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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Renouvellement de l'assemblée législative, menace représentée par un groupuscule terroriste, événements violents : Pierre Pevel compose avec le Royaume immobile un roman de fantasy qui s'inscrit dans notre actualité contemporaine. Si la lecture des deux autres livres que compose la série Paris des merveilles n'est pas indispensable elle demeure fortement recommandée car ces romans-là se révèlent bien plus plaisants et réussis.

Quelle douche froide ! Et dire que ce troisième tome se sera fait attendre…

L'histoire est longue, poussive et ce du début à la fin. Nous voici englués dans une intrigue relativement simple, mais qui, habilement nimbée de mystère, apparaît comme plus ambitieuse. Hélas tout cela n'est qu'apparence. Les quelques références aux Trois mousquetaires ne parviendront pas à sauver un ensemble fortement marqué par l'ennui et le manque d'intérêt.

Fort heureusement, des rebondissements, des péripéties, des scènes d'action apportent un peu de dynamisme, mais ces moments-là ne font que renforcer une attente qui va être cruellement déçue par un dénouement prévisible (en dehors d'un ou deux points assez difficiles à accepter). S'il est toujours agréable de s'évader dans ce Paris des merveilles, les intrusions de l'auteur et ses explications finissent par agacer.

La déception est difficile à accepter. Pierre Pevel nous avait habitués à mieux et semble ici se reposer sur ses acquis livrant une histoire sans réel intérêt sinon une nouvelle (et bien piètre) confrontation avec la reine noire. Son final, d'un ridicule achevé, est révélateur de l'ensemble. Il faudra se contenter de quelques références au fameux royaume immobile et ce sera tout. Il n‘y aura pas non plus d'épisodes se déroulant dans le passé, alors que le récit s'y prêtait si bien. Bref, tout cela est désespérément… vide !

Troisville et Tanil font ici figures d'exceptions. Ce sont les seuls personnages secondaires que l'on suit avec plaisir. La plupart d'entre eux sont télescopés, suivent des évolutions prévisibles, n'apportant qu'une pierre à un édifice bringuebalant. Certains d'entre eux semblent délibérément avoir été placés ici avant d'être oubliés. Il en sera d'ailleurs de même pour certaines pistes du scénario, laissées à la dérive.

Que de regrets accompagnent l'achèvement de cette (pour l'instant) trilogie. Y aura-t-il une suite ? La question de son intérêt mérite d'être posée, tant la confiance dans le potentiel de la série est aujourd'hui ébranlé, à moins qu'il ne s'agisse que d'un faux pas isolé…
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('TENTION c'est plein de SPOILERS)
(SPOILERS)
Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai été déçue, mais j'ai mis du temps à retrouver l'esprit de roman-feuilleton virevoltant que j'aimais tant dans les deux premiers tomes. Il faut dire que dans les deux premiers tiers du roman, Isabel de Saint-Gil, mon personnage préféré, devient une bonniche énamourée de son Griffont d'amûûûr, que l'intrigue est une longue (trop longue) enquête, et qu'il ne se passe globalement rien. Ça mange des cailles, fume des cigarettes, se promène dans Paris, file un elfe pendant tout un chapitre pour que dalle, et tout cela est mêlé à des bavardages lassants parfois répétés par jusqu'à trois personnages différents, ainsi qu'à des scènes de vie quotidienne de bourgeois pantouflard. (À part les toilettes, on sait tout ce que fait Griffont heure par heure, c'est le Loft version 1909). Tout commence enfin à s'agiter au milieu du roman, ouf, j'ai failli attendre. (Si si la moitié tout pile, jusqu'à la fin du chapitre 23, vous pouvez vérifier^^)
Donc, au chapitre 23, tout s'emballe: bombe, morts, courses-poursuites, histoires d'amour contrariées, filatures (enfin) utiles, cachettes, métamorphoses, histoires dans l'histoire, dialogues percutants, Isabel de St-Gil badass, tout revient ! Tout s'emballe, et c'est super, sauf que ça s'emballe beaucoup trop et sème le lecteur en route, amenant des choses un peu bancales ou éludant des éléments importants : nous avons droit par exemple à une scène inspirée de la fin de la bande à Bonnot, d'une scène d'escrime entre la Reine Noire et Isabel (même si on sait qu'elle en est capable, je trouve que ça ne cadre pas trop avec le perso, et que chez la Reine Noire, cette compétence fait d'autant plus “pièce rapportée”. Comme résolution d'intrigue façon “boss de fin de niveau”, c'est un peu moyen, ça m'a fait plutôt penser à un combat de boue dans “Fort Boyard”^^), et on se rend compte que toute l'intrigue tourne autour de Sélène, apparue comme par magie (c'est le thème, vous me direz) dans ce troisième tome alors qu'elle n'existait pas dans les deux premiers. (J'ai vérifié minutieusement, on ne connait que les deux soeurs Lyssandre et Méliane, mais bon, je peux me planter).
Et après avoir ouvert une intrigue qui commençait vraiment à me plaire et avoir bâclé sa résolution en deux-temps trois-mouvements (Adélaïde et Troisville, sa mère Sélène), tout le roman se termine par un épilogue de deux pages qui me laisse sur ma faim: j'aurais bien aimé en savoir plus, notamment sur comment Adélaïde a pu passer du “tu n'es pas mon père, je vais te tuer!” à “viens là papa je t'aime d'amour” , ou sur ce que devient la Reine Noire. Mais surtout, il y a une fin ouverte. Et j'aime pô les fins ouvertes T-T (Du coup je suppose que Lyssandre va ENCORE revenir, elle est pire que Murdoc dans “MacGyver” celle-là.)
Ouais, je sais, je râle beaucoup, mais le "Paris des Merveilles" reste quand même la seule trilogie de fantasy contemporaine que j'aime (et que j'ai relue, miracle, d'ordinaire j'estime que j'ai pas assez de temps dans ma vie pour relire des bouquins), et Pevel le seul auteur vivant de mon panthéon, ce qui n'est pas négligeable quand on me connait un peu :P

(EDIT : des années plus tard, Pevel ne fait plus partie de mon panthéon car il s'est mal comporté avec moi, et ce troisième tome est effectivement une grosse déception (d'autant que, ce que je n'avais pas dit à l'époque, c'est que sachant mon admiration, l'éditeur m'avait donné à lire les épreuves non corrigées de la première moitié, que j'avais pointé du doigt tout ce qui ne me semblait pas cohérent, et que sa majesté n'a rien modifié du tout))
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