AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 1126 notes
Maria Pourchet raconte un adultère somme
toute assez banal, mais surtout l'amour, le désir, la passion entre Laure et Clément, que rien ne destinait à
se rencontrer.
Je dois dire que j'ai beaucoup apprécié cette lecture même si j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages,
trop peu creusés à mon goût.
La forme et l'écriture m'ont tout de suite interpelée. Deux monologues se superposent, Laure se parlant à
elle-même sous la forme d'un « tu » et Clément parlant à son chien. La plume est incisive, rapide, on lit
sans souffler, sans marquer de ponctuation, à tel point qu'il est parfois difficile de suivre les pensées des
personnages. le cynisme a la part belle dans ce récit où Maria Pourchet adopte un point de vue assez
glaçant et sans concession sur le monde et les relations. Elle décrit avec pragmatisme avec la destruction
d'un couple, la société de consommation, le poids de la famille, la rage de la jeunesse.
Commenter  J’apprécie          10
Lu en deux jours. J'ai adoré !
Des phrases courtes qui vont à l'essentiel, pas de fioritures de "gnangnan", une histoire qui fait vraie: une femme qui s'ennuie, dans son couple, son travail, son rôle de mère va rencontrer un homme plus âgé qu'elle veut.
Commenter  J’apprécie          10
"Feu" de Maria Pourchet 🔥

C'est pas tant le thème rebattu de la passion amoureuse qui m'a saisie dans ce roman que l'incroyable tenue de la voix, du style saccadé qui respire comme un état d'urgence désespéré, des images composites qui en disent plus long qu'une phrase bien léchée. Et ce feu attisé par une progression du récit fort bien menée persiste en moi depuis trois semaines...
Ce Clément, pétri de misère sexuelle, de consommation et de profits désabusés, est plus détestable que jamais, et pourtant, il devient touchant au regard de Laura tout comme celui du lecteur.
Un tour de force, incandescent, c'est brillant.
Gros coup de coeur ! ❤️
Commenter  J’apprécie          10
J'y suis entrée les yeux fermés, comme si c'était, je sais pas. Un premier baiser. J'avais aimé "Champion", c'était différent. Y'avait dans l'écriture quelque chose de marginal, quelques chose qui prend feu.
Feu.
Je l'ai lu avec l'urgence, l'élan qu'ont les amants tout neufs, affamée d'étincelles, shootée aux électrochocs de deux êtres perdus, ensemble. J'ai dévoré les mots, à vif, de Maria Pourchet. Me suis cramé les yeux à leur flamme, le coeur à leur feu.
Feu.
J'ai oublié, l'espace de quelques pages, le temps de quelques phrases, la réalité qui menaçait mon quotidien. J'ai ouvert ce livre quand j'avais froid dedans. Car ce récit brûle de mille -.
Commenter  J’apprécie          10
Feu de Maria Pourchet est un livre fascinant par son style et sa brutalité.
C'est le récit d'une passion autodestructrice entre deux êtres autodestructeurs.
Le feu les consument, l'un et l'autre comme il consume leur relation.
Ce sont 2 personnes qui se manquent alors qu'on devine entre les lignes, des personnes plus profondes et plus sensibles qu'elles ne le montrent.
Nous sommes piégés dans leur tête. On voudrait en sortir pour les empêcher de s'écraser dans le mur vers lequel ils foncent. Leur conscience est impitoyable. Chez l'une, cette conscience est un juge terrible qui l'enfonce toujours plus. Chez l'autre, c'est un monologue caustique à la seule personne envers laquelle il est vraiment capable de sentiment : son chien.
C'est aussi un récit qui dépeint une époque, qui se moque de la déliquescence de notre société.
Son écriture est aiguisée, acérée.
J'ai été happée par son style.
Commenter  J’apprécie          10
Incandescent 🔥

Waw !!! C'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit en refermant ce roman !
J'en aurais bien fait ma chronique d'ailleurs mais ce ne serait pas lui rendre justice, il est même plus que ça !

Les Rita Mitsouko nous avaient pourtant prévenus, les histoires d'amour finissent mal.
Clément le pressent lorsqu'il rencontre Laure, et pourtant, et pourtant...

Le style est percutant, le propos parfois féroce, les aïeules interviennent du fin fond de leur trépas, Papa le chien devient un interlocuteur privilégié. Clément est un "je", Laure un "tu".

J'ai été prise dans ce tourbillon de sentiments, de décisions, d'incertitudes, de regrets, j'ai continué ma lecture en apnée et je suis parvenue à la toute fin, presqu'en état de choc.
Quel brio !
Commenter  J’apprécie          12
Feu ne m'aura clairement pas mis le feu. J'aurais aimé adorer ce livre, je m'imaginais bien avant le commencer de crier : lisez-le, il est génial ! Je ne sais pas pourquoi je voulais l'aimer, mais ce qui est sûre, je sais pourquoi il m'a déçu.

