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Citations sur Le temps où nous chantions (221)

Elle est désespérée, elle supplie, en larmes. "pourquoi as-tu épousé une femme noire ?". Leur deux regards se rivent l'un à l'autre. Il déjoue cette attaque subreptice. "Je n'ai pas épousé une femme noire. J'ai épousé ta mère.
- Je ne sais pas qui tu crois avoir épousé. Mais ma mère était noire.
- Ta mère est qui elle est. D'abord. Elle-même avant toute chose."
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Ils avaient dû penser que nous scolariser à la maison serait notre première et meilleure forteresse, que ce serait la préparation idéale. Mais déjà, à New York, avant même que Jonah s'en aille, nous avions commencé à repérer des fissures dans leur enseignement. A six rues de notre maison d'Hamilton Heights, le moindre exercice pratique dans le quartier contredisait les leçons apprises à la maison. Le monde n'était pas un madrigal. Le monde était un hurlement. Mais depuis tout petits, Jonah et moi dissimulions nos ecchymoses.(...) nous chantions comme si la musique constituait la seule armure dont nous aurions jamais besoin.
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Tout ce que les lois de l'univers n'interdisent pas doit finalement advenir.
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Une corneille m'a accompagné
Tandis que je quittais le bourg.
Jusqu'à maintenant, aller et retour,
Au-dessus de ma tête a volé.

Corneille, oh, étrange créature,
Laisse-moi en paix, plutôt.
Attends-tu une proie ici, bientôt ?
Prendras-tu mon corps en pâture ?

Ma foi, on ne va guère plus loin
En ce voyage.
Corneille, sois-moi fidèle, je t'y engage
Jusqu'au caveau au moins.

Il conserva sa justesse de rayon laser, mais sa voix faisait fondre les notes, elle se glissait en en elles avec quelque chose de Billie Holiday errant sur les lieux d'un lynchage. Il emmena les paroles jusqu'au fin fond de leur mystère.
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Il ne retourna jamais dans le Sud, pas plus qu'il ne conserva une seule trace de l'esclavage qu'il avait enduré. Si ce n'est chaque nuit, dans le noir, quand le travail ne l'aidait plus à contenir ses souvenirs. Toute la nuit, les rivières pleuraient dans ses rêves.
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Rien ne change jamais. Le passé nous gouvernera toujours. Pas de pardon. On ne s'échappe jamais.
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LA NATION PREND DES LEÇONS DE TOLÉRANCE, diront les actualités. Mais les nations ne retiennent jamais la leçon. De quelque nature qu'elle soit, la tolérance qui illumine cette journée ne tiendra pas le printemps.
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Mon père s'avança derrière le pupitre. Il inclina la tête. Il adressa un sourire au public, un rayon pâle visant d'autres galaxies. (...)
Enfin, le premier mot passa le larynx obstrué. "Il y a un vieux proverbe juif." Ce n'était pas mon père. Mon père était dehors face à un vent formidablement violent. "Un proverbe qui dit "Le poisson et l'oiseau peuvent tomber amoureux..." "
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"Des huit vives mesures, la voix de soprano s'élève, comme un crocus poussé dans la nuit sur un gazon encore frappé parl'hiver; L'air progresse de la manière la plus simple : un do stable rentre sur le temps faible, tandis que le temps fort se rétablit sur le ré instable de la gamme. A partir de cette impulsion légère, le morceau se met en mouvement, jusqu'à se chevaucher lui-même, se livrant à une sorte de catch à quatre avec son propre double alto. Puis, en une improvisation commandée par la partition, les deux lignes de chant se replient sur le même inévitable sentier de surprise, moucheté de taches mineures et d'une lumière soudain vive. Les lignes imbriquées l'une dans l'autre débordent de leur lit pour donner naissance aux suivantes, la joie l'emporte, l'ingénuité se répand partout. "
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Mais, en fin de compte, personne ne voit les autres. C'est notre tragédie et c'est ce qui, en définitive, nous sauvera peut-être. On ne se guide que d'après les points de repère les plus grossiers. Prenez à gauche, à "perplexité". Continuez tout droit jusqu'à atteindre "désespoir". Arrêtez-vous à "oubli total", faites demi-tour, et vous y êtes.
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