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4,14

sur 473 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'histoire d'un abandon, voire d'une fuite…

Très peu d'étoiles associées à cette critique mais si je n'ai pas aimé du tout lire ce livre au point de ne pouvoir le terminer, cela parle davantage de moi que de ce roman initiatique, livre-monde aux indéniables qualités.

Je suis entrée dans la Maison, impatiente et curieuse, il faut dire qu'après une telle présentation, on ne peut résister s'attendant à ne jamais pouvoir lâcher le livre et à être transformé par cette immersion :
"Dans la Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d'avant. Dans la Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la Maison, vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres. Dans la Maison, vous connaîtrez l'amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont vous ne soupçonniez pas l'existence, et même quand vous serez seul, ça ne sera jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le temps ne s'écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est impitoyable. Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à jamais et effrayé à l'idée de devoir la quitter."

Je suis entrée dans la Maison après qu'elle m'ait fait l'honneur de m'ouvrir ses portes en étant persuadée de m'y sentir bien, de m'y sentir un peu comme chez moi et de vivre une véritable aventure avec mes autres co-locataires, Sandrine, Bernard, Diana et Doriane. J'aime les expériences de littérature, aucun doute cette Maison étrange, qualifiée parfois d'OVNI littéraire, d'OLNI, saurait m'enchanter et me fasciner le temps de quelques longues heures. Certaines critiques magnifiques et dithyrambiques, je pense entre autres à celle d'Onee, m'ont de plus tellement plu et convaincue.

C'était hélas sans compter sur ma claustrophobie, réelle, et mon caractère solitaire…Après une immersion enchanteresse, la Maison m'a peu à peu engloutie, asphyxiée, étouffée de ses odeurs, de sa promiscuité, de ses nuits interminables et de ses aubes pisseuses, de ses poussières et de son manque de lumière, de son étrangeté, au point de me sentir mal à chaque fois que j'en ouvrais la porte, et de ne plus pouvoir en franchir le seuil. Ce fut physiquement impossible, en proie à des maux de tête, presque des nausées, un quasi-dégout, procrastinant chaque poursuite pour finir par abandonner, penaude et confuse. Pour finir par la fuir, sortir en courant, sans me retourner. Abandonnant lâchement mes co-locataires qui, eux, y ont vu des choses que je n'ai pas vu, qui ont pris un réel plaisir à l'habiter, à s'y couler, à s'y intégrer et à aller butiner dans chaque alcôve présente au sein de la Maison, telle une ruche vivante, foisonnante.

Cette Maison dans laquelle il se passe en effet tant et tant de choses. Multiples événements qu'il est délicat de résumer facilement, si ce n'est qu'il s'agit d'un institut pour enfants et adolescents souffrants tous de handicaps différents. Certains sont handicapés des jambes, d'autres n'ont pas de bras, certains sont aveugles, d'autres ont des problèmes psychologiques, tels que paranoïa, schizophrénie…Cette Maison, ce foyer, est dédié à ces enfants. La Maison est située aux confins d'une ville, dans un quartier délabré, comme pour bien souligner la mise à l'écart de ces jeunes marginaux. Chaque enfant a un surnom et vit au sein d'un groupe, chaque groupe ayant à sa tête un chef et des caractéristiques qui lui sont propres. Chaque groupe a ses lois, ses rites, ses légendes et réinvente l'ordre et la hiérarchie. Chaque groupe a ses ambitions, ses coups du sort, ses ratés, ses succès. Ses alliés et ses ennemis. Une mini société à chaque chambrée. Obéissante pour certaine, anarchiste, écologique ou gothique pour d'autres. Cet aspect sociétal est envoutant je dois bien le reconnaitre. Envoutant et fascinant également la Maison en tant que telle sur laquelle je me suis d'abord concentrée, cette maison que l'on voit de l'extérieur, c'est-à-dire du point de vue des adultes, et surtout de l'intérieur, adoptant de ce fait de le point de vue de ces adolescents. Des mondes intermédiaires semblent surgir, telle que la Forêt, sorte d'imaginaire initiatique du passage au monde adulte.

