C'est moi qui éteins les lumières

Je ne connaissais pas Zoya Pirzad, ni la littérature iranienne, du coup, j'étais enthousiaste quand ce livre a été proposé dans un de mes clubs de lecture.
Hélas. j'ai très vite déchanté. L'histoire se passe en Iran, dans une famille arménienne dont la mère : Clarisse est le personnage central du roman.
Elle apparaît comme une femme perdue, à la merci de ses trois enfants, de. sa mère et sa soeur qui l'envahissent sans cesse. Son mari est indifférent, ses mots sont souvent le titre du roman:
Qui éteins la lumière ? Auquel Clarisse répond : C'est moins qui eteins les lumières.
Néanmoins, arrive de nouveaux voisins constitué d'une grand mère, de son fils: Émile, veuf, et sa fille.
Clarisse retient l'attention d'Émile, une attirance possible qu'elle n'ose s'avouer. du coup, elle commence à réfléchir à sa vie, son entourage.
Mais alors, qu'on pense que l'histoire entre ces deux êtres va se réaliser, tout est par terre. Émile est un homme fleur bleue qui s'attache facilement à toutes femmes.
Pour moi, ce roman à peu de consistance, on apprend peu, on s'y ennuie copieusement surtout les 80 dernières pages.
Une grande déception qui ne m'incite pas à poursuive l'oeuvre de Zoya Pirzad.

A en croire les nombreux avis que l'on trouve sur internet, il y a dans ce roman un charme à côté duquel je suis complètement passé. Clarisse prépare le goûter pour ses enfants, des gâteaux pour ses voisins, écoute les jérémiades de sa soeur et de sa mère, et se montre fière de la réussite professionnelle de son mari. D'après la 4ème page de couverture, elle devait "révéler sa nature de personnage tchekhovien". Arrivé à la page 160, je n'en ai encore rien vu, et j'ai abandonné. Dommage, car on sent qu'il y a dans ce roman tous les éléments d'une belle littérature, mais ce n'est pas pour moi.

Ce livre ne m'a pas passionné. L'écriture y est simple, plutôt fluide sans excès mais l'histoire est des plus banales. Clarisse est certes, submergée par une multitude de tâches à accomplir sans qu'effectivement son entourage n'y prête d'attention. Pour eux c'est normal, on notera à un moment du livre, une des jumelles je crois qui s'étonne de voir sa mère fatiguée ....... L'histoire ne m'a pas du tout accrochée même si Clarisse se montre un personnage attachant.L' arrivée du voisin (et de sa famille) qui va modifier "légèrement" son comportement n'aboutit pas à ce qu'elle en attend, mais sait-on vraiment ce qu'elle attend ? Ce qui m'interpelle c'est que visiblement cette famille vit très bien, son mari Artush, ingénieur ne me parait pas si désagréable, les enfants obtiennent toujours ce qu'ils veulent, bref la famille ne manque de rien, ni d'amis, sans doute envahissants mais qui n'aimerait pas avoir tant d'amis ??? Je pense que quand on a, si je puis m'exprimer ainsi, "toutes les billes dans son camp" on doit pouvoir faire beaucoup mieux, s'épanouir au milieu de cette famille ....... Or Clarisse entrevoit sans jamais aller jusqu'au bout des bribes de vie autre mais qui restent à l'état de rêve ou de passages fugaces. le sujet est intéressant mais l'auteure à mon avis n'a pas tiré tout le parti possible de cette hisoire.

C'EST MOI QUI ÉTEINS LES LUMIÈRES de Zoyâ Pirzâd

Ce récit du quotidien d'une Iranienne d'origine arménienne aurait pu avoir pour titre Journal d'une femme excédée.

Ainsi, Clarisse, mère d'un adolescent et de jumelles, épouse d'un communiste, se sent fatiguée et exaspérée mais, à part tenir des dialogues dans sa tête, continue de préparer des tartines au beurre et au fromage pour le goûter des enfants et à recevoir des gens qu'elle n'a pas envie de voir tout en espérant que l'on se préoccupe de savoir comment elle va. Les seuls événements qui vont modifier sa routine sont une invasion de sauterelles et le déménagement des voisins lesquels se produisent à la toute fin de l'histoire.