AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La loi du rêveur (63)

La retenue d'eau était aujourd'hui un grand lac, l'usine hydroélectrique désaffectée était devenue un restaurant ouvert sur ledit lac, le barrage une plage parquetée, vaste courbe hérissée de plongeoirs, où déambulait le corps tatoué de la jeunesse...
Tous tatoués comme un seul corps. A quoi rime un si uniforme désir de singularité?
Commenter  J’apprécie          40
Vieillir ? Ce que vieillir veut dire...
Louis a répondu le premier : C'est sentir les années passer comme des semaines, quand les semaines sont pour toi des années.
Et moi j'ai répondu : C'est éprouver le poids du ciel.
Une réponse d'hyperactif contre une réponse de contemplatif, à commenté Alice.
Oui une intuition de matheux contre une proposition de physicien, à suggéré Christofo : d'un côté le passage du temps perçu comme progression logarithmique, de l'autre l'usure physique vécue comme un accroissement de la pesanteur.
Commenter  J’apprécie          10
La plupart de mes trouvailles sont des souvenirs qui font des histoires.
Commenter  J’apprécie          10
Plus tard, en notant mes rêves (je les ai notés toute ma vie à partir de ce jour), j’ai observé que raconter un rêve c’est l’imaginer autant que s’en souvenir. C’est transformer la sensation en récit. Au strict sens de l’expression, c’est faire des histoires. Il arrive même qu’à l’intérieur du rêve le rêveur soit à ce point saisi par un détail qu’il se dise : Il ne faut surtout pas que j’oublie de noter ça demain matin.
Commenter  J’apprécie          10
La retenue d’eau était aujourd’hui un grand lac, l’usine hydroélectrique désaffectée était devenue un restaurant ouvert sur ledit lac, le barrage une plage parquetée, vaste courbe hérissée de plongeoirs, où déambulait le corps tatoué de la jeunesse. D’ailleurs, il y avait longtemps que je ne l’avais pas vue nue, la jeunesse. Tiens, me dis-je, il faudra que je signale cet effet du vieillissement à Lulle : ne plus savoir à qui ressemble le corps de la jeunesse ! Et que je lui demande le pourquoi de ces tatouages. Tous tatoués comme un seul corps. A quoi rime un si uniforme désir de singularité ?
Au fond j’aurai passé ma vie à questionner les autres : demander à mes parents le nom des choses, des plantes et des bêtes, demander un peu de sens aux livres et demander aux derniers nés le pourquoi de leurs coutumes…
Commenter  J’apprécie          00
Je rêvais que j’étais en sécurité dans une petite bibliothèque, où ronflait un bon feu. Lové dans un fauteuil et ronronnant à la perspective d’une bonne lecture, je parcourais des yeux les rayons qui m’entouraient. J’y cherchais Paulina 880, le roman de Pierre Jean Jouve. Mes titres préférés défilaient comme à la parade. Bref, un rêve délicieux. Qui virait pourtant au cauchemar.
Commenter  J’apprécie          00
Tous [les corps de la jeunesse] tatoués comme un seul corps. A quoi rime un si uniforme désir de singularité? (p.59)
Commenter  J’apprécie          00
Un hôtel de représentants. Il n'y a pas mieux pour la solitude. (p.164)
Commenter  J’apprécie          20
Mes parents n'avaient rien de ces couples d'aujourd'hui, contraints par leur rythme de travail à se débarrasser de leur progéniture sous des avalanches d'activités formatrices. (p.134)
Commenter  J’apprécie          10
Tu as toujours cultivé le souvenir de la sensation plutôt que sa répétition. C'est ce qui fait de toi un écrivain, j'imagine. (p.55)
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (731) Voir plus




    {* *}