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Les Trois Brestoises tome 7 sur 12
EAN : 9782372606080
432 pages
Palémon éditions (18/06/2021)
4.39/5   31 notes
Résumé :
Ils étaient jeunes, ils rêvaient de paix et de sécurité quand ils ont quitté Kaboul pour Dublin. Après de nombreuses péripéties, alors qu'ils touchaient au but, leur route s'est brutalement arrêtée en Nord-Finistère, dans le Pays des Abers. Aidées par Nasrat, un gamin de douze ans, unique rescapé du drame, la commandant Léanne Vallauri et toute son équipe de la P.J. de Brest vont devoir identifier les auteurs d'un horrible crime.
Que lire après Les Trois Brestoises, tome 7 : Le Pont du Diable (Les abers)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Je crois que je commencerai par un constat que j'ai déjà fait concernant les romans de Pierre Pouchairet : l'on peut avoir les mêmes enquêtrices, et pourtant, savoir écrire d'un tome à l'autre des histoires totalement différentes. Cela porte un nom : le talent. Et aussi l'ouverture d'esprit, regarder ce qui se passe autour de soi.
Nous sommes confrontés à l'horreur, la vraie, en ce début de tome : trente réfugiés sont retrouvés, dans un camion frigorifique, au Pont du diable. Un seul rescapé : Nasrat, douze ans. Lui seul peut aider Léanne Vallauri à résoudre cette affaire (et je trouve que le mot est trop neutre pour décrire ce qui s'est produit). Et pour la résoudre, il lui faut remonter la filière, retrouver les passeurs, ceux qui vivent en monneyant la souffrance de ceux qui veulent simplement vivre dans un monde plus sûr, plus juste. Oui, j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes en écrivant ceci, mais les migrants qui prennent autant de risques pour venir en France ne viennent dans le but de prendre leur travail aux français ou de profiter de nos acquis sociaux. Et si j'ai employé le terme "migrants", c'est à dessein : les Afghans sont des migrants, les ukrainiens sont des réfugiés. "Ah, oui, mais ce n'est pas pareil". Si. 

Dans ce septième tome, à l'intrigue complexe, à la narration dans laquelle s'entrecroisent plusieurs points de vue, la violence est omniprésente, sans jamais être gratuite. Les âmes sensibles ne liront de toute façon pas ce genre de roman. J'espère simplement que les âmes sensibles le sont totalement, et qu'elles sont aussi sensibles dans la vie au sort d'autrui. 
Si l'un des tomes précédents marquaient un tournant dans la vie d'une des membres du trio, il en est de même pour ce tome-ci, qui verra un changement important dans la vie de Léanne. On ne peut être enquêtrice, investie, un peu "borderline" et rester insensible à ce qui nous entoure. 
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Je remercie les éditions Palémon et Babelio de m'avoir permise de lire ce roman faisant partie de la série : Les Trois Brestoises, le Pont du Diable.
Pierre Pouchairet est un écrivain qui a une vingtaine de roman policier à son actif. Son 21 ème roman policier a une trame originale. Il nous écrit version 3 en 1!.
C'est d'abord une enquête policière menée par les 3 Brestoises.
Et en alternance, en chapitres courts et efficace, il dénonce la situation dramatique des migrants, leurs marche
s entre l'Afghanistan et l'Europe.
Et nous avons la surprise, en fin de livre, d'un petit cadeau! Avec une nouvelle, sur la vie des habitants de Kaboul sous "la protection"des États-Unis en 2006. Tirée d'un fait réel qui c,est déroulé à cette époque. Montrant les dérives Américaines dans le pays et des tensions régnant dans la société,la ville.
Ce sont là des sujets qu'il maîtrise bien, fort de son passé d'ancien commandant de Police Nationale et d'attaché de la sécurité à Kaboul. Il nous en fait un récit,très réaliste et glaçant, des conditions de vie des afgants ayant décidés de quitter le pays pour l'Europe qui leur semble un oldérado.
C'est d'abord un drame qui C'est déroulé dans le fond de l'Aber Wrach ,au Pont du Diable. La découverte macabre d'une camionnette frigorifique dans laquelle gisent trente réfugiés afghans. Ils sont morts asphyxiés. Pourquoi se trouve t'il dans un tel endroit ? que s'est-il passé ? L'enquête est confiée au commandant Vallauri et son équipe connue comme les 3 Brestoises, faisant partie de la Police Judiciaire de Brest. L'affaire devient régionale,avec la découverte par des soldats de l'école de Saint-Cyr Coëtquidan, dans la forêt, d'un rescapé, un enfant de 12ans Nasrat qui va aider Léanne
Vallauri à comprendre ce qui c'est passé. Il y a urgence car cette découverte donne lieu à un déferlement de violences et des règlements de comptes, dont nous ne connaissons pas les causes au départ,mais se révèlent au fur et à mesure des avancées de l'enquête et connaître les coupables et la vengeance d'un père.
En alternance avec cette enquête, nous suivons un groupe de migrants Afgans durant leurs longues et effroyables marches dont le but est d'atteindre l'Europe et la France, jusqu'à la fin de l'exode Dublin. le voyage est très éprouvant et difficilement supportable.ils se retrouvent à la merci des passeurs et des trafiquants de drogue. C'est une actualité que nous pouvons voir aujourd'hui constater la réalité les conditions d'accueil insuffisantes,voir inexistantes.l'Europe où ils se font refouler. Nous en avons des exemples pratiquement tous les jours.
Et en trois nous avons la surprise une petite surprise sous la forme d'une nouvelle. Qui vient compléter ce tableau très noir. La vie des habitants de Kaboul sous "la protection" militaire des États-Unis en 2006, tiré d'un fait réel qui s'est déroulé à cet époque, montrant les dérives de l'armée américaine dans le pays et de la tension que cela engendre dans la ville.
Le roman de Pierre Pouchairet est bon roman policier,mais pas que. Il rejoint l'actualité récente, il dénonce les violences faites au peuple Afgan,le retrait des américains et la prise de Kaboul par les Talibans, la mise en place d'une politique qui bafoue leur liberté. Beau livre sur la société afgane.




