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4,26

sur 7384 notes
La couverture de "Les oubliés du dimanche" est pour beaucoup dans mon choix de lecture : la mer, le sable, une silhouette sur la plage une valise à la main.
Je ne m'attendais pas du tout à être aussi émue par l'histoire de Justine, vingt-et-un ans, aide-soignante à la Maison de Retraite "Les Hortensias" et par celle d'Hélène, quatre-vingts-seize ans, résidente de cette maison.
J'avoue avoir eu les yeux mouillés plus d'une fois et aussi le coeur serré.
Ames sensibles, ne pas s'abstenir, vous sourirez aussi...
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Une histoire de famille des plus dramatiques dont les secrets vont lever peu à peu leur voile, mais un récit tout en poésie, en finesse et habilement construit par l'auteure qui nous emmène où elle veut !
Valérie Perrin se présente comme photographe et scénariste, maintenant écrivain avec ce premier roman, et nous retrouvons de multiples éléments de ces savoirs faire au cours de notre lecture : le cahier d'écriture de la protagoniste, le métier de photographe d'un autre personnage et l'importance de diverses photos au long de l'intrigue, pour ne pas dire des intrigues.
Les personnages prennent aisément corps entre ces lignes car ils sont dotés d'une grande humanité malgré leurs faiblesses. La vie n'est guère douce avec eux, la plupart manquent de chance. Malgré tout ils finissent plus ou moins par trouver une part de bonheur, ou tout du moins une façon de pouvoir continuer à vivre. Ce qui gâchent le plus ces vies ce sont les secrets, les non-dits, qu'il faut bien lever un jour et les regarder en pleine lumière. Cela n'atténuera en rien le mal qui a été fait, cependant cela permettra à chacun de poursuivre son chemin de vie dans un meilleur climat.
Ces histoires illustrent à quel point un secret de famille perturbe l'évolution d'un enfant qui ressent malgré tout des choses néfastes et n'obtient guère de réponses à ses questions.
Un bel hommage est rendu aux personnels soignant des maisons de retraite qui accompagnent chaque jour les personnes dépendantes. Mais ça ne s'arrête pas à cela. Dans ce roman on parle des enfants, de la famille, des personnes âgées mais aussi des jeunes d'une vingtaine d'années qui cherchent leur voie. On y parle de la vie tout simplement.
Une auteure dont j'apprécie pleinement la finesse d'écriture.
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Justine, 21 ans, orpheline élevée par ses grands-parents, travaille dans une maison de retraite. Ce n'est pas une corvée, c'est une vocation : son attachement aux personnes âgées serait-il lié à la perte brutale de ses parents et aux silences qui entourent leur décès ? Elle aime écouter leurs "histoires des vieux". Intriguée par l'histoire d'une pensionnaire en particulier, elle écrit ses récits éparses pour transmettre ses souvenirs au petit fils d'Hélène.

Jusqu'où peut-on aller par amour ? Et par manque d'amour ? Valérie Perrin explore les affres des relations humaines, des coups de coeur et des coups du sort qui changent à jamais les destins ; les amours illusoires, interdites, empêchées...

Ce roman comporte plusieurs niveau narratif : le quotidien de Justine, ce qu'elle écrit du passé d'Hélène et ce qu'elle découvre au sujet de l'accident qui a causé la mort de ses parents. Plus on avance dans les histoires parallèles, plus les intrigues s'épaississent, attisant la curiosité et la soif de résoudre les énigmes qui se multiplient. le rythme est cadencé, plus ou moins rapide selon les récits. le style est fluide et très agréable à lire. Les personnages, plutôt banals au premier abord, s'avèrent profonds, complexes et retors au fil de la lecture.

J'ai particulièrement apprécié les réflexions sur la vieillesse, le temps qui passe, celui qui se perd sans jamais se "récupérer". J'ai néanmoins préféré un autre ouvrage de l'autrice : Changer l'eau des fleurs, que j'ai trouvé plus fouillé et plus abouti que Les oubliés du dimanche. Même si j'ai retrouvé dans les quêtes de Justine les thèmes liés à la famille et ses secrets, l'importance des souvenirs et de leur absence...
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Valérie Perrin écrit vraiment de beaux romans.
Après le coup de coeur pour Changer l'eau des fleurs et le personnage de Violette Toussaint j'étais impatiente de lire Les oubliés du dimanche.
J'ai souvent eu des remarques de lectrices qui m'ont dit tu sais les oubliés du dimanche ce sont les petits vieux à la maison de retraite. Et rien de plus. J'ai fini par me dire quatre remarques c'est beaucoup vais-je aimer ce livre ?

