Le Manoir d'Alderney

D'ordinaire j'aime beaucoup les polars historiques mais je dois avouer que ce livre fait exception. Je ne connaissais pas cette auteur et sa plume ne m'a pas du tout séduite. Qu'on ne se méprenne pas c'est bien écrit, même trop bien. Il n'y a rien qui dépasse tout est trop lisse, trop cadré.
L'histoire ne rattrape rien au contraire tout d'abord c'est très long à démarrer et les gens de la bonne société n'en finissent pas de se faire des politesses et de s'attarder sur leurs états d'âme. C'est très convenu, ça dégouline de bons sentiments et de leçons de morale qui m'ont passablement agacée. Les bonnes manières et l'étiquette ça devient vite ennuyeux, d'autant que les personnages sont constamment dans le paraître, ce que j'ai trouvé dommage car je ne me suis pas du tout attachée à eux du coup. J'ai parfois eu l'impression de lire un recueil sur le savoir être dans la bourgeoisie Britannique du XXème siècle. On prend des chemins détournés qui n'en finissent pas pour ne vexer personne et au final on se perd dans les méandres du savoir-vivre. En tous cas moi c'est certain je m'y suis perdue. Les personnages prennent des gants dès qu'ils ouvrent la bouche, tout est terriblement sérieux et ennuyeux. Autant de courbettes c'est insupportable. La réputation, la loyauté, les bonnes manières oui bon et après ? Et bien après l'histoire devient un peu plus intéressante sur le fond, sur la forme il n'y a rien à faire l'écriture m'a paru soporifique. Après environ 150 pages ça démarre et il y a un peu plus de rebondissements mais ça reste trop léger à mon goût. Je suis arrivée à grand peine à la fin de ce livre, mon cerveau refusant de se concentrer sur la lecture préférant faire des commentaires en arrière-plan (ohlala ce que c'est cucu…, bon viens en au fait !…, rhoooo trop de guimauve…, mais envoie le sur les roses enfin !…, nan mais qui fait des trucs pareils ???!!!).
Soyons clairs ce livre n'était tout simplement pas pour moi, d'où mon avis un peu sévère. J'aime les lectures qui prennent aux tripes et qui vous embarquent. J'aime le naturel, le spontané, le dynamisme, les prises de risque, le border line, l'humour, les personnages qui ont du chien, du charisme, les écorchés vifs, les rebelles, les irrévérencieux en tous genre… rien à voir avec les personnages de Anne Perry. Pour moi ça manquait terriblement de pêche et de « rentre dedans ».
Malgré tout, je pense que beaucoup adoreront cette ambiance So British, et cette plongée dans les moeurs de l'Angleterre du XXème siècle. Les amateurs du genre seront sans doute ravis.
Merci à Babelio de m'avoir fait parvenir ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

J'ai eu beaucoup de mal à la lecture de ce livre... Pourtant on ne peut pas vraiment dire qu'il soit mal écrit... C'est juste terriblement maladroit, à côté, très décevant sur tous les points.

L'intrigue est vaine et presque ridicule pendant un bon tiers du livre. Les personnages tergiversent infiniment à propos de chaque petite chose, chaque détail est réfléchi, soupesé, chaque dialogue est lourd et pesant. À tout moment, le lecteur s'ennuie et se demande "mais qu'est-ce que je fais là?"...

Quant au côté historique, là aussi j'ai trouvé qu'on passait à côté. À aucun moment je ne me suis vraiment sentie au début du siècle. Ni même en Angleterre... Il n'y a finalement que l'enquête et le procès qui rattrape un peu la sauce, et encore.
C'est vraiment dommage...

Je remercie Babelio qui m'a fait parvenir le dernier roman d‘Anne Perry. Il s'agit ici du 34ème livre de la saga Charlotte et Thomas Pitt. Ces derniers ne sont plus les personnages principaux des intrigues mais leur fils Daniel, avocat de son état.

