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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je crois que je commencerai par un constat que j'ai déjà fait concernant les romans de Pierre Pouchairet : l'on peut avoir les mêmes enquêtrices, et pourtant, savoir écrire d'un tome à l'autre des histoires totalement différentes. Cela porte un nom : le talent. Et aussi l'ouverture d'esprit, regarder ce qui se passe autour de soi.
Nous sommes confrontés à l'horreur, la vraie, en ce début de tome : trente réfugiés sont retrouvés, dans un camion frigorifique, au Pont du diable. Un seul rescapé : Nasrat, douze ans. Lui seul peut aider Léanne Vallauri à résoudre cette affaire (et je trouve que le mot est trop neutre pour décrire ce qui s'est produit). Et pour la résoudre, il lui faut remonter la filière, retrouver les passeurs, ceux qui vivent en monneyant la souffrance de ceux qui veulent simplement vivre dans un monde plus sûr, plus juste. Oui, j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes en écrivant ceci, mais les migrants qui prennent autant de risques pour venir en France ne viennent dans le but de prendre leur travail aux français ou de profiter de nos acquis sociaux. Et si j'ai employé le terme "migrants", c'est à dessein : les Afghans sont des migrants, les ukrainiens sont des réfugiés. "Ah, oui, mais ce n'est pas pareil". Si. 

Dans ce septième tome, à l'intrigue complexe, à la narration dans laquelle s'entrecroisent plusieurs points de vue, la violence est omniprésente, sans jamais être gratuite. Les âmes sensibles ne liront de toute façon pas ce genre de roman. J'espère simplement que les âmes sensibles le sont totalement, et qu'elles sont aussi sensibles dans la vie au sort d'autrui. 
Si l'un des tomes précédents marquaient un tournant dans la vie d'une des membres du trio, il en est de même pour ce tome-ci, qui verra un changement important dans la vie de Léanne. On ne peut être enquêtrice, investie, un peu "borderline" et rester insensible à ce qui nous entoure. 
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Ce livre est à classer dans les incontournables sur le sujet des migrants.
Au travers d'une enquête sur la découverte d'un camion frigorifique où tous les migrants ont été retrouvés mort asphyxiés, l'auteur nous livre une version très humaine de la réalité de ces réfugiés.
Également de la difficulté à démanteler ces filières mafieuses, qui ne transportent pas que des êtres humains, mais également de la drogue.

Le tour de force, c'est que ce n'est pas misérabiliste, on est pris aux tripes par cette histoire.

Coup de chapeau, j'ai juste adoré.
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Un excellent polar vous attend, le pont du diable aborde le drame des migrants et de leur parcours incertain vers l'Europe. Un pitch parfaitement maîtrisé de bout en bout avec un côté réaliste à vous glacer le sang. En écho nous avons les images fournies quotidiennement par nos journaux télévisés. Mais lire le récit circonstancié proposé par l'auteur ne peut que nous laisser démuni face à l'inexorable exode de ces populations. Ici c'est un groupe de migrant venus d'Afghanistan qui tente sa chance et c'est un peu la roulette russe. Entre les passeurs malhonnêtes, les trafiques de tout genre, ils ne peuvent espérer de secours de personne. le drame va atteindre son point culminant en Bretagne, où le pont du diable traverse l' Aber-Wrach, où un camion frigorifique contenant une trentaine de corps hommes, femmes et enfants, réunis dans la mort est découvert. L'enquête mené par le commandant Vallauri va débuter, à son côté,Vanessa psycho-criminologue et Élodie médecin légiste. Elle seront aidées en cela par le jeune Nasrat seul survivant de ce voyage infernal. L'enquête se révèle bien plus complexe qu'on n'aurait pu le penser avec des répercutions en Afghanistan où un personnage fort fait son apparition. On alterne ainsi le déroulement de l'intrigue en France et en Afghanistan. J'ai aimé suivre les rebondissements, les fausses pistes et les répercutions désastreuses que va provoquer ce drame. Une plume a toute épreuve, nous livre un récit captivant et rythmé d'une grande justesse. L'auteur maîtrise son sujet, c'est très bien documenté et il nous offre en fin de livre, une nouvelle intitulé La bascule qui vient apporter un éclairage supplémentaire. Un polar qui nous amène à la réflexion sur le retrait des américains et l'arrivée des Talibans au pouvoir. Vous l'aurez compris je vous recommande la lecture de ce polar qui a dépasser mes attentes, un vrai coup de coeur. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Toujours excellente cette série avec les trois Brestoises. Pierre Pouchairet, tout en gardant les mêmes personnages, les mêmes lieux -la Bretagne-, sait se renouveler et ne pas écrire toujours la même histoire. Donc, à chaque fois que j'ouvre un de ses livres, je sais que je serai happé et ravi. Plus de 400 pages qui passent à toute vitesse et qui, cette fois-ci, parlent des filières de passeurs et des femmes, des enfants et des hommes qui fuient leurs pays pour davantage de paix et de liberté. Ses réfugiés sont pour la plupart des Afghans, car le régime des talibans est en passe de se reformer avec toutes les interdictions, les restrictions et les violences inhérentes à un tel pouvoir. Pierre Pouchairet connaît le pays pour y avoir été en poste il y a quinze ans.