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Brestoise exilée en Normandie, c'est avec curiosité que j'ai vu apparaître dans la liste de la masse critique, un roman intitulé les trois brestoises : le pont du diable. Ce livre fait partie d'une série policière de l'auteur Pierre Pouchairet, lauréat du prix du Quai des Orfèvres 2017 avec Mortels trafics, il se passe en Bretagne et de surcroît dans le Finistère !
Ni une ni deux, j'ai postulé pour le recevoir et j'ai eu la chance d'être sélectionnée pour le critiquer !
Les trois brestoises : le pont du diable est le 7ème opus de la série. Trois amies d'enfance : Leanne Vallauri, l'héroïne de Mortels trafics, elle est la commandant de la PJ de Brest, ses deux amies sont psychologue pour la police et médecin légiste.
Le livre s'ouvre sur une découverte macabre dans les abers finistériens : un camion frigorifique est découvert abandonné avec à son bord une trentaine de cadavres. Les victimes sont mortes par asphyxie. Après vérification, elles se révèlent être des migrants.
Cette enquête fait écho aux images qui plombent nos JT. Des migrants de nationalité afghane, syrienne, irakienne viennent mourir sur nos plages. Ils pensaient trouver l'Eldorado en Europe et ils y trouvent la mort. Des bandes mafieuses organisent leur voyage à travers plusieurs pays contre des sommes d'argent très importantes. Ces passeurs n'ont pour patrie que l'argent et leurs « voyageurs » n'ont aucune importance pour eux. Ils peuvent les abandonner au milieu de nulle part, les laisser prendre la mer sans savoir naviguer dans des zodiacs prenant l'eau de toutes parts, ou les laisser mourir dans un camion, pour protéger leurs arrières si la police est sur leur traces.
Le pont du diable n'est pas un simple roman policier pour breton exilé en mal du pays. Pierre Pouchairet, qui a été en poste en Afghanistan de nombreuses années, nous révèle par le biais d'une enquête aux nombreux rebondissements les tenants et les aboutissants de ces filières mafieuses. Sans temps morts, avec des chapitres courts qui suggèrent l'urgence de la situation, l'auteur nous fait découvrir l'horreur qu'affrontent ces réfugiés pour rejoindre l'Europe.
Merci Babelio et les éditions Palèmon de m'avoir permis de faire la connaissance de Pierre Pouchairet et de ses brestoises !
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Quand j'ai lu « le pont du diable » en juillet, son intrigue n'avait pas encore la résonnance qu'elle a aujourd'hui dans l'actualité. Riche d'un passé de commandant de police et de représentant de la police française en tant qu'Attaché de sécurité intérieure en Afghanistan dans les années 2000, Pierre Pouchairet a concocté là un polar d'une efficacité redoutable.
On y retrouve la commandant Léanne Vallauri chargée d'enquêter, avec son équipe de la PJ de Brest, sur la découverte d'une trentaine de corps d'hommes, de femmes et d'enfants dans un camion frigorifique stationné sur un port du Nord-Finistère, en Pays des Abers. Qui sont-ils ? Comment se sont-ils retrouvés enfermés dans ce camion ? Et surtout qui a pu commettre un crime aussi abominable et pourquoi ? Pour résoudre l'enquête, Vallauri a peut-être un atout de poids : Nasrat, un jeune ado d'une douzaine d'années, seul rescapé du drame.
La construction du roman alterne entre l'enquête de Vallauri et le récit de la fuite périlleuse d'un groupe d'Afghans hors de son pays pour échapper à des conditions de vie miséreuses. le roman est sorti en juin 2021 et déjà Pouchairet interrogeait le rapport complexe entre afghans, américains et talibans, ignorant alors que quelques semaines après la sortie du livre, nos télés nous montreraient des mouvements de foule afghane tentant de fuir leur pays contrôlé par des hordes talibanes, après l'annonce du départ des troupes américaines.
C'est inspiré d'un drame réel survenu à Calais il y a quelques années que Pierre Pouchairet nous embarque dans un roman remarquable. On suit l'enquête - avec son lot de fausses pistes, de meurtres collatéraux - avec un intérêt qui va crescendo et le récit qui s'attache aux migrants est d'un réalisme étonnant. Des enquêteurs investis au gamin courageux en passant par le père assoiffé de vengeance, les protagonistes sont tout en complexité, terriblement humains. Sans temps morts, les chapitres, courts, nous soumettent à l'urgence d'une enquête aux rebondissements multiples.
Bref, avec ce « Pont du diable », Pierre Pouchairet n'a absolument rien à envier aux noms plus connus / vendus du roman policier français. Une écriture limpide, réaliste, une intrigue complexe, captivante, ancrée dans une actualité sombre, des personnages forts, tout est réuni pour faire de ce « Pont du diable » un très bon polar comme savent nous en faire découvrir régulièrement les éditions Palémon.
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Toujours excellente cette série avec les trois Brestoises. Pierre Pouchairet, tout en gardant les mêmes personnages, les mêmes lieux -la Bretagne-, sait se renouveler et ne pas écrire toujours la même histoire. Donc, à chaque fois que j'ouvre un de ses livres, je sais que je serai happé et ravi. Plus de 400 pages qui passent à toute vitesse et qui, cette fois-ci, parlent des filières de passeurs et des femmes, des enfants et des hommes qui fuient leurs pays pour davantage de paix et de liberté. Ses réfugiés sont pour la plupart des Afghans, car le régime des talibans est en passe de se reformer avec toutes les interdictions, les restrictions et les violences inhérentes à un tel pouvoir. Pierre Pouchairet connaît le pays pour y avoir été en poste il y a quinze ans.

