Une approche historique et archéologique de l'époque paléo-chrétienne fort bien documentée. L'auteur aborde la vie des premiers chrétiens, leurs croyances et doctrines. Il apporte des éclairages sur l'art et explicite nombre de symboles de l'église primitive. Au fil des pages nous assistons à la christianisation du monde romain faite d'ombres et de lumières.
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Origène, le plus grand, a laissé une œuvre immense, hélas ! perdue en grande partie.
Savant, il a fondé la critique biblique.
Apologiste, il a dialogué avec le paganisme et la philosophie de son temps.
Prédicateur, il a manifesté une connaissance de l’homme et un sens spirituel étonnant.
Mystique, il a fondé la spiritualité chrétienne.
Dans son Guide pratique des Pères de l’Église, Adalbert Hamman conclut ainsi sur ce génie : « Il serait difficile de surestimer un homme qui, deux cents ans après le Christ, deux cents ans avant Augustin, a donné sa stature à la théologie chrétienne. »
(page 162)
« Ce n’est pas seulement chez les Grecs et par la bouche de Socrate que le Verbe a fait entendre la vérité ; mais les Barbares aussi ont été éclairés par le même Verbe, revêtu d’une forme sensible, devenu homme et appelé Jésus-Christ. » (Justin)
(page 204)
Si les philosophes ont pu appréhender la vérité, c'est qu'ils se sont mis à l'école de l'Ancien Testament, lui-même préparation de la Bonne Nouvelle. Mais la seule lumière de la raison a pu également les aider à y accéder, "car la semence du Verbe est inné dans tout le genre humain". Le Christ incarné, ou Logos, n'est donc que l'expression même de ce que la loi naturelle commande à la conscience de tous les hommes. (page 204)