La réponse est oui. Ce n'est pas un coup de coeur mais j'ai aimé l'histoire de Justine Neige, j'ai aimé l'histoire d'Hélène. Valérie Perrin a le don de faire apparaître les histoires dans les histoires. de dévoiler des personnages secondaires et de les faire venir dans la lumière. Et de la lumière les personnages de ce roman en avaient besoin. Secrets, remords, malheurs... rien n'épargne les personnages. Et c'est avec douceur et sincérité que l'autrice brode leurs histoires.
Bravo ! Un bon moment de lecture que je recommande vivement.
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Comme pour "Changer l'eau des fleurs" Valérie Perrin nous plonge au coeur d'une histoire d'amour et d'amitié cette fois intergénérationnelle.

L'histoire d'une quête parallèle de deux femmes l'une âgée Hélène, résidente aux Acacias, réfugiée sur une plage merveilleuse qu'elle conte à petits pas à Justine. Justine qui partage des moments d'intimité avec le même homme "Je ne me rappelle plus comment", refusant absolument de se rappeler son prénom, de partager autre chose avec lui que ces moments d'intimité qui lui donnent l'impression d'exister sans contrainte. L'auteure aborde des sujets sérieux sans pathos ni mièvrerie, tous les personnages sont incarnés et touchants.

Elle nous accroche un sourire tendre au visage tandis qu'une larme y perle sans qu'on y prenne garde. le talent de Valérie Perrin : aimer les gens qu'on voit tous les jours sans y prêter attention. Les oubliés du dimanche nous parle d'humanité, de solitude, d'amour, d'amitié, de tendresse et de secrets souvent douloureux.

Des mouettes, que plus jamais, je ne regarderai comme avant cette lecture.

Ce roman n'est pas un simple roman "feel good", il pose sans façon, doucement tellement de questions et d'émotions sur le bord du coeur qu'il mérite bien plus que cette appellation qui invite à s'installer confortablement dans une histoire sensible et douce amère. C'est effectivement un roman qui fait un bien fou, à savourer sans précipitations jusqu'au dénouement trop rapidement atteint.

J'attends le prochain roman de Valérie Perrin avec impatience !


Lien : https://mespetitesetagerespa..
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Les oubliés du dimanche de Valérie Perrin est un joli roman mettant à l'honneur les personnes âgées oubliées dans les maisons de retraite, le dimanche.
Justine a 21 ans et elle travaille dans une maison de retraite. Elle les aime, ses petits vieux. Notamment Hélène, 93 ans, dont la mémoire part. Elle écrit pour elle, puis elle lui relit ses souvenirs..
Justine est orpheline, elle a perdu ses parents dans un accident de voiture. Elle a cousin, Jules, un peu plus jeune qu'elle qui a lui aussi perdu ses parents le même jour.
Ils vivent toujours avec leurs grands-parents, et avec beaucoup de non-dits. Il y en a des secrets dans cette famille, mais Justine a décidée de les percer...
Dans les oubliés du dimanche, on suit donc Justine. Par moment, on suit aussi quelques passages de la vie de ses petits vieux de la maison de retraite.
Jamais je ne m'y suis perdue entre les différentes histoires car ça se recoupe et c'est très bien écrit.
C'est bien ficelé, et c'est parfois vraiment émouvant.
J'ai appréciée le personnage de Justine, qui pour vivre pleinement sa vie va aussi sa vie à elle, car pour vivre réellement sa vie, elle va devoir percer les secrets qui l'entourent.
Il y a pas mal de surprises dans ce livre, il y a plusieurs choses que je n'avais pas vu venir.
Les oubliés du dimanche est un très joli roman, qui fait du bien, et à qui je mets quatre étoiles et demie :)
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Justine a 21 ans, elle est aide-soignante à la maison de retraite ‘les hortensias' et vit chez ses grands-parents, comme Jules, son cousin qu'elle considère comme son frère, depuis que leurs deux pères,  jumeaux,  se sont tués avec leurs épouses dans un même accident de voiture.

Pourtant elle aime la vie, Justine, comme elle aime son métier, ses pensionnaires et les histoires qu'ils lui racontent, comme elle aime Jules dont elle veut le bonheur en commençant par financer les études d'architecte.

Parmi les pensionnaires, il y a ceux qui ne reçoivent jamais de visite, les oubliés du dimanche (le titre), et il y a Hélène qui, enfant, a voulu mourir parcequ'elle n'arrivait pas à apprendre à lire, Hélène et sa mouette qui, tel le Pierrot de la chanson, aurait dû lui prêter une plume pour écrire un mot, Hélène qui passe sa vie en vacances sur cette plage imaginaire où sa fille ou son petit-fils aux yeux bleus de mer viennent lui lire des romans et mettre un peu de sel dans son existence.

Alors, comme le font bien des ouvrages actuels, le roman va se séparer en deux parties qui vont s'enchevêtrer, s'entremêler, s'interpénètrer et nous raconter, alternativement, la vie d'aujourd'hui ou Justine s'occupe de Hélène âgée et celle d'hier, qui va nous permettre de comprendre qui est cette femme généreuse et silencieuse qui passe sa vieillesse sur une plage après avoir connu une guerre éprouvante.

