La Tournée d'automne

Lu en 2022. C'est l'une de ces lectures qui font du bien, des lectures "transitoires" comme j'aime à les nommer, de celles que j'affectionne car elles apaisent ou réconfortent, et nous préparent à en affronter de plus sombres ou plus réalistes.
Un récit qui narre la tournée estivale d'un chauffeur de bibliobus. Une troupe d'artistes itinérante va suivre le même périple et, ce faisant, le chauffeur va se rapprocher petit à petit de Marie. À chaque arrêt du bibliobus, il y a des lecteurs qui vont et viennent, rendre, discuter, emprunter des livres...

La Tournée d'automne m'a fait voyager au coeur du Canada, aux côtés de son personnage principal, surnommé « le Chauffeur » mais dont on ne connait pas l'identité, qui sillonne les routes canadiennes au printemps, durant l'été et à l'automne afin de proposer des livres aux habitants de régions reculées. Lors de sa tournée estivale, le Chauffeur fait la rencontre de Marie, une française venue sur place avec sa troupe itinérante ; entre ces deux personnes l'alchimie est instantanée.

L'histoire en elle-même est simple, il ne s'y passe pas grand-chose, puisque ce roman est avant tout la description de journées estivales dans la vie d'un homme déjà d'un certain âge, solitaire, introverti, sensible qui pense effectuer sa dernière tournée mais dont la vie va être bouleversée par l'apparition de Marie.

Je me suis attachée aux deux personnages principaux, notamment car je me suis identifiée à leurs personnalités, leur goût commun pour la littérature et la culture en général ou encore leur amour de la nature.

Malgré tout, il a manqué un je-ne-sais-quoi pour que ce roman soit marquant à mes yeux, sans doute car je ne suis pas entièrement entrée dans le récit, j'ai toujours gardé une certaine distance vis-à-vis de l'intrigue, sans m'impliquer entièrement.

Néanmoins, je suis très contente d'avoir fait une escale au Canada, pays que je n'ai pas l'habitude de retrouver dans les romans que je lis : La Tournée d'automne a donc été une lecture on ne peut plus dépaysante !

Ce livre m'a fait du bien. Il m'a fait penser aux vacances, m'a donné espoir que tout va revenir comme avant, m'a donné envie d'aller explorer des coins du Québec, m'a emmenée dans des endroits que j'ai déjà visités. 

Une histoire où le livre est maître, où il n'y a jamais de problème, tant que le livre voyage.

Une histoire où l'amour donne des ailes, où le fait de vieillir est beau.

Mis à part quelques coquilles et quelques scènes un peu tirées par les cheveux, ce roman apporte de la douceur et du beau!

Ce roman est une véritable ode aux livres et à la lecture, teinté d'une douce éloge de la lenteur. J'ai adoré le rythme et l'ambiance créés par les mots de Jacques Poulin. Auteur québécois que je viens tout juste de découvrir et franchement, il était temps!

Il donne envie d'embarquer dans ce bibliobus pour semer des livres un peu partout en voyageant sur la Côte-Nord. Ce roman a été très dépaysant, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de moi. Son écriture délicate et subtile fournit une perspective et un propos qui permet de préciser une fine sensibilité. Poulin a cette faculté de nous faire entrer dans la perception du narrateur, de nous recentrer sur l'essence même de la vie, à toutes ces petites choses qui rendent la vie plus douce et plus belle : l'amitié, l'amour, la nature, la lecture. Prendre le temps d'observer le paysage intérieur de notre vécu, comme une route qui se déroule doucement devant soi.

Le Chauffeur fait sa dernière tournée avec le bibliobus, le chauffeur ne veut pas de la vieillesse dans sa vie. Non merci. Il fera donc sa dernière tournée et ce sera la fin pour lui.
Un livre doux et tranquille sur les petites choses du quotidien qui font plaisir, sur les petits détails qui nous amènent de la joie, sur les belles petites rencontres sans importance, sur le regard que l'on porte aux autres, sur les livres et le bien qu'ils nous font.
Un roman d'amour aussi, à l'automne de la vie.
Un livre sur les paysages canadiens.
L'écriture de Jacques Poulin est toute simple, presque naïve. Elle a quelque chose de nostalgique et de léger.
C'est aussi un livre qui donne envie de découvrir plein d'auteurs, qui donne envie de lire.

Un simple et beau conte que nous offre ici Poulin dans les paysages grandioses De Charlevoix et de la Côte-Nord où le fleuve agit comme aimant à la vue et apaise les coeurs inquiets. le Chauffeur, opérateur consciencieux d'un bibliobus, rencontre l'âme soeur et l'apprivoise tout doucement au cours de son périple estival au nord de Québec. L'attirance initiale se muera en complicité pour se transformer finalement en quelque chose de plus fort. Comme d'habitude chez cet auteur, les thème de la mort, des non-dits, de la littérature etc. sont omniprésents mais, pour une fois, sont agencés de telle sorte qu'ils se fondent et enrobent le récit pour l'enrichir plutôt que de le complexifier inutilement. J'ai particulièrement apprécié la vision des livres qui y est proposée et le concept de chef de réseau pour les lecteurs des différents villages. Ce livre, puissamment évocateur pour qui connait cette région, m'a plu par la douceur du texte et la pureté des sentiments qu'il colporte.

