaitement bien retranscrits aussi et je dois dire que j'ai une envie de le relire alors que je viens de la finir. C'est un bon 3.5 que j'arrondis au supérieur parce que cette BD m'a franchement plu, sans conteste. Je ne m'y attendais pas, mais j'ai aimé.
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Histoire somme toute banale et deja traitée à de nombreuses reprises. Cette ouvrage n'apporte rien de plus. le personnage principal ne m'a pas touchée. le scénario est sans intérêt avec une fin fourre tout. Désolé mais je me suis ennuyée et suis déçue car d'autres bd de Pedrosa sont admirablement réussis et aboutis.
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Une bd sensible qui m' a cependant un peu déçue après ma lecture du très touchant Portugal et l'humour de Autobio.

Jean Paul vit des moments difficiles : l'omniprésence de sa mère, une commémoration à préparer en l'honneur de son père disparu, la solitude qui s'installe de plus en plus et puis cette incapacité à dire non... Jean Paul finit par tout lâcher pour des vacances improvisées et embarque pour une croisière peu ordinaire.
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