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Je vous fais un retour sur chimère(s) de Simon Perdrix en auto-édition et c'est un coup de coeur.

Encore une fois une très bonne lecture, Simon n'a de cesse de me surprendre. Son style et son humour toujours si cru et corrosif n'est pas pour me déplaire. J'ai beaucoup aimé cette histoire et certaines scènes frissonantes font vraiment bien le taff. J'ai adoré découvrir toutes ces révélations au fur à mesure avec ses touches de fantastique. Paul, ce personnage bad ass, rustre et bourru mais très attachant et authentique. Bon je maintiens qu'il ne détrône par Earl et ses Bad voodoo mais ils sont très attachants chacun à leur façon. J'ai adoré comment l'auteur m'a manipulé et j'ai tellement aimé cette histoire aux différents genres où policier et surnaturel se côtoient.

Ce n'est pas ceux a quoi je m'attendais en ouvrant ce roman mais je n'ai clairement pas été déçue du voyage, y'a tout ce que j'aime dans ce roman. Je ne veux pas trop en dire de peur de spoiler car le roman est court (moins de 200 pages). Mais je dirais juste pour conclure bravo pour cette pépite !!

Simon Perdrix est un auteur à suivre assurément et donne clairement toutes ses lettres de noblesse à l'auto-edition.

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1er lecture de 2022.

Un début où il faut un rien s'accrocher, mais ça reste logique, il faut le temps d'apprendre plus sur les personnages, de placer les éléments, de m'habituer au style littéraire également qui nous faitt sentir la tension, la peur, avec une succession de phrases bien tournées.

Vous aimez l'hémoglobine, c'est pour vous.
Vous aimez le paranormal, venez lire.
Vous aimez avoir peur, dépêchez vous d'acheter ce livre.

Une histoire qui monte en tension tout le long, on se demande quand elle va retomber.

J'aurai juste un regret les scènes de cul, que j'ai fini par passer après en avoir lu deux très bien décrites, peut-être même trop bien décrites pour mon petit esprit prude. ^^
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En me lançant dans cette lecture j'avoue ne pas savoir où je mettais les pieds.

Je n'avais lu aucun avis au préalable pour pouvoir ainsi me faire ma propre opinion sans aucune influence.

Je connaissais l'auteur uniquement par quelques articles lus sur son blog. ( lien ici 👇)

https://simonperdrix-blogdenuit.blogspot.com/

"chimère(s)" est le premier tome de sa trilogie.

Paul, le personnage centrale de cette histoire est un ancien flic.
Désoeuvré et alcoolique il est devenu détective privé.
Vivant seul depuis le départ de son grand amour, il se laisse tranquillement glisser vers une routine qui ne lui laisse aucune perspective d'avenir.

Ses missions ne sont pas follichonnent, les adultères en sont la plus grande partie.
Il végète dans un quotidien qu'il ne supporte plus.

Et puis un jour une enquête étrange et glauque à souhait, lui est proposée.

Elle lui laisse entrevoir la perspective d'un autre futur.

En effet Évelyne, cet amour perdu, n'a peut-être pas définitivement disparu.

Dans ce roman tout est tellement bien imbriqué que la surprise apparaît derrière chaque page.

D'une étrange possédée, au démon surprenant en passant par le détective sans oublier la prostituée et son amant, on se demande où tout cela va bien pouvoir nous conduire.

L'auteur à su parfaitement doser entre le policier et le surnaturel.

Les situations très actuelles rendent le roman frissonnant.

A plusieurs reprises j'ai penser me diriger uniquement vers tel ou tel genre, mais que nenni.
Ici le mélange est parfait.

Je tiens également à ajouter que la façon d'écrire de l'auteur est très "aspirante", dans le sens où l'on en veut toujours plus.

Il ne faut pas juste survoler il faut le lire car derrière toute cette histoire se cache une chose indescriptible.

