Outre ses références à Démocrite et aux philosophes grecs, Schrödinger adhère ouvertement à la tendance hindouiste de déceler la vérité numérale voilée sous forme moniste.
Il ne croit pas à l’existence d’un monde en soi, non observé et différent des mondes perçus individuellement.
En 1960, il s’étonnait que les physiciens « découvrent » la « non-séparation » entre le sujet et l’objet, alors que, selon lui, elle allait probablement de soi.
(Maurice Pasdeloup - Erwin Schrödinger, un philosophe ?)
(page 13)
Schrödinger n'a jamais accepté cette interprétation probabiliste et néo-positiviste, pour des raison différentes de celles d'Einstein, dont il a cependant partagé le "réalisme" et la quête obstinée d'une théorie unitaire.
Par rapport au réalisme d'Einstein, il apparaît comme un réaliste méthodologique, pour lequel le monde extérieur n'existe que dans les représentations mentales élaborées par chaque individu.
(Maurice Pasdeloup - Erwin Schrödinger, un philosophe ?)
(page 13)