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Lire du Prévert par les temps qui courent, est sans aucun doute, le meilleur remède pour illuminer une actualité triste et morose. Ce recueil pur jus made in France, vitaminé sans additif à l'humour, fou, joyeux, noir, corrosif, déjanté, expérimental etc…Est un vrai régal !
Prévert, titi parisien roi de l'argot, mais pas à deux balles… Prévert, poète surréaliste un peu, mais pas trop, ça le gave au bout d'un moment. Disons alors, réalisme poétique, c'est mieux, avec un bagout de dingue, il raconte la vie, le quotidien, les gens, la nature, les actualités, poésie de rue, mais savante…Où la recherche novatrice est omniprésente, par des mots inventés, des expressions sorties de nulle part, des histoires délirantes mais, o combien amusantes. Quand on lit Prévert, c'est comme être avec sa bande de potes et dire des inepties sans queue, ni tête…Pourtant, à y regarder de plus près, lui avec ses copains, ils aiment refaire le monde, se lâcher, instants de fantaisie poétiques que l'auteur sublime en émiettant sa dialectique personnelle, didactique poésie aux contours malicieux, excellant dans une rhétorique de jeux de mots abracadabrantesques. Si la légèreté et la plaisanterie semblent partout, elle est souvent teintée d'une critique satirique de la moraline sociétale, l'auteur prenant avec tendresse, la défense des classes populaires contre l'ordre établi.
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Des histoires me direz-vous
Oui des histoires à dormir debout
Debout contre un réverbère
A Paris la belle affaire
Au soleil de la misère

Des histoires animalières
Eléphants et phacochères
Un oiseau sans volière
Un chat coupable une giraffe
Avec la fôôte d'orthographe

Des histoires du coq à l'âne
Des paroles d'arbres
Des volets ouverts fermés
La lune sur les galets
Un regard au décolleté

Et au coin d'la rue Guynemer
le sourire de Jacques Prévert...


Parues tout d'abord en 1946, la même année que " Paroles", puis enrichies, ces histoires que nous raconte avec gouaille, dérision et tendresse le poète mêlent verve et sève, pirouettes verbales et critique sociale. A lire et relire.


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- HISTOIRES-

Un véritable coup coeur ! Avec ce recueille je me suis retrouvée en enfance ! Moi qui avait appris tellement par coeur des poèmes de Prévert. Cela m'a fait un moment de nostalgie. Comme j'ai pleins d'anecdote avec ces poèmes comme par exemple quand j'étais petite des qu'il pleuvait, mes camarades et moi chantons : " Il pleut il mouille, c'est la fête à la grenouille" ( dite-moi je ne suis pas la seule à avoir vécu ça ? )
Et quand je l'ai vue apparaitre dans ce livre, je suis resté surprise. Je ne savais pas que c'était de Jacques Prévert ! Je croyais que c'était une petite chanson connu et donner dans les maternelles. le poème est Jours de Fête.
Puis je suis encore retombée sur plusieurs poèmes comme cela comme Chanson pour les enfant l'Hiver. Que j'avais appris par coeur quand je devais être en CE1.

Les poèmes de Jaques Prévert ne sont pas aussi que enfantin mais il y a des poèmes beaucoup plus sérieux et aussi on voit que l'auteur à testée plusieurs style littéraire de la Prose au Sonnet.
Ces poèmes m'ont aussi fait voyager, j'ai passée de Paris à Londres puis a Brooklyn. Et vers la fin, nous pouvons trouver plusieurs contes qui sont très intéressant en prenant en point de vue des animaux.

Je pense que pour commencer à lire de la poésie, ce livre est parfait car ce ne sont pas des poèmes trop compliqué.

Carlaines
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La plupart des poèmes de ce livre sont des histoires et des chansons. Ce sont des rêves, des voyages légèrement niais et tendres par moment mais où la réalité nous rattrape vite et se mêlent au cauchemar. Il y a de très beaux jeux de mots.
Selon moi certains vers sonnent assez mal et certains poèmes sont trop longs, on en perd rapidement le fil. Il y a des poèmes qui ne mènent nulle part qui se "perdent" dans leurs complexité et ou ne donnent rien.

Pour conclure cette lecture m'a légèrement déçu, j'en attendais mieux car Prévert est un poète que j'affectionne beaucoup. Mais ce n'est pas pour autant que je n'aurait pas envie de découvrir le reste de son oeuvre.
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Si vous pensez que la poésie de Prévert est « une effroyable omelette manquée », allez manger des vers ailleurs ! Sinon, soyez les bienvenus à table !

