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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce qui attire au premier coup d'oeil quand on se retrouve devant cette bande dessinée, c'est tout d'abord sa couverture, sombre et pesante à souhait qui contraste avec le titre qui nous fait sourire « Dans mon village, on mangeait des chats ». Résultat, direction la quatrième de couv' pour découvrir qu'il s'agit de l'histoire d'un parcours initiatique d'un jeune garçon dans le crime organisé. Cet album avait donc toute sa place dans ma bibliothèque.
Nous ferons donc connaissance avec Jacques Pujol, un ado issu d'une famille pas tout à fait comme les autres, même si les faits divers nous en présentent régulièrement des du même acabit. Son père, routier ne rentre que pour boire et tantôt violenter sa femme, tantôt ses enfants. Sa mère ne possède nullement la fibre maternelle et préfère donner de l'affection à différents hommes en l'absence de son mari plutôt que vers ses enfants. Seule Lily, sa petite soeur apporte un peu d'humanité dans ce foyer.
Un soir où ils font le mur, Jacques et Lily, tombe sur le père Charon, boucher et maire de leur village du sud-ouest, réputé pour ses pâtés pour lesquels les clients n'hésitent pas à faire des kilomètres et dépenser des fortunes en train de chasser des chats. Jacques fera vite le rapprochement et voit là une opportunité pour essayer d'améliorer sa condition.
De ce moment, Jacques trace sa voie vers un destin qui lui fera franchir les étapes de sa transformation de caïd en chef de gang bientôt à la tête d'une petite entreprise criminelle d'envergure. Son histoire nous rend attachant ce personnage pourtant détestable.
Philippe PELAEZ, nous déroule un récit aux petits oignons, très visuel, on pourrait se croire dans un film de Belmondo. Chaque évènement marquant dans la vie de Jacques est décrit tel une évidence. Il subit, n'a jamais vraiment le choix, quand à chaque fois à quelques minutes à dire ou quelques centimètres près, on se dit que l'histoire aurait pu être tout autre.
Pour donner encore plus de profondeur et de noirceur à ce scénario génial, Francis PORCEL, joue avec les dessins et surtout les couleurs qui créent une ambiance pesante.
Si comme moi, vous aimez le noir, vous allez adorer « Dans mon village, on mangeait des chats ».

Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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Drôle de titre pour une BD! Dans mon village, on mangeait des chats met en scène Jacques. Il a quatorze ans et vit dans un petit village sur lequel règne le maire et boucher tout-puissant Charon. La boucherie de Charon est réputée pour ses pâtés fins et onéreux. Un soir, Jacques surprend le secret de Charon. Il fabrique ses pâtés grâce à la viande de chats! Charon décide de tuer Jacques mais c'est le jeune garçon qui en se défendant tue le boucher. Jacques est alors envoyé dans une maison de correction…

Jacques c'est l'histoire d'un pauvre gosse, comme tant d'autres, qui grandit au milieu des années 70. Son père est routier. Quand il revient à la maison tous les quinze jours, c'est pour s'alcooliser et taper sur sa mère. Cette dernière se prostitue dans sa propre maison pour arrondir les fins de mois. C'est donc dans un foyer malsain et déséquilibré que grandit Jacques. Lorsqu'il devient meurtrier, pourtant, c'est presque par accident. Car au fond Jacques est un gamin au grand coeur qui ne cherche qu'une chose: protéger sa soeur Lily.

Comment ne pas s'attacher à ce gamin d'une rare intelligence? Au sein de la maison de correction, Jacques va se rendre indispensable. Il n'est pas seulement un meurtrier. C'est un garçon intelligent et fin qui sait se sortir de toutes les situations. Ainsi, la maison de correction va devenir pour lui un terrain d'expérimentation géant pour gravir les échelons du crime organisé.

J'ai tout simplement adoré cette BD très courte. J'ai d'abord aimé la noirceur de l'intrigue renforcée par les dessins épurés du dessinateur. Il n'y a pas de fioritures. C'est parfois un peu brut mis le trait s'accorde parfaitement avec le scénario imaginé par les auteurs. La force de l'intrigue est aussi bien présente. On suit Jacques de son adolescence à l'âge adulte. Il y a peu de bulles mais des encarts dans lesquels le personnage s'adresse directement au lecteur, l'immergeant complètement dans cette ambiance sombre.