Je savais certes que l'expérience allait être pour le moins étrange, le livre nous le signale à maintes reprises, si singulière au point d'être accepté ou rejeté par le livre lui-même :
« La maison exige une forme d'attachement mêlée d'inquiétude. du mystère. du respect et de la vénération. Elle accueille ou elle rejette, elle gratifie ou dépouille, inspire aussi bien des contes que des cauchemars, tue, fait vieillir, donne des ailes... C'est une divinité puissante et capricieuse, et s'il y a quelque chose qu'elle n'aime pas, c'est qu'on chercher à la simplifier avec des mots. Ce genre de comportement se paie toujours ».

Mais le scénario avait tout pour me plaire, ce roman initiatique, véritable éloge de la différence, avait tout pour me porter, traitant d'un sujet universel, celui des affres de l'adolescence. Ces enfants éclopés éprouvent ce que tout adolescent éprouve : la peur de devenir adulte, de ne pas être à la hauteur en devenant adulte, c'est-à-dire ici en sortant de la Maison. La façon de traiter ce sujet m'a même fait penser au réalisme magique de la littérature sud-américaine. Sans parler de la plume de Mariam Petrosyan, magnifique, comme l'indique le nombre incroyable de passages surlignés dans mon livre, et de l'humour qui vient réchauffer cette ambiance aux tonalités souvent sombres et froides :

« Au moment où je lui retournai sa gifle, les filles exultèrent ; je compris tout de suite que c'était précisément ce qu'elles attendaient. Gaby rejeta la tête en arrière et poussa un hurlement plus perçant que le foret d'une perceuse dans un mur de béton. Les autres donnèrent de la voix à leur tour et se laissèrent tomber du comptoir – une, puis deux, puis trois, puis dix – telles des prunes trop mûres, à cette différence près que des prunes ne se seraient pas jetées sur moi ».

Alors pourquoi une telle sensation physique de lassitude dans un premier temps, puis de rejet total ?

La longueur du livre tout d'abord, aux environs de 1000 pages, 1070 pages exactement, une brique. Un pavé uniquement centré sur la maison, ses habitants, ses mystères, ses rituels. Une lecture stagnante…J'ai eu l'impression de déguster tout d'abord un plat succulent, un plat centré sur un seul met, dont le goût absolument unique a fini par devenir de plus en plus écoeurant. Jusqu'à l'indigestion. Ce que j'ai préféré dans le premier tiers du livre fut précisément les rares moments où nous voyons la Maison de l'extérieur, cela apporte des respirations bienvenues et un certain recul pour mieux se replonger dans la Maison ensuite.

L'ambiance ensuite, certes onirique, envoutante, captivante, voire ensorcelante, fantastique, mais une ambiance saturée, un huis-clos sentant le renfermé, le jus de chaussettes, la sueur froide et le café bouilli, une atmosphère poussiéreuse, poisseuse, qui a fini par me mettre mal à l'aise, à venir titiller ma claustrophobie et à venir réveiller l'aiguillon de la saudade, cet aiguillon qui me pique si souvent lorsque je n'ai pas ma dose de solitude et d'air libre, sans parler de ces enfants cabossés dont on ne cesse de regarder les déambulations, leur façon de ramper, de se mouvoir, de se chercher, de se battre…je ne me sentais pas à ma place et ne désirais qu'une chose : en sortir. La galerie des personnages est riche mais je n'ai pas réussi à m'attacher à ceux-ci, restant observatrice, extérieure dans cet intérieur…enfermée tout en étant tenue à distance. Ce qu'il y a de pire pour moi pour me mettre mal à l'aise.

Enfin, une lecture tellement énigmatique qu'elle m'a perdu. On sent qu'il y a de multiples références, à chaque page, à chaque citation postée en début de chapitre, des failles temporelles, des failles spatio-temporelles même, des boucles de temps circulaires, des références à de grands classiques tel que Alice au pays des merveilles (la seule que j'ai vraiment réussi à appréhender mais il y en a plein d'autres manifestement à côté desquelles je suis passée). Je suis consciente de sa richesse, consciente d'être passée à côté d'un phénomène, d'un livre qu'il est possible de relire de multiples fois en découvrant à chaque lecture des pépites, des clins d'oeil. J'en suis consciente mais je n'ai pas réussi à accrocher.

