Attends-moi le monde

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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les Éditions des Eyrolles pour cet envoi.

Camille vit seule. Elle a quitté la ville, son métier de sage-femme, ses parents. Elle a eu besoin de souffler, de s'isoler, de se réinventer une vie. Au village, elle croise Maxime de temps en temps, le serveur de la brasserie. Elle est plutôt marrant, même si son humour est un peu lourd. Mais ça lui convient à Camille. Il est discret et ne cherche pas à comprendre ce qu'elle fait là… Un jour, Camille est attirée par le premier prix d'une tombola : « Vous détestez la grisaille et la nuit qui tombe à 16 h 30 ? Vivez une année sans mois de novembre ! ». C'est pour elle, juste pour elle, elle en est persuadée. Que signifie ce mois de l'année ? Pourquoi a-t-elle tout quitté ? Un mystère que Camille cache bien profondément…

Quel plaisir de retrouver l'écriture de Gaëlle Pingault… Après ses Coeurs imparfaits, j'attendais… Et je ne suis pas déçue !

Camille est une jeune femme à qui on s'attache très vite. On la sent si fragile, si perdue, le coeur à vif. Mais on voit aussi qu'elle se bat, avec force et courage.
Alors, pour la soutenir, on se laisse embarquer avec elle dans une histoire remplie de fantaisie et de magie. On accepte de voir apparaître et disparaître des personnages. On approuve le côté étrange de petits mots matinaux. On accueille avec tendresse les larmes, les questions et les secrets de Camille…

Il m'est impossible de dévoiler plus de cette histoire. Parce que ce serait ôter le plaisir de la découverte, effacer la chaleur de retrouvailles, abîmer la sincérité des aveux…
Je vous laisse plonger avec douceur dans le monde poétique, tendre et humain de Gaëlle Pingault. Partir à la rencontre de Camille, cette jeune femme blessée qui mérite notre attention, notre écoute et notre émotion.

« ALLEZ viens, Camille, on fait la ploum, comme quand tu étais petite, tu te souviens ? Il est temps que je te raconte.
Ploum, ploum. Ce se-ra toi qui t'a-pai-se-ras. »

Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..

Une jolie découverte qui montre une fois de plus la magie que renferment les boîtes à livres... Il y a encore une semaine, je n'avais jamais entendu parler de ce roman, ''Attends-moi le monde'' ni de son autrice, Gaëlle Pingault. Mais en fouillant dans une BAL, j'ai été attirée par le titre puis la quatrième de couverture m'a parfaitement intriguée.
Je vais essayer de ne pas trop en dire mais je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Camille va bientôt avoir trente ans et participe un jour a une tombola dont le premier prix est pour le moins étonnant : gagner le droit de passer une année sans mois de novembre, ce mois gris et déprimant que notre protagoniste redoute tant.

Il est question d'anxiété, de TOCs, de reconstruction, d'éveil ou de réveil même. Il y a un côté fantastique/magique. Mon côté rationnel ne se tourne pas vers tout ce qui est fantasy, fantastique, surnaturel, bref tout ce qui sort du quotidien bien terre-à-terre et c'est en cela que je suis contente d'être tombée sur ce roman car je suis sortie de ma zone de confort de lectrice et j'ai vraiment apprécié.

La construction est un peu particulière et alterne entre deux types de chapitres : un chapitre sur deux est à la première personne dans lequel Camille nous parle de son quotidien et les autres à la deuxième personne du singulier, ce qui est assez déroutant, dans lesquels quelqu'un que l'on ne peut identifier au début s'adresse directement à Camille.

Les vingt premières pages, j'ai été un peu rebutée par le parler familier et les lourdeurs de l'humour de la narratrice, comme si l'autrice voulait nous montrer que ''oh regardez comme je suis marrante, non mais vraiment là je suis hilarante non ?'' Et puis au final, l'ensemble est touchant, avec un vrai fond que les quelques éléments magiques et oniriques permettent d'alléger.
En somme, un livre qui fait du bien.

Je termine le troisième roman de Gaëlle Pingault, Attends-moi le monde. Comme souvent, une lecture pile au bon moment... Que ça résonne !
Le monde des naissances en toile de fond, une reconversion, un brin de magie, et la danse ! Deux scènes m'ont transportée, j'avais le coeur qui battait fort !
Merci Gaëlle pour ces quelques heures d'évasion. Vivement le prochain !

Une année sans mois de novembre, qui n'en rêverait pas ? Bon ok, comme le souligne Camille, il y a la grande lancée de la saison des raclettes, mais osef non ? La raclette en hiver c'est surcôté. En plein mois de juillet ça rassemble tout autant croyez moi ! En tout cas, quand une publicité pour une tombola (qui lui pique ses yeux de graphiste accomplie) propose en premier prix un bon pour une année sans mois novembre, Camille ne réfléchit pas, elle fonce. Il est peut-être temps de comprendre d'ailleurs, pourquoi novembre la descend toujours à ce point au fond du trou ?
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J'avais parcouru seulement quelques pages, allez, même quelques lignes, et je savais déjà. Que j'étais conquise, qu'il était pour moi, qu'il serait dévoré. La plume de Gaelle Pingaut est exactement tout ce que j'adore lire. Teintée d'humour, parfois douteux, une collocation parfaite entre ironie et sarcasme, un parler franc qui sort de la grandiloquence et nous plonge dans une sorte de discussion intimiste. le clou final me fut porté par la référence à Poudlard. Qui cite le moindre élément en rapport direct avec Harry Potter mérite mon Panthéon, c'est comme ça. Bon, Poudlard mis à part, Camille et ses casseroles sont un beau coup de coeur de cette rentrée littéraire.
Il ne pouvait en être autrement de toute façon. J'étais séduite rien qu'à l'idée d'une année sans mois de novembre. J'aimerais tellement que cette possibilité me soit offerte. Comme Camille, novembre est mon mois noir, mon mois de l'enfer, celui que je suis contente d'avoir passé sans trop de dégâts et qu'inlassablement je vois se rapprocher toujours avec la même oppression interne. Alors j'ai adoré partager avec Camille cette quête intérieure, me laisser contaminer par la petite lumière bleue apaisante et franchir avec elle les barrières de sa mémoire cloisonnée. Petite victoire personnelle, pour une fois, j'avais deviné la fin rapidement, et je trouve très beau d'avoir écrit un roman sur ce thème intime, tabou mais important et réel.
Merci à @eyrolles_romans pour cette découverte qui est THE coup de coeur de cette rentrée littéraire 2021 et une belle surprise.