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3,47

sur 145 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Oh que j'aime ça.... Aller en librairie, découvrir au hasard, enfin disons sans avoir eu de choix préalable, quelques romans étrangers inconnus dans de jolies éditions abordables financièrement. Merci @Zulma pour ça !

Je ne connaissais pas cette fantastique écrivaine iranienne, Zoyâ Pirzâd, et je suis tombée sous le charme.

C'est un beau roman, qui nous transporte en Iran, dans un monde de femmes, où les plats ont des noms merveilleux, les personnages des prénoms mythologiques et où les couleurs chatoyantes écrasent le gris des foulards.

Arezou, (Quel beau prénom !), est une femme divorcée, une mère et une dirigeante occupée d'une agence immobilière.

J'ai eu plaisir à découvrir sa personnalité, sa vie, ses amies, sa famille, ses doutes et ses habitudes de vie.

C'est chantant et ça donne envie de retrouver de vieilles amies à qui tout pouvoir dire loin des réseaux sociaux... Autour d'un bon thé et d'une succulente pâtisserie...

(Pour moi, qui ait vécu à Marseille, il y a là quelque chose de déjà frôlé.)

Mais, c'est plus profond, tout n'est pas si rose.

Les liens, s'ils existent, sont parfois rudes.

Notamment avec sa mère, sorte de princesse froide, dont Arezou a toujours eu le sentiment de ne pas être aimée, et en miroir les relations fortes avec sa fille Ayeh, qui rêve de vivre avec son père à Paris...

Il y a aussi les personnages de l'agence, tous très riches en caractère et à qui Arezou fait toujours attention.

Et puis, une rencontre, un jour, qui ouvre une porte à l'amour, et le récit nous dira si malgré toutes les pressions et habitudes, Arezou se permettra cette douceur là...

Ou pas.

Au delà de l'histoire elle-même, j'ai tellement aimé dans ces couleurs, odeurs et sonorités autres découvrir un autre univers pourtant si proche, c'est un bonheur pur, et puis j'aime ces écritures de femme, avec beaucoup de finesse, où rien de sensationnel, de terrifiant ne se déroule, mais où la fluidité des jours qui passent et l'essence de la vie même, et les conséquences de nos choix et de nos milieux de vie, y sont finement dessinés.

Un bel univers sensible à découvrir.
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Une immersion tout en finesse dans la vie quotidienne d'une femme iranienne dans les années 2010, encore jeune mais plus tout à fait. le livre fourmille de détails, saveurs, couleurs, parfums, textures, sons. L'écriture est pointilliste, minutieuse sans être ennuyeuse (de mon point de vue).
Le portrait d'Arezou, le personnage central, est magnifique et quasiment universel : la quête de son indépendance et de son identité, la relation avec la mère intrusive et égotiste, la relation avec sa fille adolescente hostile, l'amitié et son rapport aux hommes.
De ci et de là, le tableau s'assombrit : fils mort au front, fils exécuté, port du voile, séparations hommes femmes dans les transports. Cependant, la volonté de vivre, de rire, d'aimer, l'emporte. Enfin, l'humour et la moquerie bienveillante donnent à ce beau roman une impression de légèreté. J'avais lu précédemment "C'est moi qui éteins les lumières", ma préférence va pour "On s'y fera".
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Ce livre, bien que très factuel et sans fioritures, se lit comme un petit poème plein de finesse et de légèreté. J'ai beaucoup aimé la fluidité du récit, ce qui n'enlève rien à sa profondeur, masquée derrière une apparente frivolité.

Téhéran dans les années 2010, nous suivons le quotidien de différentes générations de femmes d'une même famille. le focus est mis sur Arezou, mère célibataire d'une quarantaine d'année, battante, tiraillée (dans la bonne humeur) entre sa mère capricieuse, sa fille qui lui échappe un peu et son travail de directrice d'agence immobilière. Elle évolue avec grâce et bonhommie dans une vie pas toujours simple,mais où elle peut compter sur le soutien de ses proches amies.

En plus de livrer un tableau réaliste mais pas noir de la situation actuelle en Iran, ce roman nous aide à voir comment la jeunesse y évolue et comment l'époque du Shah, pas si lointaine, est encore présente dans bien des esprits... souvent éduqués et nostalgiques.