Cet abandon m'a posé question. Aurais-je perdu mon âme d'enfance et l'adolescente ? Ai-je oublier la magie et l'univers propre à cette période de la vie au point de m'en lasser lorsqu'un livre tel que celui-ci propose une immersion jusqu'au-boutiste dans cet âge d'or dont on ne veut jamais sortir, tel Peter Pan ? Pourquoi cet OVNI n'a pas fonctionné sur moi ? Pourquoi n'ai-je pas ressenti à la lecture de ce livre la nostalgie de l'adolescence ? Pourquoi ne me suis-je pas reconnu dans les tourments de ces adolescents ? le fallait-il d'ailleurs ?
Et puis je me suis dit qu'une expérience de littérature ne fonctionne pas avec tout le monde et c'est ce qui en fait sa richesse. Pour moi ce fut un sacré raté que je ne suis pas prête d'oublier, un raté si étrange, le livre étant riche de nombreuses et magnifiques fulgurances, de beautés incroyables, notamment dans la Forêt, sorte d''endroit imaginaire, qui comporte des passages merveilleux, Mariam Petrosyan a réellement une écriture fluide et intelligente, mais le tout m'a provoqué un malaise que je n'ai jamais éprouvé auparavant en lisant. Et c'est sans doute en cela que le livre est magistral, certains ont envie de s'y perdre et de se laisser porter, d'autres d'en comprendre toutes les facettes et d'intellectualiser l'expérience, certains comme moi sont tout simplement rejetés et vivent ce rejet non sans un certain malaise. Pas étonnant qu'il existe des forums, des groupes de discussions dans le monde entier à propos de ce livre…C'est exceptionnel d'avoir des ressentis si variés, des discussions si poussées, des analyses si fines, d'autant plus qu'il s'agit du premier roman de Mariam Petrosyan, premier roman qu'elle a mis dix ans à écrire.

Lors de notre lecture commune je fus la seule à avoir abandonné et à n'avoir pas aimé. Aussi je vous invite à découvrir les critiques de mes ami.e.s Babeliotes, @HundredDreams, @Berni29, @DianaAuzou et @Yaena, qui, comme de nombreux autres lecteurs, sauront vous convaincre de rentrer dans la Maison et de l'aimer à sa juste valeur !
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Il faut avouer que j'ai flashé sur ce bouquin à cause de sa magnifique couverture des toutes nouvelles éditions « Les Grands Animaux » de Monsieur Toussaint Louverture. Et aussi un peu à cause de l'avis élogieux de mon libraire placardé dessus, qui me promettait nostalgie, jeunesse abandonnée et grande expérience. En somme, un peu de cette souffrance que j'adore retrouver dans les livres, condensée dans 1070 pages.

Mais si je m'attendais à avoir le coup de foudre pour La Maison dans Laquelle, j'ai été bien déçue.

J'ai parcouru les 500 premières pages avec ivresse, sans vraiment comprendre pourquoi je progressais si rapidement dans le récit. Tout était mystérieux, et j'étais avide de trouver les réponses à mes questions, d'élucider les mystères du pensionnat si particulier dans lequel nous étions plongés aux côtés de Fumeur et des siens. Mais j'ai fini par m'essouffler.

J'ai passé ma lecture à rechercher du sens derrière des centaines de métaphores alambiquées, derrière des dialogues sans queue ni tête et des événements si flous que je me demandais ce qui tenait du réel ou non. J'ai cherché, et je n'ai rien trouvé. Ni vraie intrigue, si ce n'est une errance linéaire dans une sorte d'asile, ni vraie réponse à mes innombrables questions si ce n'est ENCORE PLUS de questions.

Toujours dans l'espoir d'obtenir une révélation, je me suis poussée à terminer ce pavé. Mais je suis restée sans réponses, et extrêmement frustrée d'avoir eu l'impression de n'avoir rien compris.

J'ai eu du mal à pénétrer dans cette drôle de Maison, parce que je n'y avais aucun repère. Les personnages sont si étranges, si répugnants parfois, et parlent de façon si surréaliste qu'il m'était impossible de m'attacher à eux. Quel dommage quand la totalité du livre vous plonge dans leur esprit tordu… Sérieusement, il faut l'admettre, j'avais hate de m'échapper de cette fichue maison.

BREF. J'ai du mal à comprendre les si bonnes critiques de ce livre. Bien sur, en terme d'expérience inédite et complètement folle, c'est quelque chose! le style de l'auteure et le talent du traducteur en font un ovni littéraire assez captivant.

