AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,37

sur 75 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Apres le désastre de Charleston (Ripley), ce roman est une bouffée d'oxygène.

L'histoire :
Mr Raphaël issu d'une famille juive revient en Europe chercher ses enfants, David et Miriam pour les emmener en Louisiane et leur faire profiter de sa réussite.
La bas, chacun des deux personnages se verra confronté à une vie nouvelle et déroutante.
David ne tarde pas à se rebeller contre les idées de l'esclavage tandis que Miriam fait un mariage arrangé.

J'ai beaucoup aimé le personnage de David, qui pour ses 15 ans est éveillé. Il nous offre le regard neuf d'un nouvel arrivé sur une terre américaine ou l'esclavage est une normalité.
Il est en totale opposition avec ces nouveaux riches imbus du Sud (surtout son père) et on suit son raisonnement.
C'est un personnage religieux et imprudent et on constate avec lui, les idéaux des esclavagistes.

Paradoxalement Miriam est sans épaisseur presque passive, en tout cas au début, mais il faut être avisé pour constaté que c'est, je pense, volontaire de la part de l'auteur. En effet, celle ci démontre avec tact la place des femmes dans cette époque, la comparant même à l'esclavage.
A cette époque une femme n'est rien de plus qu'une jument si en plus elle a un air de madone fragile, elle est de bonne race et elle est fertile c'est le jackpot.

Les faits historiques sont un peu délaissés, (on parle trop peu des ravages de la prison par exemple). Mais dans les réactions, les échanges on constate les ravages de la guerre. Miriam tiraillée entre les convictions abolitionnistes et le sud de sa famille, doit lutter pour maintenir à flot une maisonnée qui doit faire face, tour à tour aux confédérés et aux unionistes.
Elle me rappelle, moins brillamment, la belle Hélène de Charlotte Link.

Bref, j'ai lu avec plaisir ce roman qui sans être une oeuvre transcendante, nous donne un aperçu de la Louisiane et des réactions suscitées par la guerre de sécession.
Commenter  J’apprécie          70
Difficile de comprendre qui va devenir le héros de cette histoire lorsque l'on lit les premières pages. Ce sera finalement Miriam, la cadette d'une famille dont le père migre vers l'Amérique, à la Nouvelle-Orléans, après le décès de la mère de ses enfants. Poussée à se marier à Eugène, un bon parti, elle ne trouvera jamais le bonheur. Prise entre un destin sudiste et une pensée nordiste, elle traversera la guerre de sécession en essayant de protéger les siens.
Difficile de s'attacher au personnage, difficile de supporter son immaturité, je n'ai pas été convaincue par cette lecture et espérais y trouver un plus de la culture louisianaise.
Commenter  J’apprécie          20
Miriam n'est encore qu'une enfant lorsque son père les emmène en Amérique, son frère et elle. Tandis que David, l'aîné, réalise qu'il ne pourra jamais accepter de vivre dans un monde où règne l'esclavage, elle-même endosse le rôle que la société attend d'elle et s'enferme dans un mariage qui la conduit jusqu'aux Cèdres de Beau-Jardin.

Un seul coup d'oeil sur la quatrième de couverture m'a convaincue d'acheter ce livre. Vieux Sud, guerre de Sécession, il ne m'en fallait pas plus. Évidemment, on est loin d'un Autant en emporte le vent, mais alors, qu'est-ce que ça vaut ?

Eh bien… Il y a du bon, et du beaucoup moins bon. Je mettrai au crédit de ce roman la confession juive de ses protagonistes, qui apporte une touche d'originalité bienvenue à la sempiternelle opposition Union / Confédération, esclavagistes / abolitionnistes.

C'est surtout David qui porte sa religion comme un étendard. Dévot, fidèle aux principes et aux traditions, il ne s'explique pas comment ses semblables, issus de ce peuple de tous temps persécuté, peuvent cautionner, et même participer à l'exploitation d'autres êtres humains.

Les personnages ont pour eux de ne pas être manichéens. On peut ne pas les aimer, mais on ne peut pas foncièrement les détester. En tout cas, je n'ai pas plus apprécié Miriam et David que je n'ai méprisé Eugène ou Eulalie.

Il en va de même pour les différents camps. le Sud n'est pas le mal incarné, et le Nord est loin d'avoir les mains propres. Les Blancs ne sont pas tous de vils propriétaires d'esclaves impitoyables, et les Noirs, de pauvres et innocentes victimes en quête de liberté.

Là où ça pèche, c'est… à tous les autres niveaux, je le crains. La narration est souvent confuse, car ponctuée d'ellipses, d'évènements relatés a posteriori, de digressions, de dialogues artificiels, de « Bah » à n'en plus pouvoir, de redondances…

Et malgré leur caractère nuancé, les protagonistes sont très stéréotypés et n'existent presque qu'à travers leurs idées. David et ses grands discours sur la justice et l'égalité ; Miriam et ses réflexions sur la condition féminine ; le changement et l'adaptation du judaïsme, la question de l'esclavage, l'économie, l'honneur…

Il y a parmi tout ça quelques bonnes idées, qui ne réussissent hélas pas à briller. Je pense notamment à Miriam, mariée sans comprendre ce qui lui arrive, sans trop s'interroger, simplement parce qu'on l'a persuadée que c'était là ce qu'il convenait de faire. Elle semble par la suite déterminée à s'affranchir des carcans sociaux… sauf que non, elle commet juste une erreur similaire en se jetant dans les bras d'un homme qu'elle n'aimera pas davantage.