Et si le mal prenait différents aspects ?
Comment le reconnaitriez-vous?
Lien : https://surlesailesdunlivre...
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« Tout a coup, un énième cri démentiel retentit avec une force telle qu'il l'arrache à ses pensées, d'autant plus que la sonorité prenait visiblement un plaisir malsain à s'attarder dans l'écho produit par l'acoustique de la pièce, comme si elle était dotée d'une conscience aussi sournoise que malaisante. »

Paul Ayer n'est plus le flic reconnu qu'il était. A cause de ses excès de violence, il s'est retrouvé sans emploi. Mais cette haine n'est pas survenue comme ça. Un trop plein dont la perte de l'amour de sa vie, Evelyne.
Suite à cette perte, il est devenu détective privé. Les seules affaires qu'il traite, ce sont des histoires de tromperies. Lassé de ces cas désespérés et tous plus barbants les uns que les autres, il se dit qu'il est temps pour lui de se mettre à la recherche d'affaires plus attrayantes et mouvementées.

C'est ainsi qu'il recontacte un ancien collègue, Eli. Ayant des tonnes d'affaires intéressantes, celui-ci lui refile sans réfléchir une histoire qui ne sera pas facile pour Paul. Son passé va revenir à la charge et le plonger dans la noirceur. Seulement, est-il prêt à se battre contre ses démons ? Est-il suffisamment fort pour se battre contre ce qui l'atteint ?
Mais qui est réellement prêt à se tenir face à ce qui l'attend ? Cette destination tout aussi perdue que mystérieuse.

« Il n'y avait personne après lui. Pas encore. Mais au vu de celle vers qui il se dirigeait, il avait la conviction qu'il ne tarderait pas à être rattrapé par des démons bien pires. »

J'ai vraiment beaucoup aimé la plume de Simon. Très fluide et immersive. On ne peut que dévorer ce premier tome. L'action y est constante, il n'y a aucune longueur et les détails sont saisissants sans être dérangeants. La montée en puissance de l'horreur est totalement poignante. On ne peut pas imaginer ce qui peut arriver à notre protagoniste tant que cela ne s'est pas passé.
Suite à cette lecture, j'ai vraiment envie de lire l'entièreté des romans de Simon tellement ses écrits sont fluides et entraînants.

« Rien ne tenait la route dans cet endroit, les notions les plus élémentaires y étaient subtilement détraquées pour laisser place à une dérangeante étrangeté. »

J'ai vraiment adoré la mise en place de cette ville à l'écart du monde, les descriptions sont pointilleuses et on peut facilement s'imaginer au coeur de tout ça. On avance dans l'histoire sans réellement savoir où l'auteur veut nous emmener. On est constamment dans la réflexion et la recherche de ce qui peut et va se passer. L'interrogation est constante, la mise en place de cette trilogie est démente, j'ai tellement hâte de lire la suite !
Et contrairement à ce que l'on peut penser, malgré le fait que cela soit un policier, il n'en est pas pour autant prévisible. Oui, au départ on parle d'un flic qui a perdu son boulot à cause d'une faute grave et qui finit dans l'alcoolisme mais derrière tout cela se trouve un secret enfoui dans notre protagoniste qui n'est pas chose coutume dans les autres policiers. du moins, je n'avais jamais vu cette dérive. 😅

« Il était pris dans une guerre intestine aux ramifications terrifiantes, un complot parmi les plus footeux qui soit et dans lequel il s'était retrouvé embarqué sans réellement savoir ni quand, ni comment. »

Concernant les personnages, je les ai trouvés super bien travaillés. On ressent clairement des sentiments différents pour chacun d'eux et on apprend au fur et à mesure le passé de certains d'entre eux qui nous fait changer des avis ou qui nous confirme clairement que le premier sentiment que l'on a ressenti pour ce personnage était tellement infime par rapport à ce qu'on ressent au final ! Non, je ne juge pas du tout la petite péripatéticienne… 🙃

Mise à part celle-là, j'ai beaucoup aimé Paul. Je l'ai trouvé hyper touchant et attendrissant malgré sont côté violent qui n'est pas totalement volontaire mais découle d'un évènement passé qui l'a fortement marqué. J'ai même apprécié de le voir évolué et encaisser les nombres coups qu'il endure durant ses recherches.
Un homme à suivre et à avoir à ses côtés !

