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Mais quand on doit se battre pour survivre, parfois on fait des choix qui n'ont rien à voir avec le coeur ou la raison. Parfois on fait le choix de la haine pour que les choses changent. Et si nous devons faire des sacrifices pour que Chromatopia devienne enfin une cité où chacun peut vivre en paix... Alors nous les ferons.
- Moi, j'suis un sacrifice ?
- Non. Toi, tu es l'étincelle qui embrase la poudre à canon.
Nous ne savions pas que l’amour allait déchirer nos vies et nous mutiler pour l’éternité.
- On ne t'apprend pas à l'école à quel point c'est dur, ça.
Interrogatif, je le dévisage avant qu'il ne reprenne :
- D'aimer une personne d'une autre Nuance. De savoir que quoi que tu fasses, tu ne seras jamais avec elle. Que tu as beau être le plus talentueux ou le plus riche dans ta Nuance, elle, elle ne le sera jamais pour être avec toi.
On ne naît pas reine, on le devient.
Oui, j'ai un souvenir indélébile de cet instant où ma vie a basculé. Celui où j'ai compris qu'à présent et jusqu'à ma mort, le jaune serait la couleur du désespoir.
On ne nait pas reine, on le devient
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- Hyacintha a de la chance de t'avoir, Aequo.
- Je ne suis pas sûr... Je ne suis pas sûr qu'elle éprouve les mêmes sentiments que moi. En réalité, je crois qu'elle me déteste.
- Si c'est le cas, c'est une idiote. Avoir quelqu'un qui veille sur toi, qui t'es fidèle et ne te trahira jamais, c'est précieux. J'espère qu'elle s'en rend compte.
On ne naît pas reine, on le devient.
Morgan a toujours eu cette étincelle dans les yeux, celle qu'on ne voit habituellement que chez les enfants. Celle d'un appétit pour le merveilleux. J'ai la prétention de croire que moi aussi, je la possède.
"J'ai un souvenir indélébile du jour où je t'ai rencontrée. Du moment précis où nos regards se sont croisés, là, sur les marches du palais. Je pourrais décrire l'atmosphère, la lumière, l'odeur et la texture de ce moment. Je pourrais parler des heures de ce regard effronté que tu as posé sur moi et qui m'a immédiatement réduit à l'état d'esclave. Je pourrais disserter sur ce geste que tu as fait pour repousser en arrière tes longs cheveux noirs et du contraste qu'ils représentaient sur ta robe couleur d'or.
Oui, j'ai un souvenir indélébile de cet instant où ma vie a basculé. Celui où j'ai compris qu'à présent et jusqu'à ma mort, le jaune serait la couleur du désespoir."