Mamie Luger

Bien que l'histoire soit tragique, l'angle de vu donné par l"auteur rend le roman humoristique. Quels bons moments j'ai pu passer à lire les péripéties de cette mamie qui nous livre sa mémoire depuis la salle d'interrogatoire du commissariat de police!
Je le recommande sans limite!

Les policiers du Cantal ont essuyé les tirs de 22 de mamie luger, Berthe Gavignol de son état civil, quand ils ont été la cueillir au petit matin. Elle venait de tirer dans le dos de son voisin, un empaffé digne de son paternel.

Au milieu de ce bourbier auvergnat, l'inspecteur Ventura mène la garde à vue, pour obtenir des explications et des aveux, de cette coupable hors catégorie. Tendre et haineuse mais ô combien touchante malgré les faits qui lui sont reprochés, Berthe est une vieille dame pleine de surprises.
Cette mamie est un sacré numéro, l'inspecteur n'a pas fini de ramasser ses dents, les remarques de la vieille fusent telles des coups de poings lors d'un combat de boxe.
Et pourtant il va falloir qu'il s'accroche, qu'il maintienne sa garde haut s'il ne veut pas se retrouver dans les cordes avant la fin du duel.
La Berthe ne s'en laisse pas conter avec ses
102 ans au compteur.

De sa vie trépidante, elle a appris à jouer de la gâchette et entasser des cadavres à la pelle, outil qu'elle manie aussi bien que son language est fleuri.

Avec ce roman, vous allez vivre les tribulations de cette mamie franche et déjantée. Je n'ai qu'un conseil à vous donnez: accrochez vous, ça décoiffe !!

Dans le fin fond du Cantal , après un court siège et un échange musclé de balles une escouade de gendarmes cueille au petit matin une vieille dame centenaire mal campée sur ses quilles et un brin sourde.
La patate chaude est refourguée deux heures plus tard au commissariat local où dans un bureau , en huis clos, l'inspecteur Ventura tente de tirer les vers du nez de cette renégate .
Mais la vieille carne est plus que retorse et coriace. C'est que l'on ne lui en conte pas à la grand'ma , elle en a rencontré des drôles de zoziaux et pas des plus beaux spécimens… Dans les échanges verbaux pittoresques et atypiques l'inspecteur en apprend plus sur ce ce bout de femme indigne.. aveux ? longue confession ? En tout cas on ne reste pas insensible au déroulement de la vie de cette femme libre et désabusée.. de la première guerre mondiale à nos jours les hommes qui ont voulu la mater et lui manquer de respect ne sont pas restés longtemps sur son chemin…Bang, bang le Luger !!! Bam, bam la pelle!!!C'était expéditif mais elle est comme ça Berthe : féministe à l'insu de son plein gré, anticonformiste et sauvage… Elle arrose sec Mamie Gavignol et pas qu'avec ses armes… Derrière son humour fleuri et sa gouaille tapageuse se cache une personnalité sensible, à fleur de peau .. Délinquante patentée elle a vécu sa féminité avec passion et surtout sincérité ce qui en fait une personne attachiante qui ne m'a pas laissé indifférente… Quelques gouttes salées ont embrouillé ma vision à de multiples reprises…Je ne lui trouve aucune excuse mais, purée, elle en a…Mamie Turbo et c'est pas un mec…!!
Mr Philipon : MERCI !!
Votre qualité d'écriture est indéniable! c'est rare un homme qui perçoit et retranscrit avec autant de justesse notre féminité.. Sacré sensible, sacré intelligence humaine et sacrée observation … !!!! Vous pourriez vous faire cloner SVP ????

Mamie Luger, c'est Berthe, une mamie étonnante, drôle, coriace, tendre et malgré tous ces aveux de meurtres. Qui, selon elle, n'étaient que légitime défense.
Notre héroïne, a traversé la première Guerre Mondiale, la deuxième. A survécu aux guerres, à un SS violent et violeur, des maris à la main leste, d'autre avec un poil dans la main...
Elle a connu le grand amour, le véritable, avec passion et tendresse. Sa perte aussi.
Elle pourrait être acariâtre, haineuse.
Mais non. Elle est courageuse, drôle, un tantinet tueuse, féministe et en avance sur son temps et juste. On ne peut faire justice soi-même, mais elle si.

