Après quelques mois à virevolter entre différentes lectures, je prends enfin le temps de terminer la trilogie du "Paris des Merveilles".
Cette saga aura été un véritable plaisir du début à la fin ; j'ai trouvé les trois volumes égaux et constants, et le plaisir de lecture intact pour chaque aventure.
Dans cet opus-ci, "Le Royaume Immobile", la haute société d'Ambremer est en émoi : aura bientôt lieu un événement politique sans précédent, les nouvelles élections du Parlement des Fées. Toutefois, tout le monde ne se réjouit pas à cette perspective, et l'univers de Griffont et de la baronne de Saint Gil se retrouve chamboulé entre des attaques de dangereux anarchistes, et la disparition soudaine d'un mage du Cercle Incarnat...
Que dire qui n'a pas déjà été dit pour les deux précédents ouvrages ? Une fois encore, on retrouve un Paris enchanteur, à la fois accessible et éloigné, un duo de choc avec un Griffont et une Aurélia plus en phase que jamais, une plume pleine d'humour, des dialogues qui se savourent, et une intrigue haletante. Cette troisième aventure m'a paru peut-être un tantinet plus sombre que ces prédécesseures, car si le Paris des Merveilles porte bien son nom, il s'agit aussi d'un lieu où on peut trouver la mort.
Il y a eu moins de références à de célèbres auteurs ou artistes français dans ce volume-ci, mais cela est essentiellement dû au rythme plus marqué de l'enquête, ce que j'ai trouvé très appréciable.
Si je devais trouver un défaut global à la saga (mais qui n'a aucunement enlevé au plaisir de la lecture) serait, à chaque fois, les fins tombant un peu à plat.
Pierre Pevel est connu pour être un amateur de jeu de rôles, et cela se ressent dans son écriture : une fois la "quête" achevée, on passe à la suite ou à l'épilogue sans vraiment qu'il y ait davantage de développement sur cette conclusion ou sur les antagonistes. Ainsi, la Reine Noire aura beau être présente dans les trois tomes, elle sera finalement peu approfondie et ne dépassera pas sa fonction de "méchante maléfique", ce que je trouve un peu dommage quand on voit le talent avec lequel l'auteur a étoffé ses personnages secondaires.
Si je suis triste de terminer cette saga, je sais que je ne quitte pas vraiment le Paris des Merveilles. Une partie de moi continuera à imaginer derrière nos bâtiments Haussmanniens des conciles de fées et des aventures à la Arsène Lupin. de plus, je lirai avec grand plaisir les différents recueils de nouvelles sortis à ce jour, contribuant à prolonger l'univers.