Un très beau livre. Intimiste comme toujours avec Poulin. En lisant ce bouquin j'avais le goût de prendre ma voiture et faire la côte Nord et de descendre là où ce bibliobus faisait ses arrêts tous les automnes pour enrichir les biblios des petits villages perdus.

Chaque fois que je lis du Jacques Poulin, je sais que je passerai un très bon moment de lecture... et chaque fois, je me demande pourquoi je ne suis pas encore passé à-travers sa bibliographie complète, puisqu'il est, un de mes auteurs favoris ! Et cette fois ne fait pas exception ! Encore un très beau livre de Poulin !!

Le Chauffeur, homme sans âge, mais qui se trouve trop vieux, décide que la tournée d'été sera sa dernière. Tout est clair dans sa tête et il a même déjà décidé du moment et du comment... C'est pas qu'il en a marre de conduire son Bibliobus, il trouve même son occupation utile... Il conduit son vieux camion de laitier transformé en bibliothèque dans les villages éloignés des grands centres, amenant les livres aux gens par le biais d'un Réseau organisé... Mais c'est qu'il ne veut pas vieillir, se voir dépérir, plisser, tomber malade... Et malgré tous les bouquins lus, il n'a pas encore trouvé la réponse à cette grande question que chacun se pose : mais qu'est-ce que la vie, au fond ?

Mais voilà qu'un soir, il tombe sous le charme d'une fanfare venue de France, mais surtout, il tombe sous le charme de Marie, belle, délicate, pleine de vie... Ils sympathisent, et propose même à la fanfare de le suivre dans sa tournée d'été. Ensemble, ils partent donc à la rencontre des gens de la Charlevoix et de la Côte Nord... Mais c'est surtout que Marie, à sa manière, lui redonne goût à la vie, à s'émerveiller devant les beautés du monde, à trouver le bonheur dans les petites choses... Et si c'était ça la vie, au final... une multitude de petites choses partagées à deux.

Une histoire somme toute banale, une histoire d'un homme qui rencontre une femme... Mais sous la plume de Poulin, c'est plein de vie, de poésie, d'amour... C'est simple, mais beau, très beau même... C'est aussi une grande histoire d'amour avec le Québec et ses paysages escarpés, son fleuve qui devient mer, grand à perte de vue, c'est l'odeur de la marée qui emplie nos narines, le chant des oiseaux... C'est délicat, sensible, presque introspectif, contemplatif... Décidément, j'aime beaucoup beaucoup cet auteur...

Lorsque le Chauffeur du bibliobus rencontre Marie, accompagnatrice d'une fanfare française qui effectue une tournée au Québec, sa vie dont il était las, n'acceptant pas de vieillir, va s'en trouver bouleversée. Grâce à Marie il va reprendre goût à la vie ; Marie c'est son âme soeur, ils ont les mêmes goûts de lecture, une sensibilité commune. de la rencontre de cet homme et cette femme, Jacques Poulin fait un récit tout en nuances et en douceur.

Challenge Petits plaisirs 2017 — 191 pages

Jacques Poulin est un auteur tout en élégance, en retenue, avec cette rencontre entre deux personnes sans doute à l'automne de leur vie, le Chauffeur (que nous ne connaîtrons que sous ce nom d'emploi) qui se sent déjà le coeur en hiver et Marie, toujours en souci des vies qu'elle prend sous son aile. Ces deux-là se reconnaissent, s'apprivoisent et parlent la même langue : celle des livres. Ceux que le Chauffeur transporte dans son bibliobus sur les routes du Nord du Québec, ceux qu'écrit son ami Jack, ceux que crée Marie avec ses peintures d'oiseaux. Les livres qui s'échangent, se partagent, s'écrivent, se laissent voyager ou abandonner parfois. Les livres qui construisent, qui consolent, qui guérissent. Les livres que le Chauffeur et Marie gardent au coeur, ceux qu'il offre aux gens de passage. Si la Française est attentive aux membres de la fanfare qu'elle considère presque comme ses enfants, le Québécois est soucieux de laisser derrière lui des réseaux de lecteurs suffisamment solidaires.

Et c'est beau, cette chaîne de livres, c'est joli ce lien qui se crée entre deux êtres faits pour s'aimer. le seul petit bémol est peut-être que l'émotion se cache un peu derrière les étagères du bibliobus, tant l'écriture est en retenue, en délicatesse, mais on se laisse prendre à la grâce de « road-movie » à travers la Belle Province, on se laisse toucher avec le Chauffeur et Marie par la grandeur des paysages, on se laisse réchauffer par la bonne tasse de chocolat qui accompagne leurs étapes.
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