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3,14

sur 94 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce dernier roman polar d'Anne Perry, on retrouve les héros récurrents de l'auteure, Thomas et Charlotte Pitt, mais surtout leur fils Daniel jeune avocat dans un cabinet réputé de Londres.
De l'auteure, j'ai lu ses deux premiers romans « L'étrangleur de Cater Street » et « Le mystère de Callander square », lors de la rencontre de Thomas et Charlotte en 1880.
D'après ce que j'ai pu comprendre ce roman est le deuxième qui met en scène le jeune avocat fils de Thomas et Charlotte avec « Un innocent à l'Old Bayley » que je compte bien lire. Nous sommes cette fois ci début XXème siècle en 1910.
Ce roman est à la fois polar et enquête judiciaire, la majeure partie du livre se passant dans un tribunal.
Philip Sidney, jeune diplomate anglais en poste à Washington est accusé de malversation et d'agression. L'immunité diplomatique se faisant, il quitte précipitamment les États-Unis, mais se retrouve néanmoins rattrapé par les faits en Angleterre. Daniel Pitt chargé de sa défense veut croire en l'innocence de son client et va tout faire pour le prouver. le voici donc à la recherche des indices et des mobiles de cette affaire qui pourrait ne pas être si simple qu'elle apparaît.
De plus l'occasion lui est donné de retrouver sa soeur, mariée à un américain et maman de deux charmantes petites filles. C'est le temps des retrouvailles pour eux et pour Jemina sa soeur de se rendre compte de la différence pour elle de se retrouver à nouveau dans son pays. Malgré tout l'amour de son mari elle ne sent pas totalement intégrée dans le nouveau monde.
Où l'on assiste aussi aux divergences d'opinions et aux préjugés des uns et des autres pour l'anglais ou l'américain. Chacun se méfiant de l'autre.
Petit polar sur fond d'annonce de la première guerre mondiale.
J'aime beaucoup l'écriture d'Anne Perry, j'ai toujours plaisir à lire un de ses romans. Les personnages sont approfondis, la narration peut paraître parfois un peu longue mais justement chaque indice et questionnement nous mène tout doucement à la solution de l'affaire.

Merci à Babelio et les Éditions 10/18 pour cette avant première en masse critique privilégiée.

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Londres, 1910. Daniel Pitt, un jeune avocat du fameux cabinet fford Croft & Gibson, accepte de prendre la défense de Philip Sidney, diplomate britannique en poste à Washington et rapatrié en catastrophe sous couvert de son immunité diplomatique.
Il demande même à son collègue Toby Kitteridge d'en être l'avocat principal, ce dernier ayant davantage d'expérience.

Mais les raisons qui ont poussé Daniel Pitt à se charger de cette affaire ne sont pas ce qu'elles ont l'air d'être, et le jeune homme se lance dans un jeu trouble : sous couvert du dossier de détournement de fonds, il s'agirait en fait de confondre Sidney pour s'être introduit de nuit à Washington dans la chambre d'une jeune héritière américaine, Rebecca Thorwood, l'avoir agressée brutalement et lui avoir dérobé un bijou de valeur.

L'affaire se complique des liens d'amitié unissant la soeur de Daniel Pitt et son mari à la famille Thorwood, qui les a beaucoup aidés lorsque le couple s'est installé à Washington.

Daniel Pitt parviendra-t-il à faire la part des choses, et à assurer réellement la défense d'un Philip Sidney qui lui semble bien sympathique tout de même, un comble, et de moins en moins capable des faits qui lui sont reprochés, officiellement ou non ?

Les lecteurs d'Anne Perry connaissent le nom de Pitt : Daniel est le fils de Charlotte et Thomas, le frère de Jemima.
Pour ma part, c'est une première, je n'avais jamais lu d'ouvrage de cette romancière, que je savais spécialiste des intrigues policières sous le règne de la reine Victoria.
Je découvre donc la famille, l'environnement, le ton, et c'est une très bonne surprise.

