Coucou mes écrevisses atlantes. Aujourd'hui on va se pencher sur l'ultime aventure de notre hippocampe des Bermudes à la crinière de feu sous la plume de
Jeff Parker. Pas le temps de s'éparpiller, le temps c'est de l'argent alors en avant mes merlans. Bon okay, j'ai peut-être légèrement forcé sur la faune marine.
On ne va pas y aller par quatre chemins, la fin de ce run n'amène qu'à une conclusion : n'est pas
Geoff Johns qui veut.
Jeff Parker essaie de singer au maximum son mentor mais malgré une originalité en demi-teinte mais pas non plus des plus fadasses, la sauce ne prend pas. L'intrigue se veut parfois faussement complexe et cette illusion de génie sonne in fine doublement creuse. On ne parlera même pas de l'exotisme de certaines trames complètement déconnectées de l'univers qui jurent comme une tache de ketchup sur un t-shirt blanc (sauce --> ketchup m'voyez ?).
Mais ne soyons pas trop sévères, il y a tout de même des qualités, à commencer par
Jeff Parker qui n'a pas obtenu un zéro pointé non plus. Malgré des maladresses clairement dommageables, il fait tout de même parfois preuve d'une créativité notable, notamment à travers le passage sur les origines de notre bellâtre à la chevelure platine. Côté dessins, malgré des débuts parfois tatillons - notamment au troisième tome –
Paul Pelletier a gagné en assurance. Son coup de crayon est bien plus affûté et ses dessins, gracieux. Ajoutons à cela un coloriage précis et harmonieux et nous obtenons des graphismes léchés comme il faut afin de garantir un plaisir rétinien certain.
Conclusion de ce run de cinq tomes avec la fameuse question à 500 balles : vaut-il le coup ? Non. Voilà c'est dit, c'est brut de décoffrage mais honnête. Si les trois premiers opus étaient clairement frais et sympatoches à lire avec une apogée au volume 3, la suite se dégrade fortement avec le regrettable changement de scénariste. du coup, le bilan est très mitigé car rien n'est pire que de finir sur une note maussade. le maelstöm tant attendu n'a finalement jamais eu lieu car le lecteur n'a jamais été aspiré par quoi que ce soit d'autre que son ennui dans cette conclusion. Comme j'aimais le dire quand j'étais môme : next.
PS : je ne suis pas devenu dark, c'est la noirceur qui est venue à moi. Effet covid ou Babélio ? Who knows ? Eh oh, potassez un peu votre anglais.