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Ce roman était assez différent de ce que j'avais imaginé à la lecture de la quatrième de couverture. L'amitié entre Jim et Tommy est très solide jusqu'à leurs 18 ans, puis semble s'interrompre brutalement, mais reste vivante malgré tout en filigrane. L'auteur ne nous dit pas tout, les motivations des personnages me sont parfois restées énigmatiques, il laisse pas mal de blanc entre certains épisodes et ne dit presque rien sur certains personnages. Les mères des deux garçons, par exemple, sont très peu présentes dans la narration, alors que paradoxalement, on sait qu'elles ont eu, par leur présence ou leur absence, une influence importante sur le parcours de leurs fils. Je ne suis pas sûr d'avoir toujours pleinement compris les personnages, mais malgré tout, ce roman m'a laissé une belle impression. Il nous présente des vies avec leurs lots de doutes et d'erreurs, d'occasions ratées ou de hasards heureux.
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Dans ce roman imbibé de tristesse, Per Peterson nous raconte l'histoire de deux hommes qui suffoquent, deux hommes qui n'ont pas été capables de refuser la médiocrité de leurs vies.

Enfants puis adolescents, ils étaient des amis pleins de promesses. Pour Tommy, c'était difficile : une mère disparue, un père alcoolique et violent, des soeurs à protéger. Jim avait plus de chance, il était beau et avait l'amour de sa mère.
Malgré leurs différences, ils étaient inséparables jusqu'au jour où la peur, puis la culpabilité ont brisé le lien. le jour où Jim s'est enfui quand la glace a craqué, le jour qui marque sa honte et qui le fait sombrer dans la dépression.
Peu importe que Tommy l'ait à peine remarqué et lui pardonne, Jim ne veut plus affronter son regard.

Et lorsqu'ils se retrouvent par hasard 35 ans après, une journée de septembre 2006, les souvenirs affluent.
1966-1970-1971.
Confrontés au temps du présent, le bilan est désastreux. Tommy est riche et malheureux, Jim pauvre et solitaire.
Mais on n'est pas dans un roman feel-good, et l'amitié ne revient pas sauver les deux hommes.
Pessimiste averti, l'auteur jongle avec la noirceur et la résignation, la mélancolie et la misère.
Et si dans cette fin ouverte, c'était Siri, la soeur de Tommy, qui refusait la médiocrité. Car si elle aussi a donné sa version de l'histoire, c'est elle qui part, qui parcourt le monde et a choisi la liberté.
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Un beau roman choral qui se déroule en Norvège et raconte deux temps de la vie de Jim et Tommy, amis inséparables dans la jeunesse, puis séparés ensuite par des vies différentes mais tous deux maheureux de cette perte d'amitié. Vont-ils renouer à l'occasion d'une rencontre innattendue? le final déçoit de nous laisser en suspens ainsi. Les mystères de leurs vies restent dans le brouillard.
Forte impression d'ensemble , auteur à suivre.


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J'ai emprunté cet ouvrage à ma médiathèque, ayant lu dernièrement un billet enthousiaste d'une camarade babéliote…. »fbalestas », Florence se reconnaîtra !