Mais le livre passe totalement à côté du divertissement. On ne s'évade pas, on s'éreinte à chercher une histoire, un scénario. Les centaines de descriptions des mêmes lieux insalubres, les répétitions, les longueurs et le manque cruel d'action et de sens m'ont épuisé. On dirait que le livre se force à paraitre intelligent, philosophique, avec ses grands mots et ses images incompréhensibles. Au final, La Maison dans Laquelle m'apparait plutôt comme un exercice de style, qu'il faudrait relire plusieurs fois pour le comprendre.
Le problème, c'est qu'on ne peut même pas imaginer relire ses -bien trop longues- 1070 pages.
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Il y a des lectures qui deviennent des expériences. L'été est la saison propice aux expériences. Donc j'ai lu en cette fin juillet La Maison dans laquelle, de Mariam Petrosyan, traduit par Raphaëlle Pache.

Il y a des lectures qui nécessitent des aveux. Voici les miens : j'ai lu - tout lu, si, si, les 1070 pages -, me suis vite – très vite – perdu et je n'ai rien comprendu !

Il y a des lectures qui sont « trop ». Celle-ci l'a été. Trop imaginaire, trop abstraite, trop stagnante, trop énigmatique, trop étourdissante. Et donc trop longue !

Il y a des lectures qui ne sont pas pour moi, mais encore faut-il les lire pour le savoir, ce que je ne regrette jamais. Surtout quand elles sont faites en belle et joyeuse compagnie.

Il y a des lectures dont je ne vous parlerai donc pas plus, car je suis conscient que La Maison dans laquelle est un grand livre, clivant certes, mais un grand livre quand même. Et d'autres vous conteront mieux que moi les aventures de L'Aveugle, Chacal Tabaqui, Sphinx, Vautour, Pompée, Roux ou Fumeur.

Il y a des lectures qui laissent cependant quelques traces quoi qu'il arrive, comme cette violence sourde et étouffée placée en exergue de la Maison pour ceux qui voudraient y entrer un jour : « Salut à vous les avortons, les prématurés et les attardés. Salut, les laissés-pour-compte, les cabossés et ceux qui n'ont pas réussi à s'envoler ! Salut à vous, enfants-chiendent ! ». Vous êtes prévenus !
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Une maison et des habitants très perturbants....


Ici nous faisons la connaissance de la Maison où se côtoient handicapés moteurs et mentaux.
Ils sont divisés en plusieurs groupes et chacun de ces groupes à un nom et une particularité.
Dès leur arrivée dans un groupe, chacun est affublé d'un surnom qui le suivra jusqu'à sa sortie. Des choses se passent entre ces murs, et chacune est assez dure à vivre pour eux.
Ils y resteront jusqu'à leur 18 ans... ou bien la Mort.
Car oui soit la Maison vous accompagne soit elle vous attire dans ses filets pour ne jamais en ressortir. Voici une plongée dans un univers où tout semble réel mais irréel à la fois, d'où on en ressors transformé. Mais jusqu'où cette Maison ira t'elle pour arriver à ses fins?


Alors je dois d'abord préciser que j'ai lu cette lecture dans le cadre d'une LC et que j'ai continué seule de par le côté assez bizarre du contenu proposé qui a rebuté mes collègues.
En effet, même après avoir fini ce roman, l'avoir digéré et avoir été lire certains avis pour essayer de comprendre, et bien je n'ai toujours pas compris où l'auteure à voulu m'emmener au travers la Maison. Alors je veux mettre l'accent sur le style et la plume d'écriture de l'auteure qui a su me captiver et me faire lire ce roman du début à la fin sans avoir ce sentiment de vouloir l'abandonner.
Ici des évènements assez étranges et violents se déroulent sans vraiment savoir pourquoi et surtout on prends d'affection pour ces jeunes que les évènements en question affectent.
En effet, ces jeunes sont des enfants que les parents ne peuvent plus ou ne veulent plus s'occuper du fait de leur handicap, aussi élevé soit il.
Ces élèves se lient tous d'amitié malgré toutes leurs différences qui les rapproche, et surtout tous on ce même sentiment de peur qui s'insinue en eux dès que l'on parle de l'Extérieur.
Les sujets sensibles comme le handicap, l'abandon et l'amitié y sont traités sans que les vrais mots ne soient apposés dans le récit.
Ici le récit touche un peu du doigt le fantastique, surtout lorsque l'on parle des "sauteurs" , qui d'après le récit peuvent sortir de leurs corps et en reprendre possession.
Mais encore une fois, les mots ne sont pas apposés et cela n'est que supposition.
J'ai beaucoup la fin qui au final nous apporte quelques réponses à nos questions et surtout nous suivons leur évolution dans l'Après Maison.