Dans ce roman, on sent tout le respect qu'il a pour les Afghans et son mépris des passeurs, de ceux qui vivent sur le dos des personnes ne sachant plus quoi faire d'autre que de fuir leur pays pour vivre. Dit comme cela, ça fait un peu la palissade du genre "la guerre c'est mal et la paix c'est bien", mais évidemment, l'auteur est plus subtil et son roman ne se contente pas de ce constat. Il construit une histoire pleine de rebondissements, de personnages ambigus, de fausses pistes, de travail acharné des flics pour tirer le moindre fil trouvé, du travail pas spectaculaire mais qui paye. Tout cela dans des paysages somptueux et sans oublier les vies personnelles des trois filles, cette fois-ci c'est Léanne qui a la vedette. Un roman -et une série- ancrée dans le monde actuel, Pierre Pouchairet ne se contente pas d'une intrigue policière, celle-ci est là pour décrire la société, pour ce qui ne va pas : l'hyper-violence, les réseaux promettant un bel avenir aux candidats à l'exil, les fortunes qui se construisent là-dessus, l'individualisme, l'enfermement sur soi et la peur de l'autre... mais il écrit également ce qui va bien, et l'espoir repose souvent sur des individus curieux et ouverts à l'altérité.

Un roman qui va vite et qui permet de ne pas oublier que chaque jour, aux portes de chez nous, des réfugiés qui ont vécu des trajets violents, mortels, difficilement supportables, arrivent, en Europe, sont refoulés ou mal accueillis. Et ce n'est pas ce qui se passe aujourd'hui en Afghanistan qui va en faire baisser le nombre. Et Pierre Pouchairet d'être malheureusement dans une actualité forte.