En fait, l'auteur a un sérieux problème avec l'évolution de ses personnages. À aucun moment elle ne la dépeint, elle se contente, dans le meilleur des cas, de l'évoquer, et le reste du temps, il résulte de ce traitement maladroit un sentiment de stagnation.

Quand Miriam décide de reprendre les affaires de son mari en main, par exemple, il faut attendre le chapitre suivant pour apprendre que, depuis des mois, elle accomplit plutôt bien cette tâche, et c'est à peu près tout ce que l'on en saura. Ce défaut atteint son paroxysme à la fin, lorsqu'elle ouvre en quatre paragraphes les yeux sur une liaison qui sonne plus que faux à ceux du lecteur depuis la moitié de l'ouvrage, avant de retourner brusquement sa veste pour aller chercher consolation là où on devinait dès le début qu'elle irait la puiser.

La plupart des rebondissements sont posés, lâchés, mais certainement pas amenés. Il n'y a pas de fluidité, on saute du coq à l'âne, et on s'appesantit sur des détails, des descriptions surperflues, au lieu de donner du corps et de la profondeur à ce qui en nécessiterait vraiment. Ce n'est pas tant un roman que j'ai eu l'impression de lire que les grandes lignes d'un récit, à cause de la manie de l'auteur de passer de A à Z en négligeant systématiquement le reste de l'alphabet.

Et le pire, là-dedans, c'est bien Beau-Jardin et ses fameux cèdres. Ne vous attendez pas à un domaine de l'importance de Tara (en terme de présence). Il existe, c'est tout, et la seule chose qu'on en retiendra, c'est que Miriam ne l'aimait pas. Enfin, ce n'est pas comme si le livre était nommé en son honneur…

Vous pouvez vous laisser tenter par cette histoire si le coeur vous en dit, elle n'est pas à jeter, elle a même quelques qualités, mais je n'ai pas été convaincue par la façon dont Belva Plain a choisi de la raconter. Il y a trop de superficiel, pas assez d'essentiel. Dommage.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
Commenter  J’apprécie          10
Eh bien voilà, j'ai enfin terminé ce livre. Honnêtement, je m'attendais à autre chose puisque en 4ème de couverture, il était indiqué que c'était dans la même veine que "Autant en emporte le vent". Je me suis donc laissée tenter ! Oui mais voilà, je suis déçue. Ca traîne en longueur, et j'ai trouvé le temps long mais long...
Je ne suis pas sure de lire d'autres livre de cette auteure.
Mais les addicts du genre aimeront peut-être !
Commenter  J’apprécie          10
Après la mort violente de la mère par un extrémiste antisémite, une famille juive décide de s'exiler en Amérique où le père a fait fortune. On suit donc le quotidien des deux enfants, David et Miriam. L'un décide de s'exiler au Nord car il ne peut accepter l'esclavage et l'autre décide de suivre la voie toute tracée par son père en épousant sans amour un homme riche du Sud.

On suit avec plaisir le quotidien et l'évolution des pensées de ces personnages et de leurs proches sur de longues années jusqu'à la guerre de Sécession. On regrettera seulement que la chronologie ne soit pas plus explicite car on peut sauter une année ou plusieurs d'un chapitre à l'autre sans que cela nous soit dit explicitement. du coup je me repérai à l'âge des enfants afin de me rendre compte si beaucoup de temps s'était écoulé ou non. En somme ce n'était pas trop pratique.
Les personnages ont chacun une personnalité affirmée et leurs relations sont donc intéressantes à suivre. Les atermoiements amoureux de Miriam permettent au personnage de s'émanciper et à laisser de côté ses illusions. Tout cela raconté sans grande mièvrerie ce qui est plutôt positif.

Même s'il est intéressant de découvrir la montée en puissance des idées abolitionnistes et l'opposition des sudistes, il est regrettable qu'une petite partie seulement du roman traite vraiment de la guerre de Sécession et de son impact sur la vie quotidienne des soldats et des gens à l'arrière . de plus, la multiplication de références à des gens réels ayant pris part à cette guerre, sans que l'on ait une petite biographie à la fin du livre ou bien des informations en notes de bas de pages, rend la compréhension du rôle de chacun un peu difficile et c'est assez dommage. Je dois bien avouer qu'à part Lincoln et Johnson que je connaissais avant, j'étais un peu dans le flou pour comprendre l'impact des autres sur le déroulement de la guerre.

En somme une lecture romanesque sympathique qui constitue une bonne introduction à cette période historique trouble des Etats-Unis mais qui gagnerait à être complétée par un petit dossier d'informations sur la guerre de Sécession
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (265) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}