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EAN : 9782362792335
Alma Editeur (24/08/2017)
3.12/5   13 notes
Résumé :
Va où ton cœur te porte : tel est le credo d’Igor Kahn, ce doux rêveur qui transforme ses déconvenues en heureuses surprises... À peine licencié d’une usine spécialisée dans les baignoires à débordement permanent, Igor Kahn joue au Loto et gagne… le pactole. Maintenant propriétaire d’une maison d’artiste sur l’estuaire de la Gironde, il s’offre un boubou, peint des aquarelles, pêche, assiste aux réunions du conseil municipal et se fait des amis. Mais un beau jour, i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Premier roman très prometteur.
C'est l'histoire d'Igor Kahn, agent de maitrise dans une usine qui finit par être licencié après de nombreuses années de bons et loyaux services. Mais pas le temps de tergiverser, le voilà gagnant d'une somme plus que rondelette au Loto!! Alors Igor Kahn suit ses envies, par dans l'estuaire girondin et s'achète une maison d'artiste où il laisse vivre ses inspirations.
Néanmoins, au bout de quelques années, l'ennui le titille et c'est au détour d'une lecture qu'il va se lancer dans une nouvelle aventure, élever les luwaks, en Gironde, pour produire son propre café.
Une jolie histoire, bien ficelée, avec ce qu'il faut d'humour, de tendresse, d'amour, et de situations incongrues pour satisfaire le lecteur.
Comme je l'ai dit au début, un premier roman prometteur...
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J'ai craqué pour cette nouveauté sous la sobre et délicate couverture des éditions Alma, sans trop savoir à quoi m'attendre, ce qui a, comme vous allez le voir, des avantages et de (très) légers inconvénients.
Il s'agit donc d'Igor Kahn, contremaître dans une usine de baignoires à débordement dans la région de Bordeaux, qui mène une petite vie tranquille et bien réglée. Suite à un événement malheureux et un autre heureux (j'ai décidé de ne pas trop vous en raconter, pour vous laisser l'envie de la découverte) Igor change de vie, et achète une petite maison dans un endroit qui le fait rêver, au bord de l'estuaire de la Gironde, se lance dans différentes activités et relations sociales des plus plaisantes.

Toutefois, et c'est le thème central de ce conte un brin philosophique, quoique fantaisiste, la vie du quadragénaire lui semble un peu vaine et creuse, et il se met en quête d'un projet qui donnerait un sens à son existence. D'où les mystérieux luwaks qui vont le conduire à aller jusque dans la jungle de Sumatra…
Le roman aborde de manière très personnelle et originale la crise de la quarantaine, avec un personnage attachant et singulier, et qui pourtant se pose des questions universelles. J'ai dévoré ce petit livre bien servi par une écriture sensible, non dénuée d'humour, et très visuelle, comme je les aime. J'apporterai un léger bémol personnel concernant la construction : on sent à la lecture que le roman se dirige quelque part, mais (sauf à avoir lu des résumés ou des argumentaires détaillés) le lecteur aimerait avoir une toute petite idée de l'endroit où il va, sentir un fil qui le tire dans une certaine direction…
Ce détail, car ce n'est qu'un détail, correspond peut-être d'ailleurs à une volonté de l'auteur de montrer comment le personnage flotte dans sa vie, sans fil conducteur, sans perspective précise, et dans ce cas, c'est particulièrement réussi. A noter aussi le très sensible autoportrait final de l'auteur qui raconte comment il est venu à l'écriture. Une jolie découverte.
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Luwak, premier roman de Pierre Derbré, nous expose la vie de Igor Kahn, fraichement licencié d'une usine de fabrication d'accessoires sanitaires et heureux gagnant de quelques millions d'euros au Loto. Les événements le conduisent donc à changer de ville : acheter un petit bien près de l'estuaire de la Gironde et trouver enfin sa voie en s'adonnant à l'art et à la pêche. L'argent ne faisant pas le bonheur et l'art encore moins, Igor sombre petit à petit dans la dépression, sans projets à long terme, son quotidien tombe dans la monotonie et le laisser-aller. Ultime objectif en vue : trouver une activité qui changera sa vie avant le solstice d'été.
La monotonie et de doux ronron du train-train quotidien berce ce roman du début à la fin. Très linéaire, le style traduit bien l'ennui qui envahit le personnage principal, un peu trop tout de même, il manque un brin d'enthousiasme, de rythme, d'un peu de dynamisme…
Ce manque de piment se retrouve également dans l'absence de spiritualité, le personnage évolue dans un monde matérialiste où l'argent tient une place assez importante. Entre les premières et les dernières pages, le personnage ne semble pas avoir évolué intérieurement, seul son statut social parait plus élevé, mais on ressent un retour à la situation initiale. Tout cela fait de Igor, un personnage assez fade, artificiel, vide de toute pensée profonde.
J'ai trouvé ce roman un peu trop terre à terre, très ou trop uniforme pour le terme choisi, trop dans la retenue. Les bonnes idées n'ont pas été traitées à fond (hapax, luwak…). Je n'ai pas détesté, mais j'aurais aimé un peu plus de risque et d'originalité, de philosophie aussi, le contexte de l'histoire s'y prêtait à merveille.
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Igor travaille de poste en poste dans une usine d'éléments sanitaires jusqu'à celui de contremaître quand il subit un licenciement, à l'aube de ses quarante ans. Peu de temps après la perte de son emploi, il gagne une somme importante au loto qui lui permet de mener une vie d'oisiveté, néanmoins sans vivre d'excès. Dans cette maison où il s'installe au bord de la Gironde, Igor s'adonne à l'art, à la pêche et à l'amitié.
L'auteur nous brosse un portrait tout en sensations et en expériences simples d'un homme au milieu de sa vie. Son héros vit, sans forcer le destin, les choses au rythme où elles se présentent à lui.
L'écriture est très descriptive, ce qui me plaît beaucoup, mon imagination travaille à toute allure et en couleur. Chaque chapitre du roman se transforme en tableau d'un instant de vie, à la manière d'un catalogue d'exposition que l'on feuillette.
J'ai trouvé attachant ce personnage si sage, positif, à la vie pas aussi ordinaire que le cours qu'elle semble suivre.
Premier roman que j'ai beaucoup aimé et je suivrai cet auteur.
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Igor Kahn travaille comme contremaître dans une usine de baignoires à débordement permanent où il a su gravir les échelons grâce à ses compétences et son humanité. Mais, au bout de quinze années de bons et loyaux services, suite à une restructuration, il est licencié. Cet événement malheureux et un second heureux (il gagne au loto) lui permettent de s'installer dans une belle demeure sur l'estuaire de la Gironde. Mais progressivement, insidieusement, malgré une vie sociale active et quelques projets, l'ennui s'installe. Lors d'une réunion, il découvre la notion d'hapax existentiel à savoir une expérience qui change radicalement la vie d'une personne. Igor veut connaître cette expérience et décide de se lancer dans la culture d'un café d'exception : le kopi luwak. Récolté dans les excréments des luwaks, des petites civettes, ce café bénéficie d'une torréfaction qui lui confère un goût exquis. Et voilà notre Igor parti en Indonésie à la recherche de ces petits luwaks mais il pourrait bien y trouver autre chose…

