Distribution des rôles :
Julia : jeune et très belle historienne de l'art, spécialisée dans la restauration de tableaux. Elle a pour ainsi dire été élevée par César dont elle est l'enfant chérie. Il lui a pratiquement tout appris. Elle passe sa vie à fumer même lorsqu'elle restaure des pièces inestimables en usant de produits très inflammables…
César : vieil homo, antiquaire de son état, il a une culture phénoménale et une éducation qui lui confère une classe exceptionnelle. Il préfère user d'un fume-cigarettes pour assouvir sa passion du tabac.
Alvaro : éminent professeur d'histoire de l'art. Il a eu une liaison très intime avec Julia, avant de finalement choisir de rompre pour poursuivre sa vie avec son épouse. La pipe, c'est son dada.
Muños : fabuleux joueur d'échecs qui ne cherche jamais à gagner une partie. Cela ne l'intéresse pas. Seul son déroulement l'intéresse. Ne semble pas fumer avant d'entrer en contact avec Julia.
Menchu : une cougar pleine de charme, séductrice qui adore les hommes forts, un peu voyous, qui ne sont pas spécialement des intellectuels. Elle tient une galerie d'art et vise surtout à se faire un maximum de fric. Coke et alcool lui sont indispensables. Elle fume aussi, cela va de soi. Elle pourrait même jurer que ce n'est pas le tabac qui tue…
Inspecteur principal Feijoo : policier pas forcément très net chargé de l'enquête qui vise à savoir si * a été assassiné ou est mort accidentellement. Il n'est pas très sympa, d'ailleurs, je pense que l'histoire ne précise pas s'il fume.
* J'utilise se signe pour ne pas dévoiler aux lecteurs /trices intéressés l'identité de la personne décédée…
Le tableau qui est au centre de ce récit représente une partie d'échecs entre Roger d'Arras et Fernand Altenhoffen, duc d'Ostenbourg, sous le regard de Béatrice de Bourgogne, épouse de Fernand, et possible amante de Roger.
Concernant l'intrigue du tableau, Julia, notre jeune et belle héroïne, en fait une excellente synthèse :
« Tableau daté de 1471. Partie d'échecs. Mystère. Que s'est-il vraiment passé entre Fernand Altenhoffen, Béatrice de Bourgogne et Roger d'Arras ? Qui a ordonné la mort du chevalier ? Qu'est-ce que les échecs ont à voir avec tout cela ? Pourquoi van Huys a-t-il peint ce tableau ? Pourquoi après avoir peint le ‘Quis necavit equitem' van Huys l'a-t-il effacé ? A-t-il eu peur qu'on ne le tue lui aussi ? »
Persuadée que la partie d'échecs représentée dans le tableau permet de savoir qui a fait assassiner le chevalier d'Arras si on arrive à la décoder, Julia s'en ouvre à César qui s'adressera à Muños, joueur exceptionnel…
Critique :
Je suis prêt à me faire maudire pour cent mille générations (au moins) par les personnes qui ont adoré cet ouvrage, mais je me dois d'être fidèle à ce qu'il m'a inspiré. Au bâillomètre (instrument de mesure que je viens d'inventer et qui mesure le nombre de bâillements à la minute), ce bouquin l'emporte largement sur les cent derniers que j'ai lus… Pourquoi me demanderez-vous, animés d'une juste curiosité ou mus par une sourde colère ?
Que de longues et fastidieuses descriptions qui n'apportent rien à l'intrigue ! Il y a là de quoi regretter le style d'un
Philippe Lemaitre ou d'un
Hervé le Corre. J'ai eu davantage l'impression de lire un auteur du XIXe siècle qu'un écrivain de la fin du XXe. Ces descriptions dans le détail des mouvements des pièces sur l'échiquier sont probablement de nature à combler les amateurs d'échecs, mais quelle barbe pour les autres ! Les descriptions alambiquées des tapis, des toiles, et de tous les objets sont dignes d'un catalogue de ventes aux enchères, mais bon Dieu que cela alourdit la lecture.
Qui plus est, l'auteur a dû être sponsorisé par l'industrie du tabac : les personnages passent leur temps à fumer, avec ou sans fume-cigarettes ! La seule exception c'est Muños qui ne fume que deux fois.
A lire toutes ces descriptions, on se dit qu'un scénariste de film n'aurait guère beaucoup de travail à faire pour fixer l'environnement des différentes scènes, tout est déjà là.
La fin est intéressante, mais fallait-il autant de blabla ? Je ne crois pas… PAN ! … Et voilà ! Je suis mort ! Jamais je n'aurais dû critiquer cet ouvrage ! Et des suspects, il y en a parmi les Babeloniens et les Babelioniennes qui admirent l'oeuvre d'
Arturo Pérez-Reverte…