Les personnages sont bien campés, décrits en quelques mots qui les rendent rapidement familiers pour les principaux. Les Pitt ont des relations crédibles et bien ancrées dans le temps, ils vivent dans un monde protégé mais pas étanche aux remous de ces années précédant immédiatement le déclenchement du premier conflit mondial du XXe siècle. C'est une famille attachante.

Le Londres des attelages et charrettes commençant à laisser place aux automobiles et des transports en commun qu'emprunte Daniel Pitt, la maison familiale, le jardin où Jemima et Daniel ont tant de souvenirs, sont dépeints par petites touches impressionnistes.

C'est tout un univers qui se met en place en quelques pages.

Il y a également la relation du procès, très intéressante, avec le juge qui, comme souvent, ne manque pas de répartie, les jurés, l'accusé dans son box, le bruissement du public, les manoeuvres de la partie adverse, les témoignages.
Daniel Pitt est un jeune avocat, il ne sait pas forcément où il va, comment faire, il hésite, il commet des erreurs, on le suit pas à pas, on regarde par dessus son épaule, on aimerait l'encourager, ou lui dire stop selon les cas.

Et cette intrigue qui part sur un postulat invraisemblable… C'est un coup de maître !
Comment, parce qu'il éprouve une indignation légitime, un avocat peut-il accepter une affaire pour mieux dénoncer son client dans une autre et obtenir sa condamnation sociale !
Déontologiquement, c'est une aberration !

J'en ai fait des bonds de kangourou autour du salon, moi !

C'est inacceptable, impensable, immoral, déloyal, si on va par là tout fiche le camp mon bon monsieur !
Un avocat prend la défense de son client ou il se démet, enfin !
D'ailleurs, avec l'amitié que Jemima et son mari ont pour Rebecca, jamais Daniel n'aurait dû !
Il est partial !
Son éthique, bon sang, son éthique !
Même en 1910, ça ne passe pas !

Et de grommeler, manque de maturité, grommeler, pas la tête sur les épaules, grommeler, emportés par leurs émotions, tous, là, grommeler, on ne met pas les gens devant des choix pareils, grommeler, grommeler, grommeler…

Forcément, à grommeler tant et plus, impossible de lâcher ce livre, il fallait absolument que je voie où tout cela pouvait mener.
Après un tel début en fanfare, dans quelles directions Anne Perry allait-elle m'emmener ? Quels ressorts secrets actionnaient cette machine subtile, broyant lentement Philip Sidney ?
Coupable ? Non coupable ? À moitié coupable ?

C'est la force de cet ouvrage, lancer son lecteur dans une enquête par un tout petit bout, en fait, qui amène à un autre petit bout, semant un indice par-ci, un indice par-là, brouillant habilement les pistes en devisant autour d'un thé et d'une pile de petits sandwichs, en surprenant une charmante scène de famille.
Lentement, la mosaïque prend forme, dont on ne saisit pas le motif, dont on ne comprend pas la finalité, même en remettant les pièces autrement, la logique nous échappe et pourtant, elle est proche, cette solution, elle est toujours proche.
Le rythme est soutenu, l'affaire surprenante, elle emprunte d'étonnants chemins de traverse.
De quoi tenir en haleine jusqu'à la dernière page, pour ma part jusque tard dans la nuit !

Un grand merci à Anne Perry pour sa plume et son imagination, à Babelio pour cette découverte de l'univers d'Anne Perry, et aux éditions 10-18 !