102. C'est le nombre de bougies sur son dernier gâteau d'anniversaire.
Elle n'entend peut être plus très bien, ses yeux doivent être vêtus de lunettes, mais elle a toute sa tête. Alors durant les quelques heures de sa garde à vue elle nous emmène dans ses souvenirs, ses batailles, ses peines et sa vie de femme.

Coucou mes Mystigris 😉

🅲🅷🆁🅾🅽🅸🆀🆄🅴 C'est l'histoire d'une mamie pas comme les autres. Berthe, cent deux ans est arrêté au petit matin, elle est soupçonnée d'avoir hébergé un couple de fugitifs et de les avoir aidés à prendre la fuite en tirant dans le postérieur de son voisin avec un luger volé à un nazi. Elle est placée en garde à vue par l'inspecteur Ventura. À cet instant, il ne se doute pas que cette grand-mère va lui raconter sa vie mouvementée et bien remplie. Des meurtriers en cavale, un nazi enterré dans sa cave ... Ventura n'est pas au bout des confessions de cette mamie qui en a sous le capot !
🄼🄾🄽 🄰🅅🄸🅂 oh mon dieu que j'ai adoré ce livre ! Une écriture hilarante et pleine d'émotion. C'est un roman à l'humour cynique et décapant mais aussi captivant par son originalité et ce personnage principal totalement atypique. Un roman décalé et déjanté, pas le temps de s'ennuyer ! On pense se retrouver en huis clos entre Ventura et Berthe mais que nenni ! Berthe raconte à Ventura sa vie trépidante et en détails s'il vous plaît ! On peut dire qu'elle ne l'épargne pas !
Pour les personnages, Ventura est un inspecteur bourru à l'extérieur et tendre à l'intérieur. Berthe quant à elle est un personnage à elle toute seule, c'est une mamie au caractère bien trempé, et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle déteste le manque de respect et la violence envers les femmes. Pour se faire respecter, elle n'hésite pas à utiliser son luger quitte à leur faire faire un petit tour dans sa cave. Mais Berthe n'est pas qu'une serial killeuse, elle est sensible et m'a beaucoup touché lors du récit des différentes étapes de sa vie, femme libre, amante, épouse et plusieurs fois veuve, Berthe est une féministe assumée et le revendique.
🄲🄾🄽🄲🄻🅄🅂🄸🄾🄽 Vous cherchez un roman policier original ? Vous voulez rire et être émue ? Eh bien foncez ! Cette mamie va vous sortir des sentiers battus et vous en mettre plein les mirettes !

Quelle histoire que celle de Berthe !

Toujours considérée comme une sauvageonne ou une mégère à apprivoiser, elle n'a rien désiré plus que vivre libre et heureuse en profitant de sa vie et de son corps.
Mais quand on naît femme en 1914, on n'a d'autre choix que de subir les outrages d'une société dominée par les hommes
Surtout, elle a été, dans son coeur et dans son corps, marqué par leurs besoins impérieux et phalliques de dominer et de posséder cette femme moderne avant l'heure.

Mais du haut de son mètre vingt, elle a choisi de ne jamais se laisser faire et c'est à grand coup de pelle et de Luger qu'elle fait rentrer dans la caboche de ses outrageurs l'idée de respect et d'égalité.

Il y aurait tellement à dire sur ce petit bout de femme que Benoît Philippon à décrit avec humour et tendresse.

Ce livre c'est un peu une ode à la liberté d'être, de penser, de vivre en faisant ses proches choix.
Une déclaration d'amour à toutes ces femmes qui ont refusé de se courber.

Bravo Monsieur Philippon, j'ai adoré !

Du coup, la partie thriller vous me direz ?
Et bien je ne l'ai pas trouvé prédominante.
Est-ce que c'est mal ? Non !
Il y a tellement de moments cocasses, d'échanges rythmés et plein de gouaille, d'humour noir et de tendresse dans ce livre que je n'ai pas eu l'impression de manquer de quelque chose.

Ce livre c'est un bon moment avec une mamie centenaire plus ouverte, jeune et percutante que beaucoup de Millennials

Ce fut un grand plaisir que de lire l'histoire de Mamie Luger

Lu dans le cadre du prix des lecteurs 2020 du livre de poche catégorie polar / thriller.

Berthe…elle va marquer votre esprit de lecteur ça c'est certain !!! Ce livre va vous kidnapper jusqu'à son dénouement et vous laisser le coeur un peu en miette…très difficile de passer à autre chose après l'histoire de Berthe.

