Reçu dans le cadre de masse critique.
4 chapitres : La chevauchée, la ville, la bataille et l'épée.
La chevauchée permet de présenter le personnage principal et d'expliquer l'origine de son surnom.
Sidi.
Suite à leur défaite, les maures se prosternent devant Ruy Diaz en l'appelant
Sidi, soit le maître.
Sidi est donc l'histoire romancée du vrai Cid. Comme parfois, un tel personnage est rattrapé par sa légende et de fil en aiguilles cornéliennes un
Sidi devient un Cid, un roitelet mésopotamien un prototype de Gilgamesh-Hercule ou encore un
Charles de Batz de Castelmore un héros dumassien.
Rodrigo Ruiz Diaz de Vivar, chevalier de petite noblesse est donc un guerrier stratège de renom.
Banni du royaume de Castille pour cause d'honnêteté irrévérencieuse et éconduit par le comte de Barcelone auquel il voulait vendre ses services, c'est que Ruiz Diaz à la tête d'une petite troupe se la joue mercenaire comme le voulait son époque, Ruiz Diaz trouve donc un emploi auprès du roi de Saragosse, un musulman ce qui n'est pas un problème toujours à cette époque.
Ce roi est en bisbille avec son frère cadet, problème d'héritage. Cerise sur le gâteau, le comte de Barcelone prend le parti du petit frère et va donc retrouver sur sa route notre hidalgo écologique.
Quelques commentaires.
Très bien écrit et construit, c'est vivant, on participe à l'attente, longue puis au combat. Attention à ne pas prendre un coup qu'il soit de taille ou d'estoc.
Deux batailles, une petite pour
Sidi et une grande car Barcelone est une grande équipe. Mais l'une dans l'autre c'est un peu court pour un récit de 343 pages. Ceci dit on n'allait pas coller à Ruy des combats qu'il n'a pas menés.
Jiména. À peine évoquée en une page. Ce n'était pas l'objet de
Sidi mais la femme n'est pas un objet pour
Sidi.
Les femmes. Quasi inexistantes hormis je ne sais plus qui pourtant d'un fort caractère. Il leur en fallait en ces temps là, pour exister.
Question. L'auteur a t il été fidèle à ce qu'a vraiment été la vie de
Sidi. Vu mes brèves recherches internet, probablement oui mais sans aller jusqu'à Valence.
Psychologie. A l'instar d'un bon film les personnages secondaires ne sont pas négligés d'où des beaux portraits, des lieutenants de Ruiz, de rois ou comtes dont la grandeur du rang n'efface pas la petitesse d'esprit et ce capitaine maure tout aussi chevaleresque que notre
Sidi hispaniquement national.
Sidi.
Un beau livre d'aventures un peu court d'aventures mais il s'agit du reflet d'une réalité probablement enjolivée.
La phrase de la fin comme j'aime bien à les citer.
- Dans quelques années personne ne se souviendra de ton triste nom.
- Probablement, monseigneur dit il . Probablement.
Sans commentaires.