J'ai beau aimer l'humour, le parodique, le non politiquement correct, etc., je n'ai pas réussi à apprécier l'ouvrage. Selon moi, il y a des limites à "à la manière de" (en l'occurrence Dard, voire Audiard). Cela relève plus de la parodie ratée (non inventivité, vulgarité gratuite et non gouaille, etc.), d'une forme de plagiat (très pâle copie) plus que d'hommage, sans oublier la non consistance de l'histoire.
Enchaîner les "bons mots" et les citations, mais aussi les clichés et les déclarations à l'emporte-pièce ne suffit pas. Il faut une histoire, un fil, une cohérence, ne pas "sauter" non plus des parties essentielles comme l'auteur le fait dans les derniers chapitres, notamment dans un "polar". Bref, si F. Dard, sous couvert de bons mots, de situations cocasses, de scènes crues, etc. sait évoquer des problèmes de société et nous faire réfléchir ou nous alerter sans trop en avoir l'air, ce n'est pas du tout le cas de S. Petrosky.
C'est dommage, car l'idée de ce prêtre particulier (là encore, on reconnaît en partie des personnages réels dans sa description) est plutôt bonne et originale (d'où mon unique étoile), ce qu'il en a fait est très décevant, bien mal exploité.
Je ne lirai pas les autres tomes de la série, le temps à passer pour dénicher les rares bons mots n'en valant pas la peine. Autant relire F.Dard et M. Audiard, ils sont, eux, jubilatoires et créatifs, et ne font pas dans la facilité et la vulgarité pour la vulgarité...
Commenter  J’apprécie         10