Berthe,102 ans, se retrouve en garde à vue, d'abord entendue comme simple témoin, puis un corps puis deux à la cave…sa garde à vue est prolongée…Berthe décide de tout raconter à cet inspecteur : Ventura,sa tête lui plait bien, elle va tout lui déballer depuis son enfance, en passant par la guerre, l'après guerre, les années 60. Avec Berthe on suit l'évolution de notre société française et notamment l'évolution de la place des femmes…ou plutôt l'absence de place des femmes.

Cette lecture, c'est un condensé d'émotions, des montagnes russes : on frémit, on pleure, on rit, on a peur pour Berthe…Puis une fin…douce amer…mais tellement belle à la fois.

Berthe a connu essentiellement le 20 ème siècle et pourtant son histoire est tellement d'actualité. Son histoire a toujours été d'actualité…
BREF….A LIRE, A LIRE ABSOLUMENT !!!

Mais…petit bémol qui n'en est presque pas un…j'ai lu ce livre dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche danss la catégorie polar / thriller, mais pour moi MAMIE LUGER est tout simplement inclassable car finalement , il rentre un peu dans toutes les catégories : littérature générale, polar ( pas thriller), historique …pour moi c'est typiquement l'ouvrage qui mérite le prix des libraires car il a sa place dans les meilleures librairies peu importe la catégorie.Mais ne vous attendez pas à un polar au sens classique du terme …définitivement Berthe est tout sauf classique.
Lien : https://lireetcourir.com/202..

Ce confinement aura révélé de jolis coups de coeur littéraires. Après Et toujours les Forets et le Bal des Folles place à Mamie Luger de Benoît Philippon. Il fait partie du trio reçu dans le cadre du Prix des Lecteurs 2020 organisé par les Editions le Livre de Poche. Les quelques lecteurs croisés sur Instagram n'en disaient déjà que du bien avant même que j'en débute la lecture.

Rien que la couverture prête à sourire, nous l'imaginons très bien cette mamie Luger, plus toute fraîche, pince sans rire, ce regard en biais derrière ses triples foyers, ce petit rictus ironique aux lèvres, sa robe rapiécée, ses larges mains un tantinet rabougries, nous l'imaginons mamie Luger mais aurais-je pu deviner que derrière ses yeux rieurs se trouvaient autant de cadavres ? Absolument pas !

Son histoire à travers celle des cadavres

Tout commence en Auvergne. Les premiers chapitres sont fulgurants. Nous débarquons en pleine fusillade. Mamie Luger a aidé un couple d'amoureux et assassins, qui plus est, à prendre la fuite à bord de l'Audi du voisin au sol avec une balle dans les fesses. Qui est la tireuse ? Cette femme de 102 ans bien entendu. Elle est emmenée au poste de police et reçu par Ventura, Lionel de son prénom mais qu'elle prend un malin plaisir à appeler Lino. En salle d'interrogatoire, Mamie Luger doit s'expliquer.

Les premières minutes, elle maitrise la situation, plaide la surprise, la peur, l'ignorance, la vieillesse mais finit par fissurer sa carcasse, sa lourde artillerie tombe à ses pieds et elle commence alors à raconter son histoire. La sienne et celle des quelques cadavres enterrés dans sa cave.

L'histoire de Berthe Gavignol commence en 1914. Une vie entourée de deux femmes, sa mère et sa grand-mère Nana. Celle elle qui d'ailleurs lui donnera ce conseil avisé de viser l'entrejambe des hommes en cas d'intrusions non consenties. Nana c'est la survie. C'est la solitude d'une femme qui doit vendre son corps pour survivre et qui finit par produire sa propre gnôle dans la cave. A l'adolescence, Berthe est belle, sensuelle, bourrée de charmes. Elle le sait, elle en use et en abuse pour obtenir ce qu'elle souhaite : un mariage et une bonne situation.

Mais une histoire de femme avant tout

Mais voilà, les prémices de son féminisme se confrontent à la réalité patriarcale et rapidement elle va devoir régler le problème … à sa manière. Et des problèmes de ce type, Berthe va en rencontrer une sacrée pelletée jusqu'à Luther, l'âme soeur, la véritable passion, la flamme, la simplicité, le respect et la sérénité. Benoît Philippon nous projette donc dans le passé de Berthe, depuis les 1914 jusqu'à cet instant où elle se retrouve dans ce poste de police avec Ventura. Un va-et-vient constant qui offre de vraies respirations. Comme nous, au fil de l'histoire qu'elle nous raconte, Ventura s'attache avec prudence à cette mamie qui le fait passer par toutes les émotions : la pitié, la compassion, l'effroi, la surprise, l'amusement … Il lui fait comprendre que la peine sera lourde pour ce qu'elle a commis mais il n'y a à ce titre aucun enjeu et le lecteur le sait. Elle a 102 ans. Et plus grand chose à perdre.