Je m'en vais chercher Un innocent à l'Old Bailey, maintenant, premier volume des aventures du jeune Pitt.
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Le manoir d'Alderney est le deuxième opus d'Anne Perry dont le protagoniste est Daniel Pitt, le fils avocat de Thomas et Charlotte. Il m'a moins déstabilisée que le premier, Un innocent à l'Old Bailey : l'entourage de Daniel y est pour beaucoup, on le retrouve dans les deux romans, et je m'y suis surprise à retrouver certains tels de vieux amis.
Anne Perry tisse autour de son protagoniste un réseau de personnages qui s'appuie non seulement sur ses anciens romans – Thomas et Charlotte, mais ce sont surtout les « petits nouveaux » qui donnent du peps à l'intrigue : l'auteur prend le temps de les installer et roman après roman, ils dessinent un petit cocon bienveillant. J'apprécie particulièrement l'entourage professionnel de Daniel, des mentors qui le guident vers des chemins exigeants et l'empêchent de basculer dans la facilité. le jeune avocat, à l'instar d'autres protagonistes de l'auteur, est en proie à de nombreux dilemmes qui donnent une profondeur à son personnage. La réflexion intérieure des personnages est l'un des aspects que je préfère dans ces romans et qui, à mon sens, les font sortir du lot. Mais cette réflexion peut sérieusement ralentir le rythme du roman, et c'est aussi le cas ici.
Le récit est ancré dans une réalité historique qui est un élément essentiel du récit. Ici, 1910 dans un Londres estival où les femmes sont loin d'avoir acquis les droits qui nous semblent évidents aujourd'hui, dans les milieux ouatés et opaques de la diplomatie. L'intrigue repose sur un procès : celui d'un jeune diplomate anglais défendu par Daniel. Ledit diplomate étant soupçonné d'agression sur une proche de Jemima, soeur ainée de Daniel… voici de quoi être pris dans les affres où s'affrontent déontologie morale et loyauté familiale. Tous les éléments sont en place pour une enquête semée d'embûches et de faux semblants, dont la résolution apporte un éclairage sur les tensions politiques de l'époque, à la veille d'une guerre qui sera ultérieurement qualifiée de première mondiale…

Une bonne lecture, je remercie fortement Babelio et l'éditeur 10/18 d'avoir été sélectionnée dans le cadre d'une masse critique pour recevoir ce livre 😊.
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Nous retrouvons dans ce nouvel opus la famille PITT au grand complet. Pour la seconde fois c'est le fils, Daniel, qui sera à la peine avec une affaire apportée sur un plateau, si l'on peut dire, par son beau-frère Patrick Flannery.
Un homme, Philip Sydney, est accusé de l'agression sur la personne de Rebecca Thorwood, ainsi que d'un détournement de fonds à l'ambassade de Grande-Bretagne à Washington.
Ces délits amèneront Daniel Pitt, accompagné de Patrick et Jemima, sa soeur et une amie Miriam Fford Croft dans des situations difficiles et sur l'île d'Alderney pour pouvoir éclaircir une situation qui était mal partie et très troublante.
J'ai été heureux de recevoir ce livre lors d'une Masse Critique Privilégiée et j'en remercie Babelio et les Editions 10/18 pour cela.
Comme souvent dans ces romans, Anne Perry décrit fort bien les personnages ainsi que l'intrigue. Parfois un peu trop et c'est dommage, ainsi le manoir d'Alderney, cité en titre, apparaît tard dans le livre alors qu'il paraît être important.
J'ai eu l'impression de lire une histoire sans introduction, ni conclusion, où l'on entre de plain-pied, en découvrant au fur et à mesure les tenants et les aboutissants de cette aventure.
Je sors de ce livre un peu déçu, non pas par l'histoire en tant que telle, mais par la facilité avec laquelle il est possible de découvrir le coupable et un dénouement qui tombe comme un couperet quelque peu bâclé, dommage. le fond y est mais la forme laisse à désirer. Reste bien évidemment l'ambiance victorienne, qui personnellement me ravit, les personnages récurrents auxquels nous sommes habitués et que l'on retrouve comme des vieux amis, ce qui me fait mettre 4 étoiles.
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Je lis tous les romans de la série Pitt au fur et à mesure de leur sortie.
Le personnage principal n'est plus Thomas Pitt depuis au moins 2 volumes, il s'agit de Daniel Pitt, son fils de 25 ans. Daniel est un jeune avocat talentueux qui vit et exerce à Londres. Dans ce volume, la famille Pitt au complet va être réunie autour d'une nouvelle intrigue. En effet, la soeur aînée Jemmima qui vit à New-York est venue présenter son mari Patrick Flannery et ses deux filles Cassie et Sophie à ses parents.
Patrick Flannery est policier à New York et rapidement il présente une requête à Daniel : il s'agit de prouver la culpabilité ou non d'un diplomate britannique à Washington Philip Sidney. Celui-ci est impliqué dans une affaire de détournement d'argent et d'agression. du moins, c'est que les apparences laissent à penser.
Tâche difficile pour Daniel car il est pris en étau entre son devoir et sa famille. Il va alors procéder à de longs interrogatoires (des passages un peu trop détaillés, limite ennuyeux) . J'ai trouvé la seconde partie du roman beaucoup plus intéressante, à partir du moment où l'action se déplace à Alderney. La fin est très réussie.
Un bon épisode, malgré toujours quelques longueurs (les personnages hésitent beaucoup et soliloquent pas mal) et cela fait plaisir de retrouver toute cette famille Pitt que l'on suit depuis plusieurs années.
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Que dire si ce n'est quelle bouffée de nostalgie...Retrouver Daniel et Jemima adultes, cette dernière mariée et maman...J'ai l'impression d'avoir pris 15 ans en un roman. Un peu triste que Charlotte soit si peu présente, mais je comprends bien sûr le concept, et nos héros anciens ne sont pas si loin...Concernant l'histoire en tant que telle, elle est digne d'Anne Perry, la trame, la psychologie, l'ambiance, le rythme, rien n'a changé, et c'est tant mieux pour les fans ! J'attends avec un impatience la suite des enquêtes de Daniel, mais il n'est pas dit que je ne me replongerai pas dans son enfance de temps en temps :-)
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Voilà bien longtemps que j'avais envie de découvrir les écrits de Anne Perry, j'ai vu nombres de livres passer avec des retours parfois très contrastés et j'avoue avoir souvent été intriguée mais rebutée par la quantité impressionnante de ses ouvrages. J'aime commencer les séries par leur début, mais une fois n'est pas coutume, lorsque Babelio m'a proposé une masse critique privilégiée, j'ai accepté sans hésiter l'occasion qui m'était donnée. Me voilà donc plongée dans le dernier tome d'une très longue série avec la vague appréhension de certainement rater quelques allusions ou autres...

