En peu de pages le commentaire de ce livre est très intéressant. On apprend beaucoup sur le peintre Laurent de Hyre et son travail de dessin. Les propos sont concis et efficaces. Cependant, j'avoue être déçue des dessins présentés. il ne s'agit évidemment pas de leur qualité mais ils sont essentiellement de deux grandes séries: une série de dessins destinés à être tissés en grand format pour décorer, les jours de fête, la nef de l'église saint Etienne du Mont et une série de saints peints en grisaille en relation avec la décoration du réfectoire du couvent des minimes de la place royale à Paris. J'aurais souhaité voir plus de diversité dans on travail et plus d'épreuves individuelles. Les commentaires des dessins sont aussi très pertinents et agréables à lire. Dommages qu'il faille se référer à la fin du livre pour les avoir et qu'ils ne figurent pas sur la page de l'oeuvre. cela faciliterait la lecture.
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Notre connaissance des dessins de la Hyre est très incomplète. l'inventaire dressé après son décès, en 1657, fait état de nombreux dessins que nous ne retrouvons pas dans l'actuel catalogue de l'œuvre dessiné, comme ces académies, ces draperies et ces paysages sur papier gris. On ignore le sort de ces dessins comme celui de ses premières pensées qui nous font tant défaut pour bien comprendre le travail de l'artiste.
La Hyre dessine ses personnages bien droits, même quelque fois un peu raides, avec des proportions très allongées, des mains et des pieds très fins aux extrémités presque pointues, ce qui rend assez reconnaissables les dessins de l'artiste.
es premiers dessins de l'artiste sont tout en rondeur et douceur, inspirés par l'art de Fontainebleau et le maniérisme; viennent ensuite des feuilles d'un graphisme plus dur mais qui s'imposent par leur composition claire et nette.
Si la Hyre est réfractaire à la grande manière prisée par ses confrère et les commanditaires, religieux ou amateurs, il est entièrement de son siècle par sa pensée qui suit au plus près la pensée catholique de son époque.
La Hyre ne s'intéresse pas à tous les saints mais à ceux qui ont été, à un moment de leur vie, ermites, qui ont pratiqué la solitude et renoncés aux honneurs, comme saint fiacre ou saint François.