C'est l'histoire d'un flic, Paul Ayer, démis de ses fonctions parce qu'il est un peu trop... émotif ? Et droit dans ses baskets, ce qui ne mène pas toujours sur le meilleur des chemins ; ici on en a la preuve. Plongé dans la boisson et l'incertitude de son futur, il est devenu détective privé pour résoudre des affaires minables, monotones jusqu'à tomber sur une affaire qui sort de l'ordinaire... Ce qui le plonge dans les enfers. Il en perd l'amour de sa vie. S'en suit un dédale d'évènements qui vont le confronter à des choses qu'il ne contrôle pas et qui le mèneront dans un pélerinage violent, entre démons et hommes d'armes. La quête absolue qu'il se donne, retrouver son amour perdu, le plaquera dans un monde sombre auquel il ne croyait pas vraiment jusqu'alors. Paul Ayer sera secoué de partout. Et Paul Ayer, tenace, va tout faire pour aller jusqu'au bout.
*** *** *** *** *** *** *** ***
Pourquoi j'ai aimé ?
Parce que Paul est authentique. Il ne fait pas dans la dentelle. C'est un homme éprouvé qui va aller chercher au fond de lui la force dont il a besoin à chaque fois que sa vie, ou celle de ses proches, est menacée. Il va subir, subir et subir encore, et pourtant, il va nous montrer qu'avec la volonté, on peut surmonter les forces noires qui plongent sur nous. C'est un héros, pas de ceux avec une cape, pas de ceux qui survivent à tout sans une égratignure, un héros brut avec ses défauts, ses cicatrices et le peu d'outils qu'il a à sa disposition.
Parce que jusqu'au bout, au vu de tout ce qu'il se bouffe dans la gueule, on veut savoir si : bordel il va s'en sortir ?! Il va la retrouver oui ou bien quoi ?!
Parce que Paul va découvrir un monde obscur fascinant, empli de légendes qui ne le sont peut-être pas finalement, décrites avec une normalité incroyable, comme si tout ceci finalement était simple, même si lui-même en doute.
Parce que Paul a un humour pince-sans-rire qui m'a fait marrer
Parce que l'histoire tient vachement la route, nous menant de surprises en surprises, de vérité en vérité.
Parce que jusqu'au bout, j'arrêtais pas de me dire : mais... alors c'était ça ?!
De surprise en surprise que je vous dis !
Parce que la plume de
Simon Perdrix est fluide. Une écriture directe, des descriptions fortement imagées et variées. Cet enfoiré a même réussi à me décrocher une larme vers la fin, tellement les mots, les rythmes sont extrêmement bien maîtrisés. L'orthographe, les syntaxes sont parfaites. Les dialogues sont vivants, vrais, crus parfois. Une touche qui a parfaitement sa place dans cet univers. Les scènes trèèès érotiques sont tournées agréablement, sans fioriture malaisantes, des vraies ébats en somme. Et les passages d'action sont simples à suivre, pas de "PAN PAN DANS TA GUEULE", non, des vraies baston, des vraies réactions, du sang et des coups, des images incroyables qu'il arrive à nous mettre dans la tête.
Les flash-backs des différents protagonistes sont amenés simplement, tout est très compréhensible (j'ai énormément de mal avec les flash-back en général, mais ici je n'ai pas éprouvé d'agacement, parce qu'ils étaient cohérents, importants et bien écrits)
*** *** *** *** *** *** *** ***
J'ai éprouvé une frustration sur le dénouement. Je m'attendais à quelque chose d'autre, j'peux pas en dire plus pour pas aiguiller les futurs lecteurs, mais au final, ça n'aurait pas été cohérent du tout avec le ton du livre, avec l'histoire de Paul. de la frustration j'en suis finalement arrivée à me dire : c'était logique. Normal. Bien joué. Et c'est satisfaite, et le cerveau blindé d'une super histoire, que j'ai reposé chimère(s).
J'ai adoré.