AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 52 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
1 avis
Lire le quadrille des maudits c'est renouer avec l'ADN originel du roman policier, exhumer les canons qui ont marqué la naissance du genre : une série de meurtres, une enquête menée par un inspecteur intuitif et malin flanqué d'un coéquipier rompu aux vieilles ficelles, une mise en scène spectaculaire de l'élucidation finale.
Point d'enquêteur fourbu ou dépressif, ni de mise à jour d'un système corrompu ou mafieux. Guillaume Prévost ressuscite les enquêtes conduites par de fins limiers avec pour décor le Paris de 1919, avec sa faune et ses grands fauves déjà présents dans le milieu du cinéma. L'académisme est également respecté avec des personnages aux tempéraments presque cartoonesques qui portent le reflet de l'époque, sculptés par des dialogues qui fixent parfaitement les situations.
En apparence un roman pêchu porté par une certaine vitalité dans l'écriture...jusqu'au moment où l'enquête piétine et dérive vers le passé de l'inspecteur principal François-Claudius avec une quête des origines énigmatiques. Il croisera le chemin de sa mère qui l'a abandonné mais aussi celui de son ex-fiancée, des éléments perturbateurs qui prennent une certaine ampleur au point de déplacer le centre de gravité de l'intrigue et laisser la sensation de narration flottante. Mais est-ce réellement la conséquence de ces événements qui viennent déstabiliser notre enquêteur ou la forme d'investigation adoptée qui, sans trop en dire, au risque d'en garder un peu trop, écarte totalement le lecteur/la lectrice de la recherche du coupable ? Personnellement j'ai été un poil frustrée avec le sentiment que l'auteur a écrit ce roman avec une impulsion puissante sans savoir où il allait, sans table d'orientation car on pourrait presque oublier qu'il y a un meurtrier à débusquer.
Mais François-Claudius a toutes les qualités essentielles du héros de roman policier qui veut se faire un nom...le dénouement plutôt impétueux au regard du cheminement de l'enquête est surprenant.

Le quadrille des maudits ne rime pas avec récit édifiant mais il y a une énergie, des vibrations séduisantes dans ce bouquin, on tombe facilement sous le charme de l'inspecteur François-Claudius qui se montre très attachant. Si Prévost avait tenu son idée d'une plume de fer, il aurait signé un roman sacrément pêchu.
Lecture divertissante.
Commenter  J’apprécie          530
Amis du 7ème art et de son histoire, ce roman policier est pour vous. Au sortir de la grande guerre, voilà une balade meurtrière dans le milieu du cinématographe où se mêlent passions amoureuses et pathologies dangereuses. Qui est le psychopathe, qui, profitant des salles obscures, tranche le col de jeunes innocentes ? Les indices convergent vers la maison de production Lighthouse et son directeur, le visionnaire Valfandier. le chemin du muet au parlant, une révolution technologique et commerciale, laisse de coté son comptant de faillis et d'aigris. le patron de l'Olympic Palace pourrait être le...
François-Claudius Simon, héros cher au coeur de Guillaume Prévost et de ses lecteurs, accompagné du, toujours sagace, inspecteur Mortier, se saisit de l'affaire. Les connaisseurs reprendront avec plaisir le fil rouge de la vie mystérieuse de FC Simon où l'on devine des ennemis implacables et puissants. Les nouveaux lecteurs n'en tireront qu'un plaisir supplémentaire.
Suicide, assassinats, la presse en fait ses choux gras. Les pistes ne manquent pas, les cadavres non plus mais la patience du Préfet est à bout. “Il nous faut des preuves. Disons que ce sont nos dernières cartouches.”

L'ouvrage, au rythme alerte, distille des références historiques à l'usage des lecteurs curieux. En 1904, le Français Eugène Lauste enregistre le son à même la pellicule. le Gaumont Palace, un cinéma de 6 400 places, s'établit place Clichy à Paris sur l'ancien hippodrome. Sa fermeture fit couler beaucoup d'encre. Chaque chapitre porte le nom d'un film des années folles…comme le Malheur qui passe (1915). Une occasion de creuser dans notre passé grâce à un livre bien d'aujourd'hui.

L'on appréciera particulièrement l'évolution du style de Guillaume Prévost au fil de ces écrits. Car si les situations sont, pour notre grand plaisir, toujours aussi bien travaillées, les personnages, eux, prennent de l'ampleur, de l'indépendance dirais-je même. Il faut à cette belle plume déliée beaucoup d'énergie pour retenir François-Claudius dans son roman. A chaque instant se créent des incidentes qui pourraient être autant de romans si l'écrivain ne veillait à retenir son inspecteur vedette. de Guillaume Prévost ou de ces personnages qui lui tiennent tête, ce sera à qui tiendra la vedette.


Nil éditions, 2012, 363 pages bien remplies qui valent bien les 20€ demandés.