Il y a ensuite toute une réflexion sur les institutions de correction qui se chargent des enfants « non éducables » pour en faire finalement des enfants perdus dans la société, sans avenir. La fin de la BD donne raison d'ailleurs à cette version d'une jeunesse perdue et sans espoir. C'est extrêmement bien vu de la part des auteurs et très réaliste.

« Dans mon village, on mangeait des chats » est une BD à découvrir. Un récit très sombre, réaliste et violent qui m'a beaucoup plu.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Magnifique !
Une histoire riche, un scénario bien ficelé qui donne envie de tourner les pages, des dessins efficaces, une vraie ambiance. Et puis le tout en un tome, ce que j'ai apprécié (la tendance de faire comme pour les séries télé des séries de BD en plusieurs volumes est parfois lassantes). J'ai juste eu un peu de mal à suivre la mécanique mise en place pour l'alcool, mais j'ai peut-être raté quelque chose.
En tout cas, c'est un très bon moment de lecture.
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Philippe Pelaez nous propose une histoire sombre et immorale où un jeune homme, dont le destin est fauché dès l'enfance, va petit à petit escalader dans le crime. Héros immoral, audacieux, très malin et culotté mais aussi plein de fêlures, ce garçon se construit sous nos yeux entre actes terribles et moments plutôt touchants. Impossible pour nous lecteur/lectrice de ne pas finir par s'y attacher malgré sa personnalité déstabilisante grâce à une narration toute particulière dans le domaine de la BD. En effet, ici il y a très peu de bulles de dialogues. L'histoire nous est raconté à postériori des événements par [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Graine de voyou

Si la couverture délicieusement oppressante attire d'emblée l'oeil, c'est bien le titre, iconoclaste, qui donne furieusement envie de se plonger dans le nouvel album signé par l'éclectique Philippe Pelaez et dessiné par le talentueux Francis Porcel

Avec un art de la narration saisissant, le scénariste nous conte l'enfance sombre et tourmentée d'un gamin vif, calculateur et insolent devenu meurtrier, malgré lui, mais sans une once de remords… Porté par des récitatifs ciselés, Dans mon village on mangeait des chats est un récit sombre aux accents de polars sociétaux…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Énorme claque, c'est la première fois que je lis une bd dans ce genre là. L'ambiance générale est assez sombre. Il me semble que c'est la première collaboration entre Pelaez au scénario et Porcel au dessin, et c'est une réussite. Jacques et Lilly, frère et soeur vivent dans une famille où règnent la violence et la vulgarité. Pour échapper à cet enfer ils leur arrivent de s'évader en regardant le ciel étoilé, jusqu'au jour où des bruit de chats les guident vers les actes répréhensibles du maire du village. Celui-ci prépare du pâté à base de chat et le vent à prix d'or dans sa boucherie.
Le scénario est très pointu et ne perd jamais en intensité. Les dialogues sont à la hauteur du scénario et les dessins de Porcel apportent un plus au récit. Tout y est juste , les couleurs, le style vestimentaire de l' époque, les coiffures et les lieux sont très bons. Ayant vécu dans les lieux cités dans la bd, Toulouse et Colomiers j'ai reconnu des styles architecturaux et j'étais comme happé par ces images qui me parlaient.
Pour finir allez y les yeux fermés vous aimerez peut-être le pâté de chat autant que le foie gras.
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Philippe Pelaez signe à nouveau un scénario bien ficelé. le rythme est haletant et monte en puissance au fur et à mesure de la lecture. Très violent et critique envers notre société, cette BD met en scène un personnage ambivalent Jacques.
Les illustrations de Porcel s'accordent parfaitement avec le scénario. L'esthétique est dure et les couleurs sombres.
Une belle BD!
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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Si le point de départ de Dans mon village on mangeait des chats a quelque chose d'un peu comique, on sombre très vite dans une histoire plus noire et ce sentiment d'inquiétude est largement accentué par les vignettes dont le dessin de Francis Porcel apporte un aspect pesant qui n'est pas pour déplaire.

Jacques est un anti-héros calculateur qui n'aurait rien de sympathique sans son amour pour sa soeur, son enfance perturbée (loin de tout excuser pour autant) et surtout son fond qui n'a rien de mauvais. Il y a là une impression d'intimité avec ce jeune garçon. Presque de l'attachement. Et, jusqu'à ce que la fin arrive, cette BD nous laisse avec une délicate et désagréable sensation de prévisibilité. Parce qu'il aura suffi d'une mauvaise rencontre….............
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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