Un roman qui parle avec grande sensibilité de l'amitié de deux adolescents… Tommy et Jim ne se sont pas revus depuis plus de 30 ans. Jusqu'à leurs 18 ans , ils étaient inséparables…
Tommy dans une luxueuse voiture s'arrête et reconnaît son ami d'enfance, Jim, à pied, revenant de la pêche, et pas au mieux de son avantage... le récit va progresser au fil de la parole des différents protagonistes qui prennent la parole, avec des sauts dans le temps de 1966 à 2006..
Blessures de l'enfance ; Tommy séparé de ses trois soeurs, à cause d'un père violent, au métier peu valorisant d'éboueur….une mère partie brutalement, Jim, fils unique couvé par une mère trop pieuse. Ces deux jeunes garçons deviennent inséparables jusqu'à leur 18 ans…
Après toutes ces années, lequel s'en est sorti ? Lequel a réussi ?
On les retrouve tous deux cabossés par la vie : Tommy, apparemment vivant dans l'aisance, toutefois, personne dans sa vie, s'étant mis à boire, des femmes de passage, la solitude, et Jim, travaillant dans les bibliothèques, tombé en dépression, des idées suicidaires… lorsqu'on débute le récit de leurs deux parcours… Tout le livre, on espère, souhaite de vraies retrouvailles, pour eux deux…pour les aider à vivre… Rien de tout cela. Tout reste ouvert, comme inachevé, ou en suspens…Une « fin » qui n'en est pas une, à la fois élargie et très« frustrante » à mon goût !
« Jim et moi, on était tout le temps ensemble, c'était comme ça depuis toujours, on voyait rarement l'un sans l'autre. Quand Tommy se pointait, Jim n'était pas loin, et vice-versa. Les vieux du hameau n'y comprenaient rien: on était si différents; le soir, derrière nos portes fermées, on menait des vies si différentes. Mais nos différences nous apportaient beaucoup. Qui se ressemble s'assemble, dit-on souvent; nous, on s'était aperçus que c'était faux. » (p. 59)

Je reste heureuse d'avoir découvert avec cette première lecture , Per Petterson…auteur à approfondir et à connaître mieux !

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Jim et Tommy sont deux amis d'enfance, ayant grandi dans une même petite bourgade à proximité d'Oslo. Mais ils n'ont pas eu la même vie : si Jim a vécu sereinement aux côtés de sa mère, Tommy, lui, l'aîné de quatre enfants, n'a cessé de se faire battre par son père, protégeant sa soeur Siri, et ses deux petites soeurs jumelles, jusqu'à ce que, à l'âge de quatorze ans, il soit capable d'asséner un coup décisif à son père à l'aide d'une batte de base-ball. Séparé alors de ses soeurs, il va grandir et perdre de vue son ami d'enfance, de qui il pensait pourtant ne jamais se séparer.
Le temps a passé.

Par le plus grand des hasards, Jim tombe sur Tommy, alors qu'il va à la pèche une nuit sur un pont. Tommy porte un beau pardessus, il a une belle voiture alors que Jim ne semble pas le mieux loti.
« - C'est bien toi, Jim ? a-t-il demandé
(…) - c'est bien moi, oui. ?
- Ca alors ! Ca fait combien de temps ? Vingt cinq ans ? trente ?
- A peu près. Un peu plus même.
Il a souri.
- A l'époque, on a pris des chemins différents, hein ?
C'était dit sans sous-entendus.
- C'est vrai.
Il souriait, il était content de me voir, c'est l'impression que j'ai eue. »

Alternant flash back dans le passé et scènes d'aujourd'hui, donnant tantôt la parole à Jim, tantôt à Tommy, mais aussi à sa soeur Siri, tantôt au présent, tantôt au passé, l'histoire se déroule de façon très subtile sous forme de mini chapitres qui disent beaucoup plus qu'un long discours.

La fin reste ouverte : Jim et Tommy vont-ils se retrouver à nouveau, sur le pont, la nuit, à l'occasion d'une scène de pèche ?
C'est le personnage de Siri qui curieusement va refermer le récit, une fin déroutante qui explique pourtant des choses (beaucoup / permet de comprendre l'enfance ?) sur l'enfance de cette famille cabossée.

