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4,4

sur 15566 notes
Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin est un roman riche en émotions, une ode à la nature qui porte un regard généreux sur l'existence.
Née sous X, placée de famille d'accueil en famille d'accueil, Violette rencontre un beau jeune homme, Philippe Toussaint, pour lequel elle éprouve un véritable coup de foudre. Même si ce gars s'avère être un coureur de jupons, un feignant, elle s'installe avec lui et la naissance de Léonine va embellir sa vie, elle sera son soleil. Ils trouvent un poste de garde-barrières près de Nancy, mais peu d'années après, progrès et automatisation obligent, ils perdent leur emploi et vont accepter un poste de garde-cimetière en Bourgogne. Ce lieu se révélera comme un lieu d'apaisement pour Violette.
Le premier chapitre donne le ton avec une description on ne peut plus réaliste mais déjà humoristique des voisins de palier de la narratrice qui ne sont ni rancuniers, ni souriants, ni râleurs, ni optimistes, et j'en passe, et pour cause : ils sont morts.
Son mari disparaît sans explication peu de temps après leur installation et elle reprend ses fonctions, épaulée par les trois fossoyeurs Nono, Gaston et Elvis, les trois officiers des pompes funèbres, les frères Lucchini et le père Cédric Duras. Ils sont pour elle comme une petite famille avec qui elle partage en toute simplicité thé ou café. de même elle accueille dans sa loge les visiteurs de passage ou les habitués contents de trouver chaleur et hospitalité auprès de la gardienne. Enveloppés par cette douceur, ils confient leur peine, s'épanchent et s'abandonnent auprès de Violette toujours à leur écoute.
Un jour tout va basculer lorsqu'un homme, Julien, toque à sa porte. La mère de celui-ci, Irène, vient de décéder. Elle a souhaité être incinérée et que ses cendres soient déposées sur la tombe de Gabriel Prudent reposant dans ce cimetière, et cet homme, Julien ne le connaît pas.
Ce sont donc ces histoires imbriquées, celles de Violette, d'Irène et de Gabriel que nous conte Valérie Perrin, avec maints retours en arrière. Elle dresse avec talent toute une galerie de portraits de personnages insolites. Certains sont très attachants, la palme revenant à Violette, cette femme cabossée par la vie, dont le chemin est parcouru d'ornières, l'une plus que profonde et qui pourtant sait à chaque fois faire face avec beaucoup de dignité. Des personnes bienveillantes rencontrées sur ce chemin l'aideront et lui ouvriront la voie vers la résilience et la lumière.
Violette est un personnage féminin extraordinaire inoubliable, d'une immense sensibilité et d'un courage extrême.
D'autres sont parfaitement abjects comme la mère de Philippe, mais la force du roman tient également au fait que Valérie Perrin, tel un peintre, esquisse par petites touches des portraits tout en finesse et certains protagonistes se révèlent plus lumineux qu'ils ne le paraissaient au départ.
Quand on entre dans ce roman, on entre dans un monde de poésie dans lequel la question du deuil est traitée avec beaucoup de subtilité. Une épigraphe en tête de chaque chapitre apporte souvent, fort justement une note d'apaisement et de sérénité. Ainsi : «Parler de toi, c'est te faire exister, ne rien dire serait t'oublier » ou encore «Il y a plus fort que la mort, c'est le souvenir des absents dans la mémoire des vivants ».
On est quasiment dans la sobriété heureuse avec la culture du potager et les conseils dispensés par Sasha, et ensuite avec tous ces petits plats simples mais ô combien savoureux que prépare Violette avec les légumes récoltés, telle cette salade improvisée de pommes de terre sautées.
De l'écologie est également savamment distillée mêlée à beaucoup de délicatesse et de poésie, lorsque Violette dépose des larves de coccinelles sur ses rosiers et ceux des défunts, les déposant une à une avec un pinceau sur les plantes.
Outre le langage de la terre, des plantes, des fleurs, une belle page est consacrée au langage des mains, celles de Gabriel Prudent l'avocat. Celles-ci s'ouvrent, se referment, crispées, se figent ou ne tiennent pas en place selon qu'il s'adresse au jury, à l'avocat général, au président ou au public,
Les saveurs, les odeurs, toute cette ambiance créée autour de cette femme époustouflante de générosité rendent ce roman, certes dramatique, absolument merveilleux et plein de fraîcheur.
Si les premières pages m'ont emmenée lentement, j'aurais aimé continuer encore et encore ce parcours plein d'humanité qui fait chaud au coeur sans être jamais mièvre, d'autant plus qu'une interrogation persiste sur un certain drame et que beaucoup de suspense demeure jusqu'à la résolution inattendue de l'énigme .
Outre Elvis, omniprésent, une belle play-list accompagne le récit !
Je remercie chaleureusement Ingrid qui a su me donner envie de me lancer dans ce roman que je pensais à tort, être un roman à l'eau de rose.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Presque deux mois pour venir à bout de ce roman, on peut dire qu'il m'aura donner du fil à retordre !

