AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,29

sur 163 notes
5
1 avis
4
8 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
2 avis
Pour son premier livre, Pouy prenait la route d'une apocalypse provisoire et plutôt jouissive. Une sorte de chanson de geste de la liberté.
Les bandes d'extrême-droite décimées, l' extrême-gauche s'étripe tandis que le pouvoir de l' État reprend peu à peu son emprise.
Julius, le maître spinoziste, emmène ses compagnon à la gloire et à une mort pleine de panache.... et chantent les armes à feu diverses et soufflent les explosifs dans une lutte aussi absurde que colorée. le tout commenté par Radio Cinquième Internationale.
Car tout à une fin, et le terme de la (sanglante) récréation libertaire va sonner.
Pour moi, le plus grand moment de ce poème épique et révolutionnaire, reste la peinture en rose du Sacré-Coeur de Montmartre! Rien que ça vaut une étoile entière...
Commenter  J’apprécie          424
Ou si vous préférez l'éthique sodomise l'esthétique

"Ce fut là que démarrèrent les défis, les règles, le sang, l'extermination du gauchiste par le gauchiste, du malade infantile par le malade sénile. Jusqu'aux jours d'aujourd'hui où des bandes d'énervés sillonnent les routes, traqués et tueurs, suicidaires et suicidés de la société morte."

La France après l'apocalypse, c'est ça: des petits groupes qui se revendiquent communistes, fascistes, féministes, spinozistes ou hégéliens. Et les spinozistes n'aiment pas les hégéliens, mais alors pas du tout! Et tous ces individus, qui survivent dans un monde malade qui tente de se reconstruire, se lancent des défis de sang et de démence, s'affrontent, s'entretuent. Ambiance cyberpunk, c'est Mad Max revisité à la sauce Jean-Bernard Pouy!

Résumer un roman de Jean-Bernard Pouy est une gageure tant cet auteur échappe aux codes du genre. C'est une certaine vision de la réalité, qui se traduit dans des récits courts, dont Spinoza encule Hégel est le premier opus. Une fiction violente, un roman noir décalé truffé de références culturelles subtiles, écrit dans un style imagé, et surtout brut de décoffrage, c'est le moins que l'on puisse dire.
Cet auteur atypique a su imprimer sa patte singulière au polar, son style d'écriture est à la fois cru et en même temps poétique, philosophique et en même temps drôle. Un mélange totalement détonnant de tendresse romantique et de férocité primitive. Bref, c'est novateur, c'est original.

On est un peu dans le roman engagé, puisque ce récit court et violent est finalement une sorte de métaphore délirante de ce qu'est devenue la france après mai 68: la lutte des classes et des idéologies, les grèves intenses, dont certaines ont mal tourné etc...

