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Encore un livre que j'ai adoré il y a au moins 6 ans et dont je n'avais pas fait le critique et pourtant c'est l'un des romans que je recommande souvent.
L'amitié de 2 jeunes garçons juifs issus pour l'un d'une famille très très religieuse et rigide et l'autre d'une famille qui croit en la religion mais,beaucoup plus libérale.
L'étude de la Torah est le quotidien de l'un, l'ouverture au monde et la discussion le quotidien de l'autre. Ils vont rester soudés.
À travers ce roman on comprend mieux le judaisme et des divergences sur la création de l'état d'Israel.
Ne pas avoir peur, ça se lit d'une traite. C'est passionnant.
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Ce roman avait bien mal débuté pour moi. Quoi de plus rédhibitoire qu'un long match de baseball, discipline à laquelle je ne comprends rien et qui m'ennuie profondément ?
Au lendemain de l'entrée en guerre des États-Unis un match est organisé à Williamsburg, quartier de Brooklyn, entre une école de juifs russes traditionnels hassidiques et une école de juifs "délivrés de la mentalité de ghetto".
Si les actions sportives m'ont laissée de marbre je fus de suite captée par la description des acteurs, l'ambiance, le milieu et l'écriture très fluide de Chaïm Potok.
Ce match fut le point de départ d'une amitié entre 2 adolescents juifs dont les pères étaient rabbins.
Le père de Danny, appartenant à la communauté hassidique est rigide, silencieux, fermé au monde séculier. le père du narrateur, Reuben, intellectuel sioniste est plus ouvert et plus "moderne".
L'élu c'est Danny, héritier d'une famille de tzaddicks, religieux orthodoxes et son aspiration aux disciplines modernes.
Le même dilemme traverse les 2 garçons, brillants et assidus aux études talmudiques, lors de la découverte des disciplines profanes, mathématique, mais surtout psychologie et psychanalyse avec la découverte de Freud.
Au delà de ce qui oppose les 2 garçons, éducations opposées, appétences pour des disciplines différentes, ils aspirent à une autre vision du monde et malgré des interdits familiaux ils restent soudés et amis.
De la révélation des 6 millions de juifs exterminés à la fin de la guerre à la création de l'état d'Israël , controversée également violemment par les hassidiques, le livre s'inscrit dans une passionnante page d'histoire.
Chaïm Potok, que l'on peut retrouver dans les personnages du roman, nous donne une leçon de tolérance. le père de Reuben, sorte d'autorité morale, ne dira t-il pas dans les dernières pages "on ne devrait combattre les idées qu'avec les idées, et non par une passion aveugle"?
Un roman dans un milieu très éloigné du mien qui évite l'écueil de l'ésotérisme, et du roman pour initié. Une très belle découverte dans la PAL de pompimpom.
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Lu en 2001, quand il me fut envoyé par une amie parisienne qui connaissait mon intérêt pour le judaïsme. Un roman qui réunissait bien des ingrédients intéressants... la confrontation de deux groupes d'étudiants lors d'un match de base-ball, qui sera à l'origine des lunettes cassées de Reuven Malter... et d'une hospitalisation pour une opération le tout provoqué par une balle "tueuse". Une antipathie instinctive qui se transforme difficilement en amitié privilégiée, entre Danny Saunders, fils de tzaddik, destiné à hériter de la place de son père, et Reuven Malter, fils d'un rabbin érudit et libéral. Et croyant.

Une amitié qui se développe au collège, dans les cours de Yeshiva, pendant les cours et les discussions autour du Talmud, à la synagogue, dans les rues de Williamsbourg, mais qui connaît un long hiatus lorsque, après la guerre et l'armistice, on assiste à la conception et à la naissance de l'Etat d'Israël. le père de Reuven est favorable au sionisme, les Saunders non. La naissance de l'Etat d'Israël est un sujet de discorde - jusqu'aux premiers combats au Moyen Orient.

Le père de Danny Saunders interdit donc à son fils d'encore parler à Reuven. Pendant cette - cruelle - séparation entre les deux amis, Reuven se laissera déborder par une violente colère (qu'il faut avoir au moins 1x ressentie dans sa vie pour la comprendre), contre le père de Daniel.
Reuven se débrouillera cependant remarquablement lors d'une interrogation sur un passage du Talmud particulièrement difficile à commenter. Faisant l'admiration de ses condisciples. La discussion avec le professeur (Rav Gerferson) de Talmud est extraordinaire.