Deux époques, deux destinées, deux histoires singulières et riches en rebondissements qui nous permettent de vivre l'été 36, le dernier conflit mondial, de visiter Stockholm ou l'Aber Wrac'h avec une valise bleue, de ressentir l'amour évidence, l'amour impossible, l'amour volé, l'amour oublié que l'on sait pourtant sur le bout des doigts.

C'est un beau roman, ce sont deux belles histoires avec leurs moments de grâce, de tristesse et de fulgurance. L'amour y occupe toute la place qu'on veut bien lui donner…ou lui prendre.
Belle lecture.
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N'étant pas amatrice de « feel good » et de romances, c'est avec circonspection que j'ai commencé ma lecture, d'autant plus que je n'avais pas vraiment apprécié Changer l'eau des fleurs de la même autrice. Pourquoi ce roman était-il dans ma PAL ? Très honnêtement, je l'ignore. Puisque certaines de ses caractéristiques me permettaient de valider les consignes de défis littéraires, je me suis lancée.
La seule différence avec Changer l'eau des fleurs est la double narration : celle de la vie de l'aide-soignante et celle de l'une des retraitées dont elle s'occupe. C'est cette alternance, à la fois de personnages et d'époques, qui m'a permis d'aller au bout du livre.
Il s'avère cependant que ce style de roman n'est pas ce que je préfère même si je dois reconnaître que la pause entre deux lectures plus exigeantes a été appréciable.
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Voilà un livre qui, dans une autre vie, avec son étiquette "feel good" et son titre "larme à l'oeil" n'aurait absolument pas attiré mon attention. Mais les choses étant ce qu'elles sont, un effet positif du confinement aura été la découverte de cette véritable pépite.

Dans la vie, Justine, la vingtaine juste passée, côtoie beaucoup plus de vieux que de jeunes. D'une part, elle travaille dans un EHPAD et croyez-moi, elle adore son boulot. Ce qui lui plaît surtout, c'est le contact avec les résidents qui lui confient leur vie passée. Elle s'est particulièrement attachée à Hélène, une vieille dame dont elle retranscrit l'histoire pas banale, pour les beaux yeux de Roman, le petit-fils de cette dernière. D'autre part, Justine vit avec ses grands-parents et son cousin Jules (son presque frère), son cadet de trois ans. Après le décès de leurs quatre parents dans un accident de voiture en 1996 (leurs pères étaient frères jumeaux), ce sont eux qui les ont élevés depuis leur plus tendre enfance. Là, entre un grand-père taiseux et une grand-mère austère et dépressive, l'ambiance est moins à la confidence. Le week-end, c'est l'exception, elle fréquente enfin des gens de son âge et part s'éclater dans la boîte de nuit la plus proche dans les bras de mecs dont elle ne cherche même pas à retenir le nom.

L'auteure, dont j'ignorais jusque là l'existence, se révèle être un véritable talent. Elle réussit un tour de force en entremêlant deux histoires, l'ancienne, celle d'Hélène et de Lucien, couple à l'amour surdimensionnée que même la guerre et la déportation, n'arrivera pas à séparer et celle, plus récente de Justine. Malgré les deux récits qui vont et qui viennent, sans aucun respect chronologique, j'ai été captivée. Ce livre commence comme un roman gentillet, empli de bonnes intentions, empreint de poésie et vire à l'enquête sur un secret de famille au suspense captivant. J'ai été triste d'en tourner la dernière page et de quitter Justine, son énergie débordante, sa curiosité pétillante et sa gentillesse pleine d'attentions.

Un roman magnifique sur l'importance des relations intergénérationnelles et des racines familiales auquel j'accorde un 19/20 (j'ai moins accroché à la mouette) car il mêle habilement émotion, drame et humour.
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Premier roman de Valérie Perrin, "Les oubliés du dimanche" est une jolie histoire, sensible, sur les thèmes des relations familiales, de la vieillesse et des souvenirs, sur la construction de soi aussi.

Tout comme avec le deuxième roman de l'auteure "Changer l'eau des fleurs" j'ai été charmée par les personnages à la fois forts et sensibles auxquels elle a donné vie.

La narratrice principale Justine est une jeune aide-soignante en maison de retraite, qui vit chez ses grands-parents depuis le décès de ses parents alors qu'elle était enfant. C'est une jeune fille passionnante et attachante, positive même si la vie ne l'a pas toujours aidée.

Le récit alterne entre son histoire et celle de de ses patients auxquels elle voue un attachement sincère et émouvant.

L'intrigue est plutôt bien faite et, même si on devine certains détails, l'intérêt est conservé tout du long de la lecture avec des histoires qui s'entremêlent et se démêlent petit à petit.

C'est un roman avec un soupçon de nostalgie et de regrets mais qui réchauffe le coeur des lecteurs comme Justine réchauffe le coeur de ses résidents.

J'ai beaucoup aimé et j'espère que Valérie Perrin continuera à nous régaler avec ses histoires...
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