Manesh de
Stefan Platteau.
Le style est plutôt agréable, ça m'a changé 😛 (j'ai quand même quelques réserves sur sa gestion des temps, j'ai un peu trouvé qu'il alternait entre présent et passé dans sa narration sans trop de logique ; et sur la fin son mode de narration s'est « relâché » j'ai l'impression et il se met subitement à parler à des gens 🙈 mais ça ne m'a pas vraiment gêné 🙂 )
C'est très poétique, très imagé, etc etc.
En revanche, niveau scénario, eh bien…il ne se passe rien 🤣 Alors je n'ai rien contre les livres qui prennent leur temps pour poser le décor, poser l'univers, poser les personnages, donc je n'ai pas flairé la douille dès le début, mais arrivé aux 2/3 du livre j'ai réalisé qu'il ne s'était toujours rien passé et ça m'a complètement sorti du truc. Et une fois sorti, j'ai eu du mal à finir : à partir de là, toute la beauté et la poésie des descriptions ne pouvait plus me faire oublier que BORDEL ÇA FAIT 400 PAGES DE DESCRIPTIONS ÇA COMMENCE À FAIRE BEAUCOUP 😤
(Et ce n'est pas juste d'un point de vue « action », quand je disais plus haut que j'aimais bien qu'on pose l'histoire et les personnages : là ce n'est pas le cas. le worldbuilding est esquissé brièvement, principalement par du dropping d'éléments historiques (ça ne me dérange pas forcément hein, mais voilà c'est pas ça qui occupe les pages), et les personnages sont très peu développés (un personnage principal dont on connaît globalement la vie et la personnalité, quelques personnages secondaires qu'on arrive à distinguer via un trait de caractère, et le reste des personnages fondus dans un flou artistique))
Bref si je devais résumer : de très belles descriptions, mais surtout ne sortez pas de l'immersion sous peine de réaliser qu'il n'y a que des décors (très beaux, certes) 😛