Cette veuve noire est captivante. En lisant, j'ai parfois eu la sensation d'être en colo autour d'un feu de camps, quelques chamallows grillés dans le gosier, à écouter une vieille dame nous livrer un conte. Ce fameux conte qui parlerait de la vieille maison décrépie, pleine de toiles d'araignées, aux carreaux cassés où vivrait une vieille sorcière, une « folle » que personne n'a plus vu depuis très longtemps. Et les enfants à la nuit tombée relèveraient le défi de toucher la poignée de sa porte. Mais Mamie Luger c'est bien plus qu'une histoire de femme. Benoît Philippon y aborde des sujets comme le racisme, la patriarcat, le viol, le féminisme, la liberté des femmes, l'égalité des sexes, la justice, l'équité, les classes sociales, l'avortement, la stérilité … C'est un roman policier sociale et humain. Il n'y a pas vraiment d'enquête. C'est Berthe qui, à travers son témoignage, livre les clés des différentes découvertes macabres au fond de la cave et à travers ces clés, elle livre un véritable message.

Mamie Luger de Benoît Philippon est à mettre sur la pile des livres à lire et relire, à prêter, à conseiller. Il est intelligemment écrit, drôle, caustique, ironique, bourré de bonnes diatribes. Il y a ce qu'il faut de supplices, de situations sanglantes, de coups, de violence pour s'inscrire dans la catégorie des livres policier mais pour autant Mamie Luger c'est bien plus que cela. C'est la mamie de toutes les femmes, celle qui protège, celle qui se sacrifie, celle qui ne recule devant rien pour faire valoir nos droits.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..

Quelle lecture rafraichissante ! Roman reçu dans le cadre du jury livre de poche 2020 catégorie polar, j'étais dubitative à sa réception, craignant un amas de clichés et autres dégoulinures niaises. Ce n'est pas le cas de Mamie Luger, qui sans être un thriller ou un polar, est un roman noir selon mon ressenti. Ca commence fort et de façon un peu caricaturale, mais le plus intéressant dans ce roman n'est pas la garde à vue de Mamie Luger, Berthe de son petit prénom, mais le récit de sa vie. Sous ses allures de "c'est pas moi chef, j'ai glissé", on vit son quotidien et ses mauvaises rencontres qui ont poussé à l'inévitable. On ne peut lui en vouloir mais compatir à ses souffrances, partagées par tant de femmes à travers les âges et encore aujourd'hui. Ce roman noir est un appel à l'émancipation et à l'indépendance des femmes, à tous les niveaux. L'histoire de Berthe est dure, touchante et malheureusement réaliste. Une lecture à la fois divertissante, sombre et poignante.

Mamie Luger où l'histoire rocambolesque d'une mamie, Berthe Gavignol, qui a du mordant et un fort répondant. Une sacrée répartie la vieille peau ! Arrêtée pour avoir tiré sur son voisin et sur les poulets venus procéder à son arrestation, on va suivre l'interrogatoire de la mamie, mené par l'inspecteur Ventura. Berthe a beaucoup de secrets et va enfin tout dévoiler durant sa garde à vue. C'est l'histoire de sa vie qu'elle va nous conter.

A travers son personnage éponyme, Benoît Philippon aborde des sujets graves et de sociétés : le racisme, l'émancipation de la femme et les violences conjugales entres autres. Berthe est une féministe avant l'heure. Mais il sait traiter ces sujets avec les mots justes, et ça c'est la preuve d'un écrivain réfléchi et doué. Il manie l'humour noir avec une dextérité à en faire trembler un horloger suisse.

Derrière son phrasé brut de décoffrage se cache une mamie au grand coeur qui a toujours été en avance sur son époque. Elle est donc comme souvent dans ces cas-là, incomprise et surtout mal vue dans son village du Cantal.

Dans ce polar noir, on passe du rire aux larmes et on s'attache ô combien très vite à ce petit bout de femme fripée qui n'a pas la langue dans sa poche. Avec un style tranchant et hilarant l'auteur nous offre une pelletée de rires à gorge déployée.

Une leçon de vie et à mourir de rire !