Pikkendorff

Lien : http://quidhodieagisti.kazeo..
Commenter  J’apprécie          50
Je suis extrêmement déçue
Je ne connaissais pas cet auteur et ce livre m'est fortuitement tombé entre les mains..Depuis et pas fortuitement, il m'est aussi tombé des mains !
J'espérais, au vu des connaissances et du parcours de l'auteur, y découvrir cette époque que je connais mal, ainsi que le début des salles obscures, étant à parts égales amateur de films et de lectures...
Hélas, il n'en fut rien.
Et me conforte dans l'idée que pour être bon historien, diplômé, nul n'en est pour autant un bon auteur.
L'écriture est appliquée, un brin "lourdingue" ;l'intrigue, n'en parlons pas quant aux dialogues, ils ressemblent vaguement à une rédaction de 4°.
Je n'ai eu nulle envie d'en savoir plus long sur les personnages , leurs antécédents et leur éventuel futur...
Dommage.
Commenter  J’apprécie          41
De retour avec François-Claudius Simon, jeune inspecteur de la brigade criminelle de Paris, dans ce troisième volet de ses enquêtes. Après La valse des gueules cassées en référence aux mutilés de la 1ère guerre mondiale, et le bal de l'Equarisseur en plein Abattoirs de la Villette, cette fois avec La Quadrille des Maudits c'est dans le monde du spectacle, du cinéma que l'horreur se déroule.

Dans ce Paris des années folles des meurtres sont commis dans des cinémas en pleine séances de cette nouvelle série Les Maudits.

Un rythme soutenu qui emmène vers un suspect, puis un autre et les doutes arrivent mais qui est finalement le tueur et quel est son but, l'enquête piétine puis rebondit.

Le personnage de François s'étoffe, prend de la profondeur, le coeur blessé par le départ de sa bien-aimée Elsa pour la Russie, il enquête sur les meurtres et sur les ombres de son passé.



Une enquête au coeur du cinéma muet de ce début de siècle avec des références multiples notamment aux salles de cinéma réputées comme l'Olympic Palace, le Gai Spectacle, des maisons closes ou des cabaret comme le Rat mort… et aussi des titres de chapitre évoquant des films sortis entre 1986 et 1919.

Un Paris où l'on aperçoit encore les cicatrices de fin de première guerre mondiale mais aussi ce vent nouveau qui insuffle un peu de folie.



Un bon polar dont la fin nous réserve des surprises dans le prochain opus La berceuse de Staline.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          30
Même si vous n'avez pas lu les deux opus précédents, ce n'est pas grave. Bien sûr, les personnages ont un passé commun, évoqué parfois, de façon suffisamment intelligible pour qu'il ne soit pas besoin de se jeter sur les tomes précédents parce que le malheureux lecteur est perdu.
J'ai beaucoup aimé retrouver François-Claudius, qui met toujours autant de rigueur passionné, autant d'acharnement à rechercher la vérité - et tant pis si elle dérange. Lutter contre les préjugés, y compris les siens, ce n'est pas une mince affaire. En effet, au cours de ses investigations qu'il retrouve Adèle, la belle et tendre jeune femme qui l'avait abandonné, quelques années plus tôt. Elle est mariée, et François-Claudius s'est pris d'amitié pour son mari - la vie vous joue parfois des tours, tout comme le fait que l'inspecteur se voit obligé de renouer avec sa mère, malade, qui l'a abandonné quand il n'était qu'un enfant.
N'allez pas croire cependant que la vie privée de François occupe une part telle dans le récit que l'enquête se trouve reléguée au second plan. Il n'en est rien, et jamais l'auteur n'oublie qu'il écrit un roman policier. Il nous plonge littéralement dans le milieu du cinéma naissant, avec ces scénaristes efficaces, ces acteurs déjà cabotins, ces passions aussi.
Commenter  J’apprécie          30
François-Claudius Simon est de retour pour une nouvelle aventure dans laquelle l'auteur le confrontera à des questions sur son futur et sur son passé en même temps.

Guillaume Prévost est agrégé en Histoire et aime L Histoire, toute l'histoire, celle des hommes comme celle des inventions.

« le quadrille des maudits » sera l'occasion, pour l'écrivain, de plonger sa plume dans la moelle du cinéma.
Alors que la belle Elsa est partie en Russie pour joindre les actes à ses paroles « communistes » sans crier gare, l'inspecteur Simon est confronté à une nouvelle vague de crimes dont le point commun semble être « le quadrille des maudits », un feuilleton cinématographique à la mode. Mais le cinéma en est à ses balbutiements, du moins encore muet et en noir et blanc, mais peut-être plus pour longtemps, comme le découvrira le policier.
Alors que son futur s'enfuit (son amour enceinte), son passé le rattrape inévitablement, sa mère qu'il a très peu connue, tout d'abord et son ancien amour, la femme qu'il aurait épousé s'il n'avait du partir à la guerre.

Effectivement, cette dernière n'a épousé nul autre que le fils du riche producteur du feuilleton « le quadrille des maudits », la série qui semble inspirer le tueur dans tous les sens du terme.

L'instinct de François-Simon lui indique que la réponse gravite autour des acteurs et du producteur du feuilleton. Aussi devra-t-il revoir son ex, tout en gardant la tête froide pour résoudre au mieux l'affaire.

