Une illusion d'optique

Toujours cette découverte douce-amère de la laideur mesquine des ambitions qui fomentent les vengeances, et de ces petits moments de grâce incarnées par Rose, attendant son oiseau parti , sans cesser de croire, ou par l'inquiétude de Clara enfin reconnue, qui perd d'un coup définitif son unique amour…Je suis happée par ce monde étrange et si familier à force de se projeter par –dessus l'épaule de l'inspecteur-chef Gamache. C'est un fabuleux moment chaque fois que l'on adopte son regard bienveillant sur les êtres, leurs attitudes et leurs détresses. On se sent mieux quand on émerge à nouveau dans la réalité. 5/5

On retrouve avec plaisir les personnages récurrents qu'a créés Louise Penny, évoluant encore une fois dans le décor singulier du village de Three PInes. Amateurs de Thrillers, de frissons et d'hémoglobine, détournez votre chemin, ce livre n'est pas fait pour vous. Si vous aimez les histoires profondément humaines, avec des personnages qui ne manquent pas de relief et de chaleur, alors vous allez faire le bon choix. Les esprits grinchus pourront reprocher à Louise Penny de rabacher un peu les mêmes histoires ; certes ; mais la fusillade meurtrière de l'usine pèse toujours lourdement sur la conscience d'Armand Gamache et celle de son adjoint, au point de leur embrouiller parfois la vue... Au fil des pages, les liens entre les personnages se complexifient et s'enrichissent. L'intrigue policière est un prétexte à décrire un milieu ; sa conclusion n'a pas une grande importance. L'intérêt se situe ailleurs, dans ce que réserve l'avenir aux principaux protagonistes. Ce n'est pas mon volume préféré de la série, mais un que j'ai apprécié à sa juste valeur... sentimentale.

Peut-être me faudra-t-il relire tous les tomes précédents : en effet, à nouveau, les prémices de l'intrigue de ce tome se trouvent dans un précédent. J'ai beaucoup aimé cette plongée dans le monde des artistes, dans l'intimité de Clara et de son mari qui avaient été un peu délaissés par le diptyque donnant la part belle à Gabri et Olivier. La personnalité et les motivations de la victime et des autres personnages secondaires sont bien travaillées. Je lirai le tome suivant sans hésiter.

Décidément, ces "aventures" de Gamache sont très intéressantes...

Mon premier Louise Penny. Dur au démarrage, j'ai apprécié le coeur de l'intrigue avant de me lasser sur la fin. L'auteure use et abuse des ralentisseurs (très agaçants) vers la résolution de l'énigme. Ses points de mire sont principalement les ravages de l'alcool et du stress post-traumatique, l'enquête passe au second plan. Intéressante incursion dans les milieux de l'art canadien, vite redondante. Le style m'a paru un rien vieillot, truffé d'annotations psychologiques avant ou après des prises de paroles censées expliquer l'état d'âme des protagonistes. En revanche, plusieurs dialogues sur l'évolution du caractère au cours de la vie sonnent juste.
J'ai l'impression que Louise Penny laisse des zones d'ombre chez ses personnages pour nous inciter à lire les prochaines enquêtes de l'inspecteur-chef Gamache, de son adjoint Beauvoir et de l'étoile montante Lacoste, enquêtrice chargé d'explorer les archives d'un quotidien, où se nicherait un élément de preuve. Elle monte, Lacoste, mais elle doit néanmoins se coltiner le boulot ingrat. L'auteure a un faible pour les faiblesses masculines, tant pis pour la gent féminine. La question que je me pose : donnerais-je une seconde chance à Louise ? Oui, peut-être.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..

Un polar qui est une vraie belle découverte pour moi ! Je n'avais jamais lu Louise Penny et j'ai tout de suite apprécié son écriture.
L'enquête multiplie les suspects et les rebondissements, mais le tout dans un style éloigné des grands thrillers à sensations. Il y a comme un air d'Agatha Christie mixé d'Arnaldur Indridasson.
L'auteure prend le temps d'amener les réflexions, chaque personnage murit ses pensées au fil des pages avec finesse, avec humour souvent aussi.
Je me suis attachée à toute l'équipe d'Armand Gamache, me voilà prête pour me plonger dans tous les autres tomes !

Ce roman est le septième tome de la série de Louise Penny ayant comme personnage principal récurrent l'inspecteur Gamache. Les enquêtes ont lieu dans un petit village du Québec, Three Pines. Dans ce tome, une inconnue est retrouvée morte dans le jardin de l'artiste Clara Morrow, au lendemain de sa première exposition au Musée d'art contemporain de Montréal. Il s'avère que l'inconnue était autrefois la meilleure amie de Clara.