Le roman n'est pas "difficile à lire" comme peuvent l'être certains romans au style alambiqué. Non, le style est même plutôt simple, souvent poétique, très/trop descriptif, mais voilà, je n'y ai pas du tout adhéré et je peux dire que chacune de 560 pages m'a semblé très longue à tourner.

Pour moi, ce roman compte 200 pages de trop et ça ne me fait aucun plaisir de le dire car on sent dans presque chaque phrase tout ce que l'auteure y a mis de personnel voire d'intime. Mais le fait est que le récit souffre d'un rythme "à soubresauts", on a envie de survoler des chapitres entiers, ce que je n'ai pas fait car j'ai voulu être persévérante au regard de deux critères : premièrement ce roman ayant séduit un nombre impressionnant de lecteurs, je voulais moi aussi être séduite, et deuxièmement, l'auteure est bourguignonne et la Bourgogne est depuis quinze ans mon paradis d'adoption.

Quand j'ai commencé ma lecture, j'avais la certitude que j'allais adorer ce roman ; j'avais envie d'être emportée et comme souvent dans ces cas-là, lorsqu'on est déçu, la chute est rude. La couverture trompeuse m'avait laissé entrevoir une histoire sans prise de tête entre littérature régionale et romance... les pieds dans le tapis, ce roman est triste à mourir. Il n'y est d'ailleurs question que de mort, de deuil, de cimetière, de gardiens de cimetière, de suicidés, d'enfants abandonnés, d'enfants accidentés, d'adultes tout aussi accidentés, de trains manqués et de vies ratées. Il faut vraiment faire appel à toute sa (bonne) volonté pour s'accrocher à l'infime espoir de bonheur qui se dissimule derrière les fleurs et les tomates que cultive Violette, l'héroïne.

Personnellement, je n'ai aucun problème avec l'idée de la mort et j'aime bien les romans noirs mais celui-ci est gris et il m'a épuisée par ces narrations croisées, sa chronologie compliquée, ses protagonistes jouets de coïncidences outrées, son récit éparpillé, ses personnages secondaires stéréotypés (même si je reconnais que Valérie Perrin s'est donné beaucoup de mal pour que ses personnages principaux ne le soient pas trop). J'aurais voulu m'intéresser davantage à Violette mais son destin aux mille éclats sans éclat m'a laissée de marbre.


Challenge PLUMES FÉMININES 2019
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge PAVES 2019
Challenge ABC 2018 - 2019
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Je n'ai pas eu le temps de changer l'eau des fleurs.
Mon bouquet s'est fané quand j'ai refermé le livre
car je suis partie en apnée...
pendant quelques heures, le temps s'est arrêté.
Je me suis retrouvée chez Violette
comme chez ma meilleure amie
qui m'aurait raconté sa vie jusqu'au bout de la nuit…
je me suis baladée avec elle dans son cimetière...
.. J'ai regretté le temps des gardes barrières
Où les vaches regardaient passer les trains
Où les gens avaient le temps,
le temps de voir grandir leurs enfants
le temps de ne rien faire, le temps de cultiver son jardin
De bavarder avec les voisins
D'humer l'air et les parfums des fleurs
le temps de se parler ou de se taire
Le temps d'apprécier la vie et les petits plaisirs..
Un parfum d'antan ..;

Je me suis méfiée au début,en voyant toutes ces critiques ...et mine de rien...l'histoire et la narration après quelques pages m'ont happé, comme apparemment beaucoup de lecteurs. le sujet original, la plume est légère, les personnages sont graves et pourtant attachants, le dénouement surprenant…aucun regret, quelle belle balade j'ai faite en vous lisant Madame PERRIN!