Daniel Pitt est un jeune avocat brillant à la carrière prometteuse. Lorsque sa soeur Jemima et son beau-frère Richard jusqu'alors inconnu arrivent de New York, ils ramènent avec eux une sordide histoire qui met en cause Philippe Sidney, un diplomate accusé d'avoir agressé et volé une jeune amie de Jemima et d'avoir fui sous couvert d'immunité diplomatique.
Daniel est chargé de le défendre pour une autre accusation qui semble montée de toute pièce et les demandes de sa propre famille sont troubles. L'affaire est bien plus complexe qu'il n'y parait dans un contexte international difficile à la veille de la première guerre mondiale. Peu à peu, Daniel, tiraillé entre ses loyautés, à sa famille et à son éthique professionnelle, va démêler avec patience et pertinence tous les noeuds qui encerclent et étouffent son client.

Ceux qui aiment l'action frénétique, les meurtres sanglants, les coups de théâtre à toutes les pages n'y trouveront pas leur compte. Si l'intrigue est dense et tentaculaire, ce roman s'inscrit dans une tradition anglaise de romans policiers d'atmosphère où les personnages, leurs doutes, leur psychologie et l'enquête minutieuse prennent une place prépondérante.
L'action se situe dans une société anglaise polissée qui répond à des codes bien précis. On ne s'affronte pas directement, on déjoue les pièges, on intrigue et l'on reste toujours dans la bienséance. J'ai beaucoup aimé cette ambiance bien particulière qui nous plonge avec réalisme au début du siècle précédent.

En outre, la famille Pitt est une famille attachante, vivante avec de beaux portraits de femmes qui vivent dans une époque peu propice à l'émancipation féminine. La place des femmes dans cette famille est très intéressante et j'ai beaucoup aimé la belle amitié entre Daniel et la charismatique Miriam.

Une jolie découverte et je lirai très certainement le tome précédent, les nombreuses allusions à cette affaire de procès de Graves m'ont donné envie d'en découvrir toutes les facettes !