Ce roman est une agréable incursion dans le monde de l'art, un monde pas toujours très honnête et pas vraiment sympathique. L'enquête est assez classique à la « Agatha Christie », l'ambiance y est tranquille, pas de crime violent ni de scènes gores.

Par contre, il est presque indispensable d'avoir les deux précédents tomes dans lesquels les personnages ont dû vivre de terribles épreuves, il y est fait assez fréquemment allusion et ne pas les avoir lus m'a manqué.

« Dans cette affaire de meurtre, il est question de contrastes, dit Gamache d'une voix douce. de sobriété et d'alcoolisme. Des apparences et de la réalité. de changement, en bien ou en mal. de jeux d'ombre et de lumière. » J'ajouterais qu'il est aussi beaucoup question de pardon.
Three Pines, les amateurs de Louise Penny (pour ma part, je n'en suis qu'à ma deuxième lecture de l'auteur, après « Révélation brutale ») ont pu le constater comme l'inspecteur-chef Gamache, est un petit village perdu du Québec (inutile de le chercher sur une carte, on a oublié de l'y faire figurer) où régulièrement, la mort s'invite sous sa forme la plus violente.
Ici, le meurtre est celui d'une inconnue, découverte dans le jardin de Clara Morrow, artiste peintre dont une exposition au Musée d'art contemporain de Montréal venait enfin de reconnaître le talent. Dans son prolongement, une fête avait eu lieu chez elle, mais aucun des participants ne reconnaît la mystérieuse victime assassinée cette nuit-là.
Gamache mène l'enquête, aidé de son bras droit, l'inspecteur Jean-Guy Beauvoir. Celui-ci peine davantage encore que son chef à se remettre des événements tragiques évoqués dans l'épisode précédent (« Enterrez vos morts », que je n'ai pas lu et dont je découvre a posteriori qu'il formait un diptyque avec « Révélation brutale », trop tard puisque maintenant je sais tout). Les séquelles sont là et le trouble qu'elles génèrent chez lui parcourra tout le roman (au point de me donner envie de ne pas rater l'épisode suivant pour savoir ce qu'il adviendra de Jean-Guy et de l'investigation relative à certaine cassette vidéo, mais je m'éloigne du sujet proprement dit).
« Une illusion d'optique » est un roman policier de facture classique (avec une scène finale de résolution de l'énigme à la Agatha Christie) que je qualifierais de reposant, parce qu'il n'y a rien de glauque (bon, OK, il y a quand même un meurtre, mais pas avec une mise en scène macabre, des mutilations et autres réjouissances dont le polar actuel est friand). On navigue dans le monde de l'art, où c'est une critique dans la presse qui est capable d'assassiner un artiste. Au point que, sa vie détruite, il peut finir par se retrouver aux Alcooliques Anonymes. Ces deux environnements, nous les fréquenterons pour les besoins de l'enquête et ils ne manquent pas d'intérêt.
Gamache, la cinquantaine bien sonnée (il n'est pas loin de la retraite) est un policier intelligent et bienveillant (pas de héros torturé chez Louise Penny, encore que Jean-Guy dont je parlais plus haut en prenne le chemin) qui mène ses investigations de manière posée et méticuleuse. le roman tisse tranquillement sa toile autour du lecteur. Même si on est curieux de la découvrir, l'identité du meurtrier (les candidats sont nombreux et il n'y aura pas de révélation ébouriffante lors du dénouement) importe moins que l'examen attentif d'un petit groupe d'individus (dont le couple Clara et Peter) dont on se souciera tout du long.
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« Chiaroscuro », le clair-obscur est un terme qui hante ce septième roman où l' on retrouve l' inspecteur en chef Armand Gamache et son équipe resserré Jean-Guy Beauvoir et Isabelle Lacoste de retour à Three Pines.
À mon goût c' est loin d'être le meilleur de la série, l' histoire avance très très lentement et au final s'avère très simple. le lecteur n' a pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n'est les tourments et les déboires de tous les personnages ou presque et perso ce n'est pas ce que je préfère lire.
Un volume de transition, sympas mais loin d' être inoubliable.

Un peu déçue par cette autrice qui reçoit tant de prix et de louanges... Une première pour moi, alors effectivement ce n'était peut-être pas idéal de commencer par une enquête de milieu de série plutôt que par le début.
J'ai trouvé le rythme trop lent, et les personnages assez agaçants.
Pour le côté positif, j'ai aimé que le livre se passe au Québec.
Dans l'ensemble c'est un petit polar sympathique mais sans rien de particulier.