Dans ce roman, on sent tout le respect qu'il a pour les Afghans et son mépris des passeurs, de ceux qui vivent sur le dos des personnes ne sachant plus quoi faire d'autre que de fuir leur pays pour vivre. Dit comme cela, ça fait un peu la palissade du genre "la guerre c'est mal et la paix c'est bien", mais évidemment, l'auteur est plus subtil et son roman ne se contente pas de ce constat. Il construit une histoire pleine de rebondissements, de personnages ambigus, de fausses pistes, de travail acharné des flics pour tirer le moindre fil trouvé, du travail pas spectaculaire mais qui paye. Tout cela dans des paysages somptueux et sans oublier les vies personnelles des trois filles, cette fois-ci c'est Léanne qui a la vedette. Un roman -et une série- ancrée dans le monde actuel, Pierre Pouchairet ne se contente pas d'une intrigue policière, celle-ci est là pour décrire la société, pour ce qui ne va pas : l'hyper-violence, les réseaux promettant un bel avenir aux candidats à l'exil, les fortunes qui se construisent là-dessus, l'individualisme, l'enfermement sur soi et la peur de l'autre... mais il écrit également ce qui va bien, et l'espoir repose souvent sur des individus curieux et ouverts à l'altérité.

Un roman qui va vite et qui permet de ne pas oublier que chaque jour, aux portes de chez nous, des réfugiés qui ont vécu des trajets violents, mortels, difficilement supportables, arrivent, en Europe, sont refoulés ou mal accueillis. Et ce n'est pas ce qui se passe aujourd'hui en Afghanistan qui va en faire baisser le nombre. Et Pierre Pouchairet d'être malheureusement dans une actualité forte.

Septième tome d'une série que j'aime beaucoup, inévitable car addictive, passionnante et fort bien documentée, très réaliste ; et toujours la Bretagne omniprésente. Je la place dans mes coups de coeur, mais c'est un peu comme avec les romans de Mankell avec Wallander, c'est toute la série qui y est.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Après des jours, des semaines, des mois,elle a le sentiment d'avoir vieilli de dix ans, peut-être plus. Au départ de son aventure, le plus difficile à été de marcher des heures sans s'arrêter, sur toutes sortes de terrains,sans boire, ou si peu.
Des ampoules, des blessures, elle a failli abandonner. C'était horrible... Certains sont morts, d'autres ont reculé. Elle peut être fière d'elle. Non seulement elle est toujours là, mais parmi ceux qui l'accompagne certains lui doivent la vie...
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Vidéo de Pierre Pouchairet
Dans cet épisode, c'est Annaïk, libraire au rayon polar de Dialogues, qui nous partage ses coups de coeur de la rentrée.
Bibliographie : - le Tableau du peintre juif, de Benoît Séverac (éd. Manufacture de livres) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20654028-le-tableau-du-peintre-juif-benoit-severac-manufacture-de-livres
- L'Or vert du Sangha, de Pierre Pouchairet (éd. Filatures) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911097-l-or-vert-du-sangha-pierre-pouchairet-filatures
- cupidité, de Deon Meyer (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310372-cupidite-deon-meyer-gallimard
- Les Sentiers obscurs de Karachi, d'Olivier Truc (éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21362642-les-sentiers-obscurs-de-karachi-truc-anne-marie-metailie
- Obscuritas , de David Lagercrantz (éd. HarperCollins) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21401049-obscuritas-le-nouveau-polar-nordique-de-david--david-lagercrantz-harpercollins
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