Au final, je conseille cette lecture tout de même aux personnes qui aiment les récits assez complexes, mais surtout dont le fond du récit porte des sujets sensibles.
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C'est suite à de nombreuses critiques dithyrambiques lues ici-même ou ailleurs que je me décide à acheter ce livre. On constate dès le début que c'est un bel objet. Très soigné, comme semble s'attacher à le faire l'éditeur Monsieur Toussaint Louverture. Un éditeur qui propose d'ailleurs régulièrement des oeuvres "différentes", va-t-on dire, à l'instar de Vilnius Poker que j'ai lu avant celui-ci. Comme je suis assez ouvert d'esprit et aime varier mes lectures, c'est aussi pour cette raison que je me suis laissé tenter par cet ouvrage de Mariam Petrosyan.

Un bien bel objet donc, et volumineux ! 960 pages ! L'amateur de lecture ne recule généralement pas devant le nombre de pages. Encore faudrait-il que cette histoire de presque 1000 pages soit captivante ! Autant le dire tout de suite, personnellement, je n'ai pas accroché. J'ai lu plus de 500 pages en attendant que quelque chose se passe. Mais rien... Ou peut-être si, de temps en temps un petit évènement. Mais de là à justifier l'épaisseur de ce livre pour si peu.

Pourtant, il est bien vendu : "Dans la Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d'avant. Dans la Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la Maison, vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres. Dans la Maison, vous connaîtrez l'amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont vous ne soupçonniez pas l'existence, et même quand vous serez seul, ça ne sera jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le temps ne s'écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est impitoyable. Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à jamais et effrayé à l'idée de devoir la quitter."

Je lui ai pourtant bien donné une chance. Après environ 500 pages (on ne peut pas dire que je ne suis pas patient), je n'en pouvais plus, j'ai décidé de passer à autre chose tout en gardant le signet là où je m'étais arrêté. Quelques mois et une vingtaine d'autres livres après, je me décide en ce début septembre de m'y remettre pour finalement me rendre compte que ce bouquin n'est pas fait pour moi.

La Maison dans Laquelle... je me suis ennuyé !
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Bon, là, j'avoue, je détiens une énigme entre les mains. J'ai reçu ce livre via l'opération Masse Critique, et j'ai déballé le paquet avec gourmandise. le livre était plein de promesses : dense, épais, lourd, un condensé de matière ramassée dans quelques cm3, un bel objet en somme, ce qui est en soi est porteur d'espoir de belles heures de lecture.
Oui, mais voilà : on entre dans la maison, la porte se referme, on s'attend au meilleur ou au pire, on s'attend à être étonné, ravi, déboussolé, perdu, on persiste, on s'engage un peu plus profondément dans les chapitres, on se dit que ça va arriver, que quelque chose va se déclencher, que cette foison de personnages que l'on percute (et que l'on a bien du mal à mémoriser d'ailleurs tant ils sont nombreux et les flash-backs déstabilisants) va bien finir par provoquer une alchimie éblouissante... puis, puis... rien. On s'ennuie désespérément, et le livre nous tombe finalement des mains parce qu'il faut bien le dire, la densité qui fut promesse de belles heures devient pénible si elle n'est pas accompagnée par une envolée d'actions ou par une narration qui nous transporte. Au lieu de ça, on a l'impression de patiner, de faire du sur-place, voire même d'incessants aller-retours qui nous éreintent.
Il faut bien reconnaître au livre quelques qualités d'ordres stylistiques, mais franchement, la lecture en a été si pénible que je ne suis pas allé au bout du purgatoire tant l'ennui a été aussi fort que les crampes que j'ai ressenties...
Ouaip... J'avais placé beaucoup d'attentes dans ce livre dont j'ai eu la surprise de découvrir aussi le pitch dans "Philosophie Magazine" en février, aiguisant d'autant ma curiosité, mais voilà, la magie de la maison n'a pas opéré, et je suis totalement passé à côté...
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Bon eh bien, je me serais accrochée mais là... j'en peux plus. Arrivée à 600 pages je lâche. Je reprendrai probablement une prochaine fois mais là ma patience est arrivée à son terme et je n'ai qu'une envie c'est de me remettre à lire des choses prenantes, qui ne nous laisse aucun souffle. Ce qui n'a pas été le cas avec cette lecture.

