Petit traité d'écologie sauvage, tome 1

Merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Steinkis pour l'envoi de ce livre 👍

Dans ce roman graphique, l'auteur a imaginé un monde où notre Terre et l'environnement prennent une place plus importante au sein de la société au point où "les rainettes reçoivent enfin la considération qu'elles méritent" !

On y retrouve donc ça et là au fil des pages des extraits de situations quotidiennes, des prises de décisions gouvernementales rocambolesques ou autres observations anthropologiques menées par un Jivaro. Par l'humour et en poussant le trait, l'auteur nous invite à penser autrement notre vision occidentale de la nature et notre relation avec elle.

J'ai aimé le format ainsi que le trait de l'auteur, même si j'aurais préféré que certaines petites histoires soient plus développées.

Merci encore pour cette belle lecture de vacances !

Cette bande dessinée aborde notre société contemporaine d'un point de vue différent de celui dont on a l'habitude. En effet, ici c'est un anthropologue Amérindien qui vient visiter l'Europe et nous livre ses propres constations sur nos comportements.
L'auteur fait preuve de beaucoup d'humour tout en nous invitant à remettre en question notre société actuelle.
D'ailleurs, Alessandro Pignocchi a également écrit une BD sur son expérience à la ZAD de Notre Dames des Landes. Je ne peux que vous recommander d'y jeter un oeil !

Un monde où tout est inversé... Il est reconnu que les animaux non-humains et les plantes ont une vie intellectuelle et sentimentale, plus personne ne souhaite exercer des métiers de "pouvoirs" comme président.e, les responsables politiques sont préoccupés par la vie des rainettes...

Dans ce livre, Alessandre Pignocchi imagine la ville de Paris où nous prendrions exemple sur les Jivaros. Cela amène des situations cocasses et invraisemblables, avec un Premier Ministre captivé par les rainettes, par exemple.

Les illustrations sont plutôt simples, avec des couleurs claires et des visages pas forcément remplis (nous ne voyons pas leurs yeux, par exemple) mais j'ai néanmoins apprécié ces dessins, que je trouvais très jolis, emprunts de poésie.

C'est une bande-dessinée de science-fiction (d'anticipation...?) qui, comme je le disais, paraît invraisemblable. Mais n'aurions-nous pas tout à gagner à considérer enfin les animaux non-humains et même les plantes ? Bien sûr que si. Préserver notre planète devrait être le souci de tous.tes, c'est primordial... Et pourtant, les dirigeant.e.s préfèrent continuer à s'en mettre plein les poches, et même nous, personnes lambdas, ne prenons pas conscience que nous vivons à crédit sur cette planète.

L'auteur amène là une véritable réflexion, et j'ai trouvé le monde qu'il dépeignait très plaisant, et pas plus ridicule que celui dans lequel nous vivons actuellement. C'était une très bonne lecture, qui était à la fois amusante - avec ces situations pour le moins inhabituelles - mais qui fait également travailler les méninges.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..

Nous sommes à Paris, mais dans un monde inversé. Un monde où les plantes et les animaux ont le statut d'êtres vivants au même titre que les hommes, un monde où les responsables politiques sont préoccupés en leur chair par les écosystèmes, pouvant être obsédés par une sous-espèce de rainette et l'aubaine d'observer des espèces menacées. La course n'est plus à la finance à outrance. Les élus politiques rêvent de quitter leur poste. Les rares personnes n'ayant pas adopté la vision animiste des Jivaros, vivant encore selon le mode traditionnel occidental, sont observés en tant que peuple menacé par des anthropologues.

Un petit traité d'écologie en forme de bande-dessinée de science-fiction....

L'auteur nous livre avec un regard amusé une vision très originale, un retournement de point de vue, une proposition d'anticipation écologique.

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Lien : http://chezlorraine.blogspot..