"Mes chers amis, quand je mourrai, Plantez un saule au cimetière. J'aime son feuillage éploré.” Alfred de Musset
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Vaillante,
Intelligente,
Obligeante,
Lucide,
Emouvante
Tendre
Touchante
Empathique

C'est ainsi que m'apparaît ce petit bout de femme que le mauvais sort ne semble pas avoir épargné, que la vie n'a aucunement chouchoutée, qui s'est laissée porter au hasard des rencontres, par des vents favorables ou pas, déchaînant haine ou passion, digne d'amitié et attendrissante. Un personnage bien attachant qui constitue l'âme d'un roman passionnant où se croisent, et se recroisent, s'affrontent ou s'ignorent un cortège de personnages tous plus intéressants les uns que les autres, riches ou pauvres, pervers, dévoués, au verbe haut ou taiseux, au comportement trompeur , souvent pour le lecteur qui se montre prompt à juger.

Quelle fut donc la recette de l'auteure pour parvenir à nous livrer une telle pépite ? de la psychologie, de la philosophie, du suspense qui se prolonge tout au long du récit, du drame, des amours déçues ou heureuses, voire éternelles, de l'intrigue suffisante pour exciter la curiosité du lecteur jusqu'à la fin… Mais ce savant et délicat mélange ne saurait se passer d'un levain essentiel : l'humour sous toutes ses formes, léger ou noir (n'oublions tout de même pas qu'une bonne partie du récit a pour cadre un cimetière).

Parmi les personnages que j'ai particulièrement appréciés, je citerais nos trois fossoyeurs et la comtesse aux délicieuses répliques qui apparaît trop peu à mon goût.

Oui j'ai mis du temps à le lire, peut-être parce que je l'ai dégusté, que j'ai aimé retrouver Violette chaque soir. Sans doute me suis-je rationnée : par plus de quelques pages à chaque fois pour le faire durer. A présent je me sens un peu seule, à moins qu'une prochaine pépite vienne se loger dans mon coeur de lectrice.

Challenge MULTI-DÉFIS
Challenge PAVÉs
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Un vrai coup de coeur pour ce roman qui m'a fait à la fois rire et pleurer !

Il est pourtant rare que je rie lors d'une lecture ; je peux sourire, rire intérieurement, mais pour que j'éclate de rire, il en faut ! Et bien j'ai éclaté de rire plusieurs fois ici, c'est dire ! Et j'ai aussi pleuré. Ce roman contient une foule d'émotions ! C'est un roman avec plusieurs romans à l'intérieur, un condensé de vie(s)!!!

Je remercie Babelio de m'avoir proposé cette Masse Critique privilégiée, et les Editions Albin Michel pour leur envoi.

Mais venons-en au fond. Violette est garde-cimetière. On la suit dans son travail d'entretien et d'accueil, et peu à peu elle nous livre ses pensées, ses souvenirs, ses peines et ses joies. Dans son récit à la première personne, on va croiser une multitude d'autres personnages plus ou moins sympathiques. On sent que Violette s'est construit un quotidien tranquille, protégé. Jusqu'au jour où un homme vient pour déposer les cendres de sa mère sur la tombe d'un homme qu'il ne connait pas. C'est le début d'une autre histoire qui va réveiller (et révéler) bien des choses…