Je vais commencer par la première chose qui m'a disons, déstabilisée. La plume de Maria Pourchet, qui est vive. Cette autrice à écrit avec ses tripes. J'aime ce genre d'écriture, mais là, ça a basculé du côté ni queue ni tête. Les mots que j'ai lus, se suivaient, mais n'ont pas formé de phrases compréhensibles. J'ai passé le premier tiers à ne rien comprendre. A croire que je lisais dans une langue qui m'était étrangère. Et pourtant, il s'en est passé des choses puisque l'amour est né entre deux personnes noyées dans un quotidien chaotique, un monde qui n'est pas fait pour eux. Au final, je n'ai ressenti en retour aucune émotion, aucune empathie pour ces deux êtres.

Je ne pense pas vous spoiler en vous disant que cette histoire est un drame, et que drame en amour est le désamour. Par chance, le désamour est le moment que j'ai aimé, où la plume à le mieux épousée les événements. Où la brutalité des mots n'a fait qu'un avec les difficultés rencontrées par le couple pas vraiment couple, car tout le temps en déphasage. Malheureusement, est venue la fin, surprenante mais décevante. de retour dans les travers de l'autrice, je n'ai pas tout compris et j'ai dû repasser sur certains passages une fois ma lecture conclue pour comprendre.

Ce roman fait partie de ceux qui doit soit plaire soit déplaire, qu'on doit aimer ou détester. Mais le désintérêt ne peut pas exister pour ce livre, pour cette plume singulière qui surprend, une écriture inédite qui fait sortir des sentiers battus du quotidien comme les deux protagonistes essaye tant de faire durant ces 257 pages. Ce livre n'est pas un roman d'amour, mais de désamour moderne envers les relations humaines, envers la vie, et même sa propre personne. Feu passion ou vie qui part en feu ? Feu ou une description de la maladie qu'on appelle métro boulot dodo, que Laure et Clément ont tenté de soigner ensemble.
Commenter  J’apprécie          00
Laure est professeure à l'université, mariée, 2 filles, tout ressemble à une vie bien rangée et heureuse. Tout dérape quand elle rencontre Clément, banquier, célibataire et qui au premier abord ne semble même pas tant attirant. Pourtant ils sont attirés l'un par l'autre et n'arrive pas à s'en défaire, malgré tout le mal qu'ils s'infligent.
Je n'ai pas réussi à être emballée par l'histoire, juste assez pour finir. Elle cherche l'aventure, le danger. Il cherche l'amour qu'il n'a jamais eu. J'ai trouvé ces personnages plutôt tristes, pathétiques et presque ennuyants. J'aurai voulu les secouer, leur faire voir à quel point ils gâchent leur vie, mais non ils s'entêtent, ils continuent, ça tourne presque en rond.
Cependant, j'ai tenu jusqu'à la fin, grâce à l'écriture de l'auteure, qui m'a surprise. L'histoire ne m'a certes pas plu mais elle a un style qui retranscrit l'état des personnages. Ils sont perdus, ils n'arrivent plus à penser correctement, c'est mal ce qu'ils font mais ils en ont pourtant viscéralement besoin. le chaos des pensées des personnages est présent dans les lignes de l'auteur. On pourrait s'y perdre mais c'est Laure et Clément qui sont entrain de se perdre.
Pas convainc par l'histoire mais une belle découverte de l'auteure.
Commenter  J’apprécie          00
Laure, la quarantaine, prof à l'universitén est une mère de famille sans histoire. Clément, la cinquantaine, banquier désabusé, a un chien qu'il appelle Papa et qui représente son univers. Laure croise Clément et c'est le coup de foudre. Une histoire, qu'on vit dans la tête de l'un ou l'autre des personnages. D'un côté Laure vit son amour comme une passion adultère, risquée, ce qui rend la chose probablement plus excitante. Elle est complètement sous le charme et envoûtée par sa passion naissante pour Clément. de l'autre côté, Clément, tout en retenue, tout en limite, tout en contrôle, qui se maîtrise, qui est économe de ses mots, qui est économe de son temps. Qui blesse sans le vouloir, qui ne sait pas, qui n'a pas appris le langage de l'amour et qui, faute de savoir, se trompe souvent sur les codes et les mots.
J'ai bien aimé le caractère entier des personnages, Laure tout à sa passion, clément tout à son chien, et puis la déclinaison de cette passion : passion qui se fane et qui devient dévorante. Feu. On y est.
La plume de Maria Pourchet est incisive. Décapante. Elle décrit le feu de l'action avec hauteur. Vraiment j'ai trouvé cette histoire crédible, bien écrite, les personnages nuancés. Une belle histoire même si çà se termine pas forcément comme le le voudrait, bien sûr, quelle passion se termine bien ?
Mon personnage préféré restera la lucidité de l'adolescente Vera : féministe, rebelle, et en marge. mais tellement touchante.
Commenter  J’apprécie          00





Lecteurs (2394) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5270 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}