Prévert, l'homme qui murmurait à la vie, depuis l'arbre jusqu'à l'enfant, en passant par le dromadaire qui n'est pas un chameau. Un enfant forcément du Paradis, son Paradis à lui, cet enfant de Paradis parti le 11 avril 1977, « les quatre vers en l'air », aussi tranquillement que « le Fusillé » mais moins violemment tout de même, ce qui ne veut rien dire, je sais : « Un homme est là par terre comme un enfant dormant. »

Lire Prévert c'est un voyage. Mais un voyage pas de tout repos, où le rêve a rendez-vous avec le cauchemar qui raconte les petites horreurs humaines :
« Mais jamais plus elle n'ouvrira la fenêtre / la porte d'un wagon plombé / une fois pour toutes s'est refermée sur elle / et le soleil vainement / essaye d'oublier ces choses. » Les choses en question ce sont les déportations sous l'Occupation…

Prévert aime le bonheur mais il n'est pas niais. Ce qui fait toute la tendresse de sa poésie, cherchant l'amour comme on chercherait des champignons. Une tendresse surréaliste, impressionniste, impressionnante et impressionnée : « le lézard de l'amour / s'est enfui encore une fois / Et m'a laissé sa queue entre les doigts / C'est bien Fait / J'avais voulu le garder pour moi. »

Histoires, c'est un carnaval d'animaux à deux ou quatre pattes, certes, mais un carnaval d'absurdités oniriques, d'humour cynique, de mots magiques…aussi. Ce qui me fait dire qu'à lui seul Prévert est une invitation à ne pas complètement désespérer des hommes ; et des femmes aussi, mais dans une moindre mesure.

Surtout, ce qui se lit ici : « C'est la voix d'un chagrin tout neuf / La voix de l'amour mort ou vif / La voix d'un pauvre fugitif. » La voix d'un amoureux éconduit par la dureté de la vie.

Alors fuyons, pour un temps seulement, avec Prévert et oublions le reste, pour un temps seulement. Imaginons-le en « bonhomme de neige / Avec une pipe en bois » et transformons-nous en maison pour que : « Dans une petite maison / il entre sans frapper »…




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Je retrouve Prévert, avec des animaux, des gens, de tout.
Ébouriffant, vivifiant, énergisants courent ses coq-à-l'âne.
Ses arbres aussi, avec des bois malicieux.
Qu'importe, quand je suis las, je poses mon livre d' Histoires pour y revenir plus tard avec une énergie renouvelée, une curiosité fraîche.
Je repars dans l'espace-Prévert.
-Vous reprendrez bien du Prévert?
-Volontiers...
Et vas-y pour Paris des rues qui donnent le tournis, une fête et une sortie d'école trop géniale et des volets et des amants et...
Tout ou presque y passe! Que n'y a-t-il pas dans Prévert, ah?
Prévert me parle, me parle à moi.
J'aime ces Histoires et D'autres histoires. je finis de finir mon bréviaire Prévert, mon abécédaire Prévert... Comme une fête que l'on quitte après en avoir fait tous les manèges... Tout chaviré, des lumières derrière les yeux et la musique dans la tête.
Merci, Monsieur Prévert!
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N° 1450- Avril 2020.

HistoiresJacques Prévert. Folio

Ce recueil de poèmes est une véritable énumération « à la Prévert » sans aucune unité. On y trouve pêle-mêle des contes pour enfants (pas sages), des évocations de son enfance parisienne avec des lieux de la capitale, des rues réelles ou imaginaires, des stations de métro, des quais de Seine, des allusions aux cimetières qui rappellent la mort mais aussi les vicissitudes de la vie, la misère, un bestiaire varié, une courte saynète surréaliste dans un restaurant, des allusions à d'autres lieux, d'autres villes… Bref des textes plus ou moins longs comme juxtaposés.

Il n'omet pas le calembour , l'humour, l'ironie et les situations cocasses, il ne serait pas Prévert sans cela. Mais un peu décevant quand même !

Ce recueil c'est un peu comme « Paroles » paru cette même année 1946

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Il était dans ma Pal depuis des années et j'y suis tombé dessus en faisant du rangement : j'ai retrouvé des poésies que j'avais étudié à l'école ou que ma fille avait étudié. Un bon moment de nostalgie.

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magnifique ouvrage, à lire et relire.
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Du Prévert encore du Prévert tout craché: jeux de mots, mots de jeux, si vous aimez Prévert, vous ne serez pas déçu!
Je suis une fan de Prévert mais je n'y ai pas trouvé mon compte. Certains textes sont bons mais trop vraiment trop longs et j'ai perdu le fil d'autres poèmes sans queue ni tête. J'aime avoir un fil conducteur et à la fin de lecture, on est un peu étourdi et désorienté.
J'ai aimé d'autres poèmes, plus courts, plus abordables, du Prévert moins complexe.
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