On m'a offert ce livre et les 2 suivants, donc comme je suis poli, je les ai lus, dans la souffrance à la fin.
Je les aurais bien mis au compost, mais pas compatible en fait.
Dessins pas franchement intéressants de mon point de vue. L'idée du renversement de perspective et de valeurs, si elle n'a rien de novatrice, n'est pas inintéressante, notamment l'anthropologue jivaro qui étudie un village de Seine-et-Marne, mais la répétition des mêmes situations est lassante.
Le mythe du bon sauvage affleure régulièrement quand même...
Ce qui m'a le plus frappé c'est la violence sous jacente. Sous couvert d'une idéologie "bonne " où tout être vivant (plantes, animaux, etc.., voire éventuellement des choses inanimées) est un "sujet", on voit apparaître une logique où ceux désignés comme des "ennemis" (l'Etat et ses représentants essentiellement) sont justement transformés en objets que l'on peut haïr, mépriser, violenter, tuer. Il s'agit exactement du même processus mental que celui qui est à l'oeuvre dans les logiques racistes et antisémites.
De là apparaît que l'idéologie sous jacente, soit disant promue, de respect infini pour toutes les formes de vie est en fait une immense bouffonnerie. Il n'y a en fait pas vraiment d'humour dans ces livres, juste de la méchanceté moqueuse. Les textes de fin montrent bien à quel point l'auteur se prend au sérieux, ainsi que sa déconnection du monde réel, notamment via son apologie idéologique sans nuances de la ZAD de Notre Dame des Landes. À ce niveau d'aveuglement, on est proche d'une propagande de style stalinien.
Bien sûr on veut être hors des circuits marchands mais on vend son livre via le système honni, et à la fin il y a même un lien vers une cagnotte en ligne.
La bouffonnerie à son apogée.
Bref, ne perdez pas votre temps et votre argent.

Changement de perspective radicale ou les dirigeants des pays occidentaux adoptent les principes animistes des jivaros. 

J'ai adoré car c'est à la fois très drôle et ça permet de questionner en creux nos choix de "valeurs" ou économiques. 
Cela raisonne avec le livre de David Graeber lu l'année dernière (au commencement était....) sur le fait que pleins de choix d'organisations de sociétés sont en fait envisageables.

Une BD savoureuse pour analyser de façon décalée notre système de pensée occidentale. Façonnés par notre environnement, notre société, nous sommes persuadés que notre jugement sur le monde est le seul valable.
Cette BD retourne la situation, parfois jusqu'à l'absurde, mais pas tant que ça. En grossissant le trait, on prend conscience de la fragilité de nos croyances, simplement croyances et non vérités sur le monde tel qu'on le perçoit.

Dans cette BD, on retrouve une dimension parallèle où nos modes de vie actuels sont tournés à l'absurde et où ceux des Jivaros, indiens d'Amazonie, sont devenus la norme. Ce décalage permet une remise en question de nos fonctionnements contemporains et pousse à réfléchir. C'est ce côté que j'ai apprécié dans cet ouvrage. Ce qui m'a un peu plus dérangé, c'est l'impression que l'on reste en surface. Les dialogues sont sûrement volontairement brefs pour pousser le lecteur à développer lui-même sa réflexion, mais pour ma part j'aurai aimé une BD un peu plus étoffée.

Et si le monde était différent? si la vision occidentale était anecdotique et que la vision des jivaho était la vision dominante?

Qu'est ce que ça donnerait?

Voilà le postulat de départ de cet ouvrage.
Qui donne lieu à des pages franchement drôles, parfois franchement touchantes, et puis bien sur comment ne pas s'interroger sur ce qui fonde notre idée du monde?
Ce serait quoi un monde où la vie d'une plante est aussi importante que celle d'un humain?
Si nos politiques pensaient les choses ainsi qu'est ce qu'il adviendrait?
Et si au fond c'était aps un peu ça la vérité? est-ce que la vie du'ne plante, d'un point de vue global n'est pas tout aussi importante que celle d'un homme?

La partie sur le scientifique jivaho qui vient étudier un petit peule de france qui est resté en mode "productiviste" est très amusante et éclairante sur la voie que notre culture a hcoisi et qu'elle a imposé massivement.

Les dessins et la mise en page sont superbes.
Et la conclusion de ce livre, devrait être presque une devise il me semble, ce que nosu concevons nous comme une vérité, la voie unique, n'est qu'un choix sociétal, d'autres ailleurs voient le monde autrement, ce n'est ni bien ni mal, juste rappelons-nous que tout ça n'est pas gravé, et que ce n'est pas blasphémer que de laisser son regard envisager le monde autrement.

Livre lu dans le cadre de l'opération "masse critique".
Merci à Babelio pour l'envoi.

Une BD qui ne se contente pas d'être d'actualité et de traiter d'un sujet horriblement grave et déprimant... au contraire, c'est une BD qui fait du bien. Utopiste, carrément drôle, c'est un remède contre l'angoisse des changements climatiques et de l'effondrement de la biodiversité.