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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Michel Piquemal ne mâche pas ses mots...
Mais qu'est-ce que ça fait du bien de les lire !
On n'est pas que des moins que rien, on n'est pas des désenchantés, on n'est pas des nihilistes sous prétexte que l'on ne croit pas à (ou que l'on s'interroge sur) l'existence d'un Dieu.
Certes on le savait déjà, mais encore une fois, le livre de cet ardent défenseur de la laïcité qu'est Piquemal regonfle à bloc athées et agnostiques !

Une lecture salutaire en ces temps où on décapite les "mécréants", où on bombarde les enfants de Gaza et où l'Eglise protège encore les prêtres pédophiles.
Comme disait l'autre : "vivons heureux en attendant la mort".
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Voici un genre de livre que je n'ai pas l'habitude de lire, un essai. J'en ai déjà découverte et j'avais bien aimé car cela fait toujours réfléchir. Celui-ci n'a pas manqué de le faire.

Tout d'abord, je l'ai trouvé intéressant parce que franchement il y avait énormément de faits et de personnages que je ne connaissais pas du tout. Je vais vous parler de ce livre en fait en tant que personne pas toujours passionnée par l'histoire et qui doit bien l'avouer n'y connaît quasi rien. A mon grand désarroi d'ailleurs. J'ai donc apprécié que les propos de l'auteur soient illustrés d'exemples et expliqués. Certaines choses m'ont étonnées, choquées et autres. J'ai beaucoup appris et donc réfléchi.

Ensuite, l'écriture est bien mais il n'est pas toujours facile de tout comprendre (mon manque de connaissance joue beaucoup je l'avoue). Il y a certains passages à côté desquels je suis passée mais je pense que c'est aussi cela un essai, c'est que parfois, il faudrait le lire plusieurs fois afin de tout comprendre.

Enfin, ce récit est documenté à souhait et cela est vraiment bien. On voit que l'auteur a fait des recherches et y a passé du temps.

En résumé, c'est un bon essai pour ce que je connais de ce genre littéraire.

Merci beaucoup à Chrissou Ebouquin pour ce service presse et aux éditions le Muscardier.
Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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Je remercie déjà Chris EBouquin, l'auteur et les éditions du Muscadier pour m'avoir permis de découvrir cet essai en service de presse. La présentation me tentait énormément et c'est une lecture que je ne regrette pas.
Mon sentiment global est en effet très positif. J'ai trouvé cet essai intéressant, clair et bien construit. On suit facilement la pensée de l'auteur et la lecture est facile, agréable.
Le sujet est traité d'une manière de manière à la fois précise et rapide. C'est un livre court et très accessible.

Quelques petits points m'ont cependant gênée...
Tout d'abord, même si ce n'est pas systématique, j'ai trouvé que l'auteur utilisait parfois des citations de penseurs comme arguments au lieu de les proposer simplement comme illustration. J'ai trouvé ça particulièrement gênant car la pensée d'un autre humain, si érudit soit-il, n'a pas valeur de preuve. J'ai préféré quand les citations restaient à leur "juste" place : pour illustrer les propos de l'auteur.
Le choix de citer, à plusieurs reprises, Freud comme porteur de vérité m'a également beaucoup gênée. Sûrement parce que, de par mes métiers, je sais combien de souffrances les théories (sans aucune validation scientifique) de cet homme ont pu engendrer. D'ailleurs, Michel Piquemal cite une parole de Freud au sujet de Dieu qu'il serait temps d'appliquer à ses théories 😉 : "[...] nos ancêtres croyaient en quantité de choses qui se sont révélées fausses et qu'on a fini par abandonner."
À l'inverse, certaines assertions auraient, à mon sens, bénéficié d'un lien vers les études scientifiques qui l'attestent (par exemple, lorsque l'auteur évoque la vulnérabilité du cerveau des enfants).
D'autre part, l'auteur évoque beaucoup de "-isme" consolidés par les religions (racisme, sexisme) mais ne parle pas du spécisme ni de l'âgisme. Un développement autour de l'oppression des enfants, principalement, me semble pourtant capital. Les violences éducatives que nous rencontrons dans la plupart des cultures de notre planète sont bien souvent justifiées par les textes religieux. Les enfants y étant représentés comme porteurs du malin. Les corrections physiques sont alors légitimées par la nécessité de faire sortir de l'enfant ce mal (les études scientifiques récentes nous montrent au contraire que l'enfant est naturellement tourné vers l'altruisme grâce à un formidable sens de l'empathie... voir Catherine Guéguen et Olivier Maurel, par exemple). L'auteur effleure pourtant ce sujet lorsqu'il écrit : "Je dis a priori car il faut bien ajouter quelqu'un qui nous surveille, qui nous juge et qui menace de nous frapper durement si nous n'obéissons par aux rites et aux dogmes de ceux qui parlent en son nom." (45%, empl. 636). C'était une magnifique entrée en matière pour comprendre en quoi les violences éducatives ordinaires ont valeur de norme dans nos cultures empreintes de ces religions monothéistes paternalistes (il suffit de voir à quel point l'opinion publique est attachée au droit de fesser et/ou gifler les enfants...).
À 67%, empl. 952, l'auteur écrit ceci : "Lorsque nous sommes au volant d'une voiture, nous n'avons pas besoin de nous référer à Dieu pour comprendre la nécessité du code de la route !". À ce sujet, mon opinion diverge un poil. C'est-à-dire qu'avec une éducation "classique", faite de punitions, la peur de Dieu est remplacée par la peur du gendarme mais le besoin d'une barrière/limite extrinsèque est bien là. Une autre éducation, moins empreinte de cette culture de la punition, permettrait a priori de développer des limites intrinsèques bien plus efficaces et durables (N'hésitez pas à lire PEPS à ce sujet !).