L'action étant située principalement dans un cimetière, on parle beaucoup de la mort, du deuil, des enterrements, cependant cela apporte davantage de réconfort que de tristesse. Chaque chapitre est précédé d'une citation, et l'auteur en parsème également dans le récit : citations de chansons, poèmes, citations d'auteurs, proverbes, extraits de films. Je trouve que ça rajoute de la poésie, ça allège. L'écriture est elle-même très poétique, enlevée, emplie de sagesse et toujours avec un regard amusé sur les choses : j'apprécie particulièrement la façon dont Violette évoque sa naissance pourtant dramatique.
J'ai été captivée par ce roman car, à plusieurs reprises, l'auteur dévoile un élément nouveau sur Violette, son histoire se précise, se complète et complexifie en même temps. On pense la connaître puis on voit une nouvelle facette et c'est presque un retournement de situation ou tout du moins une grosse surprise. Son passé est chargé : ne dit-elle pas justement qu'elle a eu plusieurs vies ? A la vie de Violette s'ajoutent les échos d'autres vies, notamment des personnes enterrées dans le cimetière. C'est ainsi que nous lisons une belle histoire d'amour en divers épisodes, une enquête pour dénouer le drame d'un incendie ayant coûté des vies, les leçons d'un jardinier-philosophe et sage. Tout cela se rejoint dans notre réflexion qui naît alors sur la vie et sur la mort. Mais lorsque Valérie Perrin raconte la vie, c'est à travers force détails minimes, les habitudes du quotidien, les couleurs, les sons, les odeurs, les voix aussi, les petites phrases que l'on prononce.
J'appréhendais la fin, par peur d'être déçue : il n'en est rien, de nouveaux rebondissements surprennent le lecteur dans les dernières pages !

Je sais déjà que je relirai ce roman plusieurs fois pour retrouver des phrases, des pensées, des personnages. Valérie Perrin a su écrire des histoires de vies qui touche à l'universalité de notre condition. Chacun peut s'y reconnaître…
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Changer l'eau des fleurs, par les temps qui courent, ça s'impose. Cela dit cette première de couverture* à l'eau de rose a bien failli me faire fuir (j'avoue, ma pensée binaire peut facilement bloquer sur une simple première de couverture).

T'inquiète, en fait ici point n'est question de rose mais plutôt de violette.

Bon.

Quant à notre héroïne – prénommée Violette de par le fait – sache qu'elle est gardienne de cimetière.

Ah…
euh…
d'accord.

Faut quand même admettre que ça démarrait un peu au ras des pâquerettes cette affaire.

Mais à mon sens, cette impression première reflète finalement l'esprit général de ce récit, autrement dit : méfions-nous des apparences.

L'existence complexe de Violette par exemple n'est pas un chemin semé de roses, loin s'en faut, mais résilience est son maître mot et chez elle un bouquet d'été se dissimule souvent sous les soucis couleur d'hiver. Quant aux personnages qui l'entourent l'on constatera qu'ils ne s'avèrent pas toujours être totalement ce dont ils ont l'air (oui, cette phrase est inutilement compliquée mais je ne doute pas que ta comprenette experte en aura saisi le concept général).

« Changer l'eau des fleurs » est en outre un roman polyvalent. Amie estivante ou copain aoûtien qui souhaiterait emporter 555 pages de fantaisie, de suspens, et juste ce qu'il faut de larmichette opportune, ne cherche plus, tu trouveras ici un doux portrait d'héroïne ordinaire, une insolite chronique de province, une enquête, des secrets, des virées dans le passé, des révélations, de l'amitié, et bien sûr de l'amuuuuur (plein). Tout ça en un seul bouquin, facile et sans prétention.

Donc si tu n'es pas trop exigeant(e), pas besoin de tourner autour du cache-pot cet été, avec « Changer l'eau des fleurs », tu as normalement peu de chances de te planter.


*édition originale Albin Michel

Lien : https://minimalyks.tumblr.com/
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Plusieurs raisons m'ont fait différer la lecture de ce roman : la couverture un peu mièvre, le cadre de l'histoire, un cimetière. Les recommandations multiples ont eu raison de ma procrastination et je ne regrette pas du tout d'avoir succombé!

Pour Violette que l'on découvre gardienne de cimetière, le parcours a été sinueux. C'est ce quelle va nous faire découvrir avec la modestie et l'humilité qui est la sienne. C'est sur son enfance solitaire, de foyers en familles d'accueil, qu'elle souhaitera tirer un trait en s'attachant au triste sire qu'est Philippe Toussaint, un coureur de jupons doublé d'un fainéant chronique. Avec ce minable, en cadeau bonus, une belle famille abjecte, qui la regarde comme une crotte de chien sur un trottoir, évitant juste de marcher dedans.

Et peu à peu se construit pour nous, lecteurs, une superbe histoire, terriblement émouvante (les mouchoirs peuvent être un accessoire utile) et peuplée de personnages superbes. Il faut dire qu'un cimetière est un lieu où s'achèvent tant de destins incroyables.