Per Petterson décrit à merveille les heurs et malheurs de l'amitié : celle qu'on croit solide pour toute la vie, mais qui vacille quand l'un des deux va perdre pied.
« Je refuse » sonne incroyablement juste, et c'est cela qui rend ce roman si attachant.
Un grand auteur européen, que je ne connaissais pas encore, mais dont je me réjouis à l'avance de découvrir l'oeuvre traduite et publiée chez Gallimard dans la collection « du monde entier ».
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Une chose est sûre .... je refuse est un très beau livre.
De la belle littérature qui nous permet de nous perdre dans notre ressenti.
Ce roman ressemble à un tableau sur lequel chaque chapitre vient apporter ses dessins, ses traits, ses couleurs en laissant la place libre à notre imagination pour esquisser un portrait de deux familles norvégiennes des années 1966 à 2006.
Ce moment de l'histoire où une grande partie des norvégiens a vu son destin se modifier avec les opportunités de développement économique lié à la découverte du pétrole et qui a permis à ce pays de changer d'échelle.
Peut on un jour dire je refuse ...
Peut on un jour partir parce qu'on refuse ...
Refuser de continuer à vivre là, comme ça et avec les gens qui nous entourent ....
Refuser de pardonner, d'accepter des retrouvailles .....
Per Petterson nous entraîne dans un récit plutôt énigmatique qui petit à petit se construit avec les pièces du puzzle de la vie qui nous est contée.
Tous les détails ne sont pas là, juste les grandes lignes de ce que fut la vie de deux jeunes norvégiens de ces années là.
Quarante années rassemblées dans quelques pages, juste pour aller à l'essentiel, à ce qui explique ou plutôt éclaire les motivations du refus.
Une chose est sûre .... il est important de ne jamais oublier de se poser la question
Je le fais ou je refuse ...
À chacun sa réponse !
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SOS solidarité babelionautes ! J'ai aimé ce roman mais je ne suis pas certaine de l'avoir compris. Est-ce possible ?
Séduite par la couverture représentant la mer de Norvège, j'ai apprécié le ton de ce livre, davantage puzzle que choral. En effet, ce roman nous balade d'un village norvégien à Oslo, des années 60/70 à 2006, à travers le regard de différents narrateurs : Tommy et Jim, 2 adolescents amis d'enfance devenus adultes suivant chacun leur chemin, Siri, la soeur de Tommy, Jorgen, qui a recueilli Tommy, des personnes qui ont rencontré la mère de Tommy et Siri qui a fui le foyer familial.
C'est très prenant, chaque pièce du puzzle venant éclairer une partie de l'histoire.
Mais, j'ai dû omettre ou passer à côté de certaines subtilités : les narrateurs éclairent une partie de l'histoire de Tommy. J'aurais vraiment aimé en savoir plus sur la mère de Jim, étrange prof de religion/mère célibataire, et sur ce prétendu coup de fil passé à Tommy pour séparer les garçons. En savoir plus sur les causes de l'hospitalisation de Jim, l'"accident" du lac glacé me semblant insuffisant à se remettre totalement en cause.
Je trouve que l'éclairage porté sur le parcours des 2 garçons est déséquilibré. La pièce finale, aussi belle soit-elle, me semble mal placée.
Reste que ce livre, c'est la vie, avec ses non-dits, ses passages à côté, ses loupés. Tout cet implicite rend ce roman très beau.
A réserver aux lecteurs amateurs de subtilité, de tableaux aux petites touches dissemblables qui forme un tout qu'ils trouveront cohérents.
Si quelqu'un a compris ce livre autrement, je suis preneuse de toute explication !
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Alors, l'à-t-il poussé volontairement ou par réflexe? Question secondaire?
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Jim, la cinquantaine, pêche à 6h du matin, à Oslo, vieux bonnet enfoncé sur les oreilles, et on sent bien qu'il a connu des jours meilleurs. Ce matin-là une belle Mercedes s'arrête près de lui, c'est Tommy, le meilleur ami de sa jeunesse qu'il n'a pas revu depuis 30 ans. Cette courte rencontre va réveiller chez l'un et l'autre des souvenirs. le roman se déroule durant 24 heures, adoptant alternativement le point de vue de Jim et de Tommy essentiellement, le récit entrecoupé de retours en arrière fréquents racontant ce qui s'est passé dans les années 1970.

"Je refuse" est un roman fort et prenant, on s'attache à ces personnages souvent malmenés par la vie et le temps qui passe et transforme malgré eux les amitiés et les relations diverses.
Lien : https://dautresviesquelamien..
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J'ai beaucoup apprécié ce roman sur cette amitié masculine. Tout y est juste, les personnages sont très touchants et j'ai ressenti beaucoup d'affections pour ces deux hommes à la vie difficile.
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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