Si tu veux comprendre de qui je parle, tu sais ce qu'il te reste à faire, te procurer ce premier tome et franchement, tu vas carrément adorer et être aussi impatient.e que moi pour lire la suite !
Lien : https://www.parlons-litterat..
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Convaincue, emballée, enchantée par ce thriller ésotérique rondement mené. Dès les 1ère pages, le lecteur est embarqué par la plume efficace, rythmée et fine de l'auteur.

Paul Ayer, détective privé, ex-flic désabusé, devenu très amer suite à une enquête qui l'a mené aux frontières du réel, va, malgré lui, s'élever en justicier contre les forces du mal, qu'elles soient humaines ou surnaturelles.

Parce que c'est précisément dans cet équilibre des contraires que réside l'intérêt du roman.
Tous les ingrédients d'un excellent thriller sont réunis : l'argent, l'amour, les malversations, la vengeance, l'homme d'affaires puissant mais véreux, le magnat de la pègre, leur union inattendue pour avoir la peau du gêneur, la fiancée vénale qui disparaît et une quête qui va les précipiter dans l'horreur..
Et donc, la recette parfaite du livre d'horreur, à la croisée du Faust de Goethe et l'exorciste de Beatty, une ambiance à la Blair witch, un suspense à la Chattam, le tout sur fond sonore de heavy metal de qualité, de l'humour, l'érudition musicale, littéraire, cinématographique de l'auteur et vous obtenez "Chimère (s)", un roman impossible à lâcher, qui vous ensorcelle, vous possède jusqu'au dénouement.

Je recommande +++ aux amateurs du genre (dont je suis) et aux autres, pour un excellent moment de suspense (para) psychologique qui pose aussi les questions du libre-arbitre, des moteurs de vie et des conséquences de nos actes.
A lire en écoutant Alice Cooper ou Metallica pour un frisson garanti et qui se prolongera, pour ma part, avec la lecture de "Une brève histoire du sang" et "vampires" qui complètent la trilogie du petit livre noir !🤘
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Les chimères connaissent bien Paul, elles lui collent à la peau depuis longtemps, le guette à chaque verre de Jack Daniel, pour mieux l'insinuer dans la profondeur de ses horreurs…
Les souvenirs tenaces se répandent en son âme, le laissant dans un état primaire, de loque, se fourvoyant à renifler les fesses des adultères, dans l'alternative de son emploi de détective, lui l'ancien flic.

Mais c'était sans compter sur son désir de s'amender de son traumatisme, au caractère chimérique, l'ayant séduit puis perdu, avec toute l'énergie du désespoir, qu'il sera prêt à plonger tête baissée dans le cauchemar de cette histoire.
Paul n'aura de choix, lui la tête ivre, la tête brûlée, que de faire face, pétri de volonté à devoir dévier le cours épais, sombre des événements, endiguant, acharné, la source occulte d'un monde inconnu..

Chimère(s), thriller paranormal rondement mené une nouvelle fois, sur un nombre de pages indécemment cour, ne privilégiant aucun temps mort, ne m'a aucunement laissé sur ma faim, car tout y est dans sont déroulés, nous charriant de bout en bout sans relâche !