Septième tome d'une série que j'aime beaucoup, inévitable car addictive, passionnante et fort bien documentée, très réaliste ; et toujours la Bretagne omniprésente. Je la place dans mes coups de coeur, mais c'est un peu comme avec les romans de Mankell avec Wallander, c'est toute la série qui y est.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Je remercie les éditions Palémon et Babelio de m'avoir permise de lire ce roman faisant partie de la série : Les Trois Brestoises, le Pont du Diable.
Pierre Pouchairet est un écrivain qui a une vingtaine de roman policier à son actif. Son 21 ème roman policier a une trame originale. Il nous écrit version 3 en 1!.
C'est d'abord une enquête policière menée par les 3 Brestoises.
Et en alternance, en chapitres courts et efficace, il dénonce la situation dramatique des migrants, leurs marche
s entre l'Afghanistan et l'Europe.
Et nous avons la surprise, en fin de livre, d'un petit cadeau! Avec une nouvelle, sur la vie des habitants de Kaboul sous "la protection"des États-Unis en 2006. Tirée d'un fait réel qui c,est déroulé à cette époque. Montrant les dérives Américaines dans le pays et des tensions régnant dans la société,la ville.
Ce sont là des sujets qu'il maîtrise bien, fort de son passé d'ancien commandant de Police Nationale et d'attaché de la sécurité à Kaboul. Il nous en fait un récit,très réaliste et glaçant, des conditions de vie des afgants ayant décidés de quitter le pays pour l'Europe qui leur semble un oldérado.
C'est d'abord un drame qui C'est déroulé dans le fond de l'Aber Wrach ,au Pont du Diable. La découverte macabre d'une camionnette frigorifique dans laquelle gisent trente réfugiés afghans. Ils sont morts asphyxiés. Pourquoi se trouve t'il dans un tel endroit ? que s'est-il passé ? L'enquête est confiée au commandant Vallauri et son équipe connue comme les 3 Brestoises, faisant partie de la Police Judiciaire de Brest. L'affaire devient régionale,avec la découverte par des soldats de l'école de Saint-Cyr Coëtquidan, dans la forêt, d'un rescapé, un enfant de 12ans Nasrat qui va aider Léanne
Vallauri à comprendre ce qui c'est passé. Il y a urgence car cette découverte donne lieu à un déferlement de violences et des règlements de comptes, dont nous ne connaissons pas les causes au départ,mais se révèlent au fur et à mesure des avancées de l'enquête et connaître les coupables et la vengeance d'un père.
En alternance avec cette enquête, nous suivons un groupe de migrants Afgans durant leurs longues et effroyables marches dont le but est d'atteindre l'Europe et la France, jusqu'à la fin de l'exode Dublin. le voyage est très éprouvant et difficilement supportable.ils se retrouvent à la merci des passeurs et des trafiquants de drogue. C'est une actualité que nous pouvons voir aujourd'hui constater la réalité les conditions d'accueil insuffisantes,voir inexistantes.l'Europe où ils se font refouler. Nous en avons des exemples pratiquement tous les jours.
Et en trois nous avons la surprise une petite surprise sous la forme d'une nouvelle. Qui vient compléter ce tableau très noir. La vie des habitants de Kaboul sous "la protection" militaire des États-Unis en 2006, tiré d'un fait réel qui s'est déroulé à cet époque, montrant les dérives de l'armée américaine dans le pays et de la tension que cela engendre dans la ville.
Le roman de Pierre Pouchairet est bon roman policier,mais pas que. Il rejoint l'actualité récente, il dénonce les violences faites au peuple Afgan,le retrait des américains et la prise de Kaboul par les Talibans, la mise en place d'une politique qui bafoue leur liberté. Beau livre sur la société afgane.




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Ce septième livre de l'aventure des trois brestoises est sans contexte le plus captivant. J'ai retrouvé l'écriture de Pierre Pouchairet du même acabit que "Une terre pas si sainte'', ''La filière afghane'' ''Tuez-les tous... mais pas ici''.
L'enquête est passionnante et l'histoire très bien documentée, difficile de lâcher ce polar une fois commencé ! Ce fut un vrai plaisir de retrouver la commandant Léanne Vallauri et toute son équipe, de plus ce polar apporte un éclairage intéressant sur le sort des migrants en quête de l'Eldorado.
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Résumé : Ils étaient jeunes, ils rêvaient de paix et de sécurité quand ils ont quitté Kaboul pour Dublin. Après de nombreuses péripéties, alors qu'ils touchaient au but, leur route s'est brutalement arrêtée en Nord-Finistère, dans le Pays des Abers. Aidées par Nasrat, un gamin de douze ans, unique rescapé du drame, la commandant Léanne Vallauri et toute son équipe de la P.J. de Brest vont devoir identifier les auteurs d'un horrible crime.

Un roman où nous allons faire la découverte d'une trentaine de corps retrouvés dans un camion frigorifique. D'après les enquêteurs, les victimes ont du succomber dans des conditions horrible.

Nous allons faire la rencobtre de Nasrat, l'unique rescapé du drame qui va aider comme il le peu la commandante Leanne et son équipe.

Que ce cache t'il derrière ces leutres horribles ?

Nous allons alors être entraîner dans ce roman, ou l'auteur a su me mener en bateau jusqu'à la fin.

L'ecriture fluide et les chapitres courts qui alternent l'enquête, le passé des victimes et la vengeance d'un père permettent de nous transporter dans cette histoire.

Une intrigue bien menée, avec des rebondissements bien placés qui nous permettent de continuer cette enquête.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Leanne, commandante et très humaine en meme temps.