De l'amour, de la haine, de la colère, de la passion, toute une gamme de sentiment se déclinent au fil des pages. Avec une vraie intrigue : que s'est-il passé le 13 juillet 1993?



Les pages défilent et l'on s'y installe, accueilli au coeur du roman, comme Violette accueille ses hôtes dans sa petite maison de gardienne. Un très bon moment de lecture.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ce livre m'attirait depuis longtemps. Je le regardais sur les rayons des magasins, librairies, gares, je tendais la main vers lui, lisait et relisait le résumé puis le posait en me disant non, pas pour moi, l'histoire se passe quand même dans un cimetière. Je l'ai acheté en début de pandémie et je l'ai commencé en plein confinement alors que notre pays atteignait les 500 morts par jour… Comme quoi la vie nous réserve toujours des surprises. Parce que la Violette n'aurait pu nous raconter sa vie en pleine pandémie et je ne suis pas certaine qu'elle aurait eu la capacité d'accueillir tant de proches dans sa cuisine et là, évidemment je ricane.

Violette est née sous X, enfant sans vie et sans nom de famille, a grandi dans des familles d'accueil, sa mère ne lui a jamais manqué. Très jeune, elle a appris l'acceptation de sa situation. Jeune adulte elle rencontre le mauvais prince charmant, le fils de sa maman, fainéant, menteur, coureur : Philippe Toussaint. Violette aurait dû se méfier avec un nom pareil. Mais elle dit qu'il y a des hommes qui s'appellent Printemps et qui cognent leur femme.

Pas grave, Violette l'aime son crapaud et puisqu'elle est enceinte, s'installe avec lui. Elle a trouvé un poste de garde-barrière. Normalement ils ne sont pas trop de deux pour ce poste, d'ailleurs il y a un salaire pour chacun. Toussaint met de côté le sien, ne travaille pas, va se balader sur sa moto, culbute toutes les femmes qui le veulent bien et vit sur le salaire de Violette.

Il ne s'occupe pas non plus de sa fille Léonine que les grands-parents paternels appellent Catherine, un peu comme si Violette n'existait pas. Une véritable peau de vache la grand-mère, un véritable lâche le grand-père.

Voilà je vous ai posé le décor, enfin le premier. Parce que tout l'intérêt de cette histoire, ce sont les rebondissements et déboires dans la vie de Violette pendant des années, qui vont l'amener à ce poste de gardienne de cimetière, et ensuite à sa nouvelle vie ou plutôt la continuation de son chemin de vie dans la sérénité et ça, c'est tout un art.

J'ai adoré cette histoire, même si surprise par les évènements, je me demandais jusqu'où la résilience de Violette tiendrait. En fin de compte, ce livre est arrivé au bon moment. Faire avec les surprises de la vie, bonnes ou mauvaises, être lucide, s'adapter, toucher le fond, rebondir, tracer son chemin quoi qu'il arrive, faire face avec ses failles et ses forces sans oublier la bienveillance, c'est une très belle leçon de vie.
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Une foison de personnages et de situations, une multitude d'émotions, comme la passion, la colère, l'amitié, l'amour filial et un fil bien cousu qui relie tout cela. Comment définir le livre de Valérie Perrin ? Il est à la fois roman de société, roman d'amour, polar. Mais le plus extraordinaire est que dans tout ce fouillis on ne se perd jamais. On peut y pleurer avec Violette et Léonine, rire avec Nono, Elvis et Gaston, être chaviré par l'histoire d'Irène et Gabriel. Les personnages sont attachants et ne vous laissent pas indifférent. L'écriture va à l'essentiel, attraper votre coeur au lasso, et elle y parvient aisément. J'ai adoré.
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Comme toujours avec un gros succès commercial, je suis réticente. Je tarde à lire ces livres plébiscités par tous, j'appréhende... Soit je suis déçue, soit j'adhère totalement !
Et bien, avec ce roman de Valérie Perrin qui dénombre grand nombre de critiques positives, je ne vais pas suivre le courant général.
J'ai eu beaucoup de mal à arriver au bout. Je me suis perdue entre les personnages, les époques. Cette histoire aurait gagné à être écrite de façon plus simple. Trop d'effets de style inutile pour moi.
Je l'oublierai vite !
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