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Un excellent polar sur fond de fantastique ou d'horreur, c'est un peu selon les goûts de chacun.
Une ambiance unique, et un livre impossible à lâcher, tant l'intrigue est passionnante. La plume est vraiment agréable, et je recommande fortement cette lecture (ainsi que les autres livres de cet auteur qui tournent autour du même protagoniste)
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Il y a des romans comme ça qui errent dans nos Pal, faute à un nombre conséquents d'ouvrages, et puis un beau jour on en sort un et, surprise, il se révèle être une véritable pépite.
Chimères, de Simon Perdrix, est de ceux-là. Et ne vous fiez pas au nombre de pages (220), car il se passe beaucoup de choses dans ce polar musclé sur fond de surnaturel et agrémenté d'une petite touche d'érotisme. Oui, Simon Perdrix mélange les genres, sans en faire de trop, juste ce qu'il faut pour ne pas perdre le lecteur.
Paul Ayer est un personnage comme je les aime, que la vie a rendu amer, torturé, bourru et alcoolique, anti héros par excellence, un flic qui était toujours guidé dans ses missions par un sens de la justice, mais évincé par ses supérieurs que son franc parler parfois dénué de diplomatie a fini par irriter.
Abandonné de plus par Evelyne, l'amour de sa vie, dont il va avoir du mal à se remettre, le voilà reconverti en détective privé pour faire bouillir la marmite. Mais cette nouvelle activité ne lui plait guère et son destin va être bouleversé sous la forme d'une visite imprévue qui l'informe de la disparition subite d'Evelyne qui semblerait se trouver dans un quartier de Londres. Et c'est sans hésitation qu'il va partir à sa recherche, au mépris du danger, entre bagarres et règlements de comptes. Mais ce qu'il va trouver au bout de son voyage dépasse l'entendement. Je n'en dirai pas plus.
Ce roman fut vraiment une belle découverte pour moi. En plus d'un excellent scénario que n'aurait pas renié un certain Tarantino pour une adaptation au cinéma, la plume soignée de Simon Perdrix met le lecteur en immersion complète dans l'environnement du héros, servi par des descriptions riches en détails qui créent certes parfois de longues phrases, mais terriblement efficaces.
Je recommande vivement sa lecture. Quant à moi, j'espère que l'auteur nous servira prochainement de nouvelles aventures avec Paul Ayer. En attendant, je vais me tourner volontiers vers "Route de nuit", un de ses autres ouvrages.
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1. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas lu une plume comme celle-là !

Alors, tu ne le sais peut-être pas, mais avant de me lancer dans la littérature indépendante, je lisais énormément de « classiques ». Je déteste ce terme qui veut tout et rien dire, mais en gros, je lisais de vieux romans écrits il y a fort, fort longtemps, à une époque où l'on se concentrait davantage sur le style que sur le scénario. Bon, là je fais une grosse généralité, parce que résumer des siècles de littérature par cette phrase, c'est quand même du foutage de gueule, mais tu captes l'idée.

Grosso merdo, dans ces bouquins, tu peux avoir une histoire classique mais être transporté rien que par les mots, la mélodie des phrases etc… et trouver que c'est un chef d'oeuvre. Je ne dis pas qu'on ne fait plus de roman comme ça aujourd'hui (la preuve avec Chimère(s) !), mais disons que la priorité est plutôt dans l'intrigue désormais.

Bref, tout ça pour dire que lorsque j'ai lu Chimère(s), j'ai retrouvé cette sensation d'être transportée par les mots, les phrases. Il y a un je-ne-sais-quoi dans la plume qui me fascine. Pourtant l'auteur utilise des phrases longues, chose qui me perd habituellement, mais pas ici. Non, j'ai vraiment aimé et savouré ce roman pour le style.

Je dis pas que c'est ultra lyrique, que c'est poétique etc… parce que ça tend légèrement sur l'horreur, c'est cru par moment mais on peut tout aussi bien savourer une plume pour sa beauté que pour sa brutalité. Et ici, c'est clairement la brutalité que tu dégustes.

2. Cliché, tu dis ? Reste jusqu'au bout !

Alors, ça fait plusieurs fois que je te parle de clichés dans cette chronique et tu vas finir par croire que ce roman en est un ! Mais c'est justement là le génie de l'histoire. Je ne sais pas si c'est fait exprès ou non, mais l'auteur te pose quand même pas mal les codes du genre dès le début, donc tu penses direct pouvoir prévoir tout ce qui va se passer. Paul apprend que l'amour de sa vie, femme qu'il a perdu en même temps que son job de flic, a disparue ? Qu'à cela ne tienne ! A la fin du roman il l'aura retrouvée, sera sobre et ils reprendront leur histoire là où elle s'était arrêtée !



Si seulement ! Ah ! Pauvre enfant naïf !