Je recommande la lecture de ce beau feuilleton littéraire, qui laisse comme un air de ville au printemps...
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Arezou est une femme d'une quarantaine d'années, divorcée, gérante d'une agence immobilière et ayant à sa charge sa fille Ayeh, tout juste majeure.
Une vie donc à cent à l'heure, d'autant qu'avec une mère comme la sienne, ce n'est pas une mince affaire ! Et d'autant également que Arezou est iranienne, et ça aussi, ça change les choses...
Un joli roman qui ramène à tant de choses essentielles, les rapports entre ces trois générations de femmes qui ont une vision du monde si différente.
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À Téhéran, dans les années 2000, Arezou est une femme moderne.
Elle mène de front la direction de son agence immobilière avec cinq employés et sa vie de maman solo.

Elle élève seule une fille exigeante et égoïste qui lui reproche constamment son divorce. Son papa chéri vit à Paris et ne donne pas un sou de pension. Monsieur est un intellectuel. Monsieur ne s'encombre pas de basses taches parentales. Mais sa fille ne voit que le rôle restrictif d'Arezou.

Elle est aussi la fille dévouée d'une mère tyrannique qui vit entièrement à ses crochets et donne raison à tous les caprices de sa petite-fille.

Aucune place pour l'amour. Pourtant celui-ci pointera le bout de son nez au moment où elle s'y attend le moins.
Même sa meilleure amie Shirine, qui a pourtant favorisé la rencontre, ne sera plus une alliée.

La mère et la fille représentent à elles deux le qu'en-dira-t-on et le patriarcat alors qu'Arezou ne rêve que de simplicité et de liberté.

Elle tente de combler, avec son faible pouvoir, la fracture gigantesque entre riches et pauvres d'Iran. Elle veut faire plaisir à sa fille et entretenir le standing perdu de sa mère, mais n'en a pas les moyens.

Zoyâ Pirzâd, sur un ton drolatique, dépeint la vie d'une femme qui tente d'avancer avec son temps, dans un pays où s'opposent violemment réussite et échec, richesse et pauvreté, soumission et indépendance.
J'imagine à quel point son texte donne matière à réfléchir à ses lectrices iraniennes, comme d'autres ont pu donner à réfléchir à la femme française des années 50.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, au style fluide et théâtral, légère et importante à la fois. J'ai aimé les odeurs et les saveurs, les rues, les maisons, les restaurants, les trajets en bus.

Je me suis vraiment attachée à Arezou. Son histoire me révolte autant qu'elle m'émeut.
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Arezou et Shirine sont deux femmes en Iran. L'une est propriétaire d'une agence immobilière qu'elle a hérité de son père et qu'elle essaye de renflouer, tout en élevant seule sa fille alors que son ex mari est parti habiter en France. L'autre est sa meilleure amie et travaille avec elle, célibataire depuis ses fiançailles ont été rompues à peu de temps du mariage. On s'y fera est une plongée dans la vie de ces femmes bourgeoises, sans maris, dans une société où les femmes sont encore beaucoup vues sous le prisme de leur mariage et du statut social de leurs maris.

De son écriture fine et fluide, Zoya Pirzad nous fait entrer dans la tête d'Arezou, alors qu'elle rencontre un homme bon, qui comprend les défis auxquels elle fait face en tant que mère célibataire. On la suit alors qu'elle s'autorise enfin à se détendre, à faire confiance à nouveau et à partager son quotidien et ses peines avec un autre. le récit de ces vies permet à l'autrice d'aborder de nombreux sujets concernant la société iranienne : le rapport à l'éducation et à la culture dans la bourgeoisie, l'importance du mariage et du statut social, mais aussi la charge mentale de ces femmes qui sont devenues actives mais dont on attend toujours qu'elles s'occupent de leurs parents et de leurs enfants.

Et le personnage de Sohrab Zardjou, cet homme qu'Arezou rencontre, est fascinant de mystère et de générosité. On ne peut que tourner les pages pour découvrir ce qui va advenir de cette relation et ce que Sohrab dévoilera.
Lien : http://untitledmag.fr/ete-20..
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C'est une histoire simple, un récit de la vie quotidienne : une femme d'aujourd'hui qui élève seule sa fille adolescente et gère, avec une amie, son agence immobilière. Un homme vient, qui cherche une belle maison ancienne. Téhéran est le décor de ce roman limpide tout en finesse et plein d'humour … Testé par Véronique (Bibliothèque de Viroflay)
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Arezou, jeune femme active, moderne, divorcée, partage sa vie entre sa mère et sa fille. Trois générations s'affrontent. Une histoire de femmes où règnent les interdits et les non-dits. Un portrait de femme d'aujourd'hui, pétrie par le doute, la peur de vieillir, de voir sa fille partir, de passer à côté de "l'homme de sa vie". Retrouver l'amour quand on y croyait plus...
La vie au quotidien dans un Téhéran d'aujourd'hui.
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