J'ai lu certaines critiques de l'Élu où l'on a fait remarquer que l'éducation dans le silence, imposée par le père de Danny à son fils n'était pas répandue.

Danny ne veut pas être tzaddik. Il veut étudier la psychologie, et se dégager de la tradition religieuse orthodoxe dans laquelle il a été élevé. Il y arrivera grâce à l'amitié attentive de Reuven Malter et de son père. On le verra à l'oeuvre dans la suite de l'Élu, la Promesse.

Reuven Malter, personnage très attachant, apparaît aussi dans la Harpe de Davita (le deuxième plus beau roman de Chaïm Potok, à mon sens... avant Je m'appelle Asher Lev.)

Et puis, cette communauté juive new yorkaise d'après guerre est fascinante à découvrir. Surtout quand on se souvient que celle d'Europe a été anéantie... avec tout un patrimoine culturel hélas disparu.
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Rien ne destine Danny Saunders et Reuven Malters à devenir amis. Tout semble même séparer les adolescents, si ce n'est leur appartenance au même quartier juif de New York : leurs pères, personnalités charismatiques, incarnent deux conceptions du judaïsme qui s'opposent avec virulence. La rencontre brutale des deux jeunes sur un terrain de base-ball inaugure une amitié féconde.
Ce livre trainait depuis plusieurs années dans ma biblio, le challenge "Old booksé a été une bonne occasion de le lire.
Le premier chapitre est fastidieux, surtout quand on a aucune notion de base-ball, mais passé ce chapitre, ca devient interessant . Reuven se retrouve à l'hopital, suite à un accident de base-ball d'où l'interet du premier chapitre. Cet incident va amener deux adolescents, de même religion, mais pratiquée de façon différente à se rencontrer.
Reuven a un père professeur et rabbin, il pratique sa religion avec une certaine liberté, alors que Danny dont le père est aussi rabbin, a des méthodes plus rigoristes, son fils doit être rabbin comme lui, alors que Reuven a le choix.
Reuven va devenir le confident de Danny, car il est le seul à qui il peut se confier, cette amitié va faire évoluer les choses, mais pas sans difficulté.
L'histoire est belle mais les paragraphes , trop descriptifs, ont un peu gaché ma lecture, la religion juive et ses pratiques, ne m'interessent pas particulièrement, d'où un ennui parfois dans cette lecture.
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Deux adolescents dont le destin s'entrelace comme deux fils, deux pères que les idées opposent, deux influences croisées.
Il s'ensuit deux jeunes hommes qui font vivre chacun à leur manière la cohabitation entre tradition et modernité: l'un fait entrer la critique historique dans le cadre du sacré, l'autre fait entrer la pensée sacrée dans le cadre de la modernité.
J'ai toutefois regretté quelques facilités hollywoodiennes sur certaines scènes même si l'ensemble est pétri d'intelligence: ce qui devrait être profond devient alors juste plaisant.
"La promesse" qui en est la suite efface ces "errances" et développe bien plus cette profondeur, cette âpreté et répond à de nombreuses questions restées en suspens.
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Merci au blog « critiques futiles » que j'ai découvert à propos de « La maison au citronnier ». J'y ai trouvé cette recommandation de lecture et j'ai été complètement prise par ce récit.
Chaïm Potok possède un talent de romancier extraordinaire : « L'élu » commence par une partie de base-ball, je ne connais pas de sport qui m'ennuie plus que le base-ball, de plus je trouve que, souvent, les romanciers peinent dans les descriptions sportives. Je serais bien étonnée qu'un lecteur puisse s'arrêter avant la fin de la partie, en tout cas moi, j'ai lu les cinquante premières pages d'une traite.
C'est avec le même talent que Chaïm Potok nous fait renter dans le monde étrange des Hassidiques, et autres communautés juives new yorkaises.
Tous les problèmes posés aux juifs lors de la découverte de la Shoa sont finement analysés. (Ça tombait bien pour moi de lire ce livre après « La maison au Citronnier »)
Le thème principal du roman, c'est l'affirmation de la personnalité d'un adolescent surdoué. Il était prédestiné à suivre les traces de son père et devenir rabbin, pourra t-il grâce à ses études et la liberté que lui donne la pratique de son sens critique échapper à ce destin qui l'étouffe ?
C'est un combat douloureux pour Daniel qui sent peser sur ses épaules tout le poids d'une tradition millénaire faite d'études, de souffrances et d'amour.
L'amitié des deux jeunes garçons et la confrontation de deux types d'éducation permettra à chacun d'entre eux, finalement de se réaliser.
Ce livre est aussi un chant d'amour filial, même quand un père ne s'exprime que par le silence, les fils se savent aimer et admirer par leur père ce qui leur donne une force peu commune pour affronter le monde.
Les femmes sont complètement absentes de ce roman, c'est vraiment dommage et peu conforme à ce qu'on sait de l'importance de la mère dans la communauté juive.
Je ne sais pas si ce roman reflète encore la réalité des écoles juives, mais j'ai vraiment été étonnée de découvrir avec quelle joie, voir quelle ivresse, les adolescents se plongeaient dans l'étude de textes plus compliqués les uns que les autres, je ne retrouve pas les adolescents d'aujourd'hui que je connais. Autre époque et autres moeurs !