Et c'est ça que j'ai beaucoup aimé. Pendant une grande partie du roman, tu te crées une vision de cette femme perdue, une image idéalisée à la fois par les souvenirs de Paul, mais également par tous ces films qui te gavent de représentations de la femme parfaite, douce et si fragile qu'il faut sauver. Et puis, bon, il y a bien deux trois trucs qui te mettent la puce à l'oreille. Et puis, le récit avance. Et tu découvres des éléments. Et la petite Evelyne… bah elle est pas toute blanche en fait !

Tu l'auras compris, finalement, Simon Perdrix te sert sur un plateau les clichés du genre pour mieux t'écraser la face dedans et les détruire au passage. J'ai beaucoup aimé cette petite manipulation qu'il a su opérée.

3. du coup, fantastique ou pas ?

Là encore, il a été sadique ! Décidément, Simon Perdrix joue avec tes nerfs dans ce roman.

Lorsque j'ai commencé le bouquin, j'étais persuadée qu'il s'agissait d'un policier fantastique, sans vraiment me rappeler d'où me venait cette certitude. En fait, j'ai dû voir l'info à la fois sur les réseaux sociaux mais également en lisant le résumé. Mais grosse relou que je suis, je ne relis JAMAIS les résumés avant de me lancer dans ma lecture.

Du coup, arrivée milieu du roman, j'ai commencé à questionner ma santé mentale. « Attends, d'où j'ai cru que c'était du fantastique ? Il y en a pas une pointe ! ». Alors oui, on te donne de temps à autre une miette de fantastique, mais c'est pour mieux te démontrer qu'en fait il y a rien de paranormal là dedans. Encore une fois, Simon joue avec toi. (J'ouvre d'ailleurs une parenthèse pour indiquer que c'est en grande partie ce qui ajoute de la tension dans le roman. Je veux dire, c'est encore + effrayant lorsque tu te rends compte que ce qui te terrifiait au point de te chier dessus est… bien réel et non un démon issu de la fiction ! Je referme la parenthèse.)

Et puis… Je te laisse découvrir par toi-même ce qui se passe, mais je peux te dire que ça te surprend et que tu n'es pas déçu du voyage. Finalement, est-ce que la conclusion sera paranormale ou non ?

4. L'après-lecture

Mon avis sur la qualité du roman n'a pas changé durant ma lecture puisque dès le début j'avais compris que ça allait totalement être ma came, mais par contre mon expérience de lecture a été multiple. Entre la période « cliché » et le retournement de situation, le fantastique et le thriller ancré dans la réalité… Simon Perdrix arrive à te balader d'un genre à un autre, d'un mode de pensée à un autre et ça rend l'expérience d'autant plus complète.

Le roman est court (environ 200 pages) et pourtant il arrive à toucher de nombreuses facettes de la littérature. C'est un vrai coup de génie.

Pour revenir à la plume, lorsque je lisais Chimère(s), j'étais dans une vraie bulle, comme cela ne m'est pas arrivé depuis longtemps. C'est peut-être le moment où je vais passer pour une tarée, mais au niveau de mon cerveau, je me sentais comme… Je n'arriverai pas vraiment à décrire ça, mais… J'étais enivrée ? J'en sais rien ! Toujours est-il que la construction des phrases de Simon Perdrix a un effet apaisant sur mon cerveau alors qu'il nous parle d'horreur. Va comprendre !

Du coup, lorsque j'ai fini ma lecture, je n'ai pas voulu quitter cet état de transe et je suis restée comme ça à fixer mon mur tout en savourant ce que je ressentais. J'avais pas envie de quitter cette sensation.

5. PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Je vais te dire oui, forcément ! Il y a tellement de bons éléments dans ce bouquin que je ne peux que te recommander de le lire. Alors, même si Chimère(s) n'est pas de l'horreur pur, faut quand même que tu saches qu'il contient une dose de frisson et du cul. Mais vraiment, il n'y a rien de choquant (à mes yeux).