La maison dans laquelle, pour moi, est un roman bien complexe a résumé car je n'ai pas compris quel était le fil de cet histoire. On suit la vie de plusieurs enfants souffrant tous de handicaps différents, au sein d'une maison qui représente pour eux un foyer dédié aux enfants comme eux. Chaque enfant est appelé par un surnom (qui peut évoluer au fil du temps d'ailleurs, on ne le sait pas au début, mais on finit par le comprendre tous seuls comme des grands) et vit au sein d'un groupe, chaque groupe ayant à sa tête un chef.

Les éducateurs et le directeur de la maison ne sont là que pour faire figuration car au final le personnage principal pour moi, c'est la maison, puis ensuite viennent ces enfants qui vivent au travers d'elle, et seulement en tout dernier les adultes qui sont censés cadrer le tout (je dis censés car franchement, les gamins font leur Loi).

Je me suis perdue tellement souvent dans ces pages, il s'est même passé certains chapitre où je n'ai rien compris de ce qui arrivait. Mais il y a toujours eu un chapitre pour me raccrocher aux branches, jusqu'à ce que ce jeu ne m'amuse plus (après 600 pages ça devient un peu grotesque).

Au final je me suis demandée si l'auteure ne vivait pas dans un monde complètement à part, déconnecté du notre, et qu'elle nous montrait un bout de ce monde par l'intermédiaire de ce livre. Dans tous les cas, je ne vois vraiment pas où elle a voulu nous emmener et je trouve ça bien dommage car la lecture en soit n'est pas désagréable, les personnages sont même attachants, la maison est très intrigante, mais au final on a l'impression de regarder encore et toujours le même tableau, sans cesse, sans en comprendre l'intention. C'est très déstabilisant. Et après la curiosité et la volonté de découvrir ce qui se cache derrière ce canevas, on perd patience et on passe son chemin.

Je remercie tout de même Babelio et les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour m'avoir fait découvrir ce livre dont je me désole de ne pas avoir compris le but.
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La maison dans laquelle est un premier roman qui n'avait au départ pas pour ambition d'être publié. Puis il fut découvert et apprécié,a même reçu un prix en Russie son pays d'origine avant d'être traduit et d'arriver jusqu'à nous.
Nous avions un mois pour le lire, ce qui ,vu ses 1000 pages était suffisant et pourtant...
Je l'ai ouvert plusieurs fois, entamé, reposé quelques jours, repris encore, puis reposé à nouveau et je l'avoue je n'ai pas réussi à entrer dans cet univers peuplé d'adolescents tous plus psychotiques les uns que les autres.
Ils n'ont plus de prénom depuis leur entrée dans la Maison. Cette Maison grise et froide même dans la chaleur caniculaire de l'été, cette Maison qui semble pourtant avoir une âme bien à elle et un amour pour ses habitants particuliers.
Dorénavant chacun a un surnom au titre évocateur : Fumeur (un des personnages que nous allons suivre), Sauterelle, Gros lard, L'Aveugle etc...
Tous ne sont plus complets tant par leurs difformités physiques, leurs handicaps ou simplement leur façon de penser. Cela donne une ambiance tantôt bizarre tantôt glauque au récit.
Gamins à adolescents perturbés ils semblent vivre leur vie dans cette maison particulière et vouloir nous entraîner vers le fond.
Non décidément je n'ai pas su trouver l'émoi qui en a touché plus d'uns à cette lecture, ni même je l'avoue l'entrain pour le lire d'une traite. Je l'ai traîné comme on traîne un boulet, lourdement, sans entrain et avec aussi peu d'enthousiasme de le rouvrir la fois suivante que c'en est devenu une corvée.
Je m'excuse donc auprès de l'auteur et de l'éditeur de n'avoir su trouver la poésie qui s'y cache probablement ni même le bonheur d'une lecture pleine d'émotion.
De même auprès de Babelio pour ce rendu en retard mais autant il a été dur à lire autant j'ai eu du mal à écrire ces quelques lignes pour mon ressenti.
Dommage le résumé m'avait beaucoup donné envie, la plume de l'auteure a tout de même un petit quelque chose qui peut plaire mais le sujet ni la maison n'ont su m' entraîner dans leurs méandres.
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Tout d'abord je suis désolée pour le retard de la critique, j'ai voulu lire le livre en entier et finalement je n'ai pas pu.
Je ne m'attendais pas à un roman aussi spécial, l'intrigue se passe dans une maison où vivent des adolescents handicapés, ils n'en sortent jamais et il y règne une anarchie totale. L'ambiance est étrange, les adolescents passent leur temps à fumer, boire, etc c'est spécial comme concept et ça m'a par moment déranger par son trop grand manque de réaliste.
Tout n'est pas mauvais dans le livre, on arrive à s'attacher d'une certaine manière aux personnages malheureusement le manque d'action et d'un vrai rythme rend la lecture assez longue et par moment très ennuyante. Je n'ai donc pas réussi à finir le livre mais je suis curieuse et j'ai tout de même envie de le poursuivre, c'est donc un livre dont je lirai un chapitre de temps en temps.
Pour ce qui est du matériel, c'est un très joli livre mais très grand et lourd et donc pas très pratique à transporter et même bien installé, son poids est un peu handicapant.
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Tout d'abord j'aimerai m'excuser de mes 5 jours de retard pour poster cette critique de "La maison dans laquelle" reçu à la dernière masse critique. Mais il faut dire que j'ai eu du mal à venir à bout de ce pavé et pas uniquement à cause de ses 954 pages. La lecture a été par moment poussive et plusieurs fois j'ai été tenté d'abandonner.