Un grand merci à Babelio et aux Editions 10-18

Lien : https://chezbookinette.blogs..
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En commençant ma lecture, je me dis : mais oui ! Anne Perry, je connais ! Les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt ! Après en avoir lu l'une des enquêtes les plus récentes, j'étais retournée à la toute première, il y a quelques mois, et j'avais apprécié tout autant l'enquête que le contexte historique ou l'histoire d'amour très Austinienne !

Eh ben là, c'est Daniel, le fils des Pitt, le héros. Les années ont passé - déjà ???, Daniel est devenu avocat, quoique novice au cabinet où il travaille.
Après de nombreuses années séparée, la famille est enfin réunie, puisque Jemima, la soeur de Daniel, et sa famille, qui vivent en Amérique, viennent séjourner en Angleterre, chez les Pitt.
Pour l'autrice, c'est l'occasion de faire l'état des lieux : où en sont les personnages ?, d'interroger leurs relations, suspendues jusque-là par l'éloignement, et d'en montrer l'impact sur le travail de Daniel.
Car l'affaire lui est présentée par son beau-frère, qu'il ne connaît pas. Cependant, Daniel est très attaché à sa soeur. le voilà dans une position fort délicate...

On découvre, avec Daniel Pitt, un personnage intelligent mais tout à fait novice : en acceptant de défendre celui que son beau-frère croit coupable d'agression et de vol, il risque son métier ; ses valeurs sont aussi remises en cause. Plus aguerri, il n'aurait pas accepté cette affaire. La façon même de gérer le procès montre son inexpérience, quoique cela fournisse une bonne dose de suspense au passage : si l'avocat ne sait pas lui-même où il va, quelle pourrait donc être l'issue d'un tel procès ???

Car voilà ce qui différencie ce roman de ceux que j'ai lus d'Anne Perry : il s'agit d'une enquête judiciaire, qui va reposer essentiellement sur la tenue d'un procès. Il faut avouer que par moments, j'ai été perdue. En effet, beaucoup des raisonnements du jeune avocat et de son aîné, Kitteridge, auquel il demande de l'aide, se révèlent particulièrement subtiles. Tournant parfois en rond, les dialogues évoluent en spirales pour ne faire émerger qu'un questionnement à la fois. Cela a pu rendre certains passages un peu longuets : beaucoup de raisonnements, peu d'action.

Cependant, l'affaire, déjà complexe au départ, puisque l'accusation de détournement de fonds semble directement liée à l'agression que Sidney aurait perpétrée et donc peut-être infondée, se révèle encore plus tortueuse que ce que j'ai pu imaginer. Bah oui ! J'avais complètement oublié le titre du roman, moi !!! 😜

Présentant de nombreux cas de conscience et alternant entre scènes domestiques chez les Pitt et scènes professionnelles, l'intrigue se lit plutôt bien, l'intérêt reposant davantage sur les conflits de loyauté qu'affronte Daniel Pitt. Par contre, c'est avec l'introduction du manoir d'Alderney et la prise en charge du procès par Daniel Pitt que l'histoire se rend vraiment palpitante.

Cette lecture a été agréable, quoique je préfère l'enquête policière à l'enquête judiciaire, dont les subtilités m'échappent un peu et m'y font trouver des longueurs. Néanmoins, il y avait un sacré paquet de tiroirs dans l'affaire pour retourner le cerveau de n'importe qui et assez d'enjeux moraux pour y impliquer le lecteur. Par ailleurs, ça a été un plaisir de retrouver la famille Pitt et de découvrir le personnage de Daniel, dont l'inexpérience a été source de bien des aléas de l'intrigue.
Lien : https://lacuriositheque.blog..
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Je remercie Babelio ainsi que les éditions 10/18 de m'avoir envoyé ce livre.

Ils ne le savaient pas, mais je suis une grande amatrice de polar historique. J'en lis bien moins à présent, mais c'est un genre que j'apprécie toujours énormément.