À 54%, empl. 772, l'auteur note : "Au point que l'idée même de bonheur, très présente chez les philosophes antiques, a été rayée de la carte, du Moyen Âge jusqu'à la Révolution." J'ai trouvé ce paragraphe très intéressant et j'aurais vraiment aimé qu'il soit sourcé pour que je puisse approfondir ce sujet plus facilement.

Enfin, et là, mon sang n'a fait qu'un tour (j'ai d'ailleurs écrit en note "screugneuneu", c'est dire mon degré d'agacement ! 😄) à la lecture de ceci :
"Ils [les chercheurs et la médecine] ont permis aux femmes d'accoucher sans douleur, malgré l'opposition de ceux qui tenaient à leur faire payer leur statut de pécheresse - "tu enfanteras des fils dans la douleur" (Genèse 3:16)."
Non, non, non ! Il faut arrêter de propager cette fausse croyance ! J'imagine que l'auteur parle ici de la péridurale. La péridurale est un outil fantastique pour soulager certaines femmes en souffrance lors d'un accouchement. Mais cet outil ne doit pas devenir systématique et remplacer un accompagnement qui respecte la physiologie de la naissance. Cet outil doit rester à sa place d'outil : on peut l'accepter ou le refuser. Il doit également être proposé de façon libre et éclairée, ce qui est rarement le cas de nos jours. Attention à ne pas remplacer un dogme (religieux) par un autre dogme (tout scientifique soit-il de par son emballage). Il faut aussi savoir que cet outil ne fonctionne pas à 100% pour 100% des accouchements et des femmes.
Pour en savoir plus à ce sujet, je vous conseille le blog de Marie-Hélène Lahaye (Marie accouche là) ainsi que les écrits de Michel Odent et d'Isabelle Brabant. Et pour concevoir enfin les douleurs de l'enfantement sans cette pensée de péché véhiculée par la religion chrétienne, je vous conseille le livre "J'accouche bientôt, que faire de la douleur" de Maïtie Trélaün.
Il faut savoir garder son esprit critique également vis-à-vis de la science et il me semble que l'auteur n'en parle pas du tout dans son chapitre à ce sujet (Mon credo d'athée).

Voilà pour les quelques points "chipotage de Jeanne". 😶

Pour finir, je vous propose quelques passages que j'ai particulièrement aimés :
53%, empl. 759 : "On n'a pas besoin de religion pour avoir une spiritualité."
56%, empl. 794 : "Je crois en notre interdépendance avec la nature et à la nécessité de la préserver."
57%, empl. 806 : "Les dérives que ces textes ont engendrées sont inouïes, et notre XXIe siècle en paie terriblement le prix."
57%, empl. 813 : "La science nous a pour ainsi dire remis à notre place, dérisoire et animale."

Au final, un court essai bien mené. Je ne peux que le conseiller.
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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