Pourtant dans le fond il y a de bonnes idées, des représentations novatrices et c'est le genre de roman que l'on trouve pas partout.
Nous sommes dans un huis clos. Une maison faite pour adolescents handicapés, de leur plus jeune age jusqu'à leur dix huit ans. Ils n'en sortent jamais, sont totalement coupés du reste du monde qu'il voit alors comme l'Extérieur. Pour eux seule la maison existe. Les adolescents s'y regroupe en clan, se font la guerre dans la plus totale anarchie. Il règne dans la maison une ambiance de chaos, de saleté et où seul la loi du plus fort dirige. Les adolescents passent leur temps à boire, fumer, avachi sur leurs lits à débiter des âneries. Bref c'est carrément bizarre comme établissement. Peut être un concept russe...

Pendant le premier tiers du livre j'ai attendu impatiemment qu'une intrigue s'installe. Après avoir saisi l'étrangeté de la maison, fait connaissance avec les différents gamins qui ne s'appellent que par des surnoms du style fumeur, chacal ou gros lard, bien compris que c'était tous des cinglés je pensait qu'il allait enfin se passer quelque chose. Et bien non. pas d'intrigue. J'ai donc changé ma façon de lire ce livre. Petite touche par petite touche, pour suivre ses adolescents handicapés dans leur année scolaire. Cela a fonctionné au début et puis je me suis vite lassé. Il faut dire qu'il y a de vrai longueur, où l'auteur nous raconte les délires de ses adolescents. J'ai pas bien compris, j'ai même été perdu par moment et voire franchement agacé ce qui faisait qu'il m'arrivait de lire certains passages en diagonale ce que j'ai pourtant horreur de faire! Alors peut être que je suis passée à côté de certaines métaphores lyriques je ne sais pas...

On s'attache pourtant à cette bande de gosses perdus, schizophrène pour la plupart, franchement psychopathe pour d'autre. Et au final on a envie de finir ce livre pour une raison : savoir comment va se passer la transition à leur monde (la maison) vers l'autre (l'extérieur). Et là encore une fois j'ai été déçu, j'ai pas tout bien compris et plein de questions sont restés en suspend.

Vous l'aurez compris je n'ai pas vraiment réussi à apprécier cette lecture bien que tout ne soit pas à jeter dans ce livre. A noter qu'il a eu plusieurs récompenses en Russie et que beaucoup de critiques de Babelio sont enthousiastes. Je crois que soit on plonge tout entier dans cet étrange univers soit on reste sur le palier...

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