Luwak est un récit linéaire où on suit la vie paisible mais ronronnante d'Igor. L'accumulation des différentes scènes de vie du personnage fait qu'à un moment donné je me suis demandée où l'auteur voulait m'emmener. Puis, j'ai fini par me laisser porter par ce roman qui, sous couvert de raconter la vie banale d'un homme, permet de mettre en avant l'importance du rêve dans la vie surtout dans un monde où règnent la consommation à outrance, l'immédiateté, la compétition entre les hommes. C'est aussi une façon d'aborder la crise de la quarantaine : quand on est au midi de sa vie, quel bilan fait-on ? Comment satisfaire ses envies quand tout concourt à abandonner les projets idéalistes, un peu fous et pourtant tellement nécessaires ? Quel sens donner à sa vie dans un tel capharnaüm ?

Les similitudes entre Igor et l'auteur existent et sont d'ailleurs abordés dans l'autoportrait qu'on peut lire à la fin du roman. Igor choisit le café et les luwaks, Pierre Derbré l'écriture comme hapax existentiel.

J'ai aimé que Pierre Derbré évoque les « petites gens », la banalité de l'existence mais où l'extraordinaire existe à condition de s'en donner les moyens. Les personnages secondaires sont assez bien brossés aussi. C'est un roman à la fois tendre, poétique qu'espiègle voire caustique. Un auteur et un récit à découvrir.

Et n'oubliez pas, comme le disait Roger Nimier (cité dans le roman) : « Un homme dans projets est l'ennemi du genre humain ».
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Tandis que les premières lueurs du jour baignaient progressivement la chambre, il ressentit des cheveux aux orteils cette impression étrange d'être au milieu de tout. Au milieu de sa vie, au milieu de sa pièce, entre le jour et la nuit.
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Igor Kahn s'interrogea sur sa propre vie et se demanda s'il lui avait déjà été donné de connaître son propre hapax existentiel. Quel événement vécu était en mesure d'être qualifié de la sorte? Le fait de ne pas avoir connu ses parents naturels? La rencontre avec son ami René? Cette fabuleuse somme d'argent survenue après son licenciement? Son arrivée sur l'estuaire? Les questions qu'il se posait restaient sans réponses.
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En amassant les formes et les expériences, Igor Kahn remplissait sa vie. Il avait le sentiment de nourrir son existence comme jamais jusque-là.
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Il poursuivit cette idée en songeant qu’il pouvait bel et bien être question d’un gouffre intérieur né de l’absence de véritable passion.
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La paternité représentait pour lui un gouffre sans fond d'interrogations et de doutes dont il ne parlait jamais, pas même à son ami.
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