Mais au final, Spinoza encule Hégel est avant tout un polar d'atmosphère d'une formidable originalité, à ranger dans la catégorie des ovnis littéraires inclassables. C'est plus décalé que noir, car l'auteur ne se prend pas du tout au sérieux, et nous transmet vraiment le plaisir qu'il a dû prendre en écrivant ce livre. Il serait dommage de passer à côté!
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
Commenter  J’apprécie          120
Un conte post-apocalyptique, où des factions de punks philosophes, se livrent une lutte sanglante sans merci. Un style cru, incisif, et violent qui mets en valeur ce texte surprenant, qui reprend entre autre, en filigrane, les événements de mai 68 vécu par Jean-Bernard Pouy.
Commenter  J’apprécie          120
Récit post-apocalyptique, sanglant, à la Mad Max.Spinoza est le leadeur de la Faction Armée Spinoziste, il est blond platine, motard (son acolyte Momo enfourche la mythique Guzzi 850 Califormnia qui me fait moi même pas mal triper). Il est craint et respecté.Dans une France ravagée des bandes rivales gauchistes (Les marxistes-léninistes, prochinois, trotskistes, anarchistes,...) s'entretuent dans des combats sur route, planifiés et diffusés sur les ondes de la radio nationale.Le pire ennemi de la bande Spinosiste étant Hegel et l'esthétisme. Spino veut se le faire.Marrant et décalé, c'est un récit court qui secoue le cocotier de la bienpensance et de l'intellectualisme.
Commenter  J’apprécie          110
Un polar déjanté où des factions philosophico-idéologiques s'affrontent dans un décor post-apocalyptique, voilà ce que nous trace Jean-Bernard Pouy, et cela de magnifique façon. Nous sommes ainsi plongés dans un univers étrange, une Phrance éclatée qui exhume les groupuscules politiques de mai 68 pour les transcender en une version à la fois punk et philosophique. On y verra la Fraction Armée Spinoziste s'en prendre aux Jeunes Hegeliens et c'est au moyen d'une improbable émission radiophonique que les défis sont lancés. C'est Julius Puesh, alias Spinoza, qui est le moteur central, le protagoniste, de cette invraisemblable fable. C'est chaussé de ses bottes de lézard mauve qu'il déambule à travers ses amours maladroites et les combats inachevés dans cette sphère où l'ordinaire est une denrée rare et la révolution permanente. La langue de Pouy est tout à fait celle qu'il fallait pour décrire ce constant marasme éthique.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
Commenter  J’apprécie          100
L'auteur s'amuse à réinventer un Mai 68. Il parle de Mad Max dans sa préface et j'avoue que j'ai immédiatement pensé au film avant de lire la préface. Il oppose des zigotos de tout poil très macho. Il mélange des alliances aux noms ubuesques, des factions politiques, des hommes et cela donne un beau bordel dans une violence inouïe. J'ai lu le livre comme si je regardais un film et j'ai bien aimé le délire de l'auteur en espérant que nous n'en arrivions jamais à cela.
Commenter  J’apprécie          70
Je suis d'habitude une fan des courts romans de Jean-Bernard Pouy, plus particulièrement pour son écriture sociologique plutôt que policière.
Ici, dans un monde post-apocalyptique ou au moins chaotique, des bandes armées se réclamant (plus ou moins) de doctrines philosophiques se déciment dans un "championnat" ayant la France pour terrain, commenté par une mystérieuse radio.
Dans cette histoire, au moins très originale, les groupes s'affrontant n'ont malheureusement pas l'éthique (l'esthétique pour les hégéliens !) très marquée, ce qui aurait donné plus de piments à des "rencontres" qui se résument vite à des massacres, en dépit de l'écriture efficace de l'auteur.
Je dois bien avouer que voir le héros, à la fin du livre, soumis à la domination très "autoroutière" pour ne pas dire "camionneuse" d'une bande féminine m'a laissée perplexe. Il est bien possible que plusieurs petites choses m'aient complètement échappé !
Commenter  J’apprécie          71
C'est une lecture très particulière, dans laquelle, les femmes sont très peu présentes. Une écriture directe comme peut le laisser entendre le titre plutôt provocateur et physiquement et chronologiquement inexact, puisque, renseignements pris -merci le Petit Larousse !- Spinoza est mort environ 100 ans avant la naissance de Hegel ! Les morts pleuvent, la violence est omniprésente, mais l'amour et la tendresse sont en alerte, au cas improbable où...
Loin, très loin de ce que je lis habituellement. Un peu difficile d'entrer dans ce livre, de tout saisir au début l'histoire et de savoir où J-B Pouy veut nous emmener ; mais finalement, je ne regrette absolument pas. Petit livre de 140 pages-heureusement quand même, parce que 400 pages de carnage, je n'aurais pas résisté !- direct, franc et rapide autant en rythme qu'en temps passé à le lire. Pouy fait montre d'une imagination et d'une écriture fortes, mais, là je crois ne dire que ce qui est avéré.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          70
Et si mai 68 avait abouti, si la révolution était allée jusqu'au bout.

Dans une France uchronique et ravagée aux atours de Mad Max, des milices s'affrontent. Chacune guidée par une philosophie et donc chacune considérant l'autre comme illégitime (Spinoziste contre Hegelien contre fasciste contre Niezstchien).

Dans cette grande guerre d'idées, on finit même par se demander si l'idéologie n'est que secondaire et si se foutre sur la gueule n'est pas l'objectif principal.

C'est un roman sec, abrupt, iconoclaste et anarchiste mais finalement très fun à lire.
Commenter  J’apprécie          60
Livre inutile.
Entre Paris et Marseille, épopée post-apocalyptique de factions armées qui se dégomment à tout berzingue, comme des pipes à la fête foraine, sans plus de sentiments, sauf incompréhensiblement haineux !
D'aucuns y voient de la philosophie (cf. d'autres avis de cette page), mais celle-ci transparaît uniquement dans le nom des bandes rivales : les membres de la "Fraction Armée Spinoziste" doivent lire l'oeuvre de Spinoza pour intégrer le groupe ; les "Hégéliens" se prétendent communistes. Effectivement, ça vole haut dans la réflexion philosophique ! La plupart des groupes sont classés à l'extrême gauche, les autres sont traités de "fachos" !!!! (Mais le livre a été écrit dans les années 1970 : à l'époque, Staline, Castro, Mao, Ho Chi Min, comparses et héritiers passaient encore pour des saints épris de démocratie dans une certaine fange de la population !)
Dans la forme, oui c'est cru, mais quel ennui ! Style approximatif, construction erratique, l'auteur fait preuve de culture, mais ça ne suffit pas ; et non, ce n'est pas déjanté, c'est plat ! Même les fans de San Antonio trouveront cela insipide. Si vous voulez du déjanté bien écrit, reportez vous plutôt à des livres comme "Le jardin du bossu" de Franz Bartelt ; pour le côté "anar" voyez plutôt "La mémoire des vaincus " de Michel Ragon.
Ce n'est pas le premier J.-B. P. que je lis ("Nous avons tué une sainte" était lisible, sans plus), mais je vais arrêter là tout de même.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (408) Voir plus



Quiz Voir plus

Vous aimez lire ? Jean-Bernard Pouy....

Quel livre est représenté dans l'image de ce quiz ?

L'Homme à l'oreille croquée
Larchmütz 5632
Feuque !
Suzanne et les ringards

20 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : Jean-Bernard PouyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..