J'ai cru comprendre que certains lecteurs préféraient son recueil de nouvelles et connaissant ma passion pour le genre, ça risque aussi d'être mon cas. Mais quand je vois déjà l'effet que me procure ce roman, j'ai qu'une hâte : Lire le recueil ! Donc reste dans le coin si tu veux connaitre mon avis sur tous les bouquins de Simon Perdrix et savoir si ce génie se retrouve à chaque fois.
Lien : https://www.melaniedesforges..
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C'est l'histoire d'un flic, Paul Ayer, démis de ses fonctions parce qu'il est un peu trop... émotif ? Et droit dans ses baskets, ce qui ne mène pas toujours sur le meilleur des chemins ; ici on en a la preuve. Plongé dans la boisson et l'incertitude de son futur, il est devenu détective privé pour résoudre des affaires minables, monotones jusqu'à tomber sur une affaire qui sort de l'ordinaire... Ce qui le plonge dans les enfers. Il en perd l'amour de sa vie. S'en suit un dédale d'évènements qui vont le confronter à des choses qu'il ne contrôle pas et qui le mèneront dans un pélerinage violent, entre démons et hommes d'armes. La quête absolue qu'il se donne, retrouver son amour perdu, le plaquera dans un monde sombre auquel il ne croyait pas vraiment jusqu'alors. Paul Ayer sera secoué de partout. Et Paul Ayer, tenace, va tout faire pour aller jusqu'au bout.

*** *** *** *** *** *** *** ***

Pourquoi j'ai aimé ?

Parce que Paul est authentique. Il ne fait pas dans la dentelle. C'est un homme éprouvé qui va aller chercher au fond de lui la force dont il a besoin à chaque fois que sa vie, ou celle de ses proches, est menacée. Il va subir, subir et subir encore, et pourtant, il va nous montrer qu'avec la volonté, on peut surmonter les forces noires qui plongent sur nous. C'est un héros, pas de ceux avec une cape, pas de ceux qui survivent à tout sans une égratignure, un héros brut avec ses défauts, ses cicatrices et le peu d'outils qu'il a à sa disposition.

Parce que jusqu'au bout, au vu de tout ce qu'il se bouffe dans la gueule, on veut savoir si : bordel il va s'en sortir ?! Il va la retrouver oui ou bien quoi ?!

Parce que Paul va découvrir un monde obscur fascinant, empli de légendes qui ne le sont peut-être pas finalement, décrites avec une normalité incroyable, comme si tout ceci finalement était simple, même si lui-même en doute.

Parce que Paul a un humour pince-sans-rire qui m'a fait marrer

Parce que l'histoire tient vachement la route, nous menant de surprises en surprises, de vérité en vérité.

Parce que jusqu'au bout, j'arrêtais pas de me dire : mais... alors c'était ça ?!
De surprise en surprise que je vous dis !

Parce que la plume de Simon Perdrix est fluide. Une écriture directe, des descriptions fortement imagées et variées. Cet enfoiré a même réussi à me décrocher une larme vers la fin, tellement les mots, les rythmes sont extrêmement bien maîtrisés. L'orthographe, les syntaxes sont parfaites. Les dialogues sont vivants, vrais, crus parfois. Une touche qui a parfaitement sa place dans cet univers. Les scènes trèèès érotiques sont tournées agréablement, sans fioriture malaisantes, des vraies ébats en somme. Et les passages d'action sont simples à suivre, pas de "PAN PAN DANS TA GUEULE", non, des vraies baston, des vraies réactions, du sang et des coups, des images incroyables qu'il arrive à nous mettre dans la tête.

Les flash-backs des différents protagonistes sont amenés simplement, tout est très compréhensible (j'ai énormément de mal avec les flash-back en général, mais ici je n'ai pas éprouvé d'agacement, parce qu'ils étaient cohérents, importants et bien écrits)

*** *** *** *** *** *** *** ***

J'ai éprouvé une frustration sur le dénouement. Je m'attendais à quelque chose d'autre, j'peux pas en dire plus pour pas aiguiller les futurs lecteurs, mais au final, ça n'aurait pas été cohérent du tout avec le ton du livre, avec l'histoire de Paul. de la frustration j'en suis finalement arrivée à me dire : c'était logique. Normal. Bien joué. Et c'est satisfaite, et le cerveau blindé d'une super histoire, que j'ai reposé chimère(s).

J'ai adoré.
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