Lien : http://luocine.over-blog.com/
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L Elu nous plonge dans l enfance de Reuven, jeune new-yorkais de religion juive, et de son ami Danny, lui aussi new-yorkais et juif mais appartenant à un ordre beaucoup plus strict et fermé d application du judaïsme, l hassidisme.
Ce roman retrace l histoire de l amitié entre les deux garçons qui font tout pour préserver cette dernière, malgré les différences idéologiques de leurs familles au sein d une même communauté religieuse.
C est une lecture plaisante grace à laquelle nous apprenons différentes notions concernant l histoire du judaïsme et de son peuple. De plus, le contexte historique n a pas du être choisi au hasard, car cela a lieu durant une partie de la seconde guerre mondiale, période particulièrement parlante et difficile pour le peuple juif.

Seul bémol : quelques longueurs ... Heureusement que l intérêt de l histoire tient en haleine le lecteur.
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Une superbe oeuvre romanesque se déroulant autour de quelques personnages, de deux familles. L'amitié des deux premiers rôles, Reuven et Danny, nous emmène visiter deux manières de vivre la même religion, de voir le monde pendant les années 30 à 50.
Le Livre 1, 128 pages, décrivant les écoles juives de New-York, un long match de base-ball, la rencontre avec Billy et Savo, le pardon, les juifs hassidiques, l'Ami, découvre le thème du livre: la rencontre de Soi par la découverte de l'Autre.
Le Livre 2, 140 pages, passionnante histoire des Hassidiques et des tzaddikim, l'apprentissage du Silence et les lectures de la Torah (Pentateuque : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronomes). Deux mondes - « le flot incessant des enfants, le bavardage bruyant des femmes au longues manches, les maisons usées et les rampes écornées, les poubelles et les chats qui grouillaient, tout cela me donnait l'impression que j'avais silencieusement un seuil étrange, et, pendant un long moment, je regrettais d'avoir permis à Danny de m'attirer dans son monde. » - une même Histoire. La fin de la guerre, la découverte de la Shoah, des approches différentes mettent à mal l'amitié.
Le Livre 3, 100 pages, conte, au travers de l'amitié enfin retrouvée, la création de l'Etat d'Israël avec ses luttes intestines et internationales.
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J'ai lu ce roman en anglais et c'est très accessible. Une belle histoire qui explore les differentes facettes du judaïsme, les tourments de Danny, l'élu qui doit succéder à son père mais qui rêve de tout autre chose, les relations père-fils...si j'ai eu du mal avec Reb Saunders pendant la majorité du livre, j'ai par contre beaucoup apprécié le père de Reuven et leurs échanges toujours bienveillants et affectueux. Certaines notions peuvent être difficiles à intégrer pour des novices mais c'est aussi une plongée intéressante dans le monde orthodoxe juif. Je lirais avec plaisir d'autres romans de cet auteur
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Dany fils d'un rabbin intégriste et Reuven fils d'un enseignant de la Torah partagent une superbe amitié. Ces deux adolescents vivent à New York entre hassidiques et sionistes, deux communautés juives qui se détestent. Comment échapper à son destin et échanger sa place ??
Bel ouvrage à méditer
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