Je remercie les éditions Palemon, qui m'ont permise de découvrir ce roman ainsi que l'auteur.


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Quand j'ai lu « le pont du diable » en juillet, son intrigue n'avait pas encore la résonnance qu'elle a aujourd'hui dans l'actualité. Riche d'un passé de commandant de police et de représentant de la police française en tant qu'Attaché de sécurité intérieure en Afghanistan dans les années 2000, Pierre Pouchairet a concocté là un polar d'une efficacité redoutable.
On y retrouve la commandant Léanne Vallauri chargée d'enquêter, avec son équipe de la PJ de Brest, sur la découverte d'une trentaine de corps d'hommes, de femmes et d'enfants dans un camion frigorifique stationné sur un port du Nord-Finistère, en Pays des Abers. Qui sont-ils ? Comment se sont-ils retrouvés enfermés dans ce camion ? Et surtout qui a pu commettre un crime aussi abominable et pourquoi ? Pour résoudre l'enquête, Vallauri a peut-être un atout de poids : Nasrat, un jeune ado d'une douzaine d'années, seul rescapé du drame.
La construction du roman alterne entre l'enquête de Vallauri et le récit de la fuite périlleuse d'un groupe d'Afghans hors de son pays pour échapper à des conditions de vie miséreuses. le roman est sorti en juin 2021 et déjà Pouchairet interrogeait le rapport complexe entre afghans, américains et talibans, ignorant alors que quelques semaines après la sortie du livre, nos télés nous montreraient des mouvements de foule afghane tentant de fuir leur pays contrôlé par des hordes talibanes, après l'annonce du départ des troupes américaines.
C'est inspiré d'un drame réel survenu à Calais il y a quelques années que Pierre Pouchairet nous embarque dans un roman remarquable. On suit l'enquête - avec son lot de fausses pistes, de meurtres collatéraux - avec un intérêt qui va crescendo et le récit qui s'attache aux migrants est d'un réalisme étonnant. Des enquêteurs investis au gamin courageux en passant par le père assoiffé de vengeance, les protagonistes sont tout en complexité, terriblement humains. Sans temps morts, les chapitres, courts, nous soumettent à l'urgence d'une enquête aux rebondissements multiples.
Bref, avec ce « Pont du diable », Pierre Pouchairet n'a absolument rien à envier aux noms plus connus / vendus du roman policier français. Une écriture limpide, réaliste, une intrigue complexe, captivante, ancrée dans une actualité sombre, des personnages forts, tout est réuni pour faire de ce « Pont du diable » un très bon polar comme savent nous en faire découvrir régulièrement les éditions Palémon.
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Pays des Abers - Nord Finistère - Une trentaine de migrants sont retrouvés sans vie dans un camion frigorifique. Seul rescapé, Nasrat, un petit garçon de 12 ans.
La PJ de Brest, avec à sa tête Léanne Vallauri, va devoir identifier les auteurs de ce massacre et retracer le destin funeste de ces malheureux.

De nouveau, les trois brestoises sont sur le pied de guerre avec une enquête qui va les chambouler.
Pierre Pouchairet prend comme point de départ de son récit le drame qui s'est déroulé, à Calais, il y a quelques années.
Je vous avertis que le côté festif et parfois léger des précédents tomes est moins présent tant le sujet est épineux et lourd.
Fort de son expérience dans la police et en Afghanistan, l'auteur nous décrit le calvaire de ces peuples qui tentent de quitter leur pays pour trouver un monde "meilleur".
En regardant ces faits au JT, on plaint évidemment ses personnes mais leur périple devient presque une banalité.
Pierre Pouchairet humanise ces hommes, femmes et enfants et nous fait réfléchir.
Il donne tant de profondeur à ses protagonistes que l'on ne peut rester insensible surtout face à Nasrat, gamin bravache qui a vécu des choses atroces durant sa courte existence.
Comme toujours, l'intrigue est bien menée et ne s'essouffle pas grâce aux rebondissements et aux chapitres courts.
Je ne peux donc que vous conseiller ce polar qui, selon moi, est le meilleur de la série.

Éditeur : PALÉMON ÉDITIONS
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