Jemina, la soeur de Daniel, vient rendre visite à ses parents et à son frère à Londres. Elle s'est mariée avec un Américain, Patrick et a deux petites filles. C'est l'occasion pour elle de faire découvrir sa ville et son pays à son mari. Mais Patrick, policier à Washington, demande un service à Daniel. Une de leurs amies, Rebecca, fille du richissime Thorwood, a été agressée dans sa chambre, la nuit. Son père a reconnu son agresseur. Il s'agit de Philip Sidney, diplomate à l'ambassade britannique aux États-Unis. Ce dernier s'est empressé de quitter le territoire sous couvert d'immunité diplomatique. le père de Rebecca est prêt à tout pour qu'il soit traduit devant un tribunal. Patrick demande à Daniel de l'aider à faire éclater le scandale au grand jour afin de ruiner la réputation de Philip Sidney…

L'intrigue de ce roman est assez complexe. Les 150 premières pages ont été vraiment ardues. En effet, il s'agit de faire arrêter Philip Sidney sur le territoire britannique pour un autre fait que l'agression puisque celle-ci a été commise à Washington. Ainsi, acculé devant les tribunaux, Philip Sidney ne pourra qu'avouer son méfait perpétré Outre-Manche. Il faut sans doute replacer les choses dans leur contexte. Les personnages anglais sont scandalisés par ce qu'a fait, a priori, Sidney et les Américains les soupçonnent de vouloir étouffer l'affaire. Il est donc question, dans le premier tiers du roman, de loyauté que l'on doit à sa famille mais aussi à son pays. Daniel est partagé entre faire son devoir et aider ses proches. le début du livre met donc du temps à se mettre en place et on n'apprend pas grand chose de l'affaire: les personnages discutent beaucoup de leur point de vue et j'avoue m'être un peu ennuyée.

En revanche, l'intrigue est plus intéressante quand Daniel va commencer à plaider pour Sidney et qu'il pense qu'il est finalement innocent au sujet de toutes les affaires qu'on veut bien lui coller sur le dos. Les joutes orales au tribunal sont vraiment bien amenées et l'intrigue prend un rythme de croisière enfin intéressant. C'est ce que j'ai préféré dans le roman: observer comment Daniel mène sa barque en tant qu'avocat. C'était ce qu'il y avait de plus passionnant dans le livre.

Le reste n'est qu'atermoiements. Entre ladies et gentlemen, on se regarde quand même beaucoup le nombril. Daniel marche sur des oeufs avec tous les personnages se demandant toujours s'il ne va pas blesser telle ou telle personne. Je le dis clairement: on tourne autour du pot et c'est terriblement ennuyant! le titre du livre m'a aussi induite en erreur. J'ai bêtement pensé que l'histoire se déroulerait dans les Cornouailles, dans un manoir. Erreur: ledit manoir n'apparaît qu'à la fin et joue un rôle mineur! Quelle déception pour moi.

Bref, mon sentiment est mitigé sur ce bouquin. Certaines pages m'ont profondément ennuyée, d'autres se sont tournées rapidement. Je ne conseillerais pas ce roman à ceux qui souhaitent découvrir l'auteur. D'autres romans sont beaucoup dynamiques et alléchants que celui-ci! Il est peut-être temps pour l'auteur de clore sa saga une bonne fois pour toute…
Lien : https://carolivre.wordpress...

Tout d'abord, merci aux éditions 10-18 et à Babelio pour l'envoi de ce livre à l'occasion de la Masse Critique.

Ensuite, toutes mes excuses à Babelio. Il me reste à peine un jour pour écrire ma critique sur le Manoir d'Alderney. Mais à l'heure même où j'écris ces lignes, le livre n'est toujours pas fini et j'en suis (encore) à la moitié. Pourquoi? Parce qu'il est ennuyeux…

Pourtant, le résumé m'a happé. On suit Daniel Pitt, un jeune et brillant avocat, chargé de défendre Philip Sidney, un diplomate britannique accusé de détournement de fonds et de violence sur une jeune fille. Cette aventure mène Daniel jusqu'à Alderney, une île située pas loin de la Manche. (Super !!! Ça se passe pas loin de chez moi ! #manchoise)
Sauf qu'arrivée à un peu moins de la moitié du livre (160 pages sur 350), il n'y a toujours pas d'Alderney en vue et on n'en parle toujours pas. de plus, les conversations et les actions sont longues. L'histoire n'avance pas. Bref, je m'ennuie en lisant ce livre.
Je ne connais pas la bibliographie de l'auteure. Pourtant, je sais que d'autres livres ont eu plus de succès. Mais dans celui-ci, j'aurai aimé moins de conversations et plus d'actions.

Je vais essayer de continuer le livre mais si l'intrigue n'avance toujours pas, je ne pense pas le finir…