C'est un nouveau réel plaisir que de suivre les mésaventures de François-Claudius Simon et de découvrir également un peu l'Histoire du cinéma, dans ce cas-ci, si chère à l'auteur.

On prend également plaisir à retrouver Mortier, le collègue de Simon, un Mortier qui retrouve le sens de l'amour de sa femme en côtoyant les belles actrices du cinéma.

Au final, la lecture est toujours aussi agréable et l'auteur nous offre plus de questions que de réponses sur le passé du policier (sa mère et sa propre naissance sont au coeur d'un grand mystère). Il tarde alors le lecteur de lire la suite, « La berceuse de Staline " en espérant en apprendre un petit peu plus.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai pas été déçue par ce nouveau roman signé Guillaume Prévost car comme toujours il a soigné même les infimes détails.
Notez donc que presque tous les chapitres de ce livre sont intitulés avec celui d'un film (date et réalisateur cité pour notre culture).
Et puis, on est immédiatement dans l'histoire et on retrouve les personnages récurrents avec plaisir. Ce sont devenus des proches à force et là, on prend de leurs nouvelles même si elles ne sont pas toujours bonnes. La vie n'est pas un long fleuve tranquille !

Style limpide, mais rigueur du décors historique et du contexte global, je retrouve tout ce que me plait dans l'écriture de Guillaume Prévost.
Ce n'est pas la période de notre histoire que je maîtrise le plus et donc je comble ainsi un peu mes lacunes si importantes sans m'ennuyer un seul instant.
Beaucoup d'attention est portée également sur les sentiments, les états d'âmes des hommes et des femmes que l'on rencontre dans ce récit. Sans être pesant, on sonde un peu les générations qui nous ont précédé avec humanité, sans jugement moral.

Mais, car oui, il y a un mais, j'ai trouvé l'intrigue un peu plus molle que d'ordinaire, avec des rebondissements un peu trop téléphonés et une construction globale moins fine. J'ai deviné les ficelles trop facilement.
C'est un peu dommage, mais comme l'enrobage est excellent, cela ne m'a pas trop gênée, mais je vais être encore plus exigeante pour le volet suivant des aventures de François-Claudius Simon. Vous m'avez habituée au nec plus ultra donc voilà… Je vous en toucherai sans doute deux mots lors du prochain salon du Livre de Paris si vous y êtes…
Un petit bémol donc pour cette lecture, mais n'hésitez pas à vous lancer, vous ne devriez pas être déçu…
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
Commenter  J’apprécie          20
Je viens de terminer ce roman et je dois dire que j'ai encore passé en compagnie de l'inspecteur Simon et ses collègues.C'est une bonne enquête policière, empreinte d'humour et de noirceur et toujours avec des personnages attachants.

Un détail m'a intrigué dès le début de ma lecture mais après des recherches, je me suis rendue compte que les titres des chapitres correspondent à des titres de films, accompagnés du réalisateur et de l'année de sortie du film.

A la mort de son protecteur de l'orphelinat, le père Donatien, François récupère son dossier dans lequel il trouve des courriers au contenu pour le moins étrange et une bague avec les initiales "BS".

Après avoir rendu sa mère, atteinte de maladie mentale, il décide de se rendre à Caen, visiter son appartement. Là, il découvre qu'elle avait un perroquet "Koko" comme animal de compagnie. Il le ramène à Paris.

L'épilogue de ce roman n'est pas sans importance. François reçoit une lettre d'Elsa, partie pour la Russie. Dans ce courrier, est décrite la situation géopolitique des pays traversés : l'Allemagne, la Pologne, entre autres. On se rend compte que la toute récente paix est bien fragile.
Commenter  J’apprécie          10
3ème opus des aventures de François claudius Simon dans le Paris d'après-guerre.
les scènes de crimes se déroulant comme et au cinéma alors que l'industrie est en pleine révolution technologique; ce qui aidera notre inspecteur à confondre le coupable. Elsa aussi est partie faire sa "révolution" en Russie.
moins poignant que ses prédécesseurs mais un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Un très bon policier au début du 19° siècle. On y retrouve notre histoire pas très ancienne, les débuts de la police que nous connaissons, les balbutiements du cinéma, quand la France était encore un peu le pays du 7° art. L'intrigue est bien menée avec quelques concessions aux dogmes actuels: il faut impérativement accuser le riche. Mais le fil de l'enquête montrera que le véritable coupable est ailleurs, chez les bourgeois-bohèmes. Pourquoi encore céder à la mode de madame Agatha Christie en sortant du chapeau, à la fin de l'histoire, les preuves qui démasqueront le coupable!
Commenter  J’apprécie          14




Lecteurs (133) Voir plus



Quiz Voir plus

force noire

Quelle âge a Bakary Sakoro ?

89 ans
80 ans
82 ans
88 ans
86 ans
87 ans

8 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Force Noire de Guillaume PrévostCréer un quiz sur ce livre

{* *}