Ce livre m'a permis de faire la connaissance des Pitt car si je connais Anne Perry, c'est via son personnage de Monk. J'ai trouvé intéressant qu'au bout d'un moment, elle laisse Thomas et Charlotte au profit de leur fils Daniel. Cela permet d'apporter un souffle nouveau sans pour autant quitter le célèbre couple.

Je suis un peu partagée concernant cette lecture. D'un côté, je me suis régalée et de l'autre, j'ai été gênée sur plusieurs points.

Pour commencer, j'ai apprécié la période historique (1910) qui n'est pas celle que j'ai le plus lu ni que je connais le mieux. Si j'ai dû attendre la moitié du livre pour véritablement l'apprécier, j'ai fini par m'attacher à Daniel. Au début, j'avais tendance à le trouver un brin »candide ». Au fur et à mesure, il est toutefois devenu plus sûr de lui et c'est à ce moment-là que j'ai pu apprécier le potentiel de ce personnage qui porte un lourd héritage et qui doit encore trouver sa place dans une société anglaise prise entre deux époques.

J'ai aussi eu beaucoup de plaisir à lire la plume d'Anne Perry et sa capacité à décrire l'âme humaine dans toute sa complexité. C'est une excellente autrice, sans nul doute. Elle peint la société et l'histoire avec une impression de facilité qui permet une lecture fluide et rapide. Les thématiques comme la loyauté, le patriotisme, la diplomatie et la famille sont très centraux dans ce livre et sont mis en avant de tel sorte qu'on ne peut que constater la complexité de l'affaire, lorsque tout se retrouve étroitement lié.

De plus, on voyage. Ici, Alderney qui est une des île anglo-normandes. Et après avoir visité Guernesey, l'envie de retourner voir ces beautés m'a repris. Certes, le passage sur cette île ne dure pas, mais il est tellement décisif dans cette histoire qu'on ne peut l'ignorer. Miriam, la fille du patron de Daniel l'accompagne et j'ai adoré cette femme qui oscille entre la femme savante, très intelligente, mis au ban de la société car c'est… une femme et qui, pour autant, a des fragilités que Daniel perçoit, même brièvement. Je suis d'ailleurs curieuse de savoir ce que donnera leur duo car leur différence d'âge devrait permettre à Anne Perry de montrer des choses assez intéressantes pour ces années-là.

Ce qui m'a le plus dérangée finalement, c'est l'intrigue même. Ca tourne beaucoup trop en rond. Elle est très complexe. Trop pour permettre de petites avancées qui donne l'impression au lecteur de dénouer peu à peu les fils du mystère. Ici, on ne comprend pas grand chose jusqu'au plaidoyer final de Daniel qui explique tout de manière bien trop rapide au regard de la lenteur de l'enquête. Car oui, bien sûr, il découvre des choses. Mais rien qui permette de voir plus clair. Jusqu'à l'île d'Alderney, chaque découverte rend l'affaire encore plus confuse. On voit toujours les mêmes personnages, qui ont tout le temps les mêmes craintes et du coup, les dialogues se répètent. J'ai eu plusieurs fois l'impression de lire des discussions que j'avais déjà croisé plus tôt dans l'histoire. Dans un sens, cela permet d'avoir une vue très précise et claire de la situation, mais j'avoue qu'ici, c'était un peu trop poussé.

Tout ça pour dire que j'adore toujours Anne Perry, que j'adore lire un livre se passant à Londres. J'aime quand une affaire somme toute insignifiante peut se ranger dans une des cases qui façonnent notre Histoire.
J'ai apprécié découvrir les Pitt. J'aimerais beaucoup les revoir. Mais j'espère aussi que l'intrigue sera ficelée différemment, car le coup de coeur aurait pu être là!
Lien : https://samlorenlivre.wordpr..
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Ce livre est très intéressant et aussi passionnant que tous les autres, ce qui est intéressant c'est que nous voyant l'évolution de la famille Pitt, j'ai beaucoup aimé l'intrigue et la façon dont elle est résolue, j'